26 janvier 2018 : les australiens de papier commémorent leur fierté…

…d’avoir tué l’aborigène pour « s’établir » sur leur Terre !

 

L’Australie est sous domination ;

Celle de la doctrine chrétienne de la découverte.

L’Empire colonisateur célèbre l’Australia Day ; Jour où il a génocidé l’aborigène pour sauver l’homme blanc ; LUI…

Aujourd’hui, c’est la fête nationale Australienne. [AUSTRALIA DAY] La fête nationale commémore l’arrivée de la Première flotte sur les côtes australiennes et surtout la proclamation de la souveraineté britannique sur l’île par le capitaine Arthur Phillip.

26 janvier 2019 ; Jour de la Honte, de l’Infamie, de l’Invasion des Terres Australes !

Quoi faire à l’occasion de la fête nationale ?

Des évènements sont prévus dans tout le pays toute la journée et le long du week-end mais il pourrait être compliqué de tous les citer ici. Notez cependant que des picnics, des concerts et des feux d’artifices sont prévus pour célébrer la journée. Source https://pvtistes.net/26-janvier-jour-de-laustralia-day/

COMME CHAQUE ANNÉE : l’Amérique blanche fête le Columbus Day ; L’Espagne et toute l’Amérique latine le Jour de la Race ; Tout l’Empire ► THANKSGIVING ; Les australiens de papier eux fêtent l’Australia Day que les Natifs appellent eux LE JOUR DE L’INVASION.

Malheureusement, il n’y a rien à enlever au discours de John Pilger du 26 janvier 2016 ;

Le jour de l’Australie pour les secrets, les drapeaux et les lâches

John Pilger  21 janvier 2016 – Traduit de l’anglais par Résistance71

Le 26 janvier, un des jours les plus tristes de l’histoire de l’humanité va être célébré en Australie. Ce sera “un jour des familles”, disent les journaux de la presse de Ruppert Murdoch. Des drapeaux seront mis aux coins des rues et sur des chapeaux rigolos. Les gens répèteront sans cesse combien il sont fiers (d’être Australiens).

Pour beaucoup, ce sera soulagement et gratitude. Dans l’espace de mon temps de vie, l’Australie non-indigène a changé pour passer d’une société anglo-irlandaise à une des plus ethniquement diverses sur terre. Ceux que nous avions l’habitude d’appeler “les nouveaux Australiens”, souvent choisissaient le 26 Janvier, jour de l’Australia Day, pour prêter serment en tant que citoyens (NdT : j’ai personnellement assisté à une de ces cérémonies en plein-air dans les années 1990…). Ces cérémonies peuvent être émouvantes (NdT : je confirme..). Regardez les visages de ces gens du Moyen-Orient et comprenez pourquoi ils serrent leur nouveau drapeau.

C’était au lever du soleil, un de ces 26 janvier il y a bien des années, lorsque je me tenais avec des indigènes et des Australiens non-indigènes et que nous jetions des couronnes de fleurs dans le port de Sydney (Sydney Harbour). Nous étions descendus sur une de ces parfaites petites criques de sable où d’autres se tinrent comme des silhouettes, regardant les navires de la “première flotte” britannique jeter l’ancre le 26 Janvier 1788. Ce fut le moment où la seule île continent de la planète fut prise à ses habitants ; l’euphémisme utilisé fut “établie” (NdT : pour colonisée). Ce fut, écrivit Henry Reynolds, un des seuls honnêtes historiens australiens qui soit, un des plus grand vol de territoire de l’histoire du monde. Il décrivit le massacre qui s’en suivit comme “un murmure dans nos cœurs”.

Les Australiens originels sont la plus vieille présence humaine. Pour les envahisseurs européens (NdT : et chrétiens ne l’oublions pas, ceci est lié encore et toujours à la doctrine de la découverte…), ils n’existaient pas parce que leur continent avait été déclaré terra nullius : terre vide. Pour justifier de cette fiction, un meurtre de masse fut ordonné. En 1838, le journal du Sydney Monitor rapporta : “Il a été résolu d’exterminer toute la race noire dans ce quartier.” Ceci faisait référence au peuple Darug qui vivait le long de la grande Hawkesbury River, pas très loin de Sydney. Avec une toute remarquable ingéniosité et sans armes à feu, ils combattirent et résistèrent de manière épique, ce qui demeure toujours aujourd’hui un quasi secret national. Sur une terre où fleurissent de partout les cénotaphes à la gloire des colons australiens morts dans des guerres impérialistes, personne ne se lève pour ces valeureux guerriers qui se sont battus et sont tombés en défendant l’Australie.

