La Loi suprême de la Terre…

Et la preuve des vols des Terres Natives :

Ainsi la loi suprême de la terre aux États-Unis est la loi du “droit de domination par la découverte chrétienne”.

Après Steven Newcomb et sa démonstration imparable que l’empire américain est une véritable théocratie ► L’Empire Zunien ou la Nouvelle Théocratie

L’exposé par le Pr. Taiaiake Alfred qu’il y a des solutions anti-coloniales pour une décolonisation de l’empire ► Résistance au fléau de l’Humanité

Et ce matin, l’affirmation par la Nation Nipmuc : Nous ne sommes pas une nation d’immigrants ► La discussion au sujet de l’immigration est de fait très opportune pour réfléchir de nouveau sur les nations premières et cette terre du continent ► Les Nations Primordiales d’Amérique ne sont pas des immigrants !  Incluant la vidéo de Trump affirmant qu’il n’y a aucune contestation, de personne, à l’achèvement des travaux de l’oléoduc à Sioux Standing Rock et même que personne ne l’a appelé au téléphone à ce sujet ! Oui, Donald porte un Nez Rouge, et une perruque orange, pour autant il n’est pas très drôle.

Peter d’Errico, également juriste, enfonce le clou, et va encore plus loin que dans son dernier article, intégré ici. Et grâce à Résistance71 qui traduit de l’anglais.

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Empire, Standing Rock, DAPL et la preuve par neuf du vol des terres natives (Peter d’Errico)

Excellentes analyse et démonstration ici de Peter d’Errico qui montre sur quel point d’usurpation et de criminalité se fonde la “loi de la terre” de l’empire. L’écrasement par la domination enracinée dans la falsification et le pseudo-droit de souveraineté “par la découverte chrétienne” de terres païennes. D’Errico taille en pièce cette ignominie de manière magistrale dans cet article que nous avons traduit ci-dessous !…

En fait les États-Unis disent ceci pour résumer succinctement : la loi suprême de la terre est la loi des traités qui ne peut pas être surclasser ni par les agences gouvernementales, ni par les fonctionnaires, président inclus et les traités font loi.
Mais… par le simple fait de la “découverte” des terres païennes par les chrétiens d’Europe, les États-Unis assument, par héritage, un “droit de domination et de souveraineté totale” inhérent sur toute terre et peuple païens y vivant. Ainsi la loi suprême de la terre aux États-Unis est la loi du “droit de domination par la découverte chrétienne”. Ceci a été gravé dans le marbre légal affabulateur et oppresseur zunien depuis 1823 et la décision de l’affaire Johnson contre McIntosh. Tout cela dans cette nation essentielle, ce phare de la liberté et de la démocratie éclairant le monde de sa docte et sage lumière que tous lui envient.
Turlututu, chapeau pointu! nous souffle Kiri le clown dans l’oreillette !…

Effarant non ?…

~ Résistance 71 ~

URL de l’article R71 ► https://resistance71.wordpress.com/2017/02/14/empire-standing-rock-dapl-et-la-preuve-par-neuf-du-vol-des-terres-natives-peter-derrico/

 L’affirmation de domination des États Unis sur Standing Rock viole le traité de Fort Laramie de 1851

Le traité fait loi et la terre doit être honorée

 Peter d’Errico |  7 février 2017 |  URL de l’article original : https://indiancountrymedianetwork.com/news/opinions/u-s-claim-domination-standing-rock-violates-treaty-of-1851/

Une déclaration succincte sur les problèmes auxquels doit faire face la nation Sioux à Standing Rock, écrite par Jeffrey Ostler et Nick Estes le 16 janvier 2017, a démontré qu’ »il n’y a aucune question sur l’affirmation par Standing Rock qu’un oléoduc est construit à travers des terres reconnues comme étant des terres Sioux en territoire Sioux sous le traité de Fort Laramie de 1851. » Ce point particulier au sujet de l’application du traité doit être clarifié haut et fort et de manière continue et répétée. Le traité de 1851 a défini des démarcations qui doivent être prises en compte pour la mesure et l’évaluation de toute route à emprunter de cet oléoduc. La carte fournit sur leur article est claire et montre le projet du DAPL traversant les terres protégées par traité.

Un second point de cet article doit aussi être mis en valeur chaque fois que possible : les traités sont, sous la constitution des États-Unis, “la loi suprême de la terre”. Chaque tribunal, chaque agence fédérale, chaque fonctionnaire aux États-Unis doit s’en remettre à la constitution fédérale. Ceci veut dire que tous doivent se référer au traité de Fort Laramie de 1851.

