Opération Condor 2.0

Et 40 ans plus tard ;

Le Condor était toujours vivant !

Et les escadrons de la mort toujours aussi vivaces ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/03/04/assassinat-de-berta-caceres/

Résistance71 traduit et publie l’analyse de Peter Koenig Source : Information ClearingHouse du 2 janvier 2017 et apporte les précisions nécessaires qui confirment ce que l’on pensait à savoir la tentative de reprise en main de l’Amérique Latine par une oligarchie aux abois, car le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a un peu perdue la main, voire les pédales, ces derniers temps, non ?

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L’empire à l’offensive : Des forces de l’OTAN bientôt basée en Colombie… Amérique Latine prend garde à l’opération Condor 2.0 !!…

URL de l’article R71 ► https://resistance71.wordpress.com/2017/01/04/lempire-a-loffensive-des-forces-de-lotan-bientot-basee-en-colombie-amerique-latine-prend-garde-a-loperation-condor-2-0/

Cette info nous avait totalement échappée, l’accord a été signé en 2013, et est d’une importance capitale. Nous avons traduit cet excellent article de Peter Koenig, économiste, « repenti » de la Banque Mondiale, qui nous éclaire sur cette affaire. L’occasion étant trop belle, nous y avons été de nos commentaires au fur et à mesure afin de compenser notre loupé sur cet info capitale. L’oligarchie est en phase de création une « Opération Condor » 2.0 comme celle qui tortura et assassina en Amérique Latine au cours des années 1970-80, l’opposition socialiste aux pilleurs néo-libéraux de l’école Friedman de Chicago et ses « Chicago Boys ». Cette nouvelle opération sera menée par l’OTAN, gendarme de l’oligarchie dans le monde, s’affirmant ici.
Ceci fait partie du plan de fermeture de la grille de contrôle planétaire du Nouvel Ordre Mondial. Le danger est clair et imminent. Les peuples doivent une fois de plus se réveiller et mener le combat contre l’oppression oligarchique organisée. Doit-on rappeler que la France fait partie de cette entité criminelle racketteuse et protectrice du trafic de drogues qu’est L’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord ??…

¡Ya Basta!
¡Hasta la victoria siempre!

~ Résistance 71 ~

Inviter l’OTAN pour lutter contre le crime organisé est une grande menace pour l’Amérique Latine

Peter Kœnig | 2 janvier 2017 | URL de l’article original : http://www.informationclearinghouse.info/46145.htm

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Imaginez, Mr Manuel Santos, président de la Colombie, lauréat du prix Nobel de la Paix 2016 pour être parvenu à établir un accord de paix avec les “rebelles” des FARC (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia ou Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et ce même amoureux de la paix qui invite l’OTAN dans son pays pour l’aider à combattre “le crime organisé. Comme le rapporte la chaîne de télévision vénézuélienne TeleSur, ceci pourrait bien mettre en danger ce récent accord de paix entre le gouvernement colombien et les FARC, l‘encre n’étant même pas encore sèche.

Note de R71 : N’oublions pas au passage que le “crime organisé” colombien des cartels de la cocaïne est organisé par la CIA, qui gère le trafic de cocaïne de cette région tout comme elle gère le trafic d’héroïne en provenance d’Afghanistan, les cargaisons étant acheminées des pays de production via des compagnies aériennes privées protégées et barbouzes dans le pur style de la défunte mais recyclée “Air America”, la compagnie aérienne de la CIA, qui transbahutait opium et héroïne du Laos vers la Thaïlande, puis vers l’occident pendant la guerre du Vietnam. La CIA étant le bras armé de Wall Street, elle avait aussi sa banque la BCCI qui blanchissait le fric pour ses commanditaires. Aujourd’hui la HSBC, Bank of America et Goldman Sachs s’en chargent, tout étant inter-connecté.

Ces derniers jours, au moins deux leaders “campesiños” (fermiers) ont été retrouvés assassinés. “Faux-drapeau” comme d’habitude, avec de vraies personnes victimes ? Une provocation pour forcer les FARC à riposter ? Ce qui mettrait un terme rapide à l’accord de paix.

