QU’ATTENDONS-NOUS ?

Les preuves s’amoncellent sous nos yeux !

Et beaucoup les gardent fermés ou tournent la tête…

Rien à attendre :

Et Israel Shamir nous explique pourquoi et malgré que je ne sois pas d’accord avec sa conclusion, car s’il détecte le danger d’avaler la pilule rouge ou bleu, il n’appelle pas assez clairement pour moi à BOYCOTTER le Potus et toutes élections ;

Dernière chance pour la démocratie, par Israël Adam Shamir

Url de l’article publié le 21/09/2016 = http://plumenclume.org/blog/158-derniere-chance-pour-la-democratie-par-israel-adam-shamir

Première publication: Unz Review

Traduction : Maria Poumier

Pour contacter l’auteur: adam@israelshamir.net

Les élections parlementaires russes se sont déroulées sur du velours. Le parti au pouvoir, Russie unie, a conquis une confortable majorité au Parlement, tandis que les trois autres partis, les communistes (CPRF), les nationalistes et les socialistes se partageaient le reste. Les partis pro-occidentaux n’ont pas atteint le seuil requis et sont restés en dehors du Parlement, sans changement.

La participation a été faible. Officiellement, 48%, mais en fait beaucoup moins. 20% à Moscou, 16% à St Pétersbourg. Ces chiffres ont commencé à grimper, inexplicablement, après cinq heures du soir, et Edouard Limonov, écrivain connu, et fin observateur de la scène politique, reste convaincu que le score a été artificiellement « amélioré ». Le nouveau système électoral (une combinaison spéciale entre système majoritaire et proportionnel) avait été infléchi pour favoriser le parti au pouvoir. Difficile de dire si les élections russes ont été falsifiées et si c’est le cas, jusqu’où. En tout cas, si un parti peut avoir été floué, ce sont les communistes, certainement pas les nationalistes pro-occidentaux ni les libéraux. Malgré ce que vous avez peut-être entendu dire, les communistes représentent la seule alternative véritable au régime de Poutine, car les partis pro-occidentaux sont minuscules et excessivement impopulaires; les communistes, tout comme les deux autres partis, sont amicaux avec Poutine; ils soutiennent la politique étrangère de Poutine, et soutiendraient tout autant une politique plus active. Ils ont approuvé de tout cœur  le retour de la Crimée dans le giron russe, et ils se sont exprimés en faveur d’une intervention militaire en Ukraine.

Poutine est, à côté d’eux, l’homme politique le plus modéré et acceptable pour le public ; toute alternative démocratique viable serait plus radicale, plus pro-communiste ou nationaliste. Tous les politiciens russes d’un certain âge ont été membres du parti communiste ; les socialistes (Russie juste) constituent une écharde, un doublon du parti communiste monté par le Kremlin pour réduire l’audience du CPRF.

Dans ces élections, il y a eu des partis communistes alternatifs mis en place par le Kremlin, et beaucoup de Russes ont voté pour eux par erreur, en croyant qu’ils votaient pour les “vrais” communistes. Si les magouilleurs politiques russes devaient gérer la campagne de la Clinton, ils multiplieraient les candidatures de simili-Trump en espérant que beaucoup de partisans de Trump se tromperaient et voteraient pour le mauvais Trump.

En fait, tout en soutenant et en approuvant la politique étrangère de Poutine, les communistes, les socialistes et une minorité sensible du parti au pouvoir Russie unie sont en désaccord avec la politique économique et financière de Poutine. Ils aimeraient supprimer les oligarques, introduire des contrôles monétaires, re-nationaliser des industries privatisées  et renforcer la protection sociale.

