Archives pour la catégorie Humeur du jour

Plein de petits riens peuvent TOUT !

Qu’on se le dise !

Arrêtons de consentir déjà ;

Retrouvons le pouvoir de dire NON puisque le pouvoir réside dans le Peuple ;

Et on comprend que ce devait être MacDeRoth, la Nouvelle Voix de Ses Maitres, et uniquement lui. Pas la Maréchal Nous Voilà, ni François le Pieux, ni Mélenchon, ni Hamon, ni François Asselineau qui voulait sortir de l’Europe mais aussi renforcer les pouvoirs de l’État par la nationalisation et ses pouvoirs régaliens.

Le vrai rôle incontestable de l’État, la raison d’être du pouvoir et des autorités, hors pensée anarchiste, sont les fonctions régaliennes : police, défense et justice ► https://www.contrepoints.org/2016/07/15/229013-letat-doit-assurer-le-regalien-police-defense-justice

L’État et ses institutions ne sont pas la solution mais plutôt LE problème et justement, ici, je développe une pensée anarchiste et plus précisément ; Anarcho-indigéniste ;

Dès lors que nous comprenons que nous « éveiller » c’est réaliser et abattre le plus grand fléau de l’humanité : Le colonialisme et ce par quoi il arrive : l’État !

Car l’État n’est en rien la société, il n’en est au mieux, qu’une caricature. La société elle, n’a aucun besoin de l’État pour exister.

Police et armés sont des institutions de l’État, donc des outils de la répression, le seul moyen est que ces fonctionnaires réalisent, pas dans leur totalité, c’est impossible, mais une certaine partie pouvant former une masse critique (les fameux 10% d’anti-systémistes) qu’ils viennent TOUS du peuple et qu’ils sont au service du peuple et non pas de l’État ==> Et qu’ils se positionnent « Crosses en l’air » car les 250 millions que l’État donne pour calmer les policiers, ce n’est pas pour qu’ils défendent la veuve et l’orphelin, non, mais pour éliminer le nouvel ennemi = Le chômeur, parce qu’il fait peur, parce qu’il nous renvoie à ce que celui ou celle qui travaille encore et pour combien de temps, craint le plus. Alors il faut comprendre, mieux, faire comprendre que nous sommes tous dans la même galère…

C’est en lisant Pierre Clastres notamment que nous comprenons que l’Humanité a vécu des millénaires sans propriété privée et toutes les sociétés traditionnelles au travers des continents ont toujours fonctionné sur le mode de propriété collective communale.

Et grâce à Résistance71 ; Pour le quarantenaire de la disparition de l’anthropologue politique trop méconnu et pourtant si pertinent Pierre Clastres, nous avons compilé ces derniers mois des extraits de ses ouvrages de conclusions de recherches en anthropologie politique. Pierre Clastres s’est spécialisé dans l’étude des sociétés premières, leur mode de fonctionnement politique et a démontré que contrairement à ce que prétend l’anthropologie orthodoxe d’une société humaine passant du stade “sauvage” sans structure politique (étatique) a une organisation achevée étatique, la société humaine primordiale et primitive n’est pas seulement une société sans État, mais une société qui refuse l’État et qui est donc contre l’État ; où l’État n’existe pas parce qu’il est impossible.

Il ne pouvait en rester Qu’UN ! Tel le Highlander…

Oui Jupiter 1er a été mis en place dans le fauteuil Élyséen pour exécuter LE PLAN et par n’importe quel moyen, et à n’importe quel prix, et il dit ce qu’il veut, même des zénormités car ils légitimeront TOUT. C’est en cela qu’il est dangereux car personne n’est à l’abri d’une connerie de sa part. Le gars qui « dab » parce qu’il est content d’être Zident, ben oui, ça fout les j’tons…

Imaginons un instant ;

  • « Euh ? C’est kwassa ce bouton rouge là ? Trump a le même sur son bureau et il commande des sodas frais en appuyant dessus !
  • J’peux faire pareil ?
  • Nan !!!
  • Boum, trop tard…
  • Et on peut se retrouver éparpiller façon puzzle.

Ou pas ;

Certes, n’attendons pas que la grille du N.O.M. se referme sur nos tronches et affutons notre réflexion car la difficulté majeure est bien de vaincre l’inertie de départ.

Mais ne perdons plus notre temps à vouloir combattre ce Jupiter de pacotille, élu à minima, qui comme prévu est là pour nous soumettre et nous mettre aussi et faire passer toutes ses lois sécuritaires à commencer par l’état d’urgence ► http://www.liberation.fr/direct/element/le-senat-vote-la-prolongation-de-letat-durgence-pour-la-6eme-et-derniere-fois_67184/

Mardi 4 juillet 2017 : 312 POUR – 22 CONTRE – 129 ABSTENTION

« Aujourd’hui, nous vous proposons de prolonger à nouveau l’état d’urgence pour pouvoir étudier le nouveau texte dans les meilleures conditions », a souligné devant les sénateurs le ministre de l’intérieur Gérard Collomb.

« Nous le reconduisons pour la sixième fois depuis la funeste nuit du 13 novembre 2015, non parce que nous nous serions laissés emporter par une dérive sécuritaire, mais parce que, à chaque fois que nous avons voulu y mettre fin, de nouvelles menaces ont exigé son maintien », a-t-il encore dit.

Voilà, y se cachent même plus, avouant qu’à chaque fois, très opportunément, il y a eu de nouvelles menaces réelles (avec des morts bien réels aussi) ce qui justifie de maintenir l’état d’urgence ad vitam æternam et comme déjà le disait Valls «  l’état d’urgence durera au moins une génération entière  » et en tout cas, tant que Daesh n’aura pas été détruit… Tenez les preuves que je ne délire pas, que je n’exagère rien sont !

Et comme les « on » ça osent tout et que c’est même à cela qu’on les reconnait ; Valls ose tout : Manuel Valls a expliqué ce mardi 4 juillet, dans « Bourdin direct » sur BFMTV et RMC, que les candidats aux législatives de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon étaient « dangereux pour notre démocratie et pour la République » À lire dans son intégralité sur Marianne ► Article + Vidéos ► https://www.marianne.net/politique/video-la-france-insoumise-danger-pour-la-democratie-ose-manuel-valls-chez-bourdin

Un nécessaire rappel de l’histoire ;

  • Le 10/07/1940, 80 parlementaires sur 649 ont voté CONTRE les pleins pouvoirs à Pétain !
  • Le 05/05/2015, 86 députés sur 524 ont dit NON à la surveillance généralisée des français !
  • Le 19/11/2015, 6 députés, 1 abstention, sur 551 ont voté contre la prolongation de l’état d’urgence de 3 mois… 551 députés ont voté POUR…
  • Le 13/12/2016, 32 parlementaires ont voté CONTRE la 5ème prolongation de l’état d’urgence 288 POUR…

Retrouver l’intégralité dans ce billet, mis à jour en décembre 2016 ► RÉVEILLEZ-VOUS

Si M. Édouard Philippe (Bilderberger 2016)   nous savons que nous ne sommes qu’une variable d’ajustement ICI et ;

Je vous rappelle que si nous sommes, pour la plupart des Sans-dents, nous ne sommes pas sans cerveau et surtout, surtout, nous savons lire ;

Nous consultons  la liste des licenciements mondiaux, que j’ai énormément relayée sur mon blog, ici, et que tient à jour Pierre Jovanovic sur son blog depuis février 2008, et on comprend sans aucun doute,  que nous ne sommes qu’une variable d’ajustement pour vous, et uniquement cela ;

LA LISTE DES LICENCIEMENTS SPÉCIALE « DÉBUT DES VACANCES 2017 » : TOUT VA POUR LE MIEUX !  du 4 au 8 juillet 2017 : On nettoie les effectifs juste avant les vacances, comme d’habitude depuis 9 ans. Personne ne peut se retourner, vacances obligent. Mais le plus drôle, si j’ose dire, est que même les parvenus sont fauchés. On le voit avec Jeff Koons qui licencie tout comme la marque de téléphone de luxe Vertu (entre 4.000 et 20.000 euros pour un tel qui va être dépassé dans 1 an), qui va annoncer son dépôt de bilan dans quelques jours ou semaines en raison des dizaines de millions d’impayés aux fournisseurs.Comme d’habitude, cette liste vous montre que l’effet domino du génocide économique n’est pas stoppable… Lire l’intégralité de la liste ► http://www.jovanovic.com/blog.htm

Idem, avec les vrais chiffres du chômage chaque mois par Patdu49 sur Agoravox ceux de mai 2017 ► Les vrais chiffres du chômage de Mai 2017 sous Jupiter 1er par Patdu49 et que je relaye depuis décembre 2015, ICI.

Alors, bien sûr chère Marine Toro vous n’êtes pas « rien » et vous l’avez fort bien dit dans cette vidéo que Voltigeur du site Les Moutons Enragés a relayée ;

Comme cette enseignante l’avait fait en publiant une vidéo sur cette page Facebook en mai 2016 lorsque Emmanuel Macron alors Ministre de l’Économie n’avait rien trouvé de mieux à dire que lorsqu’on veut un costard à 1200 € on avait qu’à bosser pour se le payer. Tenez, tout est et après l’affaire des costards à 15 000 € du Fillon, on se rend compte qu’il jouait petit bras finalement, non ?

MacDeRoth, dont le ciel de lit était probablement en TAFTA, n’est pas là pour nous comprendre. Il est là pour servir ses maitres, au mieux de leurs intérêts.

Et lorsque François Ruffin appelle à veauter pour Macron pour faire barrage au FHaine tout en promettant de le combattre dès le 8 mai au matin, lui qui avait tenu le micro sous le nez de Nicolas Doisy en 2012 lui confirmant ainsi que : quel que soit le Président élu il ou elle ferait ce que le Marché lui dira de faire comme casser le Code du Travail ou supprimer le CDI. Cela participe des mensonges voire des crimes d’État, tout simplement parce que ; Quiconque vote pour le système a voté et vote pour que celui-ci continue.

“Vous ne serez et ne demeurerez que des commodités aussi longtemps que l’empire existera…”
~ Russell Means, Oglala, Lakota ~

Parce que nous ne sommes que des commodités aussi longtemps que l’empire anglo-américain-christo-sioniste existera alors que nous pouvons le faire exploser et le remplacer par la Société des sociétés en procédant, par exemple, comme suit ;

Prise de conscience individuelle ► prise de conscience collective ► boycott et organisation parallèle ► désobéissance civile ► réorganisation politico-sociale ► changement de paradigme

Et pour autant, TOUT n’est pas à réinventer, à réécrire, juste changer radicalement notre mode pensée car nous avons bien compris, comme le disait Einstein que : « vous ne pouvez pas résoudre un problème en gardant le même processus mental » et plutôt que de combattre Macron, son gouvernement-carpette-serpillère, l’État et ses institutions : IGNORONS-LES !

Ignorons le Système ► Ignorons l’État et ses institutions ► Créons les bases solidaires de la Société des sociétés organique ► Réfléchissons et agissons en une praxis commune ► Adaptons le meilleur, le sublime de l’ANCIEN au NEUF

Rien ne nous empêche d’extraire le meilleur du meilleur d’anciens textes de Clastres plus haut, mais aussi d’Errico Malatesta comme cette version PDF {N° 32} de 55 pages du sublime chez Malatesta en s’appuyant sur de grands textes politiques fondateurs comme La Grande Loi de la Paix {PDF N° 21}, la 6ème déclaration Zapatiste de la Forêt de Lacandon {PDF N° 25}, le Manifeste du Confédéralisme Démocratique {PDF N°24} non pour en prôner une application Per se mais après étude approfondie adapter ce qui est adaptable notamment dans le domaine de l’horizontalité de la prise de décision politique et du schéma de la chefferie sans pouvoir ; Au Monde d’aujourd’hui, c’est à dire à l’aune de ce que nous savons et de ce que nous sommes ICI & MAINTENANT et surtout d’OÙ NOUS SOMMES…

L’avenir de l’humanité et le salut de l’Occident passent par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur Terre…

Marchons, ensemble, côte à côte, sur le chemin de la révolution et de la réconciliation.

Soyons de minuscules grains de sable capables d’enrayer cette Machine à nous broyer…

Soyons des petits cailloux dans les escarpins vernis de ses BôMessieurs et Gentes Dames…

Soyons les petites étincelles puis les petites flammes capables d’embraser tout l’empire anglo-américano-christo-sioniste…

JBL1960

Pour retrouver tous les PDF numérotés de 1 à 32 (et plus à venir) à lire, télécharger ou imprimer gratuitement, dans cette page de mon blog ► LES PDF DE JBL1960

Source de l’image ► Pinterest

 

 

 

 

 

N’attendons pas d’entendre le bruit de la grille se fermer sur nos tronches…

Clac, klang, slang…

Parce que c’est bien parti !

C’est sur les rails notamment depuis que la Saint-Cricq a confirmé, à la téloche au jité de France2, qu’il fallait repérer ceux qui n’étaient pas Charlie parce qu’ils estimaient que cela ne les concernait pas, les traiter, les rééduquer pour les réintégrer, ou pas dans la République…

Paul Craig Roberts avait déjà prévenu par cet article sur l’état de l’Amérique d’aujourd’hui ! Le 30 janvier 2015…

Et bien sûr, les adeptes du « wait and see » peuvent toujours attendre pour voir, parce que c’est tout vu…

La preuve ;

Nouvel Ordre Mondial : État policier en surmultipliée… La fin programmée de la vie privée

Et surtout ne faites pas l’erreur classique de balayer cette info du revers de la main en pensant : « Bah ! C’est chez les yankees, rien à voir avec nous… » Si vous croyez vivre en « démocratie » aujourd’hui, si vous avez cru vivre en « démocratie » hier, et penser que rien ne changera demain, vous êtes dans le déni total de réalité. La NSA yankee travaille main dans la main avec Google, Yahoo et Amazon, c’est a dire… Google.fr, yahoo.fr et amazon.fr… L’entité entrepreneuriale impérialiste planétaire œuvre pour l’avènement du Nouvel Ordre Mondial et son état corporatif global de contrôle et de répression. Le goulag électronique via les gadgets aussi inutiles que liberticides est déjà sur nous. La grille n’est pas encore verrouillée, ils y travaillent, mais il ne tient qu’à nous de les empêcher de nous la fermer en pleine tronche.

Qu’on se le dise !

~ Résistance 71 ~

Lectures connexes :

« Que faire ? Comment sortir de la marche vers la tyrannie globale ? » (R71, 2010)

« Eugénisme et contrôle de la population » (R71, 2010)

« fascisme global et nouvel ordre mondial » (R71, 2010)

« La révolution des médias alternatifs et le fuselage de la toile » (R71, 2012)

« Les 4 piliers de la résistance au Nouvel Ordre Mondial » (R71, 2014)

L’ère de la fin de la vie privée : L’état policier passe la surmultipliée

John W. Whitehead | 27 juin 2017 | URL de l’article original ► http://www.informationclearinghouse.info/47338.htm

 

Traduit de l’anglais par Résistance 71 ► https://resistance71.wordpress.com/2017/07/02/nouvel-ordre-mondial-etat-policier-en-surmultipliee-la-fin-programmee-de-la-vie-privee/

Le gouvernement est devenu expert pour trouver des moyens d’éviter ce qu’il considère comme des “lois gênantes” faites pour assurer la responsabilité et donc par là-même amener (NdT: un semblant de) transparence et protection à la vie privée des citoyens. En fait, il a maîtrisé l’art de la manœuvre furtive de la magouille autour de la constitution.

Il sait parfaitement bien comment planquer ses activités néfastes et clandestines derrière le langage classifié de la sécurité nationale / raison d’état et du terrorisme. Et quand cela ne suffit pas, il complique, obscurcit  et simplement enfume le public afin de le maintenir dans le noir et l’ignorance.

Point important : L’Agence Nationale de la Sécurité ou NSA a détourné “le trafic internet qui est normalement sous la protection de la constitution, vers l’étranger afin de pouvoir extraire toutes les données informatiques possibles, sans retenues, sur les citoyens américains.”

C’est une nouvelle fois un programme de rendition extraordinaire, sauf que cette fois-ci, ce n’est plus la torture qui est sous-traitée à l’étranger pour l’empire, mais c’est la surveillance des citoyens.

De la même manière que le gouvernement avait transféré son programme de torture hors du pays afin de contourner la loi interdisant cette méthode sur le sol américain, il fait exactement la même chose avec ses programmes de surveillance. Il doit juste pousser les données au-delà de la frontière afin de “contourner les garde-fous statutaires et constitutionnels protégeant la vie privée des citoyens américains.”

Le crédit pour cette chose revient à l’administration Obama, qui a sorti le décret 12333 autorisant la collecte des données informatiques des Américains par des systèmes de surveillance établis en sol étranger.

