Le Confédéralisme Démocratique Kurde ; société sans/contre l’État-nation ou Kurdistan

L’un des plus grands dangers pour les Kurdes, c’est d’abord la Turquie* !

*Précision du 26/05/18 ► Il faut comprendre ici ; Le gouvernement Turc de Herdogan et son armée, pas le peuple Turc. Bien entendu il n’y a pas d’un côté les gentils Kurdes et de l’autre les méchants Turcs, sinon je ferais le même amalgame que TM lorsqu’il affirme que LES KURDES qui veulent créer un KURDISTAN en expulsant les populations non-kurdes provoqueraient une situation conflictuelle comparable à la création d’Israël au prix de l’expulsion des populations arabes de Palestine. Je m’adresse aux peuples de la Terre, pas aux Zélites que je dénonce billet après billet avec la seule force de ma conviction ! Je m’adresse au populo, dont je fais partie, pas à ceux qui nous gouvernent et je suis peinée que l’on puisse me prêter de telles pensées !

Mais pas seulement ;

Le Confédéralisme Démocratique a toujours été la plus grande et sérieuse menace pour le système étatique de la région et au-delà !
Et c’est pour cela que les chiens de garde du système étatique, s’échinent depuis le moment où l’expérience a été tentée par le peuple kurde syrien au Rojava de tout faire pour le discréditer et le diaboliser.
Abdullah Öcalan a écrit dans son manifeste de 2011 que le but à terme est la révolution sociale du Confédéralisme Démocratique dans tout le Moyen-Orient qui possède la base culturelle nécessaire pour le mettre et le maintenir en place en toute complémentarité.
Il est expressément spécifié dans le Manifeste pour un Confédéralisme Démocratique de refuser l’État et toute formation d’un État kurde, ou Kurdistan et ce concept n’est qu’un délire de l’Empire pour maintenir la division et tirer les marrons du feu comme à son habitude.

“Il est souvent dit que l’État-nation se préoccupe de la destinée des gens du commun. Ceci est faux. Il est plutôt le gouverneur national du système capitaliste mondial, un vassal de la modernité capitaliste qui est plus intriqué dans les structures dominantes du capital que nous ne tendons à le dire généralement: c’est une colonie du capital et ce indépendamment du nationalisme avec lequel il se présente, il sert de la même manière les processus capitalistes d’exploitation. Il n’y a aucune autre explication pour la redistribution des plus horribles des guerres menées par la modernité capitaliste. Ainsi donc, par là-même, l’État-nation n’est pas avec les peuples, il est au contraire un ennemi des peuples !

~ Abbdullah Öcalan ~

Il est à espérer que les Kurdes savent qu’il est IMPOSSIBLE de faire confiance aux Zuniens et à tout ce qui provient de l’Empire anglo-américano-christo-sioniste ;

Comme me le spécifiait, lors d’un échange, Résistance 71 ; Les Kurdes du Rojava doivent faire face à trois problème majeurs :
  1. La menace permanente turque qui veut leur peau ;
  2. La trahison interne au Confédéralisme Démocratique par les sbires du YPG qui bouffent au râtelier de l’Empire ;
  3. La trahison Zunienne qui ne saurait tarder, et comme d’hab !

Et je rajoute, pour ma part, qu’il leur faut, de plus, lutter contre tous les chiens de garde du Système, et ça fait du monde !

La preuve par la présence, sur les lieux, de BHL en soutien du clan Barzani ;

Des activistes sur les réseaux sociaux ont révélé la présence du militant français sioniste Bernard-Henry Levy dans le Kurdistan irakien durant le référendum sur la séparation organisé le 25 septembre dernier.

Il se trouvait plus particulièrement dans le bureau de vote où ont voté le vice-président du parti démocratique du Kurdistan Nijervane al-Barazani et les membres de sa famille, avec lesquels il entretient des relations intimes.

Lundi 25 septembre 2017, 3.3 millions de kurdes irakiens, l’équivalent de 72% de la population kurde irakienne, ont voté à plus de 90% en faveur de la séparation avec l’Irak et de la création de leur État indépendant.

Devenu connu dans le monde arabe depuis ses voyages en Libye, lors de la chute du président libyen Mouammar Kadhafi, BHL qui est présenté comme étant un philosophe français, est en revanche taxé « de prince du vide » par des poids lourds de la vie intellectuelle française, dont Gille Deleuze, Jaques Dérida et l’