Mais ils ne peuvent pas le faire ; même s’ils devaient obtenir une majorité claire aux élections, Poutine pourrait encore demander par exemple au libéral Medvedev ou à l’archi-libéral Koudrine de former le gouvernement. Le problème, c’est que les pouvoirs du parlement russe sont extrêmement limités. La constitution a été rédigée par les libéraux russes et leurs conseillers US afin d’empêcher les Russes de récupérer jamais leurs biens massivement détournés par une poignée d’affairistes juifs. La constitution a donné au président le poids d’un tsar, et a minimisé les pouvoirs du Parlement. Elle a été imposé à la Russie en 1993, après que le parlement précédent avait destitué Boris Eltsine. Au lieu de s’effacer poliment, il avait envoyé les tanks et bombardé le Parlement. Les défenseurs de celui-ci sont allés en prison, Eltsine s’est imposé, et Poutine a hérité du poste. Notre ami le Saker a dit: “ces élections ont été une grande victoire personnelle pour Poutine”. Mais est-ce que c’est bien vrai? Russie unie inclut des gens aux opinions largement divergentes, depuis des privatiseurs pro-occidentaux, jusqu’à des crypto-communistes. Leur plateforme commune, c’est leur adhérence au pouvoir. Ils sont tout aussi capables de soutenir Poutine que de le condamner et de l’expulser. Ils sont semblables au Parti des régions qui dirigeait l’Ukraine au temps du président Yanoukovitch, ou au Parti communiste soviétique à l’époque de Khroutchev. Si les choses se gâtent, ils prendront le large et laisseront seul le président.

Poutine aurait peut-être une assiette plus ferme s’il donnait plus de liberté et de démocratie, de façon à gagner des soutiens plus convaincus, des poutinistes authentiques, et non pas des carriéristes. Mais il préfère des carriéristes souples. Nous verrons bientôt s’il aura des raisons de le regretter, comme Yanoukovitch quand il a perdu ses soutiens et son poste de président élu.

Ça ne va pas loin, la démocratie, direz-vous, si un parlement impuissant est en fait ficelé par des carpettes sans visage. Le parlement n’est pas un lieu de débat, a dit Boris Gryzlov dirigeant de Russie unie et porte-parole du parlement. «  Ce n’est pas le lieu pour la bagarre politique, les batailles idéologiques. C’est le lieu où l’on fait les lois, de façon constructive, a-t-il ajouté. La liberté de parole russe (qui n’a presque pas de limites) est totalement déconnectée de l’action, et c’est très frustrant. Même les manifestations sont étroitement limitées, et peuvent vous conduire au poste. Dans les termes de Gryzlov, « les rues ne sont pas faites pour les actions politiques et les réclamations, mais pour les festivités. »

Si telle est bien la fonction du parlement,  pourquoi le prendre au sérieux ? Qui pourrait blâmer la majorité des électeurs russes de rester loin de la ville, dans leurs confortables villas (les célèbres datchas) alors qu’on est en plein glorieux été indien ?

Plus grave, il y a le fait que les gens ont de moins en moins de raisons d’aller voter, dans tous les pays. En Europe, la différence entre partis a pratiquement disparu.

Considérez la France; quelle différence entre Sarkozy le droitiste et Hollande le gauchiste? Le premier a fait exploser la Libye et a réintégré la France dans l’Otan, tandis que le second veut pulvériser la Syrie et se soumettre à tous les ordres US. Aucune différence non plus entre les partis suédois. Ils veulent tous recevoir un milliard de réfugiés, condamner les racistes en leur sein, rejoindre l’Otan et faire mousser la menace russe. Quelle différence entre Cameron le conservateur et Blair le travailliste ? Aucune ; Otan, bombes, exemption d’impôts pour les riches, ils sont pour, tous les deux.

Parlement et peuples signifient bien peu de choses maintenant en Europe, aussi peu qu’en Russie. Les Anglais ont voté pour le Brexit. Et alors ? Après, il ne s’est rien passé du tout. Le nouveau gouvernement non élu de Theresa May a juste repoussé à plus tard la décision, dans les dossiers non-urgents, à côté d’une demande de budget supplémentaire pour le zoo. Peut-être qu’elle rouvrira le dossier à Bruxelles dans un an ou deux, à moins que les gens aient oublié leur vote d’ici là.

Dans quelques mois, Mrs May dira comme Stephen Daedalus quand on lui demandait quand il rembourserait la livre qu’il avait empruntée : « Dans cinq mois. Toutes les molécules ont changé, je suis un autre moi-même, maintenant. C’est l’autre qui a gardé la livre ». L’autre Angleterre a voté pour le Brexit, mais toutes les molécules ont changé. Re-votons, ou mieux encore, oublions donc tout ça.

