Frankenstein et les Indiens

Naissance d’un Monstre ► La Nation Zombie

L’empire Zunien ► L’Empire Zunien ou la Nouvelle Théocratie

Steven Newcomb, l’auteur de cet article, fait référence à Peter d’Errico, dont le dernier article du 11/02/2017 est iciLa Loi suprême de la Terre…

C’est la suite logique à tous les appels des Natifs à les rejoindre pour faire tomber l’Empire.

Parce que l’eau c’est la vie ► Mni Wiconi. Vous pouvez lire ou télécharger le PDF de 19 pages, « l’introduction à la philosophie et la pensée amérindiennes » du livre  testament  « Si vous avez oublié les noms des nuages, vous avez perdu votre chemin » de l’activiste Lakota Russell Means que R71 avait traduit par extraits de l’anglais en 2014, que j’ai introduit par ce billet connexe ► TOUT PROTECTEUR DE L’EAU…

PDF de 19 pages « INTRODUCTION À LA PHILOSOPHIE ET LA PENSÉE AMÉRINDIENNES » réalisé par JBL1960.

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Steven Newcomb a écrit un livre majeur « Païens en Terre Promise, décoder la Doctrine Chrétienne de la Découverte » partiellement traduit par R71 que j’ai également réunifié par ce PDF de 45 pages en lien direct ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2017/01/pdfsnewcombjanv2017.pdf  Et  expliqué par ce billet de blog, qui contient d’autres PDF parfaitement connexes ► TOUS DES PAÏENS EN TERRE PROMISE…

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Résistance au colonialisme : Frankenstein et les Indiens (Steven Newcomb)

Frankenstein et les peuples natifs ou l’expression d’une ironie

Le Frankenstein de Mary Shelley sanglota sur les actes ignobles commis par les chrétiens européens [sur les Indiens]

URL de l’article traduit de l’anglais par R71https://resistance71.wordpress.com/2017/02/18/resistance-au-colonialisme-frankenstein-et-les-indiens-steven-newcomb/

Steven Newcomb | 14 février 2017 | URL de l’article original : https://indiancountrymedianetwork.com/news/opinions/frankenstein-native-peoples-expression-irony/

Si ce n’était pas à cause de mon bon ami Peter d’Errico, je ne saurais pas que Mary Shelley mentionne les Amérindiens dans son célèbre livre d’horreur “Frankenstein”. Peter est une des seules personnes que je connaisse qui a en fait lu le livre plutôt que de se référer aux films d’Hollywood sur cette histoire. Dans le “Frankenstein” de Shelly, une jeune Arabe du nom de “Safie” est instruite par son tuteur Félix. Un des livres qui est utilisé pour son éducation est “Ruines d’empire” du Comte Volney. Des leçons, le monstre de Shelley dit: “J’ai entendu parler de la découverte de l’Amérique et j’ai pleuré avec Safie sur le triste sort de ses habitants originels.

Quelle parfaite expression de l’ironie: le monstre de Shelley pleure sur les actes monstrueux commis par les chrétiens européens contre les peuples originels de ce continent, connu sous le nom de “Continent des Amériques”. Il y a une autre ironie en regard du Frankenstein de Mary Shelley, livre qui d’après certains érudits, est un des tous premiers livres de science-fiction: son histoire fut joué en premier lieu sous forme de pièce de théâtre en 1823, la même année que la décision de fiction légale par la Cour Suprême des États-Unis dans son verdict de l’affaire Johnson c. M’Intosh, décision qui a eu pour résultat tant de destruction pour nos nations originelles et qui est toujours vu et considéré aujourd’hui comme un précédent légal valide et actif.