Utilisant cette logique, le gouvernement a justifié le hacking de données d’environ 180 millions d’utilisateurs depuis les centres de données de Google et de Yahoo chaque mois, simplement parce que les données voyagent internationalement au moyen de câbles de fibre optique. Le programme de la NSA, au nom de code MUSCULAR, est mené de concert avec le renseignement britannique (NdT: MI6, GCHQ).

Pas surprenant que la NSA semble se moquer de la loi sur la liberté des USA (Freedom Act), qui était supposé mettre un terme à la collecte pour le moins controversive par la NSA des meta-données des communications des Américains.

La NSA avait déjà trouvé un moyen de parvenir au même résultat (espionner les communications des Américains) sans être enchaînée par les branches législative ou judiciaire du gouvernement.

Le USA Freedom Act n’était juste qu’un placebo ayant pour fonction d’amadouer les citoyens et de laisser les politiciens prendre un peu de crédit pour avoir réformer la surveillance de masse qui avait lieu. En d’autres termes, c’était une escroquerie, un bâillon politique appliqué sur un public bien naïf si désespéré de continuer à croire qu’il vivait toujours dans une république constitutionnelle plutôt que dans un trou, une république bananière hors de contrôle, contrôlée par les entités entrepreneuriales, économiquement appauvrie, corrompue, va t’en guerre et militarisée à outrance.

En fait, plus d’un an avant que les politiciens ne tentent de rapiécer nos droits privés déjà mortellement blessés avec ce sparadrap législatif qu’est la loi sur la liberté (Freedom Act), des chercheurs de l’université de Harvard et de celle de Boston avaient documenté les vides juridiques secrets qui permettaient aux agents du gouvernement de contourner, de court-circuiter les protections relatives au 4ème amendement de la constitution et de perpétrer une surveillance domestique de masse sur les citoyens américains.

Parce que, cette collecte de données informatiques qui se déroule maintenant depuis l’étranger, n’est en fait qu’une toute petite pièce du gros gâteau qu’est la surveillance.

Le gouvernement et ses associés privés des entreprises idoines ont un véritable arsenal de programmes de surveillance qui vont continuer à fonctionner essentiellement de manière secrète, continuant la collecte de données et la mise sous surveillance illégale de centaines de millions de coups de téléphones et de communications des Américains, de courriels, de textos etc et ce loin de l’observation du congrès et des contribuables qui eux sont forcés de financer ce vaste business engrangeant des milliards de dollars, ainsi que des budgets d’opérations secrètes.

En d’autres termes, l’état policier de la surveillance est bel et bien en vie et est en train de réduire en miette l’idée même d’avoir une vie privée aux États-Unis.

Chaque jour qui passe, le citoyen américain lambda vaquant à ses occupations quotidiennes est surveillé, espionné et tracé de plus de 20 façons différentes à la fois par le gouvernement mais aussi par les yeux et les grandes oreilles du monde de l’entreprise.

Que vous marchiez dans une galerie marchande, conduisiez votre véhicule, lisiez vos courriels ou parliez au téléphone avec des amis ou votre famille, vous pouvez être certain qu’une agence gouvernementale, que ce soit la NSA ou une autre entité du renseignement, vous écoute et traque vos comportements. Ceci ne touche même pas aux traceurs du monde du business qui traquent vos achats, votre comportement sur la toile, vos posts Facebook et Twitter et autres activités qui se déroulent dans la sphère cybernétique.

Nous sommes maintenant parties d’un état policier totalement achevé qui est en train de rapidement sauter des vitesses sous les auspices de l’état de surveillance généralisée.

Non content de transformer la police locale en des extensions de l’armée, le DHS, le ministère de la justice et le FBI travaillent afin de transformer les policiers de la nation en techno-guerriers, à la panoplie complète, possédant des scanners de l’iris de l’œil, des scanners corporels, des engins à imagerie thermique, effet doppler, des programmes de reconnaissance faciale, lecteurs de plaque d’immatriculation “intelligente”, des outils stingray pour les cellulaires et bien plus encore…

Ajoutez à cela les centres de fusion (NdT : gigantesques centres de centralisation de données qui gèrent le territoire américain par zones…), les réseaux de surveillance intégrés des municipalités, les “nuages”/clouds de données stationnés de manière très utile à l’étranger par Amazon et Google, des drones équipés de systèmes d’imagerie thermique et les banques de données biométriques et vous avez là un monde ou la vie privée n’est plus réservée qu’aux agences de gouvernement.

Ainsi, la “techno-tyrannie” de la NSA devient la cadet de nos soucis. Un gouvernement qui ment, triche, vole, contourne la loi et s’absout lui-même de toute faute, ne peut pas/plus être réformé de l’intérieur (NdT : ce qui rejoint ce que nous disons depuis des années déjà: Il n’y a pas de solutions au sein du système, il n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais…) .

Bien des présidents et des gouvernements sont passés dans le cours des 60 années d’existence de la NSA, mais aucun d’eux n’est parvenu, n’a voulu fermer le système de surveillance sur les communications des Américains.

Même avec des restrictions sur sa capacité à collecter des quantités énormes de méta-données téléphoniques et informatiques, le gouvernement et ses agences de renseignement variées, de la NSA au FBI, peut toujours employer un nombre infini de méthodes pour surveiller illégalement les Américains, toutes étant plus invasives que le programme de collecte de données.

Pratiquement toutes les branches du gouvernement, de la poste au fisc et chaque agence entre eux, possèdent leur propre secteur de surveillance, autorisé à espionner les citoyens américains. On ne touche même pas là à la complicité du secteur privé qui nous achète et nous vend du berceau à la tombe, jusqu’à ce que nous n’ayons plus aucune données valables à collecter. De fait, Facebook, Amazon et Google sont les principaux concurrents du gouvernement en ce qui concerne la surveillance des citoyens, lisant vos courriels, traquant vos achats, exploitant vos commentaires sur les réseaux sociaux et remettant ces informations au gouvernement.

Peu de consommateurs comprennent quelles données sont partagées, avec qui, et comment l’information est utilisée”, rapporte le quotidien du Los Angeles Times. “La plupart des Américains émet un filet d’échappement de données personnelles numériques, ce qu’ils recherchent, ce qu’ils achètent, avec qui ils communiquent, où sont-ils, tout ceci est capturé et exploité de manière pratiquement régulée.”

Ce n’est pas seulement ce que nous disons, où nous allons et ce que nous achetons qui est traqué. On nous surveille jusqu’au plus profond de nos gênes, grâce à une combinaison de logiciels particulièrement efficace avec du hardware et des collecteurs de données qui analysent nos caractéristiques biométriques, nos visages, nos iris, nos voix, notre matériel génétique, même notre corpulence, les passent dans des programmes informatiques qui vont ramener les données à un “identifiant” unique, puis ils vont les offrir au gouvernement et à ses associés en affaire pour utilisation idoine.

Tous ces gadgets électroniques connectés sur internet que nous devons posséder (le magazine Forbes se réfère à ces gizmos comme des “conduits de processus de données corporelles intimes”), les montres intelligentes qui peuvent mesurer votre pression sanguine et les smart phones qui nous laissent payer nos achats avec des scans de l’iris ou de nos empreintes digitales, sont en train de nous enfermer dans un meilleur des mondes duquel on ne peut échapper ni se cacher.

Par exemple, imaginez ce que la NSA pourrait faire (et fait sûrement déjà) avec la technologie de la reconnaissance vocale, qui a été comparée aux empreintes digitales. Décrite comme “le prochaine bataille contre la surveillance publique devenue trop confiante”, la collecte d’empreintes vocales est devenue une industrie porteuse à la fois pour le gouvernement et le secteur privé.

Comme le dit le journal britannique du Guardian “Les données vocales biométriques pourraient être utilisées pour localiser précisément un individu. Il y a déjà des discussions avancées sur le fait de placer des détecteurs et enregistreurs vocaux dans les espaces publics… de multiples récepteurs pourraient trianguler la voix de quelqu’un pour identification et révéler leur position dans de tous petits endroits.”

Soudainement, le programme de collecte de méta-données téléphoniques de la NSA devient de la petite bière comparé à ce qui se profile à l’horizon.

C’est bien entendu, tout le nœud de l’affaire.

La NSA n’est qu’une petite partie ombrageuse de l’état profond qui comprend des bureaucrates non élus qui sont au lit avec des entreprises privées qui gèrent Washington DC et qui travaillent pour nous maintenir tous sous étroite surveillance et donc sous contrôle.

Par exemple, Google travaille et coopère ouvertement avec la NSA, Amazon a construit une énorme base de données valant 600 millions de dollars pour la CIA et les industries de la communication gagnent un paquet de fric sur notre dos en nous espionnant pour le gouvernement. En d’autres termes, Corporate America se remplit les poches en aidant le gouvernement dans ses efforts de surveillance domestique des citoyens.

Nous avons été bloqué à chaque virage dans notre quête de transparence, de responsabilité et de gouvernement représentatif par la culture du secret de nos gouvernements, par les budgets secrets et les décisions de justice secrètes, tout cela existant totalement hors de notre contrôle, fonctionne hors de notre connaissance et ne répond en rien aux demandes de “nous, le peuple.”

De manière incroyable, il y a toujours des individus qui insistent sur le fait de n’avoir rien à craindre de la police, de l’état policier et qu’ils n’ont rien à cacher à la surveillance d’état, parce qu’ils n’ont rien fait de mal. Pour ces quelques ceux, sécurisés dans leurs délires, que ceci soit un avertissement. Il n’y a pas d’endroit sûr ni d’alibi infaillible.

Le danger que pose l’état policier et de surveillance américain s’applique à nous tous de manière égale: hors-la-loi et citoyens tranquilles de la même manière, noirs et blancs, riches et pauvres, libéraux et conservateurs, cols bleus-cols blancs et toute autre différence à laquelle vous pourriez penser.

Comme clarifié dans mon livre : Battlefield America : The War on the American People, dans une ère du trop plein de lois, de trop de prisons, de trop d’espions gouvernementaux et de trop d’entreprises avides de gagner du fric abondamment et rapidement aux dépends des contribuables, nous sommes tous coupables de déroger à quelque chose d’une manière ou d’une autre.

Éventuellement, nous en souffrirons tous les mêmes conséquences dans les camps de concentration électroniques qui nous entourent.

Juriste constitutionnel et écrivain John W. Whitehead est le fondateur et président du Rutherford Institute.

~~~~►◄~~~~

Une fois compris que l’Occident soutient le terrorisme et que MacDeRoth est un cheval de Troie américain placé  à l’Élysée pour continuer les Mensonges et Crimes d’État et en toutes impunités, parce que c’est leur ProOojeeEeettt ! On comprend que c’est LE Plan surtout ; Remettre les compteurs à Z et par tous les moyens !

LA PREUVE

Maintenant c’est vous qui voyez !

Nous pouvons affuter notre réflexion et prendre la tangente, ensemble…

Demain est en nous ; Et ils le savent et c’est pourquoi ils passent la surmultipliée…

JBL1960

 

 

 

L’ère nouvelle – Louise Michel

Vous pouvez retrouvez tous les textes en lien avec Louise Michel sur ce blog, ICI.

Et dans cette PAGE de mon blog tous les PDF et Louise Michel y est fréquemment citée et plus précisément le N° 16L’abécédaire de Louise Michel, version PDF de 7 pages.

~~~~▼~~~~

Histoire et anarchie : Les questions d’hier sont toujours celles d’aujourd’hui…

… faisons en sorte qu’elles ne soient plus celles de demain !

~ Résistance 71 ~

URL de l’article ► https://resistance71.wordpress.com/2017/06/29/histoire-et-anarchie-les-questions-dhier-sont-toujours-celles-daujourdhui/

« C’est parce que le pouvoir est maudit
que je suis anarchiste… »

L’ère nouvelle

Louise Michel

I

Pareil à la sève d’avril, le sang monte au renouveau séculaire dans le vieil arbre humain ( le vieil arbre de misère ).

Sous l’humus des erreurs qui tombent pour s’entasser pareilles à des feuilles mortes, voici les perce-neige et les jonquilles d’or, et le vieil arbre frissonne aux souffles printaniers.

Les fleurs rouges du joli bois sortent saignantes des branches ; les bourgeons gonflés éclatent : voici les feuilles et les fleurs nouvelles.

C’est une étape de la nature.

Cela deviendra les fourrés profonds où s’appelleront les nids, où mûriront les fruits ; et tout retournera au creuset de la vie universelle.

Ainsi souffle la brise matinière à la vermeille aurore du Monde nouveau.

Les religions et les États sont encore là, devant nos yeux, mais les cadavres n’ont-ils pas gardé l’apparence humaine quand on les ensevelit pour les confier à la terre ?

La pâleur, la rigidité des morts, l’odeur de la décomposition, n’indiquent-elles pas que tout est fini pour l’être qui a cessé de vivre ?

Cette pâleur, cette décomposition, la vieille société les a déjà dans les affres de son agonie.

Soyez tranquille, elle va finir.

Elle se meurt la vieille ogresse qui boit le sang humain depuis les commencements pour faire durer son existence maudite.

Ses provocations, ses cruautés incessantes, ses complots usés, tout cela n’y fera rien ; c’est l’hiver séculaire, il faut que ce monde maudit s’en aille : voici le printemps où la race humaine préparera le nid de ses petits, plus malheureux jusqu’à présent que ceux des bêtes.

Il faut bien qu’il meure ce vieux monde, puisque nul n’y est plus en sûreté, puisque l’instinct de conservation de la race s’éveille, et que chacun, pris d’inquiétude et ne respirant plus dans la ruine pestilentielle, jette un regard désespéré vers l’horizon.

On a brûlé les étapes ; hier encore, beaucoup croyaient tout cela solide ; aujourd’hui, personne autre que des dupes ou des fripons ne nie l’évidence des faits. — La Révolution s’impose. L’intérêt de tous exige la fin du parasitisme.

Quand un essaim d’abeilles, pillé par les frelons, n’a plus de miel dans sa ruche, il fait une guerre à mort aux bandits avant de recommencer le travail.

Nous, nous parlementons avec les frelons humains, leur demandant humblement de laisser un peu de miel au fond de l’alvéole, afin que la ruche puisse recommencer à se remplir pour eux.

Les animaux s’unissent contre le danger commun ; les bœufs sauvages s’en vont par bandes chercher des pâtures plus fertiles : ensemble, ils font tête aux loups.

Les hommes, seuls, ne s’uniraient pas pour traverser l’époque terrible où nous sommes ! Serions-nous moins intelligents que la bête ?

Que fera-t-on des milliers et des milliers de travailleurs qui s’en vont affamés par les pays noirs dont ils ont déjà tiré tant de richesses pour leurs exploiteurs ?

Vont-ils se laisser abattre comme des bandes de loup ?

Les Romains, quand ils n’étaient pas assez riches pour envoyer le trop-plein de leurs esclaves à Carthage, les enfouissaient vivants ; une hécatombe eût fait trop de bruit ; le linceul du sable est muet. Est-ce ainsi que procédera la séquelle capitaliste?

Emplira-t-on les prisons avec tous les crève-de-faim? Elles regorgeraient bientôt jusqu’à la gueule.

En bâtira-t-on de nouvelles ? Il n’y a plus assez d’argent même pour le mal : les folies tonkinoises et autres ont absorbé les millions, les fonds secrets sont épuisés pour tendre des traquenards aux révolutionnaires.

Essaiera-t-on de bercer, d’endormir encore les peuples avec des promesses ?

Cela est devenu difficile. Les Don Quichotte revanchards qui soufflent dans leurs clairons au moindre signe des Bismarck ( pour les protéger en donnant l’illusion qu’ils les menacent ) ne trompent heureusement pas la jeunesse entière : l’esprit de l’Internationale a survécu aux fusillades versaillaises.

Plus hauts et plus puissants que le cuivre tonnent de cime en cime les appels de la Liberté, de l’Égalité, dont la légende éveille des sens nouveaux.

Il faut maintenant la réalité de ces mots partout inscrits, et qui, nulle part, ne sont en pratique.

La chrysalide humaine évolue : on ne fera plus rentrer ses ailes dans l’enveloppe crevée.

Il faut que tout s’en aille à l’Océan commun, sollicité par des besoins de renouveau, par des sens jusqu’ici inconnus et dont rien ne peut arrêter le développement fatal.

Comme la goutte d’eau tient à la goutte d’eau d’une même vague et d’un même océan, l’humanité entière roule dans la même tempête vers le grand but.

La bête humaine qui, au fond des âges, avait monté de la famille à la tribu, à la horde, à la nation, monte, monte encore, monte toujours ; et la famille devient race entière.

Les langues, qui ont évolué suivant les vicissitudes humaines, adoptent pour leurs besoins nouveaux des mots semblables, parce que tous les peuples éprouvent ce même besoin : la Révolution.

Et la révolution dans la science, dans les arts, comme dans l’industrie, rend de plus en plus nécessaire cette langue universelle qui déjà se forme d’elle-même et qui sera le corollaire de la grande éclosion.