Bien des gens à qui je me suis adressé répètent, à l’unisson, le nouveau mantra de l’ère post vote du Brexit : « il n’y a que les vieux et les chômeurs racistes, qui ont voté pour le Brexit. » Mrs Clinton leur a donné un nom : les déplorables. Ce nom américain pour les futurs électeurs de Trump leur va comme un gant, aux partisans du Brexit. Déplorable, c’est la personne qui ne souscrit pas au paradigme néo-libéral dominant et à sa sœur jumelle, la politique communautariste.

Clinton a parlé des déplorables lors de sa rencontre avec les riches pervertis de Wall Street, à cent mille dollars la place. Que vous cassiez les banques ou que vous fournissiez des emplois, cela ne vous servira à rien, vous les saintes victimes LGBT de la persécution mâle blanche. Certes, mais cela nous sera utile à nous, les gens qui travaillons. Nous n’en avons que faire, des toilettes unisexe, nous ne sommes pas obsédés par les pourcentages de PDGées. Nous avons d’autres soucis ; comment obtenir un CDI et un logement décent, et de quoi nourrir les enfants. C’est ce qui nous rend si déplorables aux yeux des riches dégénérés.

Une nouvelle génération de partis sort de terre, dans toute l’Europe: le parti des déplorables. En Suède, pour le moment, il y a un « Parti des démocrates suédois », le SD, le seul parti qui s’exprime contre l’Otan, contre l’UE, contre le fait que la question des migrants ait été exclue du débat public. Deux partis importants, la droite et la gauche, ont oublié leur longue animosité et ont constitué un gouvernement ensemble, juste pour maintenir en dehors le SD, parce que ce sont des déplorables. Le résultat a été paradoxal : encore plus de gens se sont mis à soutenir le déplorable parti !

Le FN de Marine Le Pen en est un autre. Elle veut sortir la France de l’UE et de l’Otan ; et faire barrage aux vagues d’immigrants. Droite et gauche seraient plutôt prêts à se soumettre à l’Arabie saoudite et à transférer le pouvoir aux cheiks, plutôt que de permettre aux déplorables de gagner : c’est ce qu’envisage Houellebecq dans son roman Soumission.

Autre déplorable, Jeremy Corbyn, qui a presque été expulsé de la direction du parti travailliste par ses pairs. Ils ont préféré garder leur parti dans le rôle de clone des conservateurs et ne laisser à l’électorat aucun vrai choix. Mais Corbyn se bat, et on peut espérer qu’il gardera son parti en main, et marchera vers la victoire.

Plus de pouvoir, toujours plus d’argent, plus de contrôle entre les mains d’un groupe de plus en plus restreint. Nous avons été dépossédés de nos droits sans nous en apercevoir. Les financiers et leur nouvelle noblesse « de discours » se sont emparés du monde aussi complètement que l’aristocratie au XIX° siècle.

La Russie, avec sa démocratie pourtant très limitée s’en sort mieux : leurs néo-nobles, alias  Maîtres du Discours, ont obtenu moins de trois pour cent aux dernières élections, alors qu’ils sont encore lourdement représentés au gouvernement.

La dernière bataille décisive pour la préservation de la démocratie se tient maintenant aux US. Son champion invraisemblable, Donald Trump, est détesté par l’establishment politique, par les médias achetés, par les minorités téléguidées, autant que Poutine, Corbyn ou Le Pen sont détestés. Le Huffington Post a publié cette « Note de la rédaction »: « Donald Trump incite régulièrement à la violence et c’est un menteur récidiviste, un xénophobe rampant, un raciste, un misogyne et un nataliste qui a recommandé plusieurs fois d’interdire à tous les musulmans (soit 1,6 milliards de membres d’une religion toute entière) d’entrer aux US. »

Un homme aussi détesté par les ennemis de la démocratie est quelqu’un qui mérite notre soutien. Quand la révolution arrivera, tous ceux qui auront traité leur frère de « xénophobe, raciste, misogyne » seront alignés contre le mur et fusillés. Ce ne sera probablement pas la révolution selon Sanders.

J’ai bien peur que ses ennemis ne permettent pas à Trump de fêter sa victoire: ils diront que Poutine a truqué les machines à voter, et ils renverront l’affaire devant la Cour suprême; ou bien ils essaieront de l’assassiner. Mais d’abord, laissons-le gagner.