Aucune agence ou bureau gouvernementaux, incluant la présidence, n’a l’autorité d’agir contrairement à la “loi suprême de la terre”. Peu importe combien Donald Trump ou quiconque de son entourage, souhaitent qu’il soit un dictateur, leurs actions sont liées par la loi… à moins de faire un coup d’état, auquel cas, il y a aura des choses plus importantes à gérer que Standing Rock.

Ironiquement, d’après l’histoire des États-Unis, des violations des droits des peuples natifs, si le président veut utiliser le DAPL comme un véhicule pour fomenter un coup contre la constitution, alors Standing Rock sera en première ligne pour sauver la démocratie à l’américaine, en tant que sous-produit de la défense de l’eau !

Les soi-disant “problèmes indiens” ont historiquement monté les peuples autochtones contre les forces du développement capitaliste colonial. Ce schéma se répète une fois de plus avec le DAPL ; mais cette fois-ci, le conflit s’est étendu en dehors du pays indien, parce que de plus en plus de non-Indiens sont éveillés aux problèmes sous-jacents, notamment celui de l’eau pour la vie.

Je veux ajouter quelques réflexions aux point établis par Ostler et Estes au-delà du traité de 1851, afin de clarifier les affaires au sujet de l’autorité du gouvernement américain sur les peuples originels.

Résistance 71 : Ici, il faut considérer que d’Errico, qui est un juriste et a travaillé durant des années avec les natifs sur des affaires juridiques les concernant, notamment avec la nation Diné (Navajo), offre des conseils sur le comment pousser pour faire appliquer la loi existante. C’est du conseil juridique gratos en quelque sorte…

Leur analyse par trop pertinente se retrouve un peu en difficulté lorsqu’ils discutent des Collines Noires (Black Hills, terres sacrées Lakota). En premier lieu, lorsqu’ils s’en réfèrent à la décision de la Cour Suprême (CS) des États-Unis de 1980 sur les Black Hills, celle où la cour déclara “un plus grand cas de grand déshonneur ne peut être trouvé en toute probabilité dans notre histoire”, ils disent “Sous la loi fédérale, le gouvernement fédéral n’a pas l’autorité de retourner les terres illégalement saisies, ainsi la cour remédia à la saisie du territoire des Collines Noires et des terres de l’article 16 en accordant une compensation financière.

Secundo, lorsqu’ils font remarquer que la nation Sioux “a refusé de manière consistante toute compensation financière pour les terres volées et a au lieu de cela argumenté pour un retour de la majorité des terres des Collines Noires”, ils font référence à ces terres comme étant “sous propriété fédérale.”

Nous devons bien comprendre qu’à la fois l’affirmation que la loi américaine interdit le retour de terres et l’affirmation que les Collines Noires sont “sous propriété fédérale des États-Unis” sont des manifestations de l’affirmation générale des États-Unis d’un droit de domination sur les peuples natifs. Ceci remonte à la décision de la CS en 1823 dans l’affaire Johnson contre M’Intosh, décision basée sur le “droit de la découverte chrétienne”: “Right of Christian Discovery.”

Le “droit” de la découverte chrétienne, comme l’a reconnu la CS elle-même, remonte à des décrets pontificaux (bulles) du XVème siècle qui disent que les colonisateurs chrétiens pouvaient clamer des terres qu’ils avaient “découvertes” et prendre contrôle des peuples natifs païens qui y vivaient.

Standing Rock ne devrait jamais acquiescer au fait que les Collines Noires sont “sous propriété fédérale”, ni ne devrait accepter l’assertion des États-Unis qu’ils ne peuvent pas rendre les terres qu’ils ont envahies et saisies. Le temps est venu de se dresser contre cette violation vieille de plusieurs siècles concernant les terres des nations autochtones et ce par quelque gouvernement que ce soit se réclamant du “droit de la découverte”.

Je ne parle pas d’un évènement du passé. L’affaire Johnson n’a jamais été déboutée. Une recherche sur Westlaw (au 25 janvier 2016) a montré 330 affaires judiciaires citant Johnson c. M’Intosh, jusqu’au 1er juillet 2015 inclus.

De plus, bien des affaires se reposent sur le “droit de la découverte” sans citer Johnson. Par exemple City of Sherrill, N.Y. v. Oneida Indian Nation of New York (2005) a dit: “le titre de propriété de la terre occupée par les Indiens lorsque les colons arrivèrent changea de mains par la découverte faite par les nations européennes et plus tard les états originaux des États-Unis et l’état fédéral.” Le tribunal cita des décisions intermédiaires plutôt que Johnson c. M’Intosh.

