La Loi suprême de la Terre…

Et la preuve des vols des Terres Natives :

Ainsi la loi suprême de la terre aux États-Unis est la loi du “droit de domination par la découverte chrétienne”.

Après Steven Newcomb et sa démonstration imparable que l’empire américain est une véritable théocratie ► L’Empire Zunien ou la Nouvelle Théocratie

L’exposé par le Pr. Taiaiake Alfred qu’il y a des solutions anti-coloniales pour une décolonisation de l’empire ► Résistance au fléau de l’Humanité

Et ce matin, l’affirmation par la Nation Nipmuc : Nous ne sommes pas une nation d’immigrants ► La discussion au sujet de l’immigration est de fait très opportune pour réfléchir de nouveau sur les nations premières et cette terre du continent ► Les Nations Primordiales d’Amérique ne sont pas des immigrants !  Incluant la vidéo de Trump affirmant qu’il n’y a aucune contestation, de personne, à l’achèvement des travaux de l’oléoduc à Sioux Standing Rock et même que personne ne l’a appelé au téléphone à ce sujet ! Oui, Donald porte un Nez Rouge, et une perruque orange, pour autant il n’est pas très drôle.

Peter d’Errico, également juriste, enfonce le clou, et va encore plus loin que dans son dernier article, intégré ici. Et grâce à Résistance71 qui traduit de l’anglais.

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Empire, Standing Rock, DAPL et la preuve par neuf du vol des terres natives (Peter d’Errico)

Excellentes analyse et démonstration ici de Peter d’Errico qui montre sur quel point d’usurpation et de criminalité se fonde la “loi de la terre” de l’empire. L’écrasement par la domination enracinée dans la falsification et le pseudo-droit de souveraineté “par la découverte chrétienne” de terres païennes. D’Errico taille en pièce cette ignominie de manière magistrale dans cet article que nous avons traduit ci-dessous !…

En fait les États-Unis disent ceci pour résumer succinctement : la loi suprême de la terre est la loi des traités qui ne peut pas être surclasser ni par les agences gouvernementales, ni par les fonctionnaires, président inclus et les traités font loi.
Mais… par le simple fait de la “découverte” des terres païennes par les chrétiens d’Europe, les États-Unis assument, par héritage, un “droit de domination et de souveraineté totale” inhérent sur toute terre et peuple païens y vivant. Ainsi la loi suprême de la terre aux États-Unis est la loi du “droit de domination par la découverte chrétienne”. Ceci a été gravé dans le marbre légal affabulateur et oppresseur zunien depuis 1823 et la décision de l’affaire Johnson contre McIntosh. Tout cela dans cette nation essentielle, ce phare de la liberté et de la démocratie éclairant le monde de sa docte et sage lumière que tous lui envient.
Turlututu, chapeau pointu! nous souffle Kiri le clown dans l’oreillette !…

Effarant non ?…

~ Résistance 71 ~

URL de l’article R71 ► https://resistance71.wordpress.com/2017/02/14/empire-standing-rock-dapl-et-la-preuve-par-neuf-du-vol-des-terres-natives-peter-derrico/

 L’affirmation de domination des États Unis sur Standing Rock viole le traité de Fort Laramie de 1851

Le traité fait loi et la terre doit être honorée

 Peter d’Errico |  7 février 2017 |  URL de l’article original : https://indiancountrymedianetwork.com/news/opinions/u-s-claim-domination-standing-rock-violates-treaty-of-1851/

Une déclaration succincte sur les problèmes auxquels doit faire face la nation Sioux à Standing Rock, écrite par Jeffrey Ostler et Nick Estes le 16 janvier 2017, a démontré qu’ »il n’y a aucune question sur l’affirmation par Standing Rock qu’un oléoduc est construit à travers des terres reconnues comme étant des terres Sioux en territoire Sioux sous le traité de Fort Laramie de 1851. » Ce point particulier au sujet de l’application du traité doit être clarifié haut et fort et de manière continue et répétée. Le traité de 1851 a défini des démarcations qui doivent être prises en compte pour la mesure et l’évaluation de toute route à emprunter de cet oléoduc. La carte fournit sur leur article est claire et montre le projet du DAPL traversant les terres protégées par traité.