Les conséquences de sa victoire sont difficiles à prévoir. Newsweek a souligné (à propos du débat sur l’aide US à Israël) : « une victoire de Trump introduirait un niveau d’incertitude dans le monde qu’Israël redoute. Personne n’a la moindre idée de ce que Trump ferait en tant que président et c’est quelque chose de nouveau dans les relations internationales. »

Voilà qui déjà passablement excitant. Israël redoute la démocratie, redoute la paix au Proche Orient, redoute la désobéissance européenne, redoute que les juifs perdent leurs places réservées dans le salon des premières classes sur le pont des officiers, dans les comités de rédaction et dans les bureaux des directeurs de banque. A la bonne heure, qu’ils tremblent!

Les conséquences d’une victoire de Trump seront incalculables. Nous reprendrons notre foi en la démocratie. L’Otan va rétrécir, l’argent servira à réparer les infrastructures US au lieu de servir à bombarder la Syrie et la Libye. Et les Américains seront aimés à nouveau.

Les conséquences d’une victoire de la Clinton seront aussi provisoires que nous-mêmes, car elle nous gratifiera d’une horrible guerre nucléaire, et de la dictature éternelle du talon d’acier.

Ces élections, c’est comme le choix entre la pilule bleue et la pilule rouge. « Tu prends la bleue, et l’histoire finit là. Tu te réveilles dans ton lit, et tu crois ce que tu as envie de croire. Tu prends la rouge, tu restes au Pays des merveilles, et on descend ensemble au fond du gouffre dans le terrier du lapin blanc ». Heureusement, grâce à Dieu, nous savons quelle est la couleur de Trump, et quelle est la couleur des Clinton.

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Car Donald ne Trump absolument plus personne :

Trump n’est pas contre la guerre

Il veut juste que l’armée Zunienne se concentre sur le vol du pétrole !

http://lesakerfrancophone.fr/trump-nest-pas-contre-la-guerre

Par Robert Mackey – Le 15 septembre 2016 – Source The Intercept

Les tentatives de Donald Trump de se présenter comme un candidat anti-guerre sont basées sur sa parfaite compréhension des désastreuses conséquences des changements de régime en Irak et en Libye, campagnes militaires qu’il soutenait ouvertement lorsqu’elles étaient encore populaires et auxquelles il ne s’est opposé que lorsqu’elles ont mal tourné.

Pour mieux comprendre que Trump est vraiment «bien plus militariste» que George W. Bush lui-même, comme il insistait lui-même pour le dire lors de la primaire républicaine, il est instructif de voir la fréquence avec laquelle il a présenté ses plans bizarres pour utiliser l’armée étasunienne comme le gros bras d’un racket global de protection, dont le but est seulement d’extorquer le pétrole aux pays que nous détruisons.

Trump a commencé à en parler à un moment crucial, début 2011, quand il commençait à envisager la présidence et que l’administration Obama essayait de décider de la manière d’utiliser la puissance américaine en Libye et en Irak.

En février 2011, lorsque Obama réfléchissait à l’intervention en Libye que sa secrétaire d’État, Hillary Clinton le poussait à engager, Trump se faisait l’avocat d’une action immédiate pour renverser le colonel Kadhafi dans une déclaration postée sur YouTube.

«Je ne peux pas croire à ce que fait notre pays», disait Trump le 28 février 2011, deux semaines avant que l’administration Obama n’obtienne l’autorisation du Conseil de Sécurité de l’ONU pour «protéger les civils» en Libye. «Kadhafi est en train de tuer des milliers de gens en Libye, tout le monde sait que la situation est très mauvaise et nous restons à ne rien faire alors que nous avons des soldats au Moyen-Orient et que nous ne les amenons pas là bas pour arrêter cet horrible carnage, car c’est cela : un carnage.»

«Puis quand ce sera terminé, nous irons voir les protestataires qui finiront par diriger le pays, ajouta Trump, «et nous devrions leur dire : au fait, avec votre pétrole, il faudra bien nous rembourser.»

Un mois plus tard, quand Bill O’Reilly l’interrogeait sur la manière dont il dirigerait la politique étrangère en tant que président, Trump révéla qu’il avait un tout nouveau plan pour l’Irak : les troupes américaines devrait être retirées mais seulement des zones n’ayant pas de champ de pétrole.