II

La société humaine n’en a plus pour longtemps de ces guerres qui ne servent qu’à ses ennemis, ses maîtres : nul ne peut empêcher le soleil de demain de succéder à notre nuit.

Aujourd’hui nul homme ne peut vivre autrement que comme l’oiseau sur la branche, c’est-à-dire guetté par le chat ou le chasseur.

Les États eux-mêmes ont l’épée de Damoclès suspendue sur leur tête : la dette les ronge et l’emprunt qui les fait vivre s’use comme le reste.

Les crève-de-faim, les dents longues, sortent des bois ; ils courent les plaines, ils entrent dans les villes : la ruche, lasse d’être pillée, bourdonne en montrant l’aiguillon. Eux qui ont tout créé, ils manquent de tout.

Au coin des bornes, il y a longtemps qu’ils crèvent, vagabonds, devant les palais qu’ils ont bâtis : l’herbe des champs ne peut plus les nourrir, elle est pour les troupeaux des riches.

Il n’y a de travail que pour ceux qui s’accommodent d’un salaire dérisoire ou qui s’abrutissent dans une tâche quotidienne de huit à dix heures.

Alors la colère monte : les exploités se sentent, eux aussi, un cœur, un estomac, un cerveau.

Tout cela est affamé, tout cela ne veut pas mourir ; et ils se lèvent ! Les Jacques allument la torche aux lampes des mineurs : nul prolétaire ne rentrera dans son trou : mieux vaut crever dans la révolte.

La révolte ! c’est le soulèvement des consciences, c’est l’indignation, c’est la revendication des droits violés… Qui donc se révolte sans être lésé ?

Plus on aura pesé sur les misérables, plus la révolte sera terrible ; plus ceux qui gouvernent commettront de crimes, plus on verra clair enfin, et plus implacablement on fera justice…

III

— Le Capital ! dit-on avec un respect craintif, — on parle de détruire le capital ! Hein ? …

Ah ! Il y a longtemps que la raison, que la logique en a fait justice du Capital : est-il d’essence supérieure au travail et à la science ?

Supposez des Rothschild quelconques, possédant toutes les mines d’or et de diamants de la terre, qu’en feraient-ils sans les mineurs ? Qui donc extrairait l’or du sable, le diamant de la gemme ?

Donnez aux exploiteurs des carrières de marbre sans personne pour en tailler, pour en arracher les blocs…

Que ces gens-là le sachent, ils sont incapables de tirer parti de rien sans les travailleurs : mangeront-ils la terre si personne ne la fait produire ?

Allez, allez ! il y a longtemps que la Bastille capitaliste ne compte plus pour l’avenir.

Et, du reste, cette portion de biens qu’ils détiennent au détriment de la foule des déshérités est infime en regard des prodigieuses richesses que nous donnera la science !

Ce n’est pas pour le reconstituer sur la terre qu’on a détruit l’enfer d’outre-vie ; détruit, le jour où l’on a eu conscience qu’il serait monstrueux, ce Dieu éternellement bourreau, qui, pouvant mettre partout la justice, laisserait le monde se débattre à jamais dans tous les désespoirs, dans toutes les horreurs ; et en même temps que l’enfer des religions s’écroulent les enfers terrestres avec les amorces de récompenses égoïstes qui n’engendrent que corruption.

C’est avec ces récompenses corruptrices qu’on a fait patienter si longtemps les uns que leur patience est usée, et si bien persuadé aux autres que tout doit se passer ainsi de par l’ injustice séculaire, qu’ils ont la conscience ankylosée et commettent ou subissent le crime.

Cela est fini : les voiles de tous les tabernacles se déchirent.

Finis les trônes, finies les chamarreries de dignités illusoires, finis les grelots humains.

Toute chose à laquelle on ne croit plus est morte.

On commence à s’apercevoir que les oiseaux, les fourmis, les abeilles se groupent librement, pour faire ensemble le travail et résister au danger qui pourrait surgir ; et que les animaux donnent aux hommes l’exemple de la sociabilité.

Comment tombera la geôle du passé que frappent de toutes parts les tempêtes populaires ?

Nul ne le sait.

Croulera-t-elle dans les désastres ?

Les privilégiés, acculés par le malheur commun, feront-ils une immense nuit du 4 Août ?

La marée populaire couvrira-t-elle le monde ?…

Ce qui est sûr, c’est que le siècle ne se couchera pas sans que se lève enfin l’astre de la Révolution : l’homme, comme tout être, veut vivre, et nul — pas même l’exploiteur — ne pourra bientôt plus vivre si le droit ne remplace la force.

Prolétaires, employés, petits commerçants, petits propriétaires, tous sentent que d’un bout à l’autre de la société, chacun, dans son âpre lutte pour l’existence, est, à la fois, dévorant et dévoré.

Le grand propriétaire, le grand capitaliste, pèse sur le petit de la même manière que les petits boutiquiers pèsent sur les travailleurs, lesquels travailleurs s’infligent entre eux les mêmes lois fatales de la concurrence et ont de plus à supporter tout le poids des grands et petits exploiteurs ; aussi, comme le grain sous la meule, sont-ils finalement broyés.

On s’aperçoit, d’autre part, que le soleil, l’air, appartenant à tous ( parce qu’on n’a pas pu les affermer au profit de quelques-uns ), n’en continuent pas moins à vivifier la nature au bénéfice de tous ; qu’en prenant le chemin de fer, aucun voyageur n’empêche les autres de parvenir à destination ; que les lettres ou télégrammes reçus par les uns n’entravent nullement l’arrivée des lettres ou télégrammes au profit des autres.

Au contraire, plus les communications s’universalisent et mieux cela vaut pour chacun.

On n’a que faire, pour toutes ces choses, de gouvernement qui entrave, taxe, impose, en gros et en détail, on même qui gaspille, mais on a besoin de travail, d’intelligence, de libre essor qui vivifient.

En somme, le principe de tout pour tous se simplifie, se formule clairement dans les esprits.

On pourrait dire, cependant, que le soleil et l’air n’appartiennent pas également à tout le monde, puisque les uns ont mille fois plus d’espace et de lumière qu’il ne leur en faut, et que les autres en ont mille fois moins ; mais la faute en étant aux inégalités sociales, doit disparaître avec elles.

L’ignorance qui les engendre, quelle calamité !

L’ignorance des premières notions d’hygiène est cause que tant de citadins — qui succombent faute d’air — diminuent encore cette quantité d’air.

Comme si la santé — le premier des biens — n’exigeait pas qu’on balayât, par la ventilation, les miasmes du bouge où l’on nous entasse, de l’usine où l’on nous dépouille !

Comme si pour assainir, l’air pur n’était pas le complément du feu !

« Courants d’air ! courants d’air ! » quelle sempiternelle rengaine déchire l’oreille de ceux dont l’enfance s’est épanouie aux douces senteurs des champs, dont les poumons se sont trempés dans l’atmosphère rustique de la belle Nature !

Heureux le riche !

Il est de fait que la naissance et la mort, ces grandes égalitaires, ne se présentent pas de la même façon pour le riche que pour le pauvre. Étant donné nos lois iniques, il n’en peut être autrement.

Mais ces lois iniques disparaîtront avec le reste : il faut bien arracher le chaume et retourner la terre pour semer le blé nouveau.

IV

Supposons que la chose soit faite, que dans la tempête révolutionnaire, l’épave sur laquelle nous flottons ait enfin touché le rivage, malgré ceux qui, stupidement, préfèrent s’engloutir avec la société actuelle.

Supposons que la ruche travailleuse, se répande libre dans l’espace, voici ce qu’elle dirait :

— Nous ne pouvons plus vivre comme nos aïeux de l’âge de pierre, ni comme au siècle passé, puisque les inventions successives, puisque les découvertes, de la science ont amené la certitude que tout produira au centuple quand on utilisera ces découvertes pour le bien-être général, au lieu de ne laisser qu’une poignée de rapaces s’en servir pour affamer le reste.

Les machines, dont chacune tue des centaines de travailleurs, parce qu’elles n’ont jamais été employées que pour l’exploitation de l’homme par l’homme, seraient, étant à tous, une des sources de richesses infinies pour tous.

Jusqu’à présent le peuple est victime de la machine ; on n’a perfectionné que les engrenages qui multiplient le travail : on n’a pas touché à l’engrenage économique qui déchire le travailleur sous ses dents.

Dam ! comme on ne peut pas établir d’abattoirs pour se débarrasser des prolétaires exténués avant l’âge, la machine s’en charge, et ce serait dommage d’entraver d’aussi hautes œuvres.

Eh bien ! au contraire, la machine, devenue l’esclave de l’ouvrier, ferait produire à chacun, au bénéfice général, ce que produisent actuellement un si grand nombre d’exploités au bénéfice des quelques-uns et souvent du seul individu qui les exploite, et même alors chacun aurait tous les jours, pour son repos ou ses études, plus de temps, plus de loisirs, qu’il n’en peut avoir, aujourd’hui, dans toute sa semaine.

Le repos après le travail ! l’étude ! c’est si bon ! et si rare, excepté pour les riches qui en ont trop.

Autant celui qui ne travaille jamais ignore le bien-être d’un peu de repos, autant l’être surmené y aspire.

Celui dont le cerveau s’est rétréci, muré par l’égoïsme, n’a plus d’idées : elles ne jaillissent plus, elles sont mortes.

Au contraire, le cerveau, comme l’estomac du travailleur, deviennent avides par l’activité dévorante de toute une race sans pâture depuis des siècles, activité mise encore en appétit par l’époque virile de l’humanité : dans les cerveaux incultes germent des idées fortes et fières pareilles aux poussées des forêts vierges.

C’est bien le temps du renouveau.

En attendant, vous savez ces vers du bon Lafontaine :

Pour un âne enlevé, deux voleurs se battaient :

Survint un troisième larron

Qui saisit maître Aliboron…

Telle est l’histoire des gouvernements qui légifèrent et des Compagnies financières gloutonnes qui affament le gréviste et se repaissent avec les détritus des vieilles sociétés : gouvernements et Compagnies le harcèlent, toujours tenant les fusils de l’ordre sur sa gorge, et discutent pour savoir si c’est la Compagnie ou si c’est l’État qui reprendra l’exploitation ( comme à Decazeville ).

Survient le troisième larron de la fable, sous forme de la ruine, qui détruit la mine sans mineurs, la mine où s’enflamme la poussière des charbons abandonnés, la mine envahie par l’eau qui s’engouffre dès qu’on cesse de la combattre.

Partout où n’est plus la main créatrice du pionnier, l’industrie meurt, et cette main créatrice, cette main du pionnier seule la ressuscitera dès qu’il le pourra sans forfaiture ; et il le pourra la mine étant à ceux qui la fouillent, la terre à ceux qui la font produire, la machine à ceux qui la font grincer, c’est-à-dire, à chacun et à tous, tous les moyens de produire et tous les produits.

La Révolution, la Révolution violente est hâtée, soufflée, rendue inévitable par l’affolement du pouvoir.

La propriété n’est plus si les prolétaires préfèrent crever de faim que d’engraisser leurs maîtres, leurs sangsues, et le Capital aura vécu comme les autres erreurs quand on le voudra.

S’il plaît au travailleur de faire grève, s’il lui plaît de se révolter, la terre est noire des fourmis humaines. Elles sont le nombre, le nombre immense qui n’a jamais su sa force : le désespoir la lui apprendra.

Les coups de cravache l’apprennent au lion en cage comme le coup de massue l’apprend au taureau à l’abattoir : alors le lion prend sous ses ongles l’histrion qui l’a cravaché ; le taureau brise la corde qui lui courbait la tête à l’anneau du supplice, s’échappe et sème l’effroi sur son passage.

On l’a vu en 1793 et au 18 Mars, on l’a vu à Decazeville quand la mesure a été comble : on le verra ailleurs, peut-être un jour à Vierzon.

V

Rien n’est inutile dans la nature : pas plus que les bourgeons printaniers qui couvrent les arbres en avril, les sens nouveaux qui gonflent les cerveaux des foules ne resteront sans germe et ne germeront en vain.

Remarquez ceci : la plupart des grévistes soit de Decazeville, soit du Borinage, ne savaient un mot de socialisme ; les mots de Liberté ou d’Égalité, qu’ils épellent au fronton des édifices, ne leur disaient rien.

Mais ils ont jeté des effluves si chaudes, ces mots-là, que partout ils deviennent des sens rudimentaires et font que partout la race humaine doit remplacer le bétail humain que nous sommes encore.

Le dernier des grands bardes solitaires est mort. Voici le choeur des bardes, et les bardes ce sont les foules : comme chacun parle, comme chacun marche, chacun se servira de son oreille, de sa voix, de ses yeux.

L’oreille se développe par l’éducation musicale ; les yeux deviennent justes chez les peintres ; les mains, qui, chez le sculpteur, savent tailler le bois, le marbre et la pierre, deviendront, par la pratique, expertes chez tous ; car nul n’a des yeux, des oreilles, des mains pour ne pas s’en servir, de sorte que les races atteindront à un degré difficile à comprendre.

Elle sera magnifique, la légende nouvelle chantée par ceux qui nous succéderont.

Tous étant poètes, tous étant savants, tous sachant se servir de facultés jusqu’alors rudimentaires, rien de nos sauvageries présentes ne subsistera.

L’Humanité évoluant enfin en pleine lumière de liberté, des objections, basées alors sur les mœurs d’aujourd’hui, seraient encore moins valables.

— Comment vivraient les paresseux ? Comment l’envie, la jalousie s’arrangeraient-elles de l’égalité ?

— Est-ce que dans le bien-être général ces arguments ne tombent pas d’eux-mêmes ?

Eh parbleu ! comment vivront les fainéants ?

Est-ce qu’il n’y aura pas encore pendant longtemps des estropiés de corps ou d’esprit, des fainéants, des gens qui, par atavisme, hériteront des infirmités présentes ?

Les paresseux, comme les aveugles, ou les sourds, sont des infirmes qui ont droit à la vie, et ils vivront, ou plutôt végéteront sans nuire à personne.

Quant à la jalousie, quant à l’envie, etc., est-ce qu’il y aura de tels états possibles ? Puisque la machine sera au service de l’homme, et au profit de tous, à quoi donc servirait d’envier ce dont on serait toujours sûr de jouir en toute plénitude ?

Est-ce que la science universalisée n’empêchera pas les folies de l’orgueil ?

Est-ce que les travailleurs, alors, resteront enchaînés à un métier qu’ils ne pourraient faire, par manque d’aptitudes ou parce qu’il ne leur plairait pas de l’exercer ? Est-ce qu’en changeant de groupements ils ne trouveraient pas toujours des ressources nouvelles ?

Au lieu d’héritages qui font les parricides, chacun aura l’héritage de l’humanité, héritage immense, et dont nous avons à peine une idée, sous forme des richesses de chaque genre, ou plutôt de tous les genres de travail, dans leurs incommensurables variétés.

Les groupements libres d’individus libres, le travail fait pour le bien-être de tous et de chacun : il faudra bien qu’on en arrive là ( par nécessité ), puisque quelques oisifs, quelques monstrueux parasites, ne peuvent faire disparaître, à leur gré, les légions sans nombre, les légions grondantes de ceux qui travaillent.

Faut-il que ceux dont la mort n’empêcherait rien de marcher causent la perte de l’espèce entière ?

Les choses, du reste, seront bien simplifiées : l’Europe, l’univers éprouvent, les mêmes anxiétés qui sont le prélude de l’enfantement du Monde nouveau pur lequel toutes entrailles de penseur se sent déjà tressaillir.

Les âges de pierre et de bronze ont passé ; notre âge passera : nous ressentons les heurts spasmodiques de son agonie, et c’est dans sa mort que nous voyons l’histoire de toutes les époques disparues.

Chacune d’elles emporte froides les choses qui l’ont passionnée ; elles sont finies : alors dans le renouveau grandissent les choses regardées comme utopies à la dernière étape.

Les idées jetées en jalons par les sentinelles perdues servent à de nouveaux explorateurs et, sans fin, on va vers des temps incomparablement plus proches de l’Idéal.

Entre ces temps et le nôtre justement est la période où l’humanité, devenant virile, ne supporte plus qu’en regimbant les chaînes qui l’immobilisent dans l’ornière.

Nulle promesse endormeuse ne bercera plus ceux qui auront vu les malheurs amoncelés sur notre espèce par la crédulité, pas même les miroitements d’amélioration basés sur des paroles vaines.

Les paroles s’envolent à tous les vents : serments et plaintes tombent ensemble dans le balayement éternel.

C’est ce qui, sous le nom de parlementarisme, allonge l’étape actuelle où nous piétinons.

Étape tourmentée où le vertige habite de plus en plus les sommets du pouvoir : l’impuissance, le parasitisme, la bêtise, la folie, étayés l’un sur l’autre, sont encore debout.

Mais quelle ruine dure toujours ?

Aussi n’y a-t-il pas de doute que la plus abominable de toutes les caducités — notre état social — ne doive bientôt disparaître.