Franchement, je n’ai jamais cru que le gouvernement colombien était sérieux en négociant la paix, mettant ainsi fin au conflit civil le plus long ayant eu la plus longue période de négociations de paix de l’histoire de l’Amérique Latine. Un processus de paix de 4 ans était supposé mettre fin à 52 ans de combat communiste des FARC en défense des pauvres ruraux, contrant une élite de riches, essentiellement des jet-setters urbains et des grand propriétaires terriens (latifundios) et contre les forces gouvernementales que soutiennent des forces militaires américaines basées en Colombie.

Tout comme ceux d’Europe, le gouvernement colombien est une marionnette de Washington. Santos et ses prédecesseurs comme Uribe avant lui, sont des pions de la CIA. Faire la paix avec les FARC serait contre les intérêts des États-Unis ; alors à quoi bon cet accord ? C’est de la propagande: cela donne aux gens épuisés par la guerre et son climat une illusion, un faux espoir, qui’il y a une lumière au bout de ce tunnel d’assassinats et d’abus sans fin, le tout renforcé par la démarche d’éclat au travers du comité du Prix Nobel. Au premier signe d’une révolte des FARC en réponse aux provocations (sous la forme bien sûr d’opérations fausse-bannière) d’assassinats de leaders campesiños, l’accord sera rompu et la paix sera ce qu’elle est depuis le début: une farce, un travesti de bonne volonté pour introduire une nouvelle stratégie en Amérique Latine: l’introduction des forces de l’OTAN…

Pour camoufler l’implication de Washington, le président Santos appelle officiellement l’OTAN à l’aide.

Tout le monde sait très bien que l’OTAN, de fait, représente le Pentagone avec quelques aides minimes des laquais européens pour donner le change. L’implication de l’OTAN en Colombie aurait une implication bien plus grande que celle de juste combattre les FARC ou comme Santos le dit par doux euphémisme “combattre le crime organisé”, ce qui est une référence à combattre les cartels de la drogue en liant le “combat” au “Plan Colombia” américain si controversé, le coût direct de ce plan ayant été jusqu’ici de 10 milliards de dollars depuis 2000 lorsqu’il débuta. Le coût total, incluant la destruction d’infrastructures, de maisons et de moyens de subsistance, ayant aussi coûte la vie à quelques 220 000 Colombians et en ayant déplacé 6 millions d’autres avec toute la souffrance que cela induit, est incalculable. Plus tôt en 2016, le quotidien du Guardian de Londres rapportait:

Plan Colombia est devenu un fourre-tout pour différentes stratégies. Il est le plus généralement compris comme étant un accord d’aide américaine à la Colombie de 10 milliards de dollars depuis 2000. Plus largement, ce fut une stratégie commune américano-colombienne pour renforcer l’armée, les institutions de l’état et l’économie.

Il y a cette idée que c’est un projet largement orchestré, mais Plan Colombia n’existe pas en tant que tel”, dit Winifred Tate, auteure de “Drogues, voyous et diplomates”, une étude sur la politique américaine en Colombie. “Cela a plutôt été une série de programmes dont l’emphase s’est étendue et a été recalibrée au fil des ans”, dit-elle.

En fait, l’ancien président colombien Andres Pastrana, sous qui le Plan Colombia débuta, a admis au Guardian que la stratégie fut un point tournant de la guerre de plusieurs décennies du pays (contre les FARC). “Avant le plan, les forces de sécurité étaient sur la défensive et sur le point d’être militairement vaincues par la guérilla des FARC.

