Interview de Jean-Loup Izambert à l’Algérie patriotique du 17/12/2015 – 2ème partie (MàJ le 22/02/20)

Mise à jour du 22 février 2020 ;

À mettre en lien avec l’actu du jour, sous le règne de Macron = Jupiter1er ou TyranDernier ► https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2020/02/21/ingerence-illegale-et-desastreuse-de-letat-francais-en-syrie-de-nouvelles-revelations/

Depuis décembre 2015, sous Hollande, et maintenant avec Macron, le meilleur Bien-Zélé que les Zélites aient jamais rêvées il est de plus en plus clair, qu’il n’y a pas de solutions au sein de ce système. Et comme une action sans réflexion nous mènera à l’échec, je vous propose, comme piste de réflexion, la lecture de l’essentiel de traduction du livre de James C. Scott : Les formes quotidiennes de la résistance paysanne, version PDF N° 156 de 26 pages, introduit par ce billet de blog ► L’essentiel de traduction en version PDF du livre de James C. Scott : Les formes quotidiennes de la résistance paysanne

MàJ du 17/10/17

Qui craint le grand méchant Loup ?

C’est pas nous, c’est pas nous !

Le journaliste d’enquête Jean-Loup Izambert a publié le Tome 1 de « 56 » « L’État Français complice de groupes criminels » – IS-Édition du journaliste indépendant Jean-Loup Izambert. Qui nous a permis de comprendre que ce ne sera que lorsque nous les occidentaux, reconnaitrons les criminels de guerre parmi les nôtres et que nous arrêterons de nier la vérité que le sang commencera à sécher… JBL1960

« 56 » est le nombre de personnalités politiques occupant les plus hautes fonctions de l’État et de hauts-fonctionnaires cités dans cette enquête sur le soutien par l’état français des réseaux terroristes islamistes depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui… à lire… Résistance 71

1ÈRE PARTIE2ÈME PARTIE

État profond, géopolitique et Nouvel Ordre Mondial : La France, la DGSE et leur protection des services terroristes… Du GIA à Daesh

Algérie Patriotique | 17 décembre 2015 | URL de l’article ►  https://resistance71.wordpress.com/2015/12/18/etat-profond-geopolitique-et-nouvel-ordre-mondial-la-france-la-dgse-et-leur-protection-des-services-terroristes-du-gia-a-daesh-2eme-partie/

Et sur ► Comité Valmy

 

En une phrase tout est résumé ;

« Si le DRS avait 
été écouté il n’y aurait pas eu d’attentats à Paris »

Ben ouais, ça calme…

Algeriepatriotique : Vous dites que les services secrets américains veulent déstabiliser l’Algérie et que l’un de leurs principaux collaborateurs est Anouar Haddam, réfugié aux États-Unis. Sur quoi vous basez-vous pour affirmer cela ?

Jean-Loup Izambert : Tout d’abord, Anouar Haddam est l’un des contacts privilégiés de l’administration étasunienne dans les pays du Maghreb. Issu d’une famille de notables, formé dans les universités étasuniennes, il est très proche d’Ali Benhadj, le cofondateur du FIS – avec Abassi Madani – et l’un des propagandistes de la « lutte armée ». Je rappelle qu’Anouar Haddam qui pose aujourd’hui en costume-cravate depuis Washington fut aussi le porte-parole du GIA qui a plongé l’Algérie dans un bain de sang. Washington lui attribua un quasi-statut diplomatique qui, selon un haut fonctionnaire, lui permet de « camper littéralement au département d’État et dans les bureaux des membres du Congrès ». Faisant référence à un rapport de cent vingt pages édité en 1995 par la Rand Corporation – un centre de recherches officieux de la CIA – et rédigé par Graham E. Fuller sur l’intérêt de promouvoir les mouvements islamistes dans les pays arabes, mon confrère journaliste Richard Labévière donne un éclairage inattendu sur le dirigeant du FIS dans son investigation publiée sous le titre « Les dollars de la terreur » : « A travers l’exemple algérien, Fuller se prononce sur la « nature » de l’islamisme, « conflit de basse intensité » par excellence, dont la configuration correspond aux priorités du Pentagone (…) Se félicitant de voir les islamistes algériens privilégier l’apprentissage de la langue anglaise par opposition au français, Fuller insiste principalement sur les enjeux économiques indiquant notamment que « le FIS accueillerait avec plaisir tout investissement privé américain en Algérie et entreprendrait des relations commerciales avec les États-Unis ». (…) Selon plusieurs notes d’orientation, la CIA considère que le FIS et le Refah turc ne sont pas hostiles à un engagement accru de l’Otan en Méditerranée. » L’essentiel des perspectives ouvertes par ce rapport sont le fruit de rencontres et discussions que Fuller et d’autres membres de la CIA ont régulièrement menées avec Anouar Haddam, président de la délégation parlementaire du FIS à l’étranger, exilé aux États-Unis depuis 1992. (…)