Cette vérité n’a pas sa place dans la conscience australienne. Parmi les nations coloniales à populations indigènes, mise à part une “excuse” facile en 2008, seule l’Australie a refusé d’accepter sa honte passée coloniale (NdT : et toujours présente, car comme les États-Unis, le Canada et la Nouvelle-Zélande, l’Australie est toujours en 2016 un pays COLONIAL et à ce titre comme l’empire nord-américain, ne possède aucune terre et est un “pays” fondé sur le vol et le génocide…). Un film de Hollywood, Soldier Blue, en 1970, a fameusement inversé les stéréotypes raciaux et donné aux Américains un regard éclair sur le génocide dans leur propre “établissement” (colonial) mythique. Près d’un demi-siècle plus tard, il est tout à fait juste de dire qu’un film équivalent ne serait jamais fait en Australie.

En 2014, lorsque mon propre film-documentaire “Utopia”, qui raconte l’histoire du génocide australien, a cherché un distributeur local, je fus conseillé par une des lumières de ce business : “Jamais on ne pourra distribuer ceci. Les audiences ne l’accepteront jamais.”

Il a eu tort, jusqu’à un certain point. Lorsque Utopia fut présenté à Sydney quelques jours avant le 26 janvier, à la belle étoile, sur un terrain vague dans une zone aborigène de la ville connue sous le nom de The Block, plus de 4000 personnes vinrent, la vaste majorité non-indigène. Beaucoup voyagèrent depuis l’autre côté du continent. Les leaders indigènes qui apparaissent dans le film se tinrent devant l’écran et parlèrent dans la “langue”… la leur. Rien de semblable ne s’était jamais produit auparavant, et pourtant, il n’y avait aucun représentant de la presse. Pour la plus vaste communauté blanche du pays, ceci ne se passait pas. L’Australie est une Murdochratie, dominée par l’éthique d’un homme qui changea de nationalité pour le Fox News Network des États-Unis.

La vedette du football australien (AFL) indigène Adam Goodes écrivit émotivement au Sydney Morning Herald pour demander que “le silence soit brisé”. “Imaginez”, écrivit-il. “regarder un film qui dit la vérité au sujet de terribles injustices commises envers votre peuple, un film qui révèle que les Européens et les gouvernements qui ont dirigé notre pays, ont violé, massacré et volé notre peuple pour leur seul profit. Imaginez maintenant ce qui peut être ressenti lorsque le peuple qui a bénéficié le plus de ces viols, de ces meurtres et de ce vol, le peuple au nom de qui ceci fut perpétré, se tourne avec dégoût lorsque quelqu’un expose les faits.

Goodes lui-même a déjà brisé ce silence lorsqu’il se dressa contre les abus racistes qui lui furent lancés ainsi qu’à d’autres athlètes aborigènes. Cet homme courageux et plein de talent, qui a pris sa retraite du football australien l’an dernier comme s’il était sous un lourd nuage avec, écrivit un commentateur sportif “la nation sportive divisée à son sujet”. En Australie, il est respectable d’être divisé en s’opposant au racisme.

En ce jour d’Australia Day le 26 janvier 2016, le peuple indigène préfère parler de Jour de l’Invasion ou le Jour de Survie, il n’y aura aucune reconnaissance que cette unicité de l’Australie réside en son peuple originel, le tout allant avec une mentalité coloniale infuse qui devrait être un embarras de longue date dans une nation indépendante. Cette mentalité s’exprime de bien des façons, de la prosternation politique sans relâche aux pieds d’États-Unis prédateurs en passant par un mépris presque normal pour les Aborigènes d’Australie, un écho de “kaffir”, des abuseurs sud-africains.

L’apartheid est pervasif dans la société australienne (NdT : expérimenté en première main sur place, surtout dans le Queensland et les Territoires du Nord…). Pas très loin de Sydney par avion, le peuple indigène a une espérance de vie des plus courtes. Les hommes meurent souvent avant 45 ans. Ils meurent de maladies remontant au temps de Dickens, comme les maladies cardiaques rhumatiques, les enfants deviennent aveugles de la trachoma et sourds à cause d’otites de l’oreille moyenne, des maladies typiques de la pauvreté. Un médecin m’a dit : “Je voulais donner à une patiente des anti-inflammatoires pour une infection qui aurait été inexistant si les conditions de vie étaient meilleures, mais je n’ai pas pu la traiter parce qu’elle n’avait pas assez de nourriture à manger et ne pouvait pas ingérer les tablettes (sans nourriture). J’ai le sentiment parfois de gérer des conditions similaires que celles de la classe ouvrière anglaise au début de la 1ère révolution industrielle.

Le racisme qui permet cela dans une des sociétés les plus privilégiées de la planète est très profond. Dans les années 1920, un “Protecteur des Aborigènes” supervisa le vol, le kidnapping, d’enfants métis avec pour justificatif de “laver la couleur par le brassage”. Aujourd’hui, un chiffre record d’enfants indigènes sont enlevés de leurs foyers et beaucoup ne revoient jamais leur famille d’origine. Le 11 Février, un groupe qui force le respect appelé “Grandmothers Against Removals” mènera une marche sur le parlement fédéral de Canberra, demandant le retour des enfants volés.