Un second point de cet article doit aussi être mis en valeur chaque fois que possible : les traités sont, sous la constitution des États-Unis, “la loi suprême de la terre”. Chaque tribunal, chaque agence fédérale, chaque fonctionnaire aux États-Unis doit s’en remettre à la constitution fédérale. Ceci veut dire que tous doivent se référer au traité de Fort Laramie de 1851.

Aucune agence ou bureau gouvernementaux, incluant la présidence, n’a l’autorité d’agir contrairement à la “loi suprême de la terre”. Peu importe combien Donald Trump ou quiconque de son entourage, souhaitent qu’il soit un dictateur, leurs actions sont liées par la loi… à moins de faire un coup d’état, auquel cas, il y a aura des choses plus importantes à gérer que Standing Rock.

Ironiquement, d’après l’histoire des États-Unis, des violations des droits des peuples natifs, si le président veut utiliser le DAPL comme un véhicule pour fomenter un coup contre la constitution, alors Standing Rock sera en première ligne pour sauver la démocratie à l’américaine, en tant que sous-produit de la défense de l’eau !

Les soi-disant “problèmes indiens” ont historiquement monté les peuples autochtones contre les forces du développement capitaliste colonial. Ce schéma se répète une fois de plus avec le DAPL ; mais cette fois-ci, le conflit s’est étendu en dehors du pays indien, parce que de plus en plus de non-Indiens sont éveillés aux problèmes sous-jacents, notamment celui de l’eau pour la vie.

Je veux ajouter quelques réflexions aux point établis par Ostler et Estes au-delà du traité de 1851, afin de clarifier les affaires au sujet de l’autorité du gouvernement américain sur les peuples originels.

Résistance 71 : Ici, il faut considérer que d’Errico, qui est un juriste et a travaillé durant des années avec les natifs sur des affaires juridiques les concernant, notamment avec la nation Diné (Navajo), offre des conseils sur le comment pousser pour faire appliquer la loi existante. C’est du conseil juridique gratos en quelque sorte…

Leur analyse par trop pertinente se retrouve un peu en difficulté lorsqu’ils discutent des Collines Noires (Black Hills, terres sacrées Lakota). En premier lieu, lorsqu’ils s’en réfèrent à la décision de la Cour Suprême (CS) des États-Unis de 1980 sur les Black Hills, celle où la cour déclara “un plus grand cas de grand déshonneur ne peut être trouvé en toute probabilité dans notre histoire”, ils disent “Sous la loi fédérale, le gouvernement fédéral n’a pas l’autorité de retourner les terres illégalement saisies, ainsi la cour remédia à la saisie du territoire des Collines Noires et des terres de l’article 16 en accordant une compensation financière.

Secundo, lorsqu’ils font remarquer que la nation Sioux “a refusé de manière consistante toute compensation financière pour les terres volées et a au lieu de cela argumenté pour un retour de la majorité des terres des Collines Noires”, ils font référence à ces terres comme étant “sous propriété fédérale.”

Nous devons bien comprendre qu’à la fois l’affirmation que la loi américaine interdit le retour de terres et l’affirmation que les Collines Noires sont “sous propriété fédérale des États-Unis” sont des manifestations de l’affirmation générale des États-Unis d’un droit de domination sur les peuples natifs. Ceci remonte à la décision de la CS en 1823 dans l’affaire Johnson contre M’Intosh, décision basée sur le “droit de la découverte chrétienne”: “Right of Christian Discovery.”

Le “droit” de la découverte chrétienne, comme l’a reconnu la CS elle-même, remonte à des décrets pontificaux (bulles) du XVème siècle qui disent que les colonisateurs chrétiens pouvaient clamer des terres qu’ils avaient “découvertes” et prendre contrôle des peuples natifs païens qui y vivaient.

Standing Rock ne devrait jamais acquiescer au fait que les Collines Noires sont “sous propriété fédérale”, ni ne devrait accepter l’assertion des États-Unis qu’ils ne peuvent pas rendre les terres qu’ils ont envahies et saisies. Le temps est venu de se dresser contre cette violation vieille de plusieurs siècles concernant les terres des nations autochtones et ce par quelque gouvernement que ce soit se réclamant du “droit de la découverte”.