Malgré le plan, la production de coca (matière première de la production de cocaïne) est en grande hausse depuis 2000 au début du plan et la Colombie demeure le premier producteur mondial de cette drogue. Donc, le Plan Colombia n’a pas marché. (NdT: mais si au contraire ! tout va pour le mieux si on considère que la CIA et Wall Street gère le trafic de la cocaïne !!… Selon l’ex-flic du LAPD DEA Michael Ruppert, ce trafic est même sous la PROTECTION DIRECTE DE LA MAISON BLANCHE… blanche, come la coke. Ceci est dans la lignée de la Compagnie des Indes britannique et donc de la City de Londres qui géra les deux guerres de l’opium en Chine au XIXème siècle, engrangeant d’énormes profits et ruinant la santé des populations autochtones par une addiction galopante… La Maison des Rothschild fut en tête de pont…). Un changement de stratégie est à l’ordre du jour. (NdT: pour augmenter les profits ?…). Entre alors l’OTAN, une force militaire multi-nationale, pour combattre le crime, les fermiers qui ne la ferment pas et qui n’obéissent pas ou plus ; pour continuer le combat contre les “rebelles” des FARC qui défendent les paysans et les pauvres et donc pour briser la pantalonnade de l’accord de paix. Une des conditions de cet accord est le désarmement complet des FARC (NdT: première mesure étatique: toujours désarmer le peuple en arme, pour mieux le mettre sous le joug…). Dans une nouvelle guerre, les FARC seront en très grand danger d’être éviscérés par l’OTAN.

Qu’est-ce que l’OTAN, c’est une force militaire menée par les États-Unis et stationnée en Europe.

Note de R71 : Répétons-le sans relâche jusqu’à dissolution complète de cette entité criminelle de guerre, armée de racketteurs au service de la City de Londres et de sa succursale de Wall Street… OTAN = Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord

Elle fut créée en 1949 par les États-Unis et inclus le Canada et plusieurs autres pays européens. Son objectif principal était de défendre l’Europe contre l’ennemi imaginaire, le croquemitaine du moment, représenté par l’URSS. Implicitement, cela voulait aussi dire que l’Europe n’aurait pas à construire son propre système de défense. Le “Big Brother” en prendrait soin, oui, oui, l’OTAN.

Le seul leader européen qui eut la vision de déjouer cette supercherie fut le Général De Gaulle. En 1966, il vira l’OTAN hors de France. En 2009, 43 ans plus tard, le (NdT : traître à la nation) président Nicolas Sarkozy, lui-même un agent reconnu de la CIA, réintégra la France dans toutes les structures de l’OTAN.

A la fondation de l’OTAN, comme aujourd’hui, les  États-Unis ont eu et ont une phobie de tout ce qui a trait au socialisme de près ou de loin, sans parler du communisme, ce qui fut une justification majeure de la course à l’armement qui fut développée durant la guerre froide entre la fin des années 1950 et 1991 à la chute de l’URSS. La guerre froide n’était en fait quasiment qu’une escroquerie propagandiste pour faire croire que l’URSS, qui historiquement n’a jamais eu de quelconque vue expansionniste, (NdT : contrairement à l’empire yankee…), était une menace à la souveraineté européenne. La guerre froide justifia une course à l’armement qui fit faire d’énormes profits à l’industrie de la guerre (complexe militaro-industriel et de la sécurité)

Lorsque l’URSS s’effondra en 1991, la justification de l’existence même de l’OTAN s’effondra avec elle. Elle avait 12 bases militaires en Europe occidentale. La promesse unilatérale faite par les forces alliées, exprimée par le ministre des affaires étrangères allemand de l’époque Mr Genscher, fut que l’OTAN ne s’étendrait pas d’un seul mètre vers l’Est. Aujourd’hui, l’OTAN compte 28 membres et plus de 30 bases partout en Europe, la plupart se concentrant sur la frontière avec la Russie, ce qui représente maintenant une menace pour Moscou. Ceci montre l’honnêteté des promesses européennes et occidentales. Ce type de chose est typique des opérations militaires menées par les États-Unis, particulièrement celles de l’OTAN. Avec cette toile de fond historique à l’esprit, l’OTAN en Colombie serait un danger clair et permanent pour toute l’Amérique Latine. L’OTAN, une alliance atlantiste, n’a absolument rien à faire en Colombie, encore moins en Amérique du Sud (NdT : ni en Afghanistan ou où que ce soit d’autre… Cela fait maintenant 15 ans que les forces de l’OTAN occupent l’Afghanistan, et personne ou presque, ne dit rien, cela fait partie du paysage de la criminalité quotidienne de l’empire., gommée par la propagande idoine..)