Par son intermédiaire, plusieurs contrats importants ont été signés entre des financiers algériens et des firmes américaines, notamment dans le secteur de l’agroalimentaire. » De plus, alors que le réfugié Haddam rencontre régulièrement ses interlocuteurs de la CIA, celui-ci assure également des liaisons avec des groupes terroristes. Richard Labévière rapporte ainsi qu’« Anouar Haddam connaît aussi l’aile « internationaliste » du FIS qui, avec l’aide des vétérans algériens de la « guerre sainte » d’Afghanistan, lanceront les premières attaques revendiquées par les Groupes islamistes armés (GIA) à l’automne 1994. Selon plusieurs sources autorisées, Anouar Haddam assure la liaison entre le FIS et le GIA, et c’est par son intermédiaire que ces derniers auraient reçu les consignes d’épargner l’infrastructure énergétique et la main-d’œuvre américaine opérant en Algérie ». C’est la raison pour laquelle je m’interroge sur le fait de savoir si Anouar Haddam est le représentant de groupes terroristes auprès de la CIA ou l’envoyé de la CIA auprès des mêmes groupes armés qui combattent « le grand Satan » en… l’épargnant ! Par ailleurs, il faut dire également que dès la période d’interdiction du FIS, début mars 1992, Haddam et quelques autres vont se réfugier chez leur « employeur », aux États-Unis, et bénéficier également de protections du gouvernement français, y compris pour se livrer à des activités politiques en France contre la République algérienne. A la même époque, le ministre français Kouchner se plaignait officiellement des conditions de détention des assassins du FIS et de ses groupes armés emprisonnés en Algérie.
 Et toujours à la même époque, des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères s’efforçaient de favoriser l’accès des islamistes aux médias officiels français.

Je reviendrai du reste sur cet aspect des relations franco-terroristes dans le Tome 2  de « 56 » qui sera publié avec le sous-titre Mensonges et crimes d’État. Anouar Haddam, qui se donne aujourd’hui des allures de grand démocrate, déclarait en 1995, depuis les États-Unis qui l’hébergent, « soutenir fermement la lutte armée en Algérie (…) comme un moyen ». Depuis, à chaque fois qu’une élection est organisée en Algérie, il sort de son exil doré, tantôt pour annoncer qu’il a créé un parti pour la justice et le développement, tantôt pour se présenter comme le dirigeant d’une prétendue « opposition démocratique ». Washington lui accorde un rôle de guignol et le remet en scène à chaque campagne électorale pour distraire les Algériens. Mais rien n’effacera le sang des crimes qu’il a soutenus contre le peuple algérien.

Vous parlez d’un plan des Frères musulmans adopté dans tous les pays du Maghreb et dont l’objectif était de déstabiliser les pays de cette région, mais que ce plan a échoué en Algérie. Pourquoi a-t-il échoué ?