Avec cette société devenue coupe-gorge, il y a nécessité absolue d’en finir.

VI

Savez-vous comment on s’apercevra que le vieux monde n’existe plus ? Ceux qui, d’une oubliette, sont revenus à la lumière, à la sécurité, ceux-là, seuls, pourraient le dire.

Les groupements formés par le danger commun et survivant seuls à la ruine commune reprendront naturellement les choses d’intérêt général, dont aujourd’hui nos ennemis mortels sont les seuls à bénéficier :

Postes, chemins de fer, télégraphes, mines, agriculture, seront d’autant plus en activité que les communications entre les travailleurs auront la surabondance de vie des foules délivrées — enfin respirant libres.

Plus de guerres, plus de parasites à gorger : la puissance de l’homme sur les choses d’autant plus grande et d’autant plus salutaire que le pouvoir des individus les uns sur les autres aura été détruit.

Plus de luttes pour l’existence — de luttes pareilles à celles des fauves : toutes les forces pour multiplier les productions, afin que chaque être nage dans l’abondance ; toutes les inventions nouvelles — et la science, enfin libre dans ses investigations — servant, pour la première fois, à l’humanité entière : rayonnantes, fécondes, audacieuses, elles frapperont de leur fulgurance tout ce qu’à cette heure encore on amoindrit, étouffe, enténèbre.

S’il se dépense, hélas ! autant d’efforts pour entraver la marche irrésistible du progrès, c’est que, outre ceux qui vivent d’ignorance, d’erreur, d’injustice, il y a ceux qui en meurent et trouvent cela bien ; il y a aussi les retardataires s’entêtant sur des choses inutiles parce qu’elles leur ont coûté beaucoup à conquérir — c’est naturel — et ce n’est pas avec des paroles qu’on guérira les gens de pareils béguins : les catastrophes seules pourront y suffire.

On discutera encore dans nos parlotes bourgeoises ( et même révolutionnaires ) quand le ras de marée des crève-de-faim nous passera sur la tête à tous.

Il monte vite, et, par les trouées faites un peu partout : à Decazeville, en Belgique, en Angleterre, en Amérique, le récif qui protège le monde vermoulu de jour en jour s’ébrèche et c’est par ces brèches que passera l’océan de la révolte qui partout mugit. ( Tout vient à son heure. )

C’est dans cet océan-là que les fleuves humains se précipitent : ainsi s’en vont : arts, littératures, sciences, ainsi tout se noie sous le flot de la rouge aurore du vingtième siècle qui déjà reluit.

Et sous le flot de cette aurore grandissante, comme un amas de poussières en fusion les petites vanités deviennent l’immense amour du progrès humain ; et les grelots de célébrité, d’honneurs, cessent de tinter pour des oreilles, pour des cœurs brûlant d’une soif de perfectibilité.

Tout ce qui nous semble indéchiffrable : l’électricité, le magnétisme, aura, dans vingt-cinq ans, donné des résultats tels, qu’en y joignant les découvertes sur la chimie, l’agriculture, le mécanisme, on se demandera, stupéfait, comment les hommes de notre époque pouvaient croire que la misère qui décime les masses fût une calamité inévitable et fût nécessaire au bien-être d’une poignée de privilégiés !

N’est-il pas grandement temps que chacun le soit, privilégié ! N’y a-t-il pas assez longtemps déjà que cela dure, assez longtemps que chacun traîne son boulet, que chacun tire sur sa chaîne sans parvenir à la rompre ! Rompues ? Alors elles le seront toutes.

« Voici les rouges pâques », dit la chanson des Jacques.

Les rouges pâques après lesquelles la chrysalide humaine aura évolué, pressée par les souffles de germinal, pour être jetée ensuite sur la terre, les ailes déchirées, peut-être. Qu’importe ! elle a senti l’air libre : d’autres y voleront, et gagnés de la même fièvre sublime, tous y voleront à leur tour.

VII

A quoi bon comparer toujours ce qui se passe sous ce régime infect à ce qui se passera dans des milieux salubres ?

Est-ce que les fenêtres fermées à la neige d’hiver ne s’ouvrent pas toutes grandes aux haleines chaudes de l’été ?

Est-ce que les âges de la vie ont les mêmes besoins, les mêmes aptitudes ?

Ne nous arrêtons donc plus à des arguments oiseux.

Est-ce que les besoins nouveaux, les aptitudes nouvelles, ne sont pas, à leur tour, les sources d’autres besoins éveillant d’autres aptitudes ?

L’homme se façonne aux arts, aux sciences, aux idées de justice, comme chez les protées aveugles évolue le sens visuel sollicité par la lumière ; et malgré des milieux défavorables, la bête humaine, enfin, se sent, elle aussi, appelée par des horizons lumineux.

Du feu ravi au cratère fumant, de forêts enflammées par la foudre, ou même du simple frottement de deux morceaux de bois, est venue une si grande poussée en avant, qu’après avoir fixé les Prométhées au pic rocheux où le dévorent les vautours, l’homme adora le feu et le divinisa.

Rien de plus expressif que cette légende.

Toujours ceux qui sont le plus intéressés au progrès se révoltent le plus farouchement contre ce progrès.

On immola les premiers qui firent du feu ; on battit de verges le premier qui, proclamant le mouvement de la terre autour du soleil, détruisait la légende de Josué, comme on ôte une pierre à une citadelle.

Toujours ceux qui s’attaquèrent aux dieux et aux rois furent brisés dans la lutte ; pourtant les dieux sont tombés, les rois tombent, et bientôt se vérifieront les paroles de Blanqui : « Ni Dieu ni maître ! »

Que les Prométhées soient livrés aux vautours, est-ce que cela empêche la tribu de se grouper au foyer commun ? Est-ce que cela empêche la vapeur de faire des merveilles, l’électricité d’en promettre de plus grandes ?

Au contraire, l’idée arrosée de sang germe plus vite et mieux, elle ramifie plus profondément ; dans les cerveaux fouillés par la douleur, électrisés par les passions ardentes et âprement généreuse, elle se fertilise ; et, pareille à la graminée sauvage, elle deviendra froment.

Plus on brise les hommes, et plus profondément, sinon plus rapidement, les idées se répandent.

On voit loin par les fenêtres des cellules. Au grand silence, l’être grandit dans l’humanité entière. On vit en avant, le présent disparaît : l’esprit, qui pressent l’Ère nouvelle, plane dans l’Avenir.

A présent, la lutte s’est faite suprême par le concours d’événements, de circonstances impérieuses, qui acculent, à notre fin de siècle, la vieille société comme une bête enragée que le travail et la science remplacent avant même qu’elle ne crève.

Qu’est-ce que cela fait qu’elle nous étouffe dans le spasme de son agonie, la bête maudite, puisqu’elle va mourir ?

Il faudra bien que le droit triomphe, à moins qu’on n’abatte les travailleurs, qu’on les assomme, qu’on les fusille comme des bandes de loups qui hurlent la faim.

Et ceux qui produisent tout, et qui n’ont ni pain, ni abri, commencent à sentir que chaque que chaque être doit avoir sa place au banquet du trop-plein.

On ne peut pas plus empêcher ce grandissement des sociétés humaines qu’on ne fera remonter l’homme adulte à son berceau.

Le monde a eu sa première enfance bercée de légendes, puis, sa jeunesse chevaleresque, et le voilà à l’âge viril, qui déjà prépare le nid des races à venir.

Des individualités se dessinent : l’humanité où vivent et pullulent tous les êtres est à la fois une et multiple.

Des figures étranges et hardies passent qui joignent l’idée nouvelle aux types d’autrefois.

S’il est, hélas ! des pieuvres humaines à qui le sang du monde entier ne suffirait pas : finances, pouvoir, ânerie, lâcheté, monstres grouillant dans notre humus — et ce n’est pas de trop de toutes les foules pour les y étouffer — nous avons aussi des fakirs jetant leur vie comme on verse une coupe, les uns pour l’idée, les autres pour la science, mais tous pour le grand triomphe.

Après ses luttes, la race, voulant vivre, se groupera sur le sol délivré.

Les astres s’attirent pour graviter ensemble dans les espaces stellaires : ainsi les hommes, librement, prendront leur place par groupes.

Le travail libre, conscient, éclairé, fera les moissons fertiles là où sont les champs déserts.

La force des tempêtes et des gouffres, portée comme un outil, broiera les rochers, creusera des passages dans les montagnes pour ne faire qu’un seul paradis humain des deux hémisphères.

Les navires sous-marins explorant le fond de l’Océan mettront à découvert des continents disparus : et l’Atlantide peut-être nous apparaîtra morte sous son linceul de flots et gisant pâle dans des ruines cyclopéennes enguirlandées de gigantesques coraux et d’herbes marines.

L’électricité portera les navires aériens par-dessus les glaces des pôles, pour assister aux nuits de six mois sous la frange rouge des aurores polaires.

Que de choses quand on regarde en avant, de choses tellement grandes que lorsqu’on y songe il devient impossible de s’occuper de son misérable individu !

En y songeant, elles seront loin les personnalités !

Chacun vivra inoffensif et heureux, dans l’humanité entière, aidant à multiplier indéfiniment les forces, la pensée, la vie.

VIII

Les idées ayant germé sous notre ombre, les voilà qui dardent leur flamme ; on voit partout sous leur vrai jour les choses que l’obscurité faisait vagues et trompeuses.

Les voilà dans la vie, les idées de Liberté, d’Égalité, de Justice, si longtemps affichées sur les geôles.

On admire les œuvres d’une réunion de savants, d’artistes, de travailleurs ; on a admiré les monuments auxquels ont travaillé des générations d’hommes.

Les idées s’allument, flamboient, remuées, fertilisées par la lutte, le cœur se dilate, la vie se multiplie.

Sur les agglomérations des foules passent des souffles brûlants ; cela vous empoigne, vous transfigure, vous jette au courant qui se précipite à l’océan révolutionnaire, au creuset où la fange même s’irradie en soleil.

Les hommes ne pèsent guère dans ce cataclysme, le progrès seul y survit, le progrès juste, implacable, celui qui bat en brèche les vieux récifs.

Quelle parcelle de terre n’est couverte de sang, quelle loi du réseau maudit ne sert de nœud coulant qui nous étrangle ?…

Rien n’est à garder.

Vous avez vu le laboureur retourner les sillons pour semer le blé nouveau : ainsi seront retournées toutes les couches humaines comme pour y enfouir, pareilles aux vieux chaumes, toutes les iniquités sociales.

Il le faut !

Pour qui seraient donc les découvertes, les sciences, pour qui seraient donc les machines, si ce n’est pour créer le bonheur de tous en même temps que multiplier les forces vivifiantes ?

A quoi bon le sens des arts, si c’est pour l’étouffer chez les multitudes, et ne le cultiver qu’à grands frais chez quelques vaniteux artistes ?

Tous ont les mêmes sens, excepté que les races qui ont trop joui ont le cerveau plus aride encore que ne l’ont les autres sans culture.

Attendez qu’un quart de siècle ait passé sur la race, qu’elle ait évolué en pleine lumière de liberté, la différence entre la végétation intellectuelle à cette époque et la végétation présente sera telle que le vulgaire, imbu des sornettes dirigeantes, ne peut actuellement le saisir.

Ni les États dont nous voyons les derniers haillons trempés du sang des humbles flotter dans la tourmente, ni les mensonges de carte géographique, de race, d’espèce, de sexe, rien ne sera plus de ces fadaises.

Chaque caractère, chaque intelligence prendra sa place.

Les luttes pour l’existence étant finies, la science ayant régénéré le monde, nul ne pourra plus être bétail humain, ni prolétaire.

Et la femme dont la vie, jusqu’à présent, n’a été qu’un enfer ?…

Qu’il s’en aille, aussi cet enfer-là avec les songes creux des enfers mystiques !

Chaque individu vivant en tout le genre humain ; tous vivant en chaque individu et surtout vivant en chaque individu et surtout vivant en avant, en avant toujours où flamboie l’idée, dans la grande paix, si loin, si loin, que l’infini du progrès apparaîtra à tous dans le cycle des transformations perpétuelles.