Ostler et Estes établissent que « Le congrès des États-Unis a autorisé le barrage de Oahe sous la loi du contrôle des inondations de 1944… (mettant en marche) ce que l’universitaire Lakota Standing Rock Vine Deloria Jr a caractérisé par ‘la loi la plus destructrice jamais perpétré sur aucune nation aux États-Unis.’  »

Le tribunal de district déclara : “La loi sur le contrôle des inondations de 1944 NE PEUT PAS être la législation nécessaire qui autorise la prise de terres natives indiennes à moins qu’il ne puisse être soutenu qu’une loi générale approuvant une série de projets particuliers puisse s’appliquer à des terres indiennes liées par traité (en l’occurrence le traité de Fort Laramie de 1851). Nous croyons qu’une telle position est intenable. La législation d’ordre général n’est pas suffisante pour y inclure des terres tribales indiennes reconnues par traité.

Néanmoins le juge continua de citer des affaires de “droit de la découverte” et ajouta: “Le congrès des États-Unis peut abroger le traité afin d’exercer son droit de souveraineté… il doit ainsi y avoir une claire action congressionnelle qui indique une intention d’abrogation…

Le juge a ensuite conclus : “Afin d’insister sur la problématique dans cette décision, nous désirons réaffirmer que l’autorité du Congrès des États-Unis d’exercer le droit de domaine éminent sur les terres tribales indiennes n’est pas mis en question. Nous accordons la demande de la tribu à cause d’un manque d’exercice de cette autorité. Cette affaire peut-être rapidement réglée en l’apportant à l’attention du Congrès.

Le Congrès des États-Unis fut très rapide d’affirmer son “droit souverain” fondé sur la “découverte chrétienne” : le 2 septembre 1958, il passa la loi publique 85-915, “afin de fournir l’acquisition de terres pour les États-Unis, terres requises pour le réservoir créé par la construction du barrage de Oahe sur la rivière Missouri et pour la réhabilitation des Indiens de la réserve sioux de Standing Rock dans le Dakota du Nord et du Sud.”

La supposée “autorité du Congrès” de violer le traité de 1851 prend sa racine dans l’assertion des États-Unis de son “droit de découverte”,une affirmation faite par le gouvernement fédéral que celui-ci possède les terres natives et peut contrôler les peuples autochtones comme bon lui semble.

Nous voyons ici qu’une fois de plus, Standing Rock doit faire face à l’assertion unilatérale des États-Unis de leur affirmation d’un “droit souverain” de dominer les Indiens.

En 1958, Les avocats de Standing Rock ne firent pas appel de cette affirmation des États-Unis. Comme l’avait dit le juge : “l’autorité du Congrès n’est pas remise en question…

 Standing Rock ne devrait pas de nouveau faire cette erreur !!…

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Cette démonstration est surtout pour ceux qui affirment que ce combat est lointain, vain, et inutile. Alors qu’il se passe ici et maintenant et qu’il engage l’avenir de l’humanité. Et je pense, tout comme R71, et tous les non-indigènes car nous sommes de plus en plus nombreux à lutter aux côtés des Natifs, d’Errico le souligne plus haut, que nous devons enclencher un nouveau paradigme absolument débarrassé de ce « Droit de la Découverte » qui a été donné à Christophe Colomb et par lequel l’Amérique moderne s’est construite, puis légitimée comme vient de l’expliquer à nouveau Peter d’Errico. Et qu’elle ne veut plus lâcher car c’est ce qui lui confère cette prétendue supériorité sur le reste du monde…

Là est le point de rupture ; Nous avons là, le moyen de rompre avec le cycle mortifère de l’idéologie coloniale. Nous pouvons agir, en retirant notre consentement à la poursuite du Système colonial. Il suffit juste de dire NON et tous ensemble.

JBL1960

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Païens en Terre Promise, décoder la Doctrine Chrétienne de la Découverte ; Incluant le PDF de larges traductions du livre de Steven Newcomb par Résistance71 ► Tous des Païens en Terre Promise…

4 réflexions sur « La Loi suprême de la Terre… »

  1. Bonjour Jo ; je me permets de vous passer le message de Culture chat qui a répondu à votre commentaire et qui vous propose de déposer votre lien sur son blog ; je crois qu’il s’agit du lien des Celtes et les Chats !
    A bientôt !

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