Trump : Je ne vous ai pas encore dit cela. C’est une première pour votre show. Bonne chance avec cela, utilisez-le bien. Dans les temps anciens, quand on faisait la guerre, on la gagnait, n’est-ce pas ? On la gagnait. Et aux victorieux appartient le butin. Donc quand nous sommes allés en Irak, nous avons dépensé 1400 milliards et des milliers de vies perdues, n’est-ce pas ? Sans parler de tous ces pauvres gars avec plus qu’un bras voir même sans bras, pas vrai ?

O’Reilly : Tout à fait vrai.

Trump : Et nous allons partir et, aussi sûr que vous êtes assis ici, l’Iran va rappliquer et s’emparer non seulement de l’Irak mais surtout du plus important pour eux, s’emparer du deuxième plus grand champ pétrolier au monde, pas vrai ? Mais je préfère le bon vieux système : tu gagnes une guerre, tu restes là et tu gardes le pétrole. Et, vous savez, ces gens ne seront pas morts pour rien. Oubliez l’argent que nous avons dépensé, ils ne seront pas morts pour rien. Maintenant, ils ne viendront pas tant que nous sommes là, mais un quart d’heure après que nous serons partis, l’Iran va venir en Irak…

Vous restez et protégez le pétrole, et vous prenez le pétrole et vous prenez ce qui est nécessaire pour eux et vous prenez ce qui est nécessaire pour nous et nous nous remboursons les 1500 milliards de dollars ou plus. Nous prenons soin de la Grande-Bretagne, nous prenons soin des autres pays qui nous ont aidés et nous ne sommes pas si stupides. Vous savez, nous sommes le seul pays et si vous regardez les guerres sur plusieurs années et j’ai étudié les guerres OK ? Ma vie entière est une guerre, vous regardez les guerres sur plusieurs années. Un pays s’y lance, il fait des conquêtes et il y reste. Nous y allons, nous conquérons et nous partons. Et nous laissons le pays à des gens que nous ne connaissons même pas… En résumé, nous y allons, nous nous emparons du deuxième plus grand champ pétrolier et nous y restons.

Sentant que Trump n’avait pas peut-être pas considéré toutes les implications de sa proposition de coloniser l’Irak en dévalisant ses ressources naturelles, un O’Reilly incrédule réprima un rire en disant : «Donc vous allez vous emparer des champs de pétrole irakien ? ».

«Ne rigolez pas», rétorqua Trump offensé.

O’Reilly : «Je disais juste que si vous allez en Irak et vous emparez des champs de pétrole, il y aura beaucoup de résistance.»

Cinq mois plus tard, après que la campagne aérienne étasunienne eut renversé Kadhafi – et que Trump eut décidé de ne pas se présenter contre Obama à la présidence, la star de The Apprentice [Le reality show auquel Trump a participé, NdT] posta une autre vidéo sur YouTube, se plaignant du fait que l’administration Obama aurait dû attendre plus longtemps avant d’aider les rebelles libyens pour les forcer à lâcher la moitié des réserves de pétrole du pays.

Trump : «Ce que nous aurions dû faire et demander aux rebelles qui sont venus nous voir – et ils sont venus nous chercher, ils étaient repoussés par Kadhafi, ils étaient décimés – nous aurions dû dire : nous vous aidons mais nous voulons 50% de votre pétrole. Ils nous auraient répondu : que pensez-vous de 75% ?»

En parlant à Matt Lauer de ses qualifications pour devenir commandant en chef, Trump argumentait que la montée d’État islamique aurait pu être empêchée si son plan de placer les champs pétroliers irakiens sous le contrôle de l’armée étasunienne avait été appliqué. On ne lui a pas demandé d’imaginer comment tous ces militants anti-occidentaux, ou le gouvernement élu d’Irak, comment on pouvait s’attendre qu’ils réagissent face à une occupation militaire ouverte et prolongée dont le but évident était la confiscation des ressources naturelles du pays.

Robert Mackey

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Alors comme d’hab’ on a envie de dire !