C’est ainsi qu’avant de retourner au creuset, chaque homme, en quelques ans, en quelques jours, aura l’éternité.

~~~~◄►~~~~

En lisant les mots de Louise Michel, apparait comme une nécessité absolue, comme une évidence, qu’il nous faut enclencher un nouveau paradigme, ici et maintenant, en lien avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur Terre et plus que jamais, sans dieux, ni maitres…

Et autant que possible sans armes, ni haine, ni violence…

Car cela est l’apanage des Zélites qui nous le comprenons bien ont une furieuse envie de remettre les compteurs à zéro pour faire repartir le capitalisme de plus belle et au prix de nos vies ; Comme ils l’ont toujours fait…

JBL1960

 

Anarchie & Organisation par Errico Malatesta {1927} via R71

Tout aussi lumineux, du même auteur, que ;

L’organisation, principe de la vie sociale par Errico Malatesta via R71

Ces textes politiques fondateurs nous permettent de comprendre que c’est de notre capacité à nous organiser que découlera l’émancipation du peule pour et par la révolution sociale et la société des sociétés qui se fera par et pour le peuple (de manière générale) ou ne sera pas…

Résistance politique contre le marasme ambiant :

Anarchie et organisation (Errico Malatesta)

RÉSISTANCE71

Errico Malatesta (1927)

Un opuscule français intitulé : “Plateforme d’organisation de l’Union générale des Anarchistes (Projet)“ me tombe entre les mains par hasard. (On sait qu’aujourd’hui les écrits non fascistes ne circulent pas en Italie.)

C’est un projet d’organisation anarchique, publié sous le nom d’un “ Groupe d’anarchistes russes à l’étranger “ et qui semble plus spécialement adressé aux camarades russes. Mais il traite de questions qui intéressent tous les anarchistes et, de plus, il est évident qu’il recherche l’adhésion des camarades de tous les pays, du fait même d’être écrit en français. De toute façon, il est utile d’examiner, pour les Russes comme pour tous, si le projet mis en avant est en harmonie avec les principes anarchistes et si sa réalisation servirait vraiment la cause de l’anarchisme. Les mobiles des promoteurs sont excellents. Ils déplorent que les anarchistes n’aient pas eu et n’aient pas sur les événements de la politique sociale une influence proportionnée à la valeur théorique et pratique de leur doctrine, non plus qu’à leur nombre, à leur courage, à leur esprit de sacrifice, et ils pensent que la principale raison de cet insuccès relatif est l’absence d’une organisation vaste, sérieuse. Effective.

Jusqu’ici, en principe, je serais d’accord.

L’organisation n’est que la pratique de la coopération et de la solidarité, elle est la condition naturelle, nécessaire de la vie sociale, elle est un fait inéluctable qui s’impose à tous, tant dans la société humaine en général que dans tout groupe de gens ayant un but commun à atteindre.

L’homme ne veut et ne peut vivre isolé, il ne peut même pas devenir véritablement homme et satisfaire ses besoins matériels et moraux autrement qu’en société et avec la coopération de ses semblables. Il est donc fatal que tous ceux qui ne s’organisent pas librement, soit qu’ils ne le puissent pas, soit qu’ils n’en sentent pas la pressante nécessité, aient à subir l’organisation établie par d’autres individus ordinairement constitués en classes ou groupes dirigeants, dans le but d’exploiter à leur propre avantage le travail d’autrui.

Et l’oppression millénaire des masses par un petit nombre de privilégiés a toujours été la conséquence de l’incapacité de la plupart des individus à s’accorder, à s’organiser sur la base de la communauté d’intérêts et de sentiments avec les autres travailleurs pour produire, pour jouir et pour, éventuellement, se défendre des exploiteurs et oppresseurs. L’anarchisme vient remédier à cet état de choses avec son principe fondamental d’organisation libre, créée et maintenue par la libre volonté des associés sans aucune espèce d’autorité, c’est-à-dire sans qu’aucun individu ait le droit d’imposer aux autres sa propre volonté. Il est donc naturel que les anarchistes cherchent à appliquer à leur vie privée et à la vie de leur parti ce même principe sur lequel, d’après eux, devrait être fondé toute la société humaine.

Certaines polémiques laisseraient supposer qu’il y a des anarchistes réfractaires à toute organisation ; mais en réalité, les nombreuses, trop nombreuses discussions que nous avons sur ce sujet, même quand elles sont obscurcies par des questions de mots ou envenimées par des questions de personnes, ne concernent au fond, que le mode et non le principe d’organisation. C’est ainsi que des camarades, en paroles les plus opposées à l’organisation, s’organisent comme les autres et souvent mieux que les autres, quand ils veulent sérieusement faire quelque chose. La question, je le répète, est toute dans l’application.

Je devrais donc regarder avec sympathie l’initiative de ces camarades russes, convaincu comme je le suis qu’une organisation plus générale, mieux formée, plus constante que celles qui ont été jusqu’ici réalisées par les anarchistes, même si elle n’arriverait pas à éliminer toutes les erreurs, toutes les insuffisances, peut-être inévitables dans un mouvement qui, comme le nôtre, devance les temps et qui, pour cela, se débat contre l’incompréhension, l’indifférence et souvent l’hostilité du plus grand nombre, serait tout au moins, indubitablement, un important élément de force et de succès, un puissant moyen de faire valoir nos idées.

Je crois surtout nécessaire et urgent que les anarchistes s’organisent pour influer sur la marche que suivent les masses dans leur lutte pour les améliorations et l’émancipation. Aujourd’hui, la plus grande force de transformation sociale est le mouvement ouvrier (mouvement syndical) et de sa direction dépend, en grande partie, le cours que prendront les événements et le but auquel arrivera la prochaine révolution. Par leurs organisations, fondées pour la défense de leurs intérêts, les travailleurs acquièrent la conscience de l’oppression sous laquelle ils ploient et de l’antagonisme qui les sépare de leurs patrons, ils commencent à aspirer à une vie supérieure, ils s’habituent à la lutte collective et à la solidarité et peuvent réussir à conquérir toutes les améliorations compatibles avec le régime capitaliste et étatiste. Ensuite, c’est ou la révolution ou la réaction.

Les anarchistes doivent reconnaître l’utilité et l’importance du mouvement syndical, ils doivent en favoriser le développement et en faire un des leviers de leur action, s’efforçant de faire aboutir la coopération du syndicalisme et des autres force qui comporte la suppression des classes, la liberté totale, l’égalité, la paix et la solidarité entre tous les êtres humains. Mais ce serait une illusion funeste que de croire, comme beaucoup le font, que le mouvement ouvrier aboutira de lui-même, en vertu de sa nature même, à une telle révolution. Bien au contraire: dans tous les mouvements fondés sur des intérêts matériels et immédiats (et l’on ne peut établir sur d’autres fondements un vaste mouvement ouvrier), il faut le ferment, la poussée, l’œuvre concertée des hommes d’idées qui combattent et se sacrifient en vue d’un idéal à venir. Sans ce levier, tout mouvement tend fatalement à s’adapter aux circonstances, il engendre l’esprit conservateur, la crainte des changements chez ceux qui réussissent à obtenir des conditions meilleures. Souvent de nouvelles classes privilégiées sont crées, qui s’efforcent de faire supporter, de consolider l’état de choses que l’on voudrait abattre.

D’où la pressante nécessité d’organisations proprement anarchistes qui, à l’intérieur comme en dehors des syndicats, luttent pour l’intégrale réalisation de l’anarchisme et cherchent à stériliser tous les germes de corruption et de réaction,

Mais il est évident que pour atteindre leur but, les organisations anarchistes doivent, dans leur constitution et dans leur fonctionnement, être en harmonie avec les principes de l’anarchie. Il faut donc qu’elles ne soient en rien imprégnées d’esprit autoritaire, qu’elles sachent concilier la libre action des individus avec la nécessité et le plaisir de la coopération, qu’elles servent à développer la conscience et la capacité d’initiative de leurs membres et soient un moyen éducatif dans le milieu où elles opèrent et une préparation morale et matérielle à l’avenir désiré.

Le projet en question répond-il à ces exigences ? Je crois que non. Je trouve qu’au lieu de faire naître chez les anarchistes un plus grand désir de s’organiser, il semble fait pour confirmer le préjugé de beaucoup de camarades qui pensent que s’organiser c’est se soumettre à des chefs, adhérer à un organisme autoritaire, centralisateur, étouffant toute libre initiative. En effet, dans ces statuts sont précisément exprimées les propositions que quelques-uns, contre l’évidence et malgré nos protestations, s’obstinent à attribuer à tous les anarchistes qualifiés d’organisateurs.

Examinons :

Tout d’abord il me semble que c’est une idée fausse (et en tout cas irréalisable) de réunir tous les anarchistes en une “Union générale”, c’est-à-dire, ainsi que le précise le Projet, en une seule collectivité révolutionnaire active.

Nous, anarchistes, nous pouvons nous dire tous du même parti si, par le mot parti, on entend l’ensemble de tous ceux qui sont d’un même côté, qui ont les mêmes aspirations générales, qui, d’une manière ou d’une autre, luttent pour la même fin contre des adversaires et des ennemis communs. Mais cela ne veut pas dire qu’il soit possible- et peut-être n’est-il pas désirable- de nous réunir tous en une même association déterminée. Les milieux et les conditions de lutte diffèrent trop, les modes possibles d’action qui se partagent les préférences des uns et des autres sont trop nombreux et trop nombreuses aussi les différences de tempérament et les incompatibilités personnelles pour qu’une Union générale, réalisée sérieusement, ne devienne pas un obstacle aux activités individuelles et peut-être même une cause des plus âpres luttes intestines, plutôt qu’un moyen pour coordonner et totaliser les efforts de tous.

Comment, par exemple, pourrait-on organiser de la même manière et avec le même personnel, une association publique faite pour la propagande et l’agitation au milieu des masses, et une société secrète, contrainte par les conditions politiques où elle opère, à cacher à l’ennemi ses buts, ses moyens, ses agents? Comment la même tactique pourrait-elle être adoptée par les éducationnistes persuadés qu’il suffit de la propagande et de l’exemple de quelques-uns pour transformer graduellement les individus et, par conséquent, la société et les révolutionnaires convaincus de la nécessité d’abattre par la violence un état de choses qui ne se soutient que par la violence, et de créer, contre la violence des oppresseurs, les conditions nécessaires au libre exercice de la propagande et à l’application pratique des conquêtes idéales ? Et comment garder unis des gens qui, pour des raisons particulières, ne s’aiment et ne s’estiment pas et, pourtant, peuvent également être de bons et utiles militants de l’anarchisme ?

D’autre part, les auteurs du Projet déclarent inepte l’idée de créer une organisation réunissant les représentants des diverses tendances de l’anarchisme. Une telle organisation, disent-ils, “ incorporant des éléments théoriquement et pratiquement hétérogènes, ne serait qu’un assemblage mécanique d’individus qui ont une conception différente de toutes les questions concernant le mouvement anarchiste ; elle se désagrégerait infailliblement à peine mise à l’épreuve des faits et de la vie réelle.  »

Fort bien. Mais alors, s’ils reconnaissent l’existence des anarchistes des autres tendances, ils devront leur laisser le droit de s’organiser à leur tour et de travailler pour l’anarchie de la façon qu’ils croient la meilleure. Ou bien prétendront-ils mettre hors de l’anarchisme, excommunier tous ceux qui n’acceptent pas leur programme? Ils disent bien vouloir regrouper en une seule organisation tous les éléments sains du mouvement libertaire, et, naturellement, ils auront tendance à juger sains seulement ceux qui pensent comme eux. Mais que feront-ils des éléments malsains ?

Certainement il y a, parmi ceux qui se disent anarchistes, comme dans toute collectivité humaine, des éléments de différentes valeurs et, qui pis est, il en est qui font circuler au nom de l’anarchisme des idées qui n’ont avec lui que de bien douteuses affinités. Mais comment éviter cela ? La vérité anarchiste ne peut pas et ne doit pas devenir le monopole d’un individu ou d’un comité. Elle ne peut pas dépendre des décisions de majorités réelles ou fictives. Il est seulement nécessaire- et il serait suffisant- que tous aient et exercent le plus ample droit de libre critique et que chacun puisse soutenir ses propres idées et choisir ses propres compagnons. Les faits jugeront en dernière instance et donneront raison à qui a raison.

Abandonnons donc l’idée de réunir tous les anarchistes en une seule organisation, considérons cette “ Union générale “ que nous proposent les Russes comme ce qu’elle serait en réalité : l’union d’un certain nombre d’anarchistes, et voyons si le mode d’organisation proposé est conforme aux principes et aux méthodes anarchistes et s’il peut aider au triomphe de l’anarchisme. Encore une fois, il me semble que non. Je ne mets pas en doute le sincère anarchisme  de  ces camarades russes ; ils veulent réaliser le communisme anarchiste et cherchent la manière d’y arriver le plus vite possible. Mais il ne suffit pas de vouloir une chose, il faut encore employer les moyens opportuns pour l’obtenir, de même que pour aller à un endroit il faut prendre la route qui y conduit, sous peine d’arriver en tout autre lieu. Or, toute l’organisation proposée étant du type autoritaire, non seulement elle ne faciliterait pas le triomphe du communisme anarchiste, mais elle fausserait l’esprit anarchiste et aurait des résultats contraires à ceux que ses organisateurs en attendent.

En effet, une “ Union générale “ consisterait en autant d’organisations partielles qu’il y aurait de secrétariats pour en diriger idéologiquement l’œuvre politique et technique, et il y aurait un Comité exécutif de l’Union chargé d’exécuter les décisions prises par l’Union, de  » diriger l’idéologie et l’organisation des groupes conformément à l’idéologie et à la ligne de tactique de l’Union.  »

Est-ce là de l’anarchisme ? C’est à mon avis, un gouvernement et une église. Il y manque, il est vrai, la police et les baïonnettes, comme manquent les fidèles disposés à accepter l’idéologie dictée d’en haut, mais cela signifie simplement que ce gouvernement serait un gouvernement impuissant et impossible et que cette église serait une pépinière de schismes et d’hérésies. L’esprit, la tendance restent autoritaires et l’effet éducatif serait toujours anti-anarchiste.

Écoutez plutôt : “ L’organe exécutif du mouvement libertaire général – l’Union anarchiste- adopte le principe de la responsabilité collective ; toute l’Union sera responsable de l’activité révolutionnaire et politique de chacun de ses membres, et chaque membre sera responsable de l’activité révolutionnaire et politique de l’Union. “

Et après cette négation absolue de toute indépendance individuelle, de toute liberté d’initiative et d’action, les promoteurs, se souvenant d’être anarchistes, se disent fédéralistes et tonnent contre la centralisation dont les résultats inévitables sont, disent-ils, l’asservissement et la mécanisation de la vie sociale et de la vie des partis.

Mais si l’Union est responsable de ce que fait chacun de ses membres, comment laisser à chaque membre en particulier et aux différents groupes la liberté d’appliquer le programme commun de la façon qu’ils jugent la meilleure ? Comment peut-on être responsable d’un acte si l’on a pas la faculté de l’empêcher ? Donc l’Union, et pour elle le Comité exécutif, devrait surveiller l’action de tous les membres en particulier, et leur prescrire ce qu’ils ont à faire ou à ne pas faire, et comme le désaveu du fait accompli n’atténue pas une responsabilité formellement acceptée d’avance, personne ne pourrait faire quoi que ce soit avant d’en avoir obtenu l’approbation, la permission du Comité. Et, d’autre part, un individu peut-il accepter la responsabilité des actes d’une collectivité avant de savoir ce qu’elle fera, et comment peut-il l’empêcher de faire ce qu’il désapprouve ?

De plus, les auteurs du Projet disent que c’est l’Union qui veut et dispose. Mais quand on dit volonté de l’Union, entend-on volonté de tous ses membres? En ce cas, pour que l’Union puisse agir, il faudrait que tous ses membres, sur toutes les questions, aient toujours exactement la même opinion. Or, il est naturel que tous soient d’accord sur les principes généraux et fondamentaux, sans quoi ils ne seraient pas unis, mais on ne peut supposer que des être pensants soient tous et toujours du même avis sur ce qu’il convient de faire en toutes circonstances et sur le choix des personnes à qui confier la charge d’exécuter et de diriger.

En réalité, ainsi qu’il résulte du texte même du Projet – par volonté de l’Union – on ne peut entendre que la volonté de la majorité, volonté exprimée par des Congrès qui nomment et contrôlent le Comité exécutif et qui décident sur toutes les questions importantes. Les Congrès, naturellement, seraient composés de représentants élus à la majorité dans chaque groupe adhérant et ces représentants décideraient de ce qui serait à faire, toujours à la majorité des voix. Donc, dans la meilleure hypothèse, les décisions seraient prises par une majorité de majorité qui pourrait fort bien, en particulier quand les opinions en présence seraient plus de deux, ne plus représenter qu’une minorité.

Il est, en effet, à remarquer que, dans les conditions où vivent et luttent les anarchistes, leurs Congrès sont encore moins représentatifs que ne le sont les Parlements bourgeois, et leur contrôle sur les organes exécutifs, si ceux-ci ont un pouvoir autoritaire, se produit rarement à temps de manière efficace. Aux Congrès anarchistes, en pratique, va qui veut et qui peut, qui a ou trouve l’argent nécessaire et n’est pas empêché par des mesures policières. On y rencontre autant de ceux qui représentent eux-même seulement ou un petit nombre d’amis, que de ceux qui portent réellement les opinions et les désirs d’une nombreuse collectivité. Et sauf les précautions à prendre contre les traîtres et les espions, et aussi à cause même de ces précautions nécessaires, une sérieuse vérification des mandats et de leurs valeur est impossible.

De toute façon, nous sommes en plein système majoritaire, en plein parlementarisme.

On sait que les anarchistes n’admettent pas le gouvernement de la majorité (démocratie), pas plus qu’il n’admettent le gouvernement d’un petit nombre (aristocratie, oligarchie, ou dictature de classe ou de parti), ni celui d’un seul (autocratie, monarchie, ou dictature personnelle).

Les anarchistes ont mille fois fait la critique du gouvernement dit de la majorité qui, dans l’application pratique, conduit toujours à la domination d’une petite minorité. Faudra-t-il la refaire encore une fois à l’usage de nos camarades russes?

Certes les anarchistes reconnaissent que, dans la vie en commun, il est souvent nécessaire que la minorité se conforme à l’avis de la majorité. Quand il y a nécessité ou utilité évidente de faire une chose et que, pour la faire, il faut le concours de tous, le petit nombre doit sentir la nécessité de s’adapter à la volonté du grand nombre. D’ailleurs, en général, pour vivre ensemble en paix sous un régime d’égalité, il est nécessaire que tous soient animés d’un esprit de concorde, de tolérance, de souplesse. Mais cette adaptation d’une partie des associés à l’autre partie doit être réciproque, volontaire, dériver de la conscience de la nécessité et de la volonté de chacun de ne pas paralyser la vie sociale par son obstination. Elle ne doit pas être imposée comme principe et comme règle statutaire. C’est un idéal qui, peut-être, dans la pratique de la vie sociale générale, sera difficile à réaliser de façon absolue, mais il est certain que tout groupement humain est d’autant plus voisin de l’anarchie que l’accord entre la minorité et la majorité est plus libre, plus spontané, et imposé seulement par la nature des choses.

Donc, si les anarchistes nient à la majorité le droit de gouverner dans la société humaine générale, où l’individu est pourtant contraint d’accepter certaines restrictions parce qu’il ne peut s’isoler sans renoncer aux conditions de la vie humaine, s’ils veulent que tout se fasse par libre accord entre tous, comment serait-il possible qu’ils adoptent le gouvernement de la majorité dans leurs associations essentiellement libres et volontaires et qu’ils commencent par déclarer qu’ils se soumettent aux décisions de la majorité avant même de savoir ce qu’elles seront?

Que l’anarchie, l’organisation libre sans domination de la majorité sur la minorité, et vice versa, soit qualifiée, par ceux qui ne sont pas anarchistes, d’utopie irréalisable ou seulement réalisable dans un très lointain avenir, cela se comprend; mais il est inconcevable que ceux qui professent des idées anarchistes et voudraient réaliser l’anarchie, ou tout au moins s’en approcher sérieusement aujourd’hui plutôt que demain, que ceux-là même renient les principes fondamentaux de l’anarchisme dans l’organisation même par laquelle ils se proposent de combattre pour son triomphe.

Une organisation anarchiste doit, selon moi, être établie sur des bases bien différentes de celles que nous proposent ces camarades russes. Pleine autonomie, pleine indépendance et, par conséquence, pleine responsabilité des individus et des groupes ; libre accord entre ceux qui croient utile de s’unir pour coopérer à une œuvre commune, devoir moral de maintenir les engagements pris et de ne rien faire qui soit en contradiction avec le programme accepté. Sur ces bases, s’adaptent les formes pratiques, les instruments aptes à donner une vie réelle à l’organisation : groupes, fédérations de groupes, fédérations de fédérations, réunions, congrès, comités chargés de la correspondance ou d’autres fonctions. Mais tout cela doit être fait librement de manière à ne pas entraver la pensée et l’initiative des individus et seulement pour donner plus de portée à des effets qui seraient impossibles ou à peu près inefficaces s’ils étaient isolés.

De cette manière, les Congrès, dans une organisation anarchiste, tout en souffrant, en tant que corps représentatifs, de toutes les imperfections que j’ai signalées, sont exempts de toute autoritarisme parce qu’ils ne font pas la loi, n’imposent pas aux autres leurs propres délibérations. Ils servent à maintenir et à étendre les rapports personnels entre les camarades les plus actifs, à résumer et provoquer l’étude de programmes sur les voies et moyens d’action, à faire connaître à tous la situation des diverses régions et l’action la plus urgente en chacune d’elles, à formuler les diverses opinions ayant cours parmi les anarchistes et à en faire une sorte de statistique, et leur décision ne sont pas des règles obligatoires, mais des suggestions, des conseils, des propositions à soumettre à tous les intéressés, elles ne deviennent obligatoires et exécutives que pour ceux qui les acceptent. Les organes de correspondance, etc. – n’ont aucun pouvoir de direction, ne prennent d’initiatives que pour le compte de ceux qui sollicitent et approuvent ces initiatives, n’ont aucune autorité pour imposer leurs propres vues qu’ils peuvent assurément soutenir et propager en tant que groupes de camarades, mais qu’ils ne peuvent pas présenter comme opinion officielle de l’organisation. Ils publient les résolutions des Congrès, les opinions et les propositions que groupes et individus leur communiquent; ils sont utiles à qui veut s’en servir pour de plus faciles relations entre les groupes et pour la coopération entre ceux qui sont d’accord sur les diverses initiatives, mais libres à chacun de correspondre directement avec qui bon lui semble ou de se servir d’autres comités nommés par des groupes spéciaux. Dans une organisation anarchiste, chaque membre peut professer toutes les opinions et employer toutes les tactiques qui ne sont pas en contradiction avec les principes acceptés et ne nuisent pas à l’activité des autres. (Note de R71 : ceci est prévu dans la “Grande Loi de la Paix” de la confédération iroquoise depuis le XIIème siècle, par exemple…) En tous les cas, une organisation donnée dure aussi longtemps que les raisons d’union sont plus fortes que les raisons de dissolution; dans le cas contraire elle se dissout et laisse place à d’autres groupements plus homogènes. Certes la durée, la permanence d’une organisation est condition de succès dans la longue lutte que nous avons à soutenir et, d’autre part, il est naturel que toute institution aspire, par instinct, à durer indéfiniment. Mais la durée d’une organisation libertaire doit être la conséquence de l’affinité spirituelle de ses membres et des possibilités d’adaptation de sa constitution aux changements des circonstances; quand elle n’est plus capable d’une mission utile, le mieux est qu’elle meure.

Ces camarades russes trouveront peut-être qu’une organisation telle que je la conçois et telle qu’elle a déjà été réalisée, plus ou moins bien, à différentes époques, est de peu d’efficacité. Je comprends. Ces camarades sont obsédés par le succès des bolchevistes dans leur pays ; ils voudraient, à l’instar des bolchévistes, réunir les anarchistes en une sorte d’armée disciplinée qui, sous la direction idéologique et pratique de quelques chefs, marchât, compacte, à l’assaut des régimes actuels et qui, la victoire matérielle obtenue, dirigeât la constitution de la nouvelle société. Et peut-être est-il vrai qu’avec ce système, en admettant que des anarchistes s’y prêtent et que les chefs soient des hommes de génie, notre force matérielle deviendrait plus grande. Mais pour quels résultats ? N’adviendrait-il pas de l’anarchisme ce qui est advenu en Russie du socialisme et du communisme ? Ces camarades sont impatients du succès, nous le sommes aussi, mais il ne faut pas, pour vivre et vaincre, renoncer aux raisons de la vie et dénaturer l’éventuelle victoire. Nous voulons combattre et vaincre, mais comme des anarchistes et pour l’anarchie.

◄|►

Résistance71 conseille, à raison, en complément de lecture, ces textes politiques que nous estimons fondateurs ;

Kaia’nere:kowa – La Grande Loi de la Paix ou la Confédération Iroquoise datant du 12ème siècle. Version PDF N° 21 de 27 pages et sur ce blog.

Exemple de Charte confédérale – Michel Bakounine – Saint-Imier 1872. Version PDF N° 30  de 7 pages

La 6ème Déclaration Zapatiste de la Forêt de Lacandon, Mexique 2005. Version PDF N° 25 de 18 pages

Manifeste du Confédéralisme Démocratique Kurde, Abdullah Öcalan, 2011. Version PDF N° 24 de 18 pages

Non pas pour en faire une application Per se, mais aux fins d’études pour en adapter le meilleur de ce qui est adaptable notamment dans le domaine de l’horizontalité de la prise de décision politique et du schéma de la chefferie sans pouvoir, pour la Grande Loi de la Paix.

Car tout n’est pas à réinventer et si nous devons changer radicalement notre mode de pensée puisque nous avons compris, comme le disait Einstein qu’on ne pouvait résoudre un problème en gardant le même processus mental (si pour beaucoup d’entre nous, nous sommes des Sans-dents, pour autant nous ne sommes pas sans cervelle ou Sans-cerveau). Nous pouvons extraire le meilleur de l’ANCIEN et l’adapter au monde d’aujourd’hui et avec cette nouvelle (neuve) forme de pensée  et dans ce but :

Ignorer le Système ► Créer les bases solidaires de la Société des sociétés organique ► Réfléchir et agir en une praxis commune ► Adapter l’ANCIEN au NEUF

Et gageons qu’ainsi nous pourrons vaincre l’inertie de départ, impulser la poussée primordiale et enclencher un nouveau paradigme, en lien avec tous les peuples autochtones de tous les continents.

UNION ► RÉFLEXION ► ACTION ► ASSOCIATIONS LIBRES CONFÉDÉRÉES ► SOCIÉTÉ DES SOCIÉTÉS

Et je préfère ce rêve tout éveillée, DEBOUT, que beaucoup considère UTOPIE, plutôt que le cauchemar EnMarche qu’on nous impose par tous les moyens et au prix de nos vies en échange d’une sécurité que nous savons tous bien illusoire et au gré des attentats « manipulés » pour nous  contraindre à accepter la prolongation de l’état d’urgence, ad vitam æternam…

Y s’en foutent – Zont le pouvoir et malgré 70% d’abstention…

Hallucinant !! L’état d’urgence déclaré inconstitutionnel. Silence radio !

Je reproduis ici la dernière décision du Conseil constitutionnel qui fait la Une des grands médias et qui rend ni plus ni moins l’essentiel de l’état d’urgence tout simplement anticonstitutionnel, au moment où le nouveau gouvernement, avec sa nouvelle majorité, va souhaiter le prolonger une nouvelle fois, rendant cet état d’urgence dans les faits permanent.

C’est donc une information très importante. Source insolentiae.com du 19/06/2017

JBL1960

 

 

Bilderberger 2017 à la crème Chantilly…

Enfin presque ;

On prend les mêmes et on recommence ?

Alors pas tout à fait puisque Rockefeller 101 ans est mort ► Les morts ne sont vraiment morts…

Suivi de près par Zbig ► Zbig après Rockefeller, reste :

Kissinger lui a son rond de serviette à ses initiales probablement, jusqu’à sa mort et à 94 ans, ses jours sont comptés, mais même à cet âge là, ça peut faire des dégâts encore…

Je veux rappeler ici que lorsqu’on pose la question à Jean-François Kahn il fait mine de ne rien connaitre du Groupe Bilderberg, et Yves Calvi, lui, fait mine de ne même pas savoir le prononcer ; Bilder… Quoi ?

Vous connaissez ça vous ?

Nan…

Demandez donc à François Lenglet ! François qui ? Le chef du service économique de France 2 (service public !)