Le plan de prise de pouvoir des Frères musulmans appliqué à tous les pays du Maghreb repose sur la terreur et la fabrication de « martyrs » par des assassinats planifiés. J’en décris les principales étapes dans 56 et sa mise en application avec le soutien des services occidentaux et des dictatures du Golfe. Celui-ci a échoué en Algérie principalement grâce à trois facteurs : la grande mobilisation du peuple algérien dans toutes les principales villes contre le terrorisme, la loyauté de l’armée à la République algérienne et l’efficacité du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), très certainement le plus moderne des services de renseignement des pays du Maghreb. 
A ce sujet, je dois rappeler qu’en octobre dernier, le DRS a transmis une liste de plusieurs noms de « radicaux » français d’origine algérienne et maghrébine qui sont en contact avec les combattants algériens de l’État Islamique. Il a également recueilli des informations très précieuses sur les plans de l’organisation terroriste et ses relais dans plusieurs pays d’Europe occidentale. Les renseignements recueillis par les agents du DRS ont également permis d’établir une liste nominative des « frères » originaires de France, dont des jeunes issus des banlieues, qui arrivent dans les aéroports algériens pour rallier ensuite des centres de formation « théologique » du courant salafiste. En pistant leurs filières, ils ont constaté que ceux-ci retournent en France après avoir amélioré leur arabe et leur connaissance de la religion. Plusieurs d’entre eux ont été repérés par le DRS en Syrie ou à la frontière turco-syrienne.

Dans sa note à la DGSE, le DRS avait notamment signalé les agissements suspects d’Omar Ismaïl Mostefaï, l’un des kamikazes français du Bataclan. La radicalisation de cet individu avait été signalée par les services algériens lors de ses séjours répétés en Algérie auprès de sa famille. Dans la note qu’il avait transmise à la DGSE, le DRS avait également alerté ses homologues français sur un fort risque d’attentats terroristes dans la région parisienne au niveau des « centres abritant de grands rassemblements de foule ». La DGSE n’a visiblement pas tenu compte de ces informations qui auraient permis d’éviter les attentats. De même, en 2013, une alerte des services secrets syriens avait été refusée par le Premier ministre Manuel Valls, au prétexte qu’elle venait de Damas. Cela étant dit, l’État algérien doit se moderniser, donner toute sa place à la citoyenneté, développer et moderniser ses infrastructures publiques par des financements importants. C’est, à mon avis, une impérieuse nécessité pour que la jeunesse algérienne s’engage dans les secteurs décisifs de la santé, de l’éducation, de la recherche et du développement économique. Cette bataille pour l’emploi et la modernité redonnera ses couleurs à la révolution algérienne et éradiquera les racines du terrorisme que les Occidentaux nourrissent. 
L’Algérie dispose des moyens humains et financiers pour aller de l’avant et jouer un rôle moteur sur le continent africain et bien au-delà. N’en a-t-elle pas déjà donné l’exemple dans le passé, dans les années soixante-dix, sous la direction de Houari Boumediene ?

Vous êtes le seul journaliste à avoir pu accéder au meeting de l’ex-FIS à Paris en mars 1992. Pouvez-vous apporter quelques éclairages sur cette période ? Quelles étaient les relations cachées de ce parti extrémiste ? Ses bailleurs de fonds, etc.

Comme vous le savez, la chambre administrative de la cour d’Alger a prononcé le 4 mars 1992 la dissolution du FIS. Ses principaux dirigeants, arrêtés, doivent alors répondre de différents crimes et de conspiration armée contre l’État. De 1992 à 2000, des criminels de cette organisation et de celles qui lui sont proches, soutenus par l’Arabie Saoudite et le Qatar, assassinent plus de cent mille personnes (militaires, fonctionnaires, intellectuels, militants communistes, journalistes, syndicalistes, artistes, femmes). Près d’un million d’autres seront victimes de leurs exactions. Pourtant, ce même mois de mars, Anouar Haddam et Saïd Hilali, deux des principaux dirigeants du FIS, se rendent en France sans aucune difficulté avec l’objectif d’établir des contacts avec des parlementaires et les médias. Anouar Haddam présidera même le premier meeting organisé en Europe par l’association Fraternité algérienne en France (FAF) alors dirigée par Djaffar El-Houari. Moussa Kraouche, le porte-parole du FIS en France, sera l’un des organisateurs de cette réunion. Cette manifestation se déroule le 29 mars 1992 dans les locaux de la cité universitaire d’Antony, dans les Hauts-de-Seine, en région parisienne. Des représentants du mouvement des Frères musulmans tunisiens, dont plusieurs sont recherchés par Interpol et soustraits par les autorités françaises aux demandes d’arrestation de l’organisation internationale de la police criminelle, y participeront également comme invités.