Je ne parle pas d’un évènement du passé. L’affaire Johnson n’a jamais été déboutée. Une recherche sur Westlaw (au 25 janvier 2016) a montré 330 affaires judiciaires citant Johnson c. M’Intosh, jusqu’au 1er juillet 2015 inclus.

De plus, bien des affaires se reposent sur le “droit de la découverte” sans citer Johnson. Par exemple City of Sherrill, N.Y. v. Oneida Indian Nation of New York (2005) a dit: “le titre de propriété de la terre occupée par les Indiens lorsque les colons arrivèrent changea de mains par la découverte faite par les nations européennes et plus tard les états originaux des États-Unis et l’état fédéral.” Le tribunal cita des décisions intermédiaires plutôt que Johnson c. M’Intosh.

Ostler et Estes établissent que « Le congrès des États-Unis a autorisé le barrage de Oahe sous la loi du contrôle des inondations de 1944… (mettant en marche) ce que l’universitaire Lakota Standing Rock Vine Deloria Jr a caractérisé par ‘la loi la plus destructrice jamais perpétré sur aucune nation aux États-Unis.’  »

Le tribunal de district déclara : “La loi sur le contrôle des inondations de 1944 NE PEUT PAS être la législation nécessaire qui autorise la prise de terres natives indiennes à moins qu’il ne puisse être soutenu qu’une loi générale approuvant une série de projets particuliers puisse s’appliquer à des terres indiennes liées par traité (en l’occurrence le traité de Fort Laramie de 1851). Nous croyons qu’une telle position est intenable. La législation d’ordre général n’est pas suffisante pour y inclure des terres tribales indiennes reconnues par traité.

Néanmoins le juge continua de citer des affaires de “droit de la découverte” et ajouta: “Le congrès des États-Unis peut abroger le traité afin d’exercer son droit de souveraineté… il doit ainsi y avoir une claire action congressionnelle qui indique une intention d’abrogation…

Le juge a ensuite conclus : “Afin d’insister sur la problématique dans cette décision, nous désirons réaffirmer que l’autorité du Congrès des États-Unis d’exercer le droit de domaine éminent sur les terres tribales indiennes n’est pas mis en question. Nous accordons la demande de la tribu à cause d’un manque d’exercice de cette autorité. Cette affaire peut-être rapidement réglée en l’apportant à l’attention du Congrès.

Le Congrès des États-Unis fut très rapide d’affirmer son “droit souverain” fondé sur la “découverte chrétienne” : le 2 septembre 1958, il passa la loi publique 85-915, “afin de fournir l’acquisition de terres pour les États-Unis, terres requises pour le réservoir créé par la construction du barrage de Oahe sur la rivière Missouri et pour la réhabilitation des Indiens de la réserve sioux de Standing Rock dans le Dakota du Nord et du Sud.”

La supposée “autorité du Congrès” de violer le traité de 1851 prend sa racine dans l’assertion des États-Unis de son “droit de découverte”,une affirmation faite par le gouvernement fédéral que celui-ci possède les terres natives et peut contrôler les peuples autochtones comme bon lui semble.

Nous voyons ici qu’une fois de plus, Standing Rock doit faire face à l’assertion unilatérale des États-Unis de leur affirmation d’un “droit souverain” de dominer les Indiens.

En 1958, Les avocats de Standing Rock ne firent pas appel de cette affirmation des États-Unis. Comme l’avait dit le juge : “l’autorité du Congrès n’est pas remise en question…

 Standing Rock ne devrait pas de nouveau faire cette erreur !!…

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Cette démonstration est surtout pour ceux qui affirment que ce combat est lointain, vain, et inutile. Alors qu’il se passe ici et maintenant et qu’il engage l’avenir de l’humanité. Et je pense, tout comme R71, et tous les non-indigènes car nous sommes de plus en plus nombreux à lutter aux côtés des Natifs, d’Errico le souligne plus haut, que nous devons enclencher un nouveau paradigme absolument débarrassé de ce « Droit de la Découverte » qui a été donné à Christophe Colomb et par lequel l’Amérique moderne s’est construite, puis légitimée comme vient de l’expliquer à nouveau Peter d’Errico. Et qu’elle ne veut plus lâcher car c’est ce qui lui confère cette prétendue supériorité sur le reste du monde…

Là est le point de rupture ; Nous avons là, le moyen de rompre avec le cycle mortifère de l’idéologie coloniale. Nous pouvons agir, en retirant notre consentement à la poursuite du Système colonial. Il suffit juste de dire NON et tous ensemble.