~~~~~▼~~~~~

Source Réseau Voltaire via Résistance71

Bilderberg 2017 : les invités français… et autres…

Bilderberg 2017 Chantilly USA les invités français… et autres

Résistance 71 | 2 juin 2017 | Source : Réseau Voltaire  via R71 ► https://resistance71.wordpress.com/2017/06/02/bilderberg-2017-les-invites-francais-et-autres/

Cette année, la liste des participants a tardé à être publiée. La réunion secrète de l’élite du Nouvel Ordre Mondial se tient cette année et pour la 4ème fois à Chantilly dans l’état de Virginie aux États-Unis du 1er au 4 juin.

Les élections française étant terminée et leur larbin de remplacement (Macron de chez Rothschild) étant en place, il y a peu de Français cette année à la réunion, Ils sont au nombre de six :

  • Henri de Castries : ex-patron du groupe d’assurance AXA et président de l’Institut Montaigne
  • Nicolas Baverez : éditorialiste au Figaro et au magazine Le Point
  • Thomas Buberl : président du groupe AXA
  • Christine Lagarde : Ancienne ministre française de l’Économie, directrice du Fonds monétaire international
  • François Lenglet : chef du service économique de France 2 (service public !)
  • Benoît Puga : ancien chef d’état-major particulier de présidents de la république française (Sarkozy et Hollande)
  • Bruno Tertrais : directeur adjoint de la fondation pour la recherche stratégique

Invités intéressants :

Voir la liste sur l’article du Réseau Voltaire, mais à noter que seront présents:

  • Tiankai Cui : ambassadeur de Chine à Washington (quand on vous dit que la Chine fait partie du Nouvel Ordre Mondial… pas d’invités russes chaque année…)
  • Niall Ferguson : historien britannique de la colonisation et chercheur au Hoover Institute de l’université de Standford en Californie. ( même pédigré et même lieu de recherche qu’un autre célèbre historien britannique que nos lecteurs connaissent bien : Antony Sutton, qui lui n’a jamais été invité au Bilderberg ou s’il le fut pour le faire rentrer dans le rang, refusa l’invitation… Gageons que les recherches de ces deux historiens ne débouchent pas sur les mêmes conclusions… Ferguson, historien de la colonisation, tiens donc… une feuille de route à suivre ?…)
  • Pas mal de banquiers de tous les pays occidentaux et de journalistes et responsables de chaînes et éditorialistes

~~~~~▲~~~~~

Pour mémoire, AXA fait partie des assureurs français qui financent la colonisation ► Ces banques et assureurs qui financent la colonisation

Il faut noter la présente de ;

Werner Baumann, Président des Laboratoires pharmaceutiques BAYER AG et rappeler le mariage de Monsanto & Bayer = MoBay ► Pour faire taire la dissidence sur la toile et partout dans le Monde

Klaus Kenfeld : Ancien président d’Alcoa, de Siemens et d’Arconic

David Rubenstein : Co-fondateur et président du Carlyle Group

Pour le Canada, y se sont pas emmerdés, y zont carrément envoyer leur ministre des Finances ► Morneau, Bill en exercice !!!

Bon rigolez pas, je vous rappelle juste qu’en France c’est Bruno Le Maire le Ministre de l’Économie et le Gérard Darmanin, Ministre de l’Action et des comptes publics…

Pour finir il faut souligner la présence, pour les États-Unis de ;

Kravis, Henry R. Coprésident de KKR et trésorier de Daesh ?!?

Et on peut lire le dernier article de Pepe Escobar du Source  Sputnik NewsEntelkia.fr via LSF ;

Daech et la puanteur de la mort en Occident

Quand Daech ajoute des victimes à sa tragique litanie d’attaques par des « loups solitaires » et/ou des « réseaux » – à Manchester, Paris, Londres, Nice, Berlin – l’Occident fulmine contre ces « perdants maléfiques » (copyright Donald Trump). Lire l’intégralité de l’article ► http://lesakerfrancophone.fr/daech-et-la-puanteur-de-la-mort-en-occident

En complément, sur ce blog ► MANCHESTER 3.1 Et Manchester 3.0…

Alors, je suis pas certaine que cette année René La Taupe de Pepe Escobar ait été convié à manger de la crème… Chantilly !

JBL1960

Source de l’image ► http://www.nouvelordremondial.cc/2017/05/31/la-liste-officielle-des-participants-et-lagenda-de-la-conference-bilderberg-2017-a-chantilly-aux-usa/

 

Robert Bibeau en Livres et en Articles et réflexions de la fourmi JBL1960…

En livres ;

QUESTION NATIONALE ET RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE SOUS L’IMPÉRIALISME MODERNEÉditions L’Harmattan

ROBERT BIBEAU

En cette époque impérialiste moderne il faut redéfinir la politique prolétarienne sur la question nationale  afin de la replacer dans une perspective de lutte de classes. La gauche a oublié que le prolétariat n’a pas de patrie et que les luttes de libération nationale bourgeoises n’entraîneront jamais le combat révolutionnaire des prolétaires pour renverser le mode de production capitaliste et pour ériger le mode de production prolétarien-communiste. Afin de démontrer cette thèse l’auteur présente et commente six textes d’auteurs marxistes sur la question.  142 pages • 15,5 €  •  EAN : 9782343114743.
                                        VOIR LA FICHE DE CE LIVRE CHEZ L’ÉDITEUR 

L’Auteur

Robert Bibeau fut militant marxiste au cours des années 1970-80, puis militant syndical  dans les années 1990-2000.  Il est aujourd’hui éditeur du webmagazine international  http://www.les7duquebec.com. Robert Bibeau est l’auteur des volumes : Comment informatiser l’école, (1996), CNDP, Paris.  Le «projet» de Fatima (2012), L’Harmattan, Paris. Manifeste du parti ouvrier (2014), Publibook, Paris. Et Narcissisme, névrose d’une époque (2015), Publibook, Paris.

Table des matières

Sommaire
Préface
Chapitre 1 : Question nationale et révolution prolétarienne
Chapitre 2 : Ferguson, Minneapolis, Dallas, même combat
Chapitre 3 : Les marxistes et la question nationale
Chapitre 4 : Nationalisme et socialisme
Chapitre 5 : Marxisme, nationalisme et luttes nationales aujourd’hui
Chapitre 6 : Léninisme ou marxisme ? L’impérialisme et la question nationale
NOTES

En articles ;

Sur son site ► http://www.les7duquebec.com/

Celui d’hier concernant son livre, présenté plus hauthttp://www.les7duquebec.com/7-de-garde-2/marxisme-mondialisme-et-nationalisme-ou-se-trouve-la-contradiction-principale/

=*=*=*=*=*=*=*=*=*=

RÉFLEXIONS DE JBL1960 ;

Alors pour ma part, moi qui ne suis qu’un grain de sable, une fourmi, ma réflexion, mon cheminement de pensée tend plutôt vers l’anarcho-indigénisme tel que s’en est le plus approché, à mon sens, Gustav Laundauer ► en version PDF N° 10, dans L’Appel au socialisme : pour la société des société, 1911 version PDF {N°9] réalisée à partir de la réédition de 1919 ; Et comme l’enseigne, par exemple, le Professeur Taiaiake Alfred aujourd’hui à travers ses livres, ses conférences, ses publications et son enseignement à l’Université de Victoria notamment avec « La Grande Loi du Changement » : Résistance au fléau de l’HumanitéSolution anti-coloniales pour une décolonisation de l’empire, version PDF {N° 22}. Car pour moi, L’éveil (de nos consciences) c’est réaliser et abattre le plus grand fléau de l’humanité : Le Colonialisme et ce par quoi il arrive : l’État !

Très sensible aux idées et à la méthodologie de Gustav Landauer et de Pierre Kropotkine, deux penseurs et militants qui ont grandement fait avancer l’Idée pour que l’Anarchie, la société organique organisée, égalitaire, anti-autoritaire, spirituelle et émancipée soit enfin le phare de la liberté humaine et donne à l’humanité la paix élusive à laquelle elle aspire tant.

Si Landauer, a su me toucher, tout particulièrement, il en est de même avec Pierre Kropotkine, Pierre-Joseph Proudhon, ainsi que Michel Bakounine comme dernièrement avec cet exemple de Charte confédérale qui est l’exemple parfait d’une alternative immédiate à mettre en œuvre pour  nous gérer sans État ni institutions coercitives obsolètes et qui constitue, à mon sens, un texte politique fondateur ; Charte confédérale par Michel Bakounine, version PDF {N°30}.

Comme nous le donne à lire aujourd’hui même Résistance71 et alors que la gauche étatique mondiale se pose la question du devenir de pays comme le Venezuela entre autres, ce texte de Gaston Leval (1955) sur Bakounine et sa critique de l’état marxiste demeure d’une actualité brûlante. A lire et diffuser sans aucune modération ; Bakounine et l’état marxiste lire l’intégralité de la 1ère partie sur R71 ► https://resistance71.wordpress.com/2017/05/20/resistance-politique-bakounine-et-letat-marxiste-1ere-partie-gaston-leval/

Mais c’est en échangeant nos idées, nos mots, nos réflexions, nous rejoignant sur des idées forces, comme il y a peu sur la nécessité d’un mouvement abstentionniste politique (ICI) que l’émancipation du peuple pour le peuple (de manière générale) pour et par la révolution sociale et la société des sociétés se fera ou pas…

Et comme le précisait R71 sur son blog, pour cela, il faudra que s’ouvre une fenêtre d’opportunité à deux éléments simultanés ;

1 – Une conjoncture politico-économique propice : le capitalisme et son système arrivant au bout du bout du banc sans mutation possible et…

2 – Une conscience politique des peuples ne menant pas à l’insurrection, mais au tsunami de la révolution sociale qui emportera tout sur son passage…

R71 précisant bien que la crise du capitalisme et de l’impérialisme n’est pas encore au bout du bout du banc et que la conscience politique du peuple est… Nulle… Déduction ?

Les ouvriers et travailleurs des XIXème et XXème siècles jusqu’aux années 50 avaient une conscience politique 10 fois supérieure à aujourd’hui, mais le capitalisme était en plein boum. Si les peuples aujourd’hui se laissent une fois de plus manœuvrer pour qu’une guerre majeure (mondiale non-thermonucléaire*) se produise, alors l’oligarchie mettra de nouveau les compteurs à (quasi) zéro et le capitalisme pourra repartir. Si cela ne se fait pas le plan B est le changement de coquille impérialiste de Bernard cet ermite fourbe. Si nous empêchons les deux, il y aura une accélération de la déliquescence capitaliste, aventure mafieuse qui ne peut plus se survivre à elle même et la fenêtre politico-sociale sera plus que propice, dans cet intervalle il faudra que nous ayons, du moins 10 à 15% d’entre nous, atteint le point de décision ultime afin de mettre en place les associations libres, le chemin émancipateur. S’il y avait en France 8 à 9 millions de personnes décidées et incorruptibles passant à l’acte politique des associations libres, c’est fin de partie pour l’oligarchie avec effet boule de neige [NdeJBL : selon la théorie du 100ème singe ou la solution à 10% vue par Mohawk Nation News] garanti dans toute l’Europe. Idem si cela se produisait dans un autre pays européen.

R71 conclu en rappelant cette phrase de Lao Tseu, Tao Te King, LVII :

C’est pourquoi le sage dit : ‘Je pratique le non-agir et le peuple se convertit de lui-même… Je me dégage de tous désirs et le peuple revient de lui-même à la simplicité.’

*Rien n’est moins sûr, le propre des psychopathes aux manettes c’est bien de psychotter et au vue de la situation mondiale, quand on voit Trump démarrer sa 1ère visite officielle par Ryad, puis Jérusalem, Bethléem, Rome, Bruxelles… Et en France on est pas en reste avec la nouvelle Voix de Son Maitre ► TOP PRIORITÉ par G. DUFF de VeteransToday du 19/05/2017 via R71

Voilà bien ma seule ambition, ma seule motivation, prendre la tangente, tous ensemble enfin le plus possible, côte à côte, personne devant, personne derrière et surtout personne au-dessus, et par conséquent : personne en-dessous… Épaules contre épaules, coudes à coudes, côtes à côtes…

Car de plus en plus nombreux, nous pensons que l’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur Terre.

Fourmis (dotées de raison) nous sommes ;

Fourmis nous demeurerons.

La fourmi ; JBL1960

Source le l’image ► INREES « La conscience collective des fourmis »

 

 

Exemple de Charte confédérale inspirée par un texte de Michel Bakounine

« La vie est un brouillon qu’on ne mettra jamais au propre »

De notre vivant…

Un nouveau paradigme c’est enclencher une autre réalité ;

C’est une autre école pour les enfants, c’est hors institutions, hors cadre, hors tout ce qui existe aujourd’hui, plus de Système bancaire pourri, plus de banques. Voilà pourquoi je me fiche de l’effondrement monétaire annoncé ; L’argent ne m’intéresse pas, l’or encore moins et donc posséder est le cadet de mes soucis. Je n’ai besoin de rien d’autre que du nécessaire vital et de rien de plus, et je me soucie que vous ayez ce même minimum vital. Et que chaque personne sur Terre est la même chose mais pas plus pour vivre. C’est cela la décroissance, l’anti-consumérisme, la lutte contre la connerie quoi !

Ignorer l’État et les institutions et en associations libres et volontaires n’œuvrant que pour le bien commun au sein de communes autonomes qui se fédèrent. Il faut créer une société parallèle, celles des associations libres fédérées et boycotter système et institutions de manière exponentielle au nombre de gens rejoignant les associations libres…

À un moment donné, la désobéissance civile, donc la confrontation avec l’État sera inévitable, mais si nous sommes capables de faire tourner une société localement en ignorant l’État et le système politico-économique qui nous sont imposés ; L’obsolescence de ces entités ne fera que croître et elles tomberont quasiment d’elles-même ou avec un petit coup d’épaule « non-violent ».

C’est avant tout une question d’état d’esprit individuel et collectif se confédérant par la solidarité.

Il faut cesser de se laisser dicter nos « différences » par l’oligarchie, cesser de la laisser organiser notre division.

La première des priorités est de comprendre que collectivement il y a bien plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent. La division est induite, fabriquée, et nullement inéluctable.

Voici le point de départ, ce que j’appelle la poussé primordiale, à toute action viable à mon sens. Après comment les gens s’organisent etc, c’est à eux de voir. Il n’y a pas de recettes toutes faites, il y a de grandes leçons à tirer du passé, des enseignements à tirer de nos sociétés ancestrales européennes et ailleurs.

C’est là que nous devrons quitter nos claviers pour nous rencontrer, nous parler et nous nous reconnaitrons, parce que les idées que nous portons nous illuminent.

Si nous avons à conceptualiser et organiser notre cheminement de pensée derrières nos écrans ou sur des bout de papier, dans de vieux cahier, au dos des vieux prospectus… C’est côte à côte avec les Natifs, et dans le réel que nous marcherons ensemble marquant le temps de nos empreintes à charge pour les générations futures de souffler sur l’étincelle que nous aurons fait jaillir ici et maintenant…

IGNORER LE SYSTÈME ► CRÉER LES BASES SOLIDAIRES DE LA SOCIÉTÉ DES SOCIÉTÉS ORGANIQUE ► RÉFLÉCHIR ET AGIR EN UNE PRAXIS COMMUNE ► ADAPTER LE MEILLEUR DE L’ANCIEN AU MONDE D’AUJOURD’HUI

Alors ? Avez-vous toujours envie d’attendre pour voir le chaos arriver au ralenti ?

Ou bien avez-vous envie de prendre le risque de réussir en allumant l’étincelle qui mettra le feu à nos tristes vies et réchauffera à jamais nos cœurs meurtris mais vibrant de solidarité comme de liberté ?