L’Australie est le modèle des gouvernements européens qui cloisonnent leurs frontières auparavant ouvertes tout en facilitant le fascisme, comme en Hongrie. Les réfugiés qui osent faire route par mer vers l’Australie dans des bateaux surchargés en passagers, ont été depuis longtemps traités en criminels, avec les “passeurs” dont la notoriété est pompée hors de proportion par les médias australiens afin de faire diversion sur l’immoralité et les crimes de leur propre gouvernement. Les réfugiés sont parqués derrière du fil de fer barbelé en moyenne pour bien plus d’une année, certains indéfiniment, dans des conditions barbares, qui ont mené certains au suicide, au meurtre, à la maladie mentale. Les enfants ne sont jamais épargnés. Un goulag australien géré par des firmes de sécurité privées sinistres et qui inclut des camps de concentration sur les îles isolées du Pacifique de Manus et Nauru. Les gens n’ont aucune idée de quand ils seront libérés et si même ils le seront un jour.

L’armée australienne, dont les faits d’armes sont le sujet de tomes dénués de toute critique remplissant les pleins rayons des librairies d’aéroports, a joué un rôle important à “refouler les bateaux” des réfugiés fuyant les guerres, comme en Irak, guerre commencée et prolongée par les Américains et leurs mercenaires australiens. Aucune ironie et encore moins de responsabilité, ne sont reconnues dans ce rôle si lâche.

Ce jour de fête nationale de l’Australia Day qui vient, la “fierté des services” sera au balcon. Cette fierté s’étend au département de l’immigration australien qui envoie les gens dans son goulag pour un “service de contrôle au large”, le plus souvent de manière tout à fait arbitraire, laissant ces gens se morfondre, se désespérer et pourrir. La semaine dernière on a annoncé que les hauts fonctionnaires de l’immigration ont dépensé 400 000 dollars pour des médailles qu’ils vont s’attribuer à eux-mêmes pour tant d’héroïsme. Allez, sortez encore plus de drapeaux !…

~~~~▼~~~~

Voici ce que précisait R71 le 26 janvier 2016 ;

  Pour pouvoir combattre le plus grand fléau de l’histoire de l’humanité : le colonialisme occidental (au fondement religieux chrétien) et changer de paradigme politique pour tous, encore faut-il comprendre les tenants de l’affaire. Ceci n’est pas de « l’histoire ancienne », ça se passe toujours aujourd’hui en 2016. Vaincre le colonialisme, son idéologie, sa pratique, véhiculées, facilitées et protégées par son garde-chiourme : l’État, ces deux fléaux de l’humanité, brandis par l’oligarchie parasite, nous devons comprendre l’Histoire, admettre nos erreurs, nos crimes contre l’humanité et nous émanciper de cette spirale mortifère qui nous fait tourner toujours plus vite autour du trou de vidange de la baignoire à infamie qui se vide inexorablement.

Nous devons nous tenir debout, émancipés, côte à côte avec nos frères (et sœurs) des nations des cinq continents pour enfin lier les liens de solidarité, d’entraide mutuelle, de compassion et de coopération qui nous mèneront ensemble à la création d’une société des sociétés d’associations volontaires, juste, égalitaire, non-coercitive et universelle, fondée de la loi naturelle et l’essence même de la nature humaine : l’entraide.

Et voici ce que nous soutenons, aux côtés des Aborigènes, aujourd’hui, 26 janvier 2018 ;

Résistance au colonialisme : Manifestations avant et pendant Australia Day du 26 janvier… Appel des Guerriers de la Résistance Aborigène

“Jusque dans les années 1830, les officiels britanniques à la fois en Angleterre et sur place dans les colonies [australiennes] écrivaient au sujet des Aborigènes comme étant des ennemis étrangers… Un colon de Tasmanie plus tard écrivit que ‘les Aborigènes sont les propriétaires originels de la terre et les vrais possesseurs de l’île. Les colons britanniques leur ont pris leurs terres par la force, les ont persécutés, et sacrifiés. Nous sommes en guerre contre eux: ils nous regardent comme des ennemis, des envahisseurs et des oppresseurs, des persécuteurs ; ils résistent à notre invasion…” ► Henry Reynolds, professeur d’histoire université de Tasmanie ► Australie : Les Guerriers de la Résistance Aborigène appellent à un mouvement de résistance de 7 jours menant au jour de l’invasion !

Aucun nouveau paradigme ne pourra être enclenché tant qu’une seule personne célèbrera le principe fondateur de l’Empire colonial à savoir ► qu’aucune personne indigène  traditionnelle ou nation ne devaient être autorisées à survivre en dehors de la chrétienté et de sa nation « blanche »…

Lectures connexes ► Non l’Homme ne descend pas d’un singe tueur par le Pr. Marylène Patou-Mathis

Steven NewcombPaïens en Terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte

Hier comme aujourd’hui et ► En un mot ; Anéantir tout ce qui ne rampera pas à nos pieds comme des chiens…

JBL1960