JBL1960

Articles connexes :

Païens en Terre Promise, décoder la Doctrine Chrétienne de la Découverte ; Incluant le PDF de larges traductions du livre de Steven Newcomb par Résistance71 ► Tous des Païens en Terre Promise…

Les Nations Primordiales d’Amérique ne sont pas des immigrants !

Donald poursuit la Trumperie !

Notamment sur l’achèvement des travaux du DAPL dont personne ne se plaindrait ;

Merci à Akasha qui relaie ces infos via la rubrique Vos Infos, news, liens sur le site Les Moutons Enragéshttps://www.facebook.com/leclercric/videos/vb.132842486751654/1236960736339818/?type=2&theater  Dans la vidéo incluse  Trump affirme qu’il n’y a aucune contestation au DAPL et qu’aucune personne ne l’a jamais appelé, la vidéo est sous-titré en français, donc je n’invente et n’exagère rien ► TRUMP NE VOIT AUCUNE OPPOSITION À LA CONSTRUCTION DE L’OLÉODUC DAKOTA ACCESS PIPELINE. Dites au Président Trump qu’il ne peut plus nous ignorer : https://secure.earthjustice.org/site/Advocacy…

Dans le Dakota du Nord, la bataille reprend contre l’oléoduc voulu par Trump

11 février 2017 / Yona Helaoua (Reporterre)

La construction du Dakota Access Pipeline, qui menace l’approvisionnement en eau des tribus sioux avoisinant son tracé, a repris cette semaine. Les Amérindiens reprennent le combat devant les tribunaux et sur le terrain.

Lire l’intégralité de l’article, absolument ► https://reporterre.net/Dans-le-Dakota-du-nord-la-bataille-reprend-contre-l-oleoduc-voulu-par-Trump

En complément d’info ► http://chicagomonitor.com/2016/09/standing-rock-sioux-continue-dakota-access-pipeline-protest/

Pour compléter le sujet, mon dernier billet en appui de Steven NewcombL’Empire Zunien ou la Nouvelle Théocratie

Non Donald, les Amérindiens ne sont pas des immigrants et là encore tu te Trumpes ou veux Trumper tout le monde

Résistance au colonialisme : Population amérindienne… décidément pas une population « immigrante »…

URL de l’article sur R71 qui traduit de l’anglaishttps://resistance71.wordpress.com/2017/02/13/resistance-au-colonialisme-population-amerindienne-decidement-pas-une-population-immigrante/

« Pour la plus grande partie du XXème siècle, les archéologues croyaient que les Indiens sont arrivés sur le continent des Amériques à travers une ‘connexion terrestre’ établie dans le détroit de Béring, il y a environ 13 000 ans, à la fin du dernier âge glaciaire… En 1997, cette théorie s’est effondrée. certains de ses plus ardents partisans, comme Haynes, concédèrent publiquement que de nouvelles trouvailles archéologiques dans le sud du Chili ont montré des preuves irréfutables d’habitations humaines bien plus anciennes que 12 000 ans. Parce que ces gens vivaient à quelques 10 000km au sud du détroit de Béring, une trop grande distance pour être parcourue à cette époque, ces gens arrivèrent avant que le couloir du détroit ne soit libéré des glaces. Quoi qu’il en soit, de nouvelles recherches ont également jeté un grand doute sur l’existence même de ce couloir de Béring. Ainsi certains archéologues suggèrent que les premiers habitants des Amériques sont arrivés il y a plus de 20 000 ans… » ~ Charles C. Mann, « 1491 », 2005, p.17-18 ~

Nous ne sommes pas une nation d’immigrants

La discussion au sujet de l’immigration est de fait très opportune pour réfléchir de nouveau sur les nations premières et cette terre du continent

Spotted Crow Mann (Nation Nipmuc, Massachussetts)

11 février 2017 | URL de l’article original : https://indiancountrymedianetwork.com/news/opinions/not-nation-immigrants/

Comme nous avons cette conversation au sujet des immigrants (NdT : à Yankland…) : qui est d’ici et qui ne l’est pas, ceci serait une excellente opportunité pour l’Amérique de réfléchir sur le peuple premier de cette terre.