~~~~▼~~~~

Résistance politique : Un exemple de charte confédérale

“Le congrès réuni à St Imier déclare que :

  1. La destruction de tout pouvoir politique est le premier devoir du prolétariat.
    2) Toute organisation d’un pouvoir politique soi-disant provisoire et révolutionnaire pour amener cette destruction ne peut être qu’une tromperie de plus et serait aussi dangereuse pour le prolétariat, que tous les gouvernements existant aujourd’hui.”

~ Congrès de l’Internationale anti-autoritaire de St Imier, 1872 ~

Une des raisons qui amena la 1ère guerre mondiale fut pour l’oligarchie industrio-banquière de détruire le prolétariat radical européen. Quand on lit cette charte ci-dessous, on comprend pourquoi l’oligarchie a eu pour mission l’éradication du prolétariat conscient et radical. A noter aussi qu’à cette époque dans toute l’Europe, en Amérique du nord et du sud, l’anarchisme supplantait et de loin en volume de lutte sociale, le marxisme qui était quasi inexistant. La CNT espagnole a fini par avoir plus d’un million et demi d’adhérents avant 1936, loin, très loin devant un parti communiste espagnol quasi inexistant… L’idée et l’action anarchistes ont mûri en Espagne, par exemple, depuis 1868, l’aboutissement fut le brouillon de révolution sociale de 1936.
~ Résistance 71 ~

URL de l’article ► https://resistance71.wordpress.com/2017/05/03/resistance-politique-un-exemple-de-charte-confederale/

Exemple de charte confédérale

Michel Bakounine

 “Fédéralisme, socialisme et antithéologisme”

Ligue de la Paix, Genève, 1895

1° Que pour faire triompher la liberté, la justice et la paix dans les rapports internationaux de l’Europe, pour rendre impossible la guerre civile entre les différents peuples qui composent la famille européenne, il n’est qu’un seul moyen : c’est de constituer les États-Unis de l’Europe.

2° Que les États de l’Europe ne pourront jamais se former avec les États tels qu’ils sont aujourd’hui constitués, vu l’inégalité monstrueuse qui existe entre leurs forces respectives.

3° Que l’exemple de la défunte Confédération germanique a prouvé d’une façon péremptoire, qu’une confédération de monarchies est une dérision ; qu’elle est impuissante à garantir soit la paix, soit la liberté des populations.

Qu’aucun État centralisé, bureaucratique et par là même militaire, s’appela-t-il même république, ne pourra entrer sérieusement et sincèrement dans une confédération internationale. Par sa constitution, qui sera toujours une négation ouverte ou masquée de la liberté à l’intérieur, il serait nécessairement une déclaration de guerre permanente, une menace contre l’existence des pays voisins. Fondé essentiellement sur un acte ultérieur de violence, la conquête, ou ce que dans la vie privée on appelle le vol avec effraction, — acte béni par l’Église d’une religion quelconque, consacré par le temps et par là même transformé en droit historique, — et s’appuyant sur cette divine consécration de la violence triomphante comme sur un droit exclusif et suprême, chaque État centraliste se pose par là même comme une négation absolue du droit de tous les autres États, ne les reconnaissant jamais, dans les traités qu’il conclut avec eux, que dans un intérêt politique ou par impuissance.

5° Que tous les adhérents de la Ligue devront par conséquent tendre par tous leurs efforts à reconstituer leurs patries respectives, afin d’y remplacer l’ancienne organisation fondée, de haut en bas, sur la violence et sur le principe d’autorité, par une organisation nouvelle n’ayant d’autre base que les intérêts, les besoins et les attractions naturelles des populations, ni d’autre principe que la fédération libre des individus dans les communes, des communes dans les provinces [2], des provinces dans les nations, enfin de celles-ci dans les États-Unis de l’Europe d’abord et plus tard du monde entier.

6° Conséquemment, abandon absolu de tout ce qui s’appelle droit historique des États ; toutes les questions relatives aux frontières naturelles, politiques, stratégiques, commerciales, devront être considérées désormais comme appartenant à l’histoire ancienne et repoussées avec énergie par tous les adhérents de la Ligue.

7° Reconnaissance du droit absolu de chaque nation, grande ou petite, de chaque peuple, faible ou fort, de chaque province, de chaque commune à une complète autonomie, pourvu que sa constitution intérieure ne soit pas une menace et un danger pour l’autonomie et la liberté des pays voisins.

8° De ce qu’un pays a fait partie d’un État, s’y fût-il même adjoint librement, il ne s’ensuit nullement pour lui l’obligation d’y rester toujours attaché. Aucune obligation perpétuelle ne saurait être acceptée par la justice humaine, la seule qui puisse faire autorité parmi nous, et nous ne reconnaîtrons jamais d’autres droits, ni d’autres devoirs que ceux qui se fondent sur la liberté. Le droit de la libre réunion et de la sécession également libre est le premier, le plus important de tous les droits politiques ; celui sans lequel la confédération ne serait jamais qu’une centralisation masquée.

9° Il résulte de tout ce qui précède que la Ligue doit franchement proscrire toute alliance de telle ou telle fraction nationale de la démocratie européenne avec les États monarchiques, quand même cette alliance aurait pour but de reconquérir l’indépendance ou la liberté d’un pays opprimé ; — une telle alliance, ne pouvant amener qu’à des déceptions, serait en même temps une trahison contre la révolution.

10° Par contre la Ligue, précisément parce qu’elle est la Ligue de la paix et parce qu’elle est convaincue que la paix ne pourra être conquise et fondée que sur la plus intime et complète solidarité des peuples dans la justice et dans la liberté, doit proclamer hautement ses sympathies pour toute insurrection nationale contre toute oppression, soit étrangère, soit indigène, pourvu que cette insurrection se fasse au nom de nos principes et dans l’intérêt tant politique qu’économique des masses populaires, mais non avec l’intention ambitieuse de fonder un puissant État.

11° La Ligue fera une guerre à outrance à tout ce qui s’appelle gloire, grandeur et puissance des États. À toutes ces fausses et malfaisantes idoles auxquelles ont été immolés des millions de victimes humaines, nous opposerons les gloires de l’humaine intelligence se manifestant dans la science et d’une prospérité universelle fondée sur le travail, sur la justice et sur la liberté.

12° La Ligue reconnaîtra la nationalité comme un fait naturel, ayant incontestablement droit à une existence et à un développement libres, mais non comme un principe, — tout principe devant porter le caractère de l’universalité et la nationalité n’étant au contraire qu’un fait exclusif, séparé. Ce soi-disant principe de nationalité, tel qu’il a été posé de nos jours par les gouvernements de la France, de la Russie et de la Prusse et même par beaucoup de patriotes allemands, polonais, italiens et hongrois, n’est qu’un dérivatif opposé par la réaction à l’esprit de la révolution : éminemment aristocratique au fond, jusqu’à faire mépriser les dialectes des populations non lettrées, niant implicitement la liberté des provinces et l’autonomie réelle des communes, et soutenu dans tous les pays non par les masses populaires, dont il sacrifie systématiquement les intérêts réels à un soi-disant bien public, qui n’est jamais que celui des classes privilégiées, — ce principe n’exprime rien que les prétendus droits historiques et l’ambition des États. Le droit de nationalité ne pourra donc jamais être considéré par la Ligue que comme une conséquence naturelle du principe suprême de la liberté, cessant d’être un droit du moment qu’il se pose soit contre la liberté, soit même seulement en dehors de la liberté.