Le candidat à la présidentielle américaine Donald Trump déteste Onkwe’hon:weh à cause de son échec du racket des casinos à travers les USA. Il menace de court-circuiter la loi en exerçant la notion de “domaine éminent” contre les INDIENS en les expropriant de notre terre et ce à ses seules fins. Il dit ouvertement que “les Indiens ne sont pas souverains”…

Lire la suite dans ce billet = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/07/19/au-n-o-m-du-colonialisme-2-0/

Cependant que Killary n’en finit plus de merder ;

Elle part de loin aussi faut dire Killary = http://lesakerfrancophone.fr/dans-les-annees-1990-les-clintons-ont-impose-famine-et-genocide-en-russie

Et rien à voir :

Fascisme vs Démocratie (1-0) Les US, un État au-dessus des lois

Url de l’article = http://lesakerfrancophone.fr/fascisme-vs-democratie-1-0-les-us-un-etat-au-dessus-des-lois

Par Norman Pollack – 14 septembre 2016 – Source CounterPunch

Nonobstant la référence indirecte à Trump dans le titre de cet article, ce dernier n’est pas le plus élevé des dangers auxquels l’Amérique fait face maintenant, mais un facteur tout à fait connu, représentant un fascisme naissant des tripes, enraciné principalement dans l’accumulation du capital, un comportement nymphomaniaque envers la possession, le marchandage, le prestige obscène. En bref, les traits mêmes de l’obsession américaine pour la richesse, le pouvoir et le statut sur lequel se fonde son système capitaliste.

L’ethnocentrisme lui donne un fondement psychologique, une pure ignorance de la sensibilité humaine, une âme indifférente à l’humiliation et à la destruction des autres comme conséquence des rouages du capitalisme, lui forgeant une personnalité et une mentalité sociale banales. Nous avons eu de nombreux exemplaires du Donald du haut en bas des 10%, 5%, 1%, jusqu’au bas de l’échelle sociale, montrant avec quelle efficacité la fausse conscience a été diffusée vers le bas par le système de valeurs américain. Il vibre actuellement dans ce qui semble être une partie importante de la classe ouvrière. Ainsi soit-il ; au moins les présages et les archives sont là pour riposter.

Les Obama et Clinton parmi nous, en grande partie exempts de graves critiques grâce à un radicalisme avachi et homogénéisé, psalmodiant en chemin la ritournelle «entre-deux-maux-etc…», nous dirigent non pas vers la réactivation des chambres à gaz – même Trump n’est pas allé aussi loin, pour l’instant – mais vers la manifestation de la structure d’un fascisme libéral, peut-être plus militariste, plus profondément niché dans la mentalité de la guerre froide, faisant beau jeu sur l’immigration tout en promouvant activement un État oligarchique monopoliste, exactement celui qui a les faveurs de Trump. Nous avons là les conditions d’une fascisation croissante, avec peu de contrôles internes, se différenciant principalement par des fioritures rhétoriques.

Obama est l’homme en pointe, dépassant ses prédécesseurs dans la contre-révolution mondiale, l’interventionnisme, le changement de régime et les pressions constantes vers la confrontation, surtout avec la Chine mais aussi la Russie.

Pendant ce temps, Clinton tient bien le rôle, peut-être plus viscéralement combative, avec la Russie plutôt que la Chine comme principal adversaire. L’accent mis sur le terme adversaire est nécessaire, parce que les États-Unis ne peuvent pas exister, et beaucoup moins prospérer, sans un ennemi, que ce soit pour gaver une gigantesque industrie de la défense, mener une politique étrangère hégémonique, forcer la discipline sociale à la maison, garder le marché intérieur en l’état, débusquer la dissidence politique et enfin augmenter les faveurs aux déjà riches et… favorisés.

Les destroyers furtifs coûtent plus de $4 milliards, comme l’a remarqué le Times d’aujourd’hui, le système de sécurité s’accroît – de plus en plus démodé, la dégradation de l’environnement et la pollution continuent au même rythme, le taux d’assassinats grimpe à Chicago et dans d’autres grandes villes, mais l’impérialisme est, littéralement, business-as-usual. Et les affaires elles-mêmes sont business-as-usual : l’encart publicitaire de Bank of America, la semaine dernière, affiche un comportement douteux. «Cassez-le et il est à vous» pourrait être le slogan dans une petite boutique de souvenirs, mais dans le grand tableau d’ensemble ? Les entreprises américaines, notamment les chemins de fer et la banque, au milieu du XIXe siècle, avaient déjà rompu la promesse de la démocratie, et avec le temps il est devenu de plus en plus difficile de garder le système sur la voie démocratique. Voilà où le mot fascisme n’est pas un juron, mais une réalité : l’interpénétration des entreprises et du gouvernement, le capitalisme et l’État, l’amalgame confortable de la richesse, du pouvoir, de l’armée, que même les cisailles les plus puissantes ne pourraient séparer.