Mais le silence à ce sujet est assourdissant. Alors qu’une multitude de protestations secouent le pays afin de laisser entrer des gens immigrants, les griefs et les requêtes du peuple indigène de l’Amérique semblent ne jamais sortir au grand jour. Si seulement la même vitalité pouvait-être soutenue en faveur des peuples premiers des USA et de Canada, la souffrance humaine disproportionnée au sein de ces communautés pourrait enfin entrevoir des solutions.

L’exégèse de ce narratif apathique remonte à l’église, puis aux médias, politiciens et au malaise général de la société (coloniale) concernant l’agencement indigène.
De manière ironique, si le chef Massasoit des Pokanoket avait été un peu moins altruiste envers les quelques 102 “pèlerins” à moitié affamés en 1620, nous n’aurions sans doute pas aujourd’hui cette conversation.

Nous ne l’aurions pas non plus si les Nipmucs (NdT : la nation originaire de l’auteur de ces lignes) n’avaient pas marché plus de 110km jusqu’à Boston avec des sacs de maïs sur leurs dos pour nourrir les Anglais affamés.

Les peuples originels avaient de manière générale une “politique de porte ouverte” envers tous nouveaux immigrants. Si vous désiriez prendre part dans la relation de réciprocité avec la terre, vous étiez les bienvenus.

Mais les Anglais n’en avaient jamais assez. En tout, ils voulaient toujours plus et ce plus mena à la guerre.

Ces nouveaux immigrants avaient très peu, voire aucun respect pour la terre ou l’agencement indigène.

Ainsi la lutte pour le sous-continent érupta à travers la Nouvelle-Angleterre en 1675, la guerre est connue sous le nom de “Guerre du roi Philippe

Il y eu énormément de pertes en vie humaines de part et d’autre et la communauté Nipmuc fut dévastée.

Des cessez-le-feu et des traités furent éventuellement “pondus”, mais pas avant que certains leaders de la nation ne fussent pendus, des familles réduites en esclavage et les Indiens christianisés internés sur Deer Island où des centaines d’entre eux moururent de faim et de froid.

Ainsi, des gens du peuple indigène comme mon arrière grand-père à la 5ème génération, combattirent aux côtés des jeunes colonisateurs pendant la guerre révolutionnaire dans la croyance que quelque chose de bon puisse sortir de cette calamité.

Ces juvéniles “Américains” martelèrent leur marteau hégémonique sur le dos de l’Île de la Grande Tortue et ainsi naquirent les États-Unis d’Amérique.

Lorsque l’Amérique fut au bord de l’effondrement 85 ans plus tard, des Américains natifs des peuples autochtones comme mon arrière grand-père de la 3ème génération, Samuel Vickers, ses frères et ses cousins combattirent, et certains moururent, dans la guerre de sécession. Leurs dures et complexes histoires sont relatées dans un livre de David Nuamec.

Quelques colons de la première heure trouvèrent que la vie était insoutenable dans cette nouvelle région. Ils se tournèrent vers des remèdes indigènes pour survivre. Des gens comme mon second arrière grand-oncle, Samuel Hazard, étaient connus comme des guérisseurs traditionnels, des “Docteurs Indiens”. On lui demanda de soigner une jeunes blanche qui vivait près de Hatchet Pond sur la réserve Nipmuc. Il est écrit qu’il utilisa des plantes et des cœurs de crotales pour lui sauver la vie.

De telles histoires sont imbriquées dans chaque communauté tribale de la terre. Dire de nous que nous sommes des nations d’immigrants ne fait que nier notre existence, nos contributions et nos requêtes et griefs non résolus.

Pourquoi cela demeure t’il la supputation favorite est au-delà de toute compréhension ?

Les nations natives originelles des USA et du Canada (NdT : et du Mexique et de toute l’Amérique du Sud) ont donné et sacrifié bien plus qu’il ne pourra jamais être mentionné, avant et après l’établissement de ces dits pays. Le peuple natif de ce continent mérite d’être le point de focale de cette conversation.