L’OTAN en Colombie a débuté plus tôt…

Le président Juan Manuel Santos a initié la coopération Colombie-OTAN (NdT: en tant que marionnette de la CIA/Wall Street et Washington, il fut ordonné de le faire…). Des négociations entre l’ancien ministre de la défense colombien Juan Carlos Pinzon et le général Philip Breedlove, alors commandant en chef des forces de l’OTAN en Europe, commencèrent en 2013 avec le but “minime” pour la Colombie d’avoir accès “aux meilleures pratiques de l’OTAN dans des standards professionnels, en toute intégrité et transparence, pour des opérations humanitaires” (NdT: bien entendu, avant le colonialisme se faisait sous le couvert d’amener aux “sauvages” la “civilisation” ~ sous sa forme chrétienne bien entendu ~ puis de leur amener “la démocratie”, tout ceci ne marchant plus, la nouvelle farce coloniale s’appuie sur “l’humanitaire” et le “droit de l’hommisme”…). Malgré les protestations de son voisin vénézuélien voyant d’un très mauvais œil l’OTAN infiltrée dans le pays d’à côté, le président Santos signa “un accord de coopération” avec l’OTAN le 6 juin 2013 à Bruxelles.

Ce fut le début d’une alliance secrète entre un allié clef latino-américain de Washington et l’OTAN. Pratiquement personne ne s’en aperçût (NdT: nous ne le savions en effet pas, d’où cette traduction et nos commentaires ajoutés, car cette info est de grande importance…). Importer des troupes de l’OTAN en Colombie sera non seulement une première en Amérique Latine, mais cela pourrait bien semer la panique au sein des nations non-alignées de l’UNASUR, spécifiquement la Bolivie, l’Équateur et le Venezuela.

L’OTAN en Colombie serait comme un centre d’entrainement aux techniques de guérillas, quelque chose à laquelle les troupes européennes ne sont pas habituées, mais à laquelle elles devront plus se familiariser afin de remplir le plan de Washington de proliférer à travers l’Amérique du Sud, en prévention de toute tentative de révoltes gauchisantes. Une fois établie dans cet endroit stratégique qu’est la Colombie, l’OTAN se propagera comme un feu de forêt au travers du sous-continent, y étant autorisée par les gouvernements néo-libéraux qui maintenant se propagent dans la région, implantés par Washington et pour y construire un grand nombre de base militaire OTAN. Ainsi, le très peu populaire terme de “base militaire américaine” sera relégué aux archives…

Amérique Latine, soit vigilante et en état d’alerte. Obama appelant de manière si condescendante l’Amérique du Sud “le pré carré de Washington” (NdT: il n’a rien inventé, ce n’est qu’une application de l’établie de longue date “doctrine Monroe”, non, non, rien à voir avec Marilyn…) cela pourrait bien (re)devenir une réalité bien plus vite qu’on ne le pense avec l’OTAN prenant racine en Colombie. Comme le célébre grand écrivain uruguayen Eduardo Galeano le disait si sagement: “Une fois les troupes américaines dans votre pays,. Vous ne pourrez jamais vous en débarrasser”. (NdT : A preuve, le Japon, occupé militairement depuis 1945, 71 ans d’occupation et de merde yankee sur Okinawa, contre la volonté autochtone depuis des décennies…)

Peter Koenig est un économiste et analyste géopolitique. Ancien membre du personnel de la Banque Mondiale, il a travaillé extensivement autour du monde dans les domaines de l’environnement et des ressources aquifères. Il est l’auteur de “Implosion – An Economic Thriller about War, Environmental Destruction and Corporate Greed –“ un livre de fiction basé sur des faits réels glânés au cours de ses 30 années d’expérience de terrain avec la Banque Mondiale. Il est aussi le co-auteur de “The World Order and Revolution! – Essays from the Resistance.”

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