13° L’unité est le but, vers lequel tend irrésistiblement l’humanité. Mais elle devient fatale, destructive de l’intelligence, de la dignité, de la prospérité des individus et des peuples, toutes les fois qu’elle se forme en dehors de la liberté, soit par la violence, soit sous l’autorité d’une idée théologique, métaphysique, politique ou même économique quelconque. Le patriotisme qui tend à l’unité en dehors de la liberté, est un patriotisme mauvais, toujours funeste aux intérêts populaires et réels du pays qu’il prétend exalter et servir, ami, souvent sans le vouloir, de la réaction — ennemi de la révolution, c’est-à-dire de l’émancipation des nations et des hommes. La Ligue ne pourra reconnaître qu’une seule unité : celle qui se constituera librement par la fédération des parties autonomes dans le tout, de sorte que celui-ci, cessant d’être la négation des droits et des intérêts particuliers, cessant d’être le cimetière où viennent forcément s’enterrer toutes les prospérités locales, deviendra au contraire la confirmation et la source de toutes ces autonomies et de toutes ces prospérités. La Ligue attaquera donc vigoureusement toute organisation religieuse, politique, économique et sociale, qui ne sera pas absolument pénétrée par ce grand principe de la liberté : sans lui, point d’intelligence, point de justice, point de prospérité, point d’humanité.

~~~~▲~~~~

Résistance71 avait déjà porté à notre connaissance un texte inédit de Michel Bakounine ;

Le Principe de l’État

 Manuscrit inédit de MICHEL BAKOUNINE

En deux parties et sur mon blog la 1ère partie est mise en perspective dans ce billet à tiroirs ICI et la 2ème

►◄

Complété par ce texte inédit (de traduction en français) de Pierre Kropotkine et totalement visionnaire également« Lettre aux ouvriers d’Europe de l’Ouest » Pierre Kropotkine, Dmitrov, Russie, le 28 avril 1919  Et nous avons là les clés, ou la solution, pour faire coulisser le portail en fer ou en acier avec 2 doigts !

►◄

Parce qu’au-delà, c’est l’émancipation ;

Et ils le savent, qu’ils nous maintiennent en esclavage perpétuel et notamment par la votation

Alors que l’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur Terre.

JBL1960

Pour lire ou télécharger les versions PDF sur ce blogLES PDF DE JBL1960

Illustration de Michel Bakouine fournie par Résistance71 et issue des PDF ad hoc.

MISE À JOUR DU 15/05/2017

Tout d’abord, voici la version PDF N° 30 que j’ai réalisée en 7 pages, de la Charte confédérale par Michel Bakounine qui constitue, à mon sens, un texte politique fondateur et un exemple d’alternative pour nous gérer sans État ni institutions coercitives obsolètes ;  Exemple de Charte confédérale – Michel Bakounine.

Relayé par Résistance71 ce jour, Source Revue Ballast publié le 24/11/2014 ;

Réflexion historique… Qui était Michel Bakounine ?…

“La Commune de Paris poussa très certainement Marx à repenser certaines de ses idées sur l’État. Comme il le nota dans une nouvelle préface d’une réédition de son “Manifeste du Parti Communiste”, publiée un an après la Commune, celle-ci prouva que “la classe ouvrière ne peut simplement pas prendre possession sur la machine étatique prête à l’emploi et l’utiliser pour son propre but.” La machinerie si bien adaptée à la règle de la domination bourgeoise ne put pas fournir un modèle pour le socialisme. “C’est exactement ce que je dis depuis toujours !” s’exclama Bakounine… Ainsi, à l’encontre des marxistes, Bakounine continua, les anarchistes rejetèrent l’idée, même en tant que phase transitoire, de ‘conventions nationales, d’assemblées constituantes ou de soi-disant dictatures révolutionnaires’, car une telle concentration du pouvoir en si peu de mains ‘devient inévitablement et immédiatement réactionnaire’ Ceci fut le point fondamental sur lequel les anarchistes et les marxistes différaient et c’est là-dessus que Bakounine retournerait dans ses derniers travaux majeurs.
[…] Il est parfaitement possible d’argumenter que la division entre anarchistes et marxistes ne soit pas nécessairement la question de la réforme ou de la révolution. Pour Bakounine, la différence majeure entre eux pourrait être résumée en un mot : l’État.”
~ Mark Leier, “Bakounine, une biographie”, 2006 ~

Qui était Bakounine ?

Entretien pour le magazine Ballast avec Jean-Christophe Angaut, écrivain, essayiste et biographe | 24 novembre 2014 |URL de l’article original : http://www.revue-ballast.fr/qui-etait-vraiment-bakounine/

URL de l’article sur R71 ► https://resistance71.wordpress.com/2017/05/15/reflexion-historique-qui-etait-michel-bakounine/

Sur ce blog ► Textes de ou en lien avec Michel Bakounine ▼ https://jbl1960blog.wordpress.com/?s=bakounine

 

 

Pr. Antony C. Sutton en français par Résistance71, versions PDF par JBL1960

« On ne peut pas rester neutre dans un train en marche ! »

Howard Zinn par Résistance71

Non, on ne peut pas…

Plus l’éducation est répandue dans une société, plus la mystification pour cacher ce qui ne va pas doit être importante ; la religion, l’école et l’écriture travaillent ensemble à cet effet. Ceci n’est pas une conspiration à l’œuvre, les privilégiés de la société sont aussi victimes de la mythologie ambiante que les enseignants, les prêtres et les journalistes qui la diffusent. Tous ne font que ce qui vient naturellement et ce qui vient naturellement est de dire ce qui a toujours été dit et de croire ce qui a toujours été cru.

Howard Zinn 1970 ► Qu’est-ce que l’histoire radicale ?

Traduit de l’anglais par Résistance71

Tout comme Howard Zinn, le Pr. Antony C. Sutton (photo ci-dessus) est une autre personnalité qui aura vécue à contre-courant et qui par ses écrits, publications, conférences et interventions nous permet de dédire ce qui a toujours été dit pour ne plus croire ce qui a toujours été cru.

Ainsi, en lisant ces grands auteurs, sommes-nous capables, à notre tour, d’écrire la suite de l’histoire à l’encre du réel. Nous pouvons construire une nouvelle réalité sans dogme, ni doctrine. Un nouveau paradigme, sans dieux, ni maitres. Nul besoin d’armes, de haine, de violence, juste par la force de nos idées…

Résistance71 a traduit le discours du Pr. Antony C. Sutton à Miami Beach en 1972 sous la présidence Nixon et Sutton était encore à ce moment là un conservateur convaincu, qui essayait de faire corriger la déviance du système dans lequel il croyait encore. Comme d’ailleurs, Paul Craig Roberts qui un temps rejoignait aussi bien Zinn que Sutton sur la falsification de l’histoire, ici. Pour finalement se convaincre, et tenter de nous convaincre, qu’il n’y a d’autre possibilité qu’en réformant le système et en opérant d’importantes purges… Alors que nous le voyons bien au contraire qu’il n’y a aucune solution au sein du système, et que le maintenir en vie, le nourrir par la votation notamment ne sert et ne change rien, pour nous les peuples, sinon à continuer à vivre sous l’oppression, la coercition, et la menace de la guerre perpétuelle y compris thermonucléaire !

Comme le précise Résistance71 : Au delà de la révélation sans équivoque que l’occident à construit financièrement et technologiquement l’URSS dès 1917 et ce jusqu’à au moins la guerre du Vietnam, ce témoignage vaut également pour évaluer l’évolution de la conscience politique de quelqu’un comme le professeur Sutton.

Voilà pourquoi, à mon sens, il me parait nécessaire de lire les publications, conférences et extraits de livres du Pr. Antony C. Sutton, qu’à traduit Résistance71 pour nous permettre de nous émanciper, d’échapper au paradigme mortifère induit par une mini-élite dont l’hégémonie culturelle n’a que trop duré. Le salut sociétaire de l’humanité réside dans la libération du dogme suprématiste parasite et criminel pour enfin vivre égaux, libres et heureux.

Lorsque l’occident et ses peuples aliénés auront réalisé et transcendé les leurres et les crimes d’un système qui n’a aucun lieu d’être, alors une révolution copernicienne politique et sociale populaire prendra place, la seule qui libèrera le monde à tout jamais…

►◄

Le meilleur ennemi qu’on puisse acheter, version PDF de 11 pages réalisée par JBL1960 en avril 2017 du  discours du Pr. Antony Sutton à Miami Beach le 15 août 1972 et traduit par Résistance71 en février 2012

◄►

L’implication de Wall Street dans la Révolution Bolchévik, version PDF de 61 pages traduction par de larges extraits du livre du Pr. Sutton par Résistance71 publié en 2011

◄►

Wall Street et la montée en puissance d’Hitler, version PDF de 48 pages traduction par de larges extraits du livre du Pr. Sutton par Résistance71 publié en 2011

◄|►

L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur Terre.

Cela n’a encore jamais été essayé ;

Relevons le défi !

JBL1960

Retrouvez ce nouveau PDF dans la page de mon blog dédiée ► LES PDF de JBL1960

LA MORALE ANARCHISTE par Pierre KROPOTKINE 1889

Semons les graines du futur !

Et parce que DEMAIN se plante aujourd’hui…

Résistance71 a publié en deux parties le texte sublime, profond et bouleversant de Pierre Kropotkine « La Morale Anarchiste » de 1889.

Que j’ai réunifiées dans un PDF de 24 pages que voiciLa Morale Anarchiste, Pierre Kropotkine, 1889

Lien directhttps://jbl1960blog.files.wordpress.com/2017/03/pdfpkropotkinelamoraleanarchiste1889.pdf

Résistance71 ; PREMIÈRE PARTIEhttps://resistance71.wordpress.com/2017/03/16/la-morale-anarchiste-1ere-partie-pierre-kropotkine/

Résistance71 ; DEUXIÈME PARTIEhttps://resistance71.wordpress.com/2017/03/19/la-morale-anarchiste-2eme-partie-pierre-kropotkine/

Voici la conclusion de ce texte ;

Cette morale n’ordonnera rien. Elle refusera absolument de modeler l’individu selon une idée abstraite, comme elle refusera de le mutiler par la religion, la loi et le gouvernement. Elle laissera la liberté pleine et entière à l’individu. Elle deviendra une simple constatation de faits, une science.

Et cette science dira aux hommes : si tu ne sens pas en toi la force, si les forces sont justes, ce qu’il faut pour maintenir une vie grisâtre, monotone, sans fortes impressions, sans grandes jouissances, mais aussi sans grande souffrance, eh bien, tiens-t’en aux simples principes de l’équité égalitaire. Dans des relations égalitaires, tu trouveras, à tout prendre, la plus grande somme de bonheur possible, étant données tes forces médiocres.

Mais si tu sens en toi la force de la jeunesse, si tu veux vivre, si tu veux jouir de la vie entière, pleine, débordante — c’est-à-dire connaître la plus grande jouissance qu’un être vivant puisse désirer — sois fort, sois grand, sois énergique dans tout ce que tu feras.

Sème la vie autour de toi. Remarque que tromper, mentir, intriguer, ruser, c’est t’avilir, te rapetisser, te reconnaître faible d’avance, faire comme l’esclave du harem qui se sent inférieur à son maître. Fais-le si cela te plaît, mais alors sache d’avance que l’humanité te considérera petit, mesquin, faible, et te traitera en conséquence. Ne voyant pas ta force, elle te traitera comme un être qui mérite la compassion — de la compassion seulement. Ne t’en prends pas à l’humanité, si toi-même tu paralyses ainsi ta force d’action.

Sois fort, au contraire. Et une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise, — une iniquité dans la vie, un mensonge dans, la science, ou une souffrance imposée par un autre — révolte-toi contre l’iniquité, le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais.

Lutte pour permettre à tous de vivre de cette vie riche et débordante, et sois sûr que tu retrouveras dans cette lutte des joies si grande que tu n’en trouverais pas de pareilles dans aucune autre activité. C’est tout ce que peut te dire la science de la morale. À toi de choisir.

Voilà pourquoi ici ou nous vous disons ; Choisissons-nous !

Parce qu’on a toujours le choix d’être du bon côté de l’histoire…

Nul besoin d’armes, de haine ou de violence…

Juste par la force de nos idées, et de nos mots, comme de nos écrits…

Je suis persuadée que nous sommes tous «INTER-RELIÉS» et que de cette «INTERCONNEXION» jaillira, telle une étincelle capable d’embraser tous les empires ;

UNION ► RÉFLEXION ► ACTION ► ASSOCIATIONS LIBRES CONFÉDÉRÉES ► SOCIÉTÉ DES SOCIÉTÉS

L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continent pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur Terre.

Et cela est corroboré notamment dans ce billet ► La France amnésique au passé règlementé par Jean-Paul Demoule Fin et version PDF

Comme dans le dernier qui traite de l’actualité brûlante de ce monde en surfusion ► De nuisance à menace ; Le prix de la Vérité par Paul Craig Roberts

Pierre Kropotkine a une place particulière sur ce blog, et vous le retrouverez largement dans mes petits billets, ou en version PDF dans la page de mon blog dédiée ► https://jbl1960blog.wordpress.com/les-pdf-de-jbl1960/

JBL1960

Source de l’image ► Pinterest

 

Ben Carson a fait un rêve…

Pinçons-le afin qu’il se réveille !

Parce qu’il y en a marre de cauchemarder tout éveillé ;

« Notre nation est née dans le génocide lorsqu’elle embrassa la doctrine que l’américain originel, l’Indien, était un être inférieur. Avant même qu’il y ait eu un grand nombre de nègres sur nos côtes, la balafre de la haine raciale avait déjà défigurée la société coloniale » Martin Luther King

~~~~▼~~~~

Ben Carson, ministre de Trump, associe les esclaves à des immigrés

OUEST-FRANCE | Le 07/03/2017 | URL de l’article ► http://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/donald-trump/un-ministre-de-trump-associe-les-esclaves-des-immigres-4840228

Le ministre du Logement de Donald Trump, Ben Carson, qui est lui-même noir, a déclenché un tollé lundi en affirmant que les esclaves ramenés d’Afrique étaient des «immigrés » qui avaient «un rêve» américain.

« C’est ça l’Amérique : une terre de rêves et d’opportunités », a déclaré le ministre lors d’un discours devant les fonctionnaires de son ministère, le jour de l’adoption par l’administration Trump d’un nouveau décret migratoire.

« Il y a eu d’autres immigrés qui sont venus ici au fond de bateaux d’esclaves, qui ont même travaillé plus longtemps et plus dur et pour moins », a ajouté M. Carson.

Habitué des sorties hasardeuses, l’ancien neurochirurgien a poursuivi : «Mais eux avaient aussi le rêve qu’un jour leurs fils, leurs filles, leurs petits-fils, leurs petites-filles, leurs arrière-petits-fils, leurs arrière-petites-filles puissent trouver la richesse et le bonheur sur cette terre».

Des remarques « tragiques, choquantes et inacceptables »

Des immigrés ??? », a aussitôt réagi sur Twitter la grande organisation de défense des droits des Noirs, la NAACP. Ces remarques sont « tragiques, choquantes et inacceptables », a estimé pour sa part le Anne Frank Center USA, qui fait vivre la mémoire de la jeune fille juive, morte en déportation. « Non, monsieur Carson, les esclaves n’ont pas immigré en Amérique. Ils ont été amenés ici violemment, contre leur volonté, et ont vécu ici privés de liberté », a poursuivi le centre.

Pour le ministère du Logement, les très nombreuses réactions outrées et les condamnations dans les médias américains relèvent de «la plus cynique interprétation» des propos du ministre. «Personne ne croit sincèrement qu’il met au même niveau immigration et servitude involontaire», a justifié le ministère.

Le Dr Ben Carson, ancien rival malheureux de Donald Trump aux primaires du parti républicain, n’en est pas à sa première déclaration outrancière. En 2013, il avait affirmé que la réforme du système de santé Obamacare était « la pire chose qui soit arrivée à ce pays depuis l’esclavage ». « Et c’est, d’une certaine façon, de l’esclavage, car cela nous asservit tous à l’État », avait-il ajouté.

~~~~▲~~~~

“Les Américains sont le seul peuple, à l’exception des Boers, qui, de mémoire d’homme, ont totalement balayé la population autochtone du sol où ils se sont installés.” ~ Frantz Fanon ~

Fanon ajoute en note de bas de page de son livre “Peau noire, masques blancs”, d’où est tirée et au sujet de cette citation : “En passant, signalons que les Caraïbes ont subi le même sort aux mains des aventuriers espagnols et français.”

PDF de Peau noire, masques blancs ► http://classiques.uqac.ca/classiques/fanon_franz/peau_noire_masques_blancs/peau_noire_masques_blancs.pdf

Alors pour les Amérindiens génocide ou holocauste ?

Une fois de plus l’Allemagne fait face à son passé alors que les États-Unis sont incapables de se regarder dans le miroir de l’histoire ► Lire l’intégralité de ce billet « Le passé compliqué« .

Déjà le mois dernier on avait mis les points sur les i et les barres sur les t au Donald, himself, qui tentait de faire croire que les amérindiens n’étaient que de simples immigrants ► ICI.

Faut réviser l’histoire Mr. Carson, la vraie, pas celle écrite par les vainqueurs depuis 2600 ans…

Le juriste Peter d’Errico a pourtant été on ne peut plus clair il y a peu :

Résistance au colonialisme : Le soi-disant « pouvoir plénier » des États-Unis sur les nations et territoires natifs est un abus de pouvoir avéré depuis le départ ! (Peter d’Errico)

Peter d’Errico démontre ici en appui de la nation sioux Yankton et son dernier challenge juridique en date que le soi-disant « pouvoir plénier » fédéral colonial n’est qu’un abus de pouvoir total en complète contradiction avec la constitution même des États-Unis. Il résulte de cela que toutes les affaires impliquant les territoires des nations originelles autochtones ne sont que des ABUS DE POUVOIR avérés. Tout est là ► La Nation Sioux Yankton vs le DAPL

Il y a longtemps que tu n’as pas vu un cerveau en parfait état de fonctionnement, Benny et pour un ancien neurochirurgien ça la fiche mal !

Réveillez-vous car cette Amérique rêvée n’est qu’une illusion, cet empire est sans terre et un empire sans terre est un empire à terre. Alors on est quelques-uns à être décidés à le faire tomber cet empire et sans armes, ni haine ni violence. Si c’est possible, juste par la force des idées, mais pas les vôtres, non

Sur la base de la Grande Loi de la Paix de la Confédération Iroquoise du XIIème siècle que l’on a lu ► Kaianerekowa : Grande Loi de la Paix de la Confédération Iroquoise (XIIème siècle) version PDF  Alors, nous ne prônons pas son application Per se à nos sociétés qui sont culturellement et structurellement différentes de la société iroquoise, mais nous devrions l’étudier et adapter ce qui est adaptable notamment dans le domaine de l’horizontalité de la prise de décision politique et du schéma de la chefferie sans pouvoir.

On nous rebat les oreilles depuis quelques temps avec le combat au sein même de l’État profond avec d’un côté des ARCHI-NÉOCONS vs des PALÉO-CONSERVATEURS et de l’autre des NOUVEAUX NOUVEAUX CONS

Bla-bla-bla…

Et la même se profile en FranceFILLON SEUL AU MONDE ! Ou pas…

Je ne saurais trop vous conseiller pour vous rappeler de quoi et surtout de qui on parle, en lisant la traduction par Résistance71, d’un article de James Corbett qui datait initialement d’octobre 2011 : La CIA et le trafic de la drogue ► URL de l’article source ► https://www.corbettreport.com/the-cia-and-the-drug-trade/  Résistance politique : Petit aperçu de « l’état profond » à la mode yankee… La CIA et le trafic de drogue ► URL de l’article sur R71 ► https://resistance71.wordpress.com/2017/03/07/resistance-politique-petit-apercu-de-letat-profond-a-la-mode-yankee-la-cia-et-le-trafic-de-drogue/

Et parce qu’on le voit bien là encore que rien, absolument rien à changer et que rien ne changera, dans ce système là !

Si ce n’est NOUS ! Grâce à nos lectures, notamment et avant que d’écrire la suite de l’histoire à l’encre du réel…

JBL1960

Conseil de lectureTrump face à l’Europe par Jean-Loup IZAMBERT

Entre autres, sinon dans la catégorie PEUPLES PREMIERS tout est à lire, à mon sens…