La fiction de la CS dans sa décision Johnson c. M’intosh suit ce que John Steinbeck appelait “le schéma de la réalité contrôlé et façonné par la pensée de l’écrivain.La décision de Johnson c. M’Intosh est un schéma de réalité créé par l’esprit du juge John Marshall, utilisant des idées préexistantes et sous-jacentes à la sémantique de la domination que l’on trouve dans la langue anglaise. Une idée que Marshall créa dans son rendu de la décision qu’il écrivit pour la cour unanime, est que la liberté des nations originelles de ce continent a été “nécessairement diminuée” par le “peuple chrétien” supposément en “découvrant” des terres “habitées” par des non-chrétiens (“natifs qui étaient païens”).
Étant donné l’effort de la cour de Marshall pour utiliser l’expression d’idées dans la décision de l’affaire Johnson comme moyen d’essayer de mettre un terme à la liberté des nations originelles du continent, quelle ne fut pas l’ironie du sort de voir que la fameuse cloche de la liberté de Philadelphie se fissura lorsqu’elle résonna lors de la procession des funérailles du juge Marshall, comme l’a décrit Alfred Steinberg en 1835:

“Tandis que la dépouille du juge Marshall était portée dans les rues de Philadelphie vers les embarcadères pour qu’elle soit restituée à Richmond en Virginie, les autorités de la ville lui rendirent un grand honneur. Elles ordonnèrent que la Cloche de la Liberté qui avait sonné l’indépendance des États-Unis depuis le beffroi de l’Independance Hall le 4 juillet 1776, sonna en l’honneur du juge Marshall. Durant son carillonage, la cloche se fendit soudain et une grande fissure apparut sur son flanc.”

Quelle synchronicité ironique : la Cloche de la Liberté est morte durant un effort de la faire sonner en l’honneur du juge Marshall, que le peuple des États-Unis tient en haute estime, mais qui a tant fait pour tuer la liberté de nos nations originelles. Mary Shelley a utilisé son personnage de Frankenstein comme moyen de commenter de telles injustices. Témoin de l’instruction reçue par le jeune Safie, le monstre pose une question qui semble capturer à merveille la contradiction entre l’injustice de la décision de Johnson c. M’Intosh écrite par le juge Marshall et la haute estime que lui porte le peuple américain.

En parlant des leçons d’histoire dont il a été le témoin, Frankenstein déclare: “Ces superbes narrations m’ont rempli de sentiments étranges. L’Homme fut-il en fait à un moment donné si puissant, si vertueux et magnifique et pourtant à la fois si méchant et vil ?” Le monstre continue avec un commentaire qui semble capturer les vues contradictoires de Marshall, dépendant de la perspective de chacun: “Il apparaît à un moment donné comme un héritier du principe du mal et à un autre moment tout ce qui pourrait être considéré de noble et de divin.” Puis le monstre dit: “Pendant très longtemps je n’ai pas pu concevoir comment un homme pouvait aller de l’avant et tuer un de ses semblables ni même pourquoi il y avait des lois et des gouvernements, mais quand j’ai entendu les détails du vice et du massacre, j’ai cessé de me poser la question…

Ici Frankenstein semble suggérer que ces “détails historiques de vice et de massacre” fournissent une réponse à la question du “Pourquoi y a t’il des lois et des gouvernements ?” Ceci ne répond pas en tout cas à ce que les lois et les gouvernements soient utilisés comme moyens de perpétrer le vice et le massacre, comme nous le trouvons fréquemment dans l’histoire des lois et des gouvernements des États-Unis (gouvernement fédéral ET les gouvernements des états) qui sont utilisés contre les nations originelles de ce continent et résultant dans le type d’histoires tragiques sur lesquelles sanglota le monstre de Mary Shelley.

Frankenstein continue ses réflexions et dit : “Chaque conversation des villageois ont ouvert maintenant de nouvelles préoccupations pour moi.” Il continue :

Tandis que j’écoutais l’enseignement que Félix donnait à l’Arabe [Safie], l’étrange système de la société humaine me fut expliqué. J’ai appris au sujet de la division de la propriété, d’immense richesse et de pauvreté abjecte ; du rang, de la descendance, de l’ancestralité et du sang noble.