L’Allemagne a eu sa forme de fascisme, l’Italie et le Japon la leur. Tous ont des différences culturelles et linguistiques, mais pas dans leur fondement qui est capitaliste dans tous les cas, ni dans la structure sociale hiérarchisée qu’ils ont créée comme facteur déterminant dans l’élaboration du système politique et de sa finalité : l’Ordre. À juste titre le mot le plus sale dans le lexique politique. Dans un ordre social fasciste, chacun connaît sa place. La protestation de fond est bannie, par la répression ou l’endoctrinement. L’Amérique se joint maintenant aux trois grands fascismes du XXe siècle, comptant plus sur l’endoctrinement que sur la répression manifeste. L’arrosage de prospectus par des avions militaires lors des matchs de football est le rappel à l’ordre pavlovien du patriotisme requis pour être considéré, et se considérer, comme un bon Américain. Trump fait simplement écho à l’homme-de-la-rue, sa différence étant une chemise en soie au lieu d’un jean de travail. Mais c’est Clinton qui mérite, et a gagné le respect de tous les bien-pensants Américains, singeant le vitriol des intellectuels de la défense, des maîtres de la propagande – même Axelrod dans le journal d’aujourd’hui semble être devenu critique –, sa stridence contrôlée, soutenue par le complexe de son mari d’être l’homme-du-destin. C’est elle qui présente le risque les plus grave de mettre les derniers clous au cercueil de la démocratie.

Pourquoi choisir Trump ou Clinton ? Les élections sont truquées, non pas par la corruption, mais, plus profondément, par la culture politique et la structure de classe de la société. Les candidats sont simplement la façade pour plusieurs siècles de développement politico-économique et idéologique cumulatifs, auto-renouvelés et surtout nourris d’hubris, à savoir la fierté exagérée de l’Élu, soutenu par la force militaire, pour fourrer tout cela dans la gorge de tout le monde, où les «amis et alliés» deviennent, à cette fin de domination mondiale unilatérale, indiscernables des adversaires et des ennemis dans la revendication du maintien, avec succès, du leadership et de la grandeur.

Norman Pollack est diplômé Ph.D. de Harvard, Guggenheim Fellow, il a écrit sur le populisme américain comme mouvement radical, il est professeur, activiste. Ses intérêts sont la théorie sociale, l’analyse structurelle du capitalisme et le fascisme. Il peut être joint à pollackn@msu.edu.

Traduit et édité par jj, relu par Catherine pour le Saker Francophone

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Et comme d’hab’ là encore j’ai envie de dire !

C’est de l’Exceptionnalistan dont on cause, attention ! La Nation Indispensable qui s’est construite sur le présupposé de Tuer l’indien pour sauver l’Homme blanc et chrétien. Et où même les vétérans de guerre tel Myke Prysner ou Vincent Emanuele appellent la population à se réveiller et à ne plus se croire « Supérieure » au reste du monde…

Killary peut bien s’excuser auprès des Déplorables qui voteront Trump, ici on appelle le peuple américain à se tenir côte côte avec les Natifs et à ne plus voter et à dire NON.

Nous, les occidentaux affranchis de l’idéologie coloniale on appelle ici et maintenant et d’où nous sommes à s’unir, à s’organiser pour impulser la poussée primordiale, non violente, pour vaincre l’inertie de départ et suivant ce schéma ;

PRISE DE CONSCIENCE INDIVIDUELLE => PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE => BOYCOTT ET ORGANISATION PARALLÈLE => DÉSOBÉISSANCE CIVILE => RÉORGANISATION POLITICO-SOCIALE => CHANGEMENT DE PARADIGME

Pour l’essentiel, nous les peuples, sommes coincés entre les phase 1 & 2 ou 2 & 3.

Pourquoi ? Parce que le formatage propagandiste a la vie dure et le matraquage idéologique néfaste bat son plein, alors cela change, mais très lentement.

Le plus dur est toujours de vaincre l’inertie de départ : prenons un grand portail en fer ou en acier, ou la trappe d’entrée au camp de concentration planétaire que les Zélites terminent. C’est lourd et il faut s’arque bouter pour le/la mettre en branle initialement, une fois en mouvement, si on atteint une certaine vitesse, on peut pousser le portail qui coulisse avec deux doigts et maintenir la vitesse d’ouverture relativement constante.

