Monnayer les scalps !

Pour enfoncer le clou !

Et Faire tomber l’Empire !

Tous les Colons de papier (et comment pourrait il en être autrement) ne veulent pas qu’on leur rappelle leur Histoire. Celle de la colonisation. Et comment, aujourd’hui, ces Colons de Malheur tentent même de maquiller la réalité, au péril de leur propre vie. Ce n’est pas faute de rappeler que nous avons une Cause commune.

Comment ils sont venus usurper les terres et subjuguer les natifs et peuples originels au motif que leur Dieu leur en avait donné le droit puisque muni des Bulles de la discorde.

Et, comment ils rendent grâce à Dieu, en 2016, pour ces crimes qui justifient leur état d’aujourd’hui et bien que nous mettons en lumière qu’il ne peut plus y avoir Ni Australia Day, ni Thanksgiving.

Après nous être demandés Qui massacre qui ? J’ai lancé un appel Aux colons de la Terre.

Après nous être rappelés que non seulement il fallait « Tuer l’indien pour sauver l’Homme », il fallait tuer l’Irlandais pour sauver l’Anglais par cet esclavage oublié

Nous est remis en mémoire, attestant que ce ne fut pas du « folklore », que pendant longtemps, on monnayait les scalps des « Peaux Rouges »…

R71 publie et traduit un article de Mohawk Nation News dans la catégorie Résistance au colonialisme : La chasse aux scalps d’Indiens rémunérée… De l’assassinat au génocide…

https://resistance71.wordpress.com/2016/02/05/resistance-au-colonialisme-la-chasse-aux-scalps-dindiens-remuneree-de-lassassinat-au-genocide/

Et rappelle en préambule ;

-[]- Henry Spelman, qui vécut parmi les indiens Powhatan, décrivit leur approche de la guerre comme suit: “Ils peuvent très bien être en conflit pendant sept ans et ne pas tuer sept hommes” (dans Kirkpatrick Sale, The Conquest of America, p. 319), Bien des sociétés autochtones d’Amérique du Nord ne s’engageaient jamais dans quelque guerre que ce soit. L’universitaire natif Darcy McNickle estime que 70% des nations autochtones étaient pacifistes (dans Allen, Sacred Hoop, p. 266).

-[]- Origine du mot “peau rouge” pour désigner les Indiens (Source: “An Indigenous Peoples’ History of the United States” par l’historienne Roxanne Dunbar-Ortiz, 2014 p.64-65): [traduit par Résistance 71]

“Pendant la guerre des Péquots, les fonctionnaires du Connecticut et du Massachussetts avaient initialement offert des récompenses pour les têtes des indigènes assassinés, puis plus tard seulement pour leurs scalps, qui étaient plus facile à transporter en grand nombre. La chasse aux scalps ne devint une routine que vers la moitié de la décennie de 1670 […] De plus, les chasseurs de scalps pouvaient prendre les enfants captifs et les vendre comme esclaves. Toutes ces pratiques effacèrent la distinction entre les autochtones combattants et non-combattants et introduisirent un marché d’esclaves indigènes. Les scalps et les enfants autochtones devinrent des monnaies d’échange et ceci créa également un marché noir. La chasse au scalp n’était pas seulement profitable sur un plan privé, mais avait aussi pour but d’éradiquer et de subjuguer la population indigène de la côte atlantique dominée par les Anglo-Américains. Les colons donnèrent un nom aux corps mutilés et sanguinolents retrouvés après une “chasse aux scalps” dans le sillage des chasseurs de primes: les “peaux rouges”…”

Meurtres à gage  Mohawk Nation News  3 Février 2016

url de l’article original : http://mohawknationnews.com/blog/2016/02/03/murder-for-money/

Le plan d’action du gouvernement entrepreneurial est totalement basé sur un schéma de “meurtre à gage”. Les Kanion’kehaka (Mohawks) n’ont peur de rien. Nous savons par trop, que la seule peur est la peur elle-même. Bon nombre de nos gens sont sur leurs listes d’élimination. Ils veulent se débarrasser de nous et de nos réclamations sur la terre. Des ordres corporatifs ont été donnés donnant aux colons le droit de tuer et de prendre les têtes des “INDIENS” afin de s’emparer de notre possession.

Nous décapiter et nous scalper fut fait à très grande échelle par les Européens. Cette pratique remonte à la Grèce antique, le “berceau de la civilisation occidentale”. Les ennemis ciblés ou accusée de crimes politiques ou défendant eux-mêmes et leurs familles étaient décapités.

Ici sur Ono’ware:keh, tous les hommes, femmes et enfants Onkwe’hon:weh furent ciblés et tués sans même avoir commis de crimes. La simple perception de la notion de “race” dans leur classe friquée était tout ce dont ils avaient besoin. La COURONNE (NdT: lire la City de Londres et sa Banque d’Angleterre/Vatican) payait des récompenses (en argent sonnant) pour les têtes qu’on leur apportait. Cela encourageait les colons à faire le sale boulot de nous éliminer afin de pouvoir voler la terre et les ressources.

Au début, les “propriétaires des chiens” payaient pour les têtes. Le grand nombre assassiné rendait la tache trop lourde. Payer pour les scalps assurait donc que le boulot allait continuer.

La première récompense en argent donnée et archivée pour un scalp fut faite par le gouverneur Kieft de la Nouvelle-Hollande au début du XVIIIème siècle.