Mais au lieu de cela, nos paroles sont ignorées, nos enfants enlevés de leurs maisons, “pour être physiquement, mentalement et moralement entraînés et ajustés pour des positions d’auto-suffisance honorable, d’utilité et de respectabilité.” C’est ce qui est arrivé à ma grande-tante : Anna Vickers, qui fut enlevée de son foyer à l’âge de 11 ans, ainsi que d’autres membres de la famille et fut envoyée à la Connecticut Industrial School for Girls en 1901.

Nous ne sommes en aucun cas de vulgaires badauds dans ce narratif historique de l’Amérique. Nous avons survécu à un traumatisme inter-générationnel, à une violence latérale et aux vicissitudes d’élever nos familles dans une soi-disant “nation d’immigrants”, où sa définition même, est l’affront final à nos vies, aux sacrifices endurés et à l’Être, l’existence même de ce continent.

C’est le summum de la dissonance cognitive et de l’amnésie historique (NdT : artificiellement induite…), bercé d’une sorte de schizophrénie patriotique. Il engendre les caricatures natives, les mascottes ainsi que l’échappatoire colonialiste, jusqu’à aujourd’hui.

Nous devrions dire : Oui, nous sommes une nation d’immigrants, descendants du cheptel d’esclaves des peuples premiers de cette terre. Ceci forcerait tous les Américains à se familiariser avec la véritable histoire de leur pays et de cette terre, histoire qui a forgé les opportunités dont ils jouissent à présent.

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Pour compléter utilement le préambule de Charles Mann rappeler par R71, sur la Théorie du Détroit de Béring, qui s’effondre sur elle-même : « Impliquer que les Indiens reçurent de la terre est un renversement total des faits historiques. Jamais les États-Unis et leur gouvernement fédéral ne donnèrent un quelconque morceau de terrain à une quelconque nation indienne. Ce sont plutôt les Indiens qui donnèrent de la terre aux États-Unis en considération du fait de recevoir un titre indien sur le reste des terres et que celui-ci soit confirmé. […]  La culture telle qu’elle est comprise par le peuple indien est essentiellement un style de vie, c’est une expression de soi, mais pas consciemment, c’est plutôt l’expression de l’essence d’un peuple. Tout ce que l’homme blanc a réussi à créer sur ce continent (des Amériques) est un conglomérat violent d’individus et non pas un peuple. » ~ Vine Deloria Jr, 1969 ~ Ce billet de blog du 12/11/2016 documenté et argumenté en faux ► La théorie du Détroit de Béring ou la théorie de la connerie

Pour info, on apprend aujourd’hui que le Général Flynn est déjà démissionnaire ► http://www.20minutes.fr/monde/2013703-20170214-etats-unis-principal-conseiller-trump-securite-sellette  Le dossier russe revient claquer sur le bureau de Donald Trump, moins d’un mois après sa prise de fonction. Michael Flynn, le conseiller à la sécurité nationale du président, a démissionné lundi soir, moins de 96 heures après les révélations de la presse sur ses contacts inappropriés avec Moscou quand Barack Obama était encore en fonction. Cet ancien général, personnalité controversée qui a conseillé très tôt le milliardaire lors de la campagne électorale, est l’un des inspirateurs des idées de Donald Trump sur les questions internationales.

Et M. Le Monde ; Arrête de déconnexhttps://fr.sputniknews.com/international/201702141030074449-flynn-demissionne/  Suite à l’attaque du Washington Post, le conseiller de Trump à la sécurité Michael Flynn quitte son poste. C’est le général Keith Kellog, secrétaire général du Conseil de sécurité nationale, qui assurera l’intérim, le temps que le président Donald Trump lui trouve un successeur.

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Une véritable résistance s’est levée contre le fléau de l’humanité ; Le colonialisme et ce par quoi il arrive l’État et des solutions anti-coloniales pour une décolonisation de l’empire sont apportées, et documentées notamment par le Pr. Taiaiake Alfred ici ► Résistance au fléau de l’Humanité

L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur terre. Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et n’y en aura jamais !

Pour un nouveau paradigme, en lien avec tous les Natifs du Monde ; Sans dieux, ni maitres. Mais surtout, sans armes, ni haine, ni violence ► Changement de paradigme ; Sans dieux, ni maitres…

JBL1960

Source de l’image ; Drapeau de la Nation Nipmuc, source wikipedia