Prenant la parole à cette réunion publique, Anouar Haddam a appelé à « renverser tous les régimes du Maghreb (…) le FIS s’est donné pour cible le pouvoir en place ». Le ministre de l’Intérieur est alors le « socialiste » Philippe Marchand. Trois ans plus tard, le 30 janvier 1995 depuis les États-Unis qui l’hébergent, Anouar Haddam apporte médiatiquement son soutien à la « lutte armée ». Ce jour-là, à Alger, boulevard Amirouche, un attentat à la voiture piégée visant le commissariat central fait trente-huit morts et près de trois cents blessés. Cet attentat est le premier d’une longue série avec des voitures piégées ciblant plusieurs quartiers d’Alger et qui feront des dizaines de morts et de blessés. Exception faite de la période où Charles Pasqua fut ministre de l’Intérieur (de mars 1993 à mai 1995), les principaux soutiens des groupes criminels agissant au Maghreb et dans les pays arabes laïcs furent les présidents Mitterrand, Sarkozy et Hollande et les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Défense du gouvernement Fillon et de tous les gouvernements « socialistes ». Dans le Tome 2 de 56, je nommerai les principaux d’entre eux impliqués dans ces protections comme dans le soutien logistique et militaire des groupes criminels qui répandent la terreur dans les républiques laïques arabes. Bien évidemment, ils sont nombreux, mais 56 d’entre eux, dirigeants et hauts fonctionnaires du renseignement civil et militaire, sont plus particulièrement concernés par ces relations franco-terroristes pour la période des années quatre-vingt-dix à ce jour. Ces relations suivies avec des dirigeants du FIS comme avec ceux d’autres organisations des Frères musulmans ont conduit la France en pleine illégalité internationale avec un président et plusieurs ministres coupables de crime d’agression, de crime de guerre et de crime contre l’humanité.

Jean-Loup Izambert 
16 décembre 2015

Interview réalisée par Mohamed El-Ghazi

=*=

La 3ème partie de cette interview, à ma connaissance, n’est jamais sortie.

Sans doute les pressions auront été trop fortes !

Je ne peux que recommander  la lecture du Tome 2 ► Mensonges et Crimes d’État du Livre « 56 » par Jean-Loup IzambertIS-Édition.comTant là encore nous pouvons lire noir sur blanc les preuves que l’État est le plus froid des monstres froids…

“L’État, c’est ainsi que s’appelle le plus froid des monstres froids et il ment froidement et le mensonge que voici sort de sa bouche : ‘Moi, l’État, je suis le peuple !’… Là où le peuple existe encore, il ne comprend pas l’État et il le hait comme un mauvais œil et comme un pêché contre les coutumes et les droits… L’État, lui, ment dans tous les idiomes du bien et du mal ; et quoi qu’il dise, il ment et ce qu’il possède il l’a volé. Tout est faux en lui, il mord avec des dents volées, lui qui mord si volontiers. Fausses sont même ses entrailles… ‘Sur Terre il n’est rien de plus grand que moi : je suis le doigt qui crée l’ordre, le doigt de dieu’, voilà ce que hurle ce monstre…”

~ Friedrich Nietzsche (Ainsi parlait Zarathoustra, 1883) ~

Que j’ai introduit et complété avec l’actu et avec un extrait du Tome 2 du livre par ce billet de blog du 28 juin 2017 ► « 56 »

Nous avons absolument le choix et le droit d’ignorer l’État et ses institutions obsolètes et c’est pourquoi nous appelons toutes celles et tous ceux, et en n’excluant personne, qui se retrouveraient dans cette idée force pour : Ignorer le Système, l’État, et ses Institutions coercitives ► Créer les bases solidaires de la Société des sociétés organique ► Réfléchir et agir en une praxis commune ► Adapter le meilleur du meilleur de l’ANCIEN au monde d’aujourd’hui…

De chacun selon ses forces à chacun selon ses besoins

JBL1960

 

Une réflexion sur « Interview de Jean-Loup Izambert à l’Algérie patriotique du 17/12/2015 – 2ème partie (MàJ le 22/02/20) »

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