En 1702, la colonie du Massachusetts rejoignit le mouvement. En 1756, le gouverneur Morris de Pennsylvanie dans sa déclaration de guerre contre la nation Lenni Lenape (Delaware) offrit “130 pièces de Huit [un type de pièce] pour le scalp de tout indien mâle ennemi, au-dessus de l’âge de 12 ans et 50 pièces de Huit pour le scalp de chaque femme indienne, produits comme preuve qu’ils ont été tués.

Le Massachusetts payait plus, 40 livres sterling pour un scalp d’homme et 20 livres pour les scalps de femmes et d’enfants de moins de 12 ans. C’était difficile de faire la différence entre un scalp d’homme et de femme, ou d’un adulte d’un enfant, ou même si les scalps provenaient bien “d’ennemis” et non pas d’un Onkwe’hon:weh allié, pacifique… Le système des récompenses mena à des violences accrues et étendues contre tout homme et toute femme, jeunes ou plus âgés.

Les conflits traditionnels Onkwe’hon:weh (entre nations natives) n’ont jamais impliqué de massacres et d’extermination en règle (NdT: Tout anthropologue sérieux ayant étudié la question de la “guerre” dans les sociétés originelles des Amériques et d’ailleurs, sait que les conflits étaient le plus souvent des escarmouches souvent faites de quelques volées de flèches et de décrochage. Les peuples et nations autochtones avaient leur propre façon de régler des conflits sans effusion de sang. Un des moyens inventé par les Iroquois fut le jeu de Lacrosse, un jeu similaire existait chez les Indiens des grandes plaines. Ces jeux étaient compétitifs et violents, il y avait parfois des blessés, très rarement des morts, mais rien à côté de ce qu’aurait été un conflit ouvert. Les pratiques de la guerre rangée et de violence, d’extermination sur les populations proviennent essentiellement de l’Europe.). Nos leaders traditionnels furent ciblés et éliminés de façon à ce qu’ils ne puissent plus influencer notre jeunesse.

Le stéréotype sensationnel des peuples Onkwe’hon:weh comme étant des sauvages assoiffés de sang qui décapitaient et scalpaient a été utilisé pour justifier la pratique européenne de nous scalper. Les colons pensaient qu’il était juste et bien de massacrer nos familles et de nous expulser de nos terres et maisons ancestrales afin qu’ils puissent s’établir sur nos terres.

Cette stratégie a depuis été exportée en Palestine pour satisfaire à l’expérience (coloniale) israélienne.

Voilà, tout est dit dans cette phrase ; « Les colons pensaient qu’il était juste et bien de massacrer nos familles et de nous expulser de nos terres et maisons ancestrales afin qu’ils puissent s’établir sur nos terres ».

Pour ma part, il n’est pas question d’initier un nouveau paradigme, sans, au préalable déclarer nul et non avenu le paradigme mortifère en cours induit par une mini-élite. Et cette déclaration doit être commune à tous les oppressés natifs et peuples premiers et à tous les colonisés que nous sommes.

Si nous nous tenons tous côte à cote et la même idée en tête, les natifs pourrons nous aider à surmonter notre culpabilité d’avoir réduit le monde à ce triste paradigme mercantile et obscène.

Si nous n’avons pas tous de sang sur les mains.

Notre responsabilité aujourd’hui est totale par notre consentement.

Arrêtons de consentir ! Mieux retirons notre consentement !

Parce que Le changement de paradigme : C’est maintenant !

JBL1960

Lien vers R71 qui traduit et publie le dernier article de Mohawk Nation News du 22/04/2016

https://resistance71.wordpress.com/2016/04/25/resistance-au-colonialisme-la-trahison-des-petits-chefs-de-conseils-entrepreneuriaux-aux-etats-coloniaux-canadien-et-etats-unien/

url de l’article original ; http://mohawknationnews.com/blog/2016/04/22/pitiful-chiefs/

10 réflexions sur « Monnayer les scalps ! »

    1. Et donc, le 14 octobre on « fête » le Colombus Day chaque année… Il n’est pas besoin de remonter à la nuit des temps mais juste 500 ans en arrière. Howard Zinn n’affirmait pas autre chose. En tout cas, je ne propose pas de remplacer une religion par une autre, ça non…

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      1. il y a longtemps que l’on sait que ce n’est pas Christophe Colomb qui a découvert l’Amérique – et je ne pense pas que l’Espagne actuelle doive se mortifier pour des faits qui datent (comme nous pour Napoléon)

        quant à l’état ou à une religion, il n’y a pas que ça, j’ai remarqué que dans toutes organisations, il y a un gros malin(ne) qui essaie de dominer et des larbins qui suivent, heureux de ne pas avoir à approfondir ou prendre de décision, ou travailler un peu plus –

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      2. Colomb à « découvert » l’amérique au sens stricte du mot et du fait qu’il était porteur et de la croix du christ et des bulles divines lui donnant autorité pour tuer les natifs. Tenez, R71 à traduit et publie les travaux H. Zinn sur le sujet ; https://resistance71.wordpress.com/2013/10/15/colombus-day-aux-ameriques-feter-le-colonialisme-et-le-genocide/ Ni Thanksgiving, ni Australia Day, ni Colombus Day, ni Espaniola Dia ; rien, Nada dans le monde d’après. Ce n’est que mon avis.

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