Dans le schéma plus haut, les phases 1 et 2 sont la poussée initiale, et c’est dur, en phase 3 & 4 c’est bien plus facile car le momentum est créé, les dernières phases se font avec deux doigts !!!

Le but de l’oligarchie est de nous maintenir en phase 1 & 2 de façon à ne jamais atteindre le momentum nécessaire pour l’ouverture du portail ou de la trappe en grand.

Parce que de l’autre côté du portail, ou de la trappe, c’est l’émancipation !

De plus en plus nombreux à nous « éveiller » nous appelons à faire table rase du passé car ;

[…] Il est clair qu’aune solution ni amélioration de nos situations ; qu’il s’agisse de santé publique, de droit du travail ou de justice sociale, n’est à espérer d’une classe politique corrompue de l’épiderme jusqu’à la moelle. Pas plus que d’un transfert de délégation supranational, même si l’affaiblissement de l’hydre atlantiste est une bonne nouvelle. Ce n’est pas parce qu’une méthode ou présentation paraît moins brutale qu’elle invalide la finalité du projet […]

[…] Tout le monde est unanime à admettre que la résilience passe par le retour à la Terre. […] Qu’on la découvre gosse ou bien sur le tard, l’observation de la Nature nous enseigne qu’une part de chaque animal compose l’être humain. Que l’un prédomine en chacun de nous, et que leur complémentarité est à l’image de la nôtre… […] Lorsque bientôt l’argent n’aura plus cours, il nous restera nos compétences et tout notre temps pour les développer. Partout les gens redécouvrent entre eux la confiance et la dignité d’agir par eux-mêmes… Qu’attendez-vous ?

Lire le texte intégral de Zénon « Tabula Rasa » en version PDF ici = https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2016/10/tabularasazenon1.pdf

Qu’attendons-nous pour déchirer une à une les pages de l’Agenda21, mordre le cul de l’Hydre et ne plus le lâcher ?

Plus rien, l’étincelle est venue jaillissant de nos âmes et nombreux les vents contraires se sont levés pour embrasser nos cœurs…

JBL1960

14 réflexions sur « QU’ATTENDONS-NOUS ? »

    1. On perçoit bien l’humour sous le sarcasme, car il faut bien un Kama Sutra pour faire glisser une telle vente d’engins de mort qui là ne pose aucun problème de conscience à notre Gros tout Mou Moi Zident… Ce gonze, dès qu’il entend le N.O.M. de Poutine ou d’Assad il sort son revolver… JBL1960

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    1. Et pour ne pas perdre de temps, j’ai intégré la voix Québécoise via R71 qui appelle à dénoncer la guerre et l’armée comme l’ennemie de la société civile et à la suite de la vidéo de Myke Prysner ce soldat US appelant le peuple Zunien à refuser la guerre perpétuelle et surtout à cesser de se croire « supérieur » au reste du monde = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/09/18/un-soldat-contre-la-guerre/
      On avance, on avance…

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    2. Tiens, j’ai mis à jour le dossier MEURTRE PAR DÉCRET Le crime du génocide au Canada, avec le Traité signé jeudi de 50 nations autochtones de l’Île de la Grande Tortue contre les sables bitumineux et le viol de leurs terres ancestrales jamais cédées et j’ai inclus le billet de Mike Prysner et l’appel d’Ysengrimus, cette voix Québecoise qui elle aussi appelle à dire NON, et uniquement NON au 0.0001%… JBL
      https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/06/25/meurtre-par-decret/

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    3. Tiens, ratuma, dans ce billet = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/07/23/comme-un-ouragan-au-ralenti/ tu m’avais fait un commentaire avec un lien fort intéressant, et dans le Marianne d’aujourd’hui un article particulièrement glauque m’a interpellé et je pense qu’il en sera de même pour toi = http://www.marianne.net/refus-vaccins-pathologie-politique-100246610.html
      Si la France est championne dans la défiance aux vaccins, cela s’explique par deux facteurs : le développement d’un individualisme égoïste commun aux pays riches et une dégradation du service public français de la santé sous l’emprise des lobbies pharmaceutiques.
      Vraiment, Marianne ferait bien d’aller se laver de temps en temps non ? JBL1960

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