La propriété est le point de focus de la décision de l’affaire Johnson c. M’Intosh. Marshall l’indiqua lorsqu’il écrivit que “le droit de la société de prescrire ces règles par lesquelles la propriété peut être acquise et préservée n’est pas et ne peut pas être remis en cause.Le verdict de Johnson c. M’Intosh, qui fait partie intégrante du système légale foncier des États-Unis d’Amérique a eu pour résultat l’accumulation “d’une très grande richesse” pour les États-Unis et une “pauvreté abjecte” pour les nations originelles de ce continent.

Le Dr David Nichols dans son livre Lincoln and the Indians, fournit des détails à fendre le cœur sur ce que les peuples originels ont expérimenté comme résultat de leur appauvrissement sous la colonisation états-unienne de ce sous-continent nord-américain. Dans cet exemple au Kansas, le superintendant des affaires indiennes Coffin “a estimé le nombre de réfugiés indiens être entre 10 à 16 000.” Il a dit au haut-commissaire Dole : “Ils sont dans un état de destitution des plus déplorables, certains d’entre eux sont morts de faim et ont gelé [sic] à mort après la désastreuse bataille.” Nichols note “qu’ils manquent de provisions de toute sorte” et cite un médecin de l’armée américaine qui a décrit le degré de pauvreté extrême et la souffrance des Indiens, dans ce cas précis au Kansas:

Il est impossible pour moi de décrire l’état de délabrement de leur condition. Lere seule protection contre la neige sur laquelle ils s’allongent est l’herbe de la prairie et contre le vent des morceaux et lambeaux de tissus fixés et tendus entre deux poteaux. Certains d’entre eux avaient des vêtements mais beaucoup n’avaient que des vêtements en lambeaux qui ne masquaient pas leur nudité et j’ai même vu sept d’entre eux d’un âge variant entre 3 et 15 ans n’ayant absolument rien pour se couvrir.”

Nichols résume en déclarant : “Il y avait très peu de nourriture et la maladie fit des ravages.” Cette information citée nous ramène aux mots du monstre de Mary Shelley:

Les paroles des leçons m’incitèrent à l’introspection. J’ai appris que les possessions les plus estimées par vos semblables sont une belle et pure ascendance unifiée par des richesses. Un humain peut-être respecté avec seulement un seul de ces avantages, mais sans aucun des deux, il était considéré, à de rares exceptions près, comme un vagabond et un esclave, condamné à gaspiller son énergie pour le profit du petit nombre choisi !

La description fournie ci-dessus du Dr Nichols ne nous donne juste qu’un tout petit aperçu de l’incroyable degré de souffrance qui fut infligé aux peuples et nations originels par le verdict de l’affaire Johnson c. M’Intosh et son héritage, ainsi qu’avec la loi et la politique fédérales indiennes de manière générale. Le Frankenstein de Shelley pose une question qui fournit un cadre de référence pour le verdict de l’affaire Johnson c. M’Intosh et le code de la domination. C’est une question que ceux souffrant et mourant dans les vents glacés des prairies du Kansas auraient pu se poser: “Ai-je été un monstre, une vermine sur la terre, que tout le monde fuyait et déshérité de tous ?

Dressez-vous avec nous à Standing Rock !

Mni Wiconi : l’eau c’est la vie !

Source de l’image ► Gazettedebout.fr

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C’est parce qu’il est incontestable que quelque chose d’immense est né à Sioux Standing Rock et Steven Newcomb a été le premier a en parler le 29/08/2016 ICI et conscient de l’importance de ce qui jaillissait sous leurs yeux. Avec une résistance de près de 300 Nations Primordiales et 2000 vétérans de guerre US, à la construction de cet oléoduc, ce Serpent Noir comme le nomme les Natifs, que financent 4 grandes banques Françaises et bien que Trump affirme qu’il n’y a personne qui s’en plaigne, dans cette vidéo en intro de ce billet.

Mais il n’y a pire sourd qui ne veut entendre VOTE ou ENCORE ?

Nous pouvons, tous ensemble, nous dressez contre le DAPL, contre tous les DAPL, parce que oui, l’eau c’est la vie et partout sur la Terre nous pouvons être des protecteurs de l’eau ; Des protecteurs de la Vie…

JBL1960

3 réflexions sur « Frankenstein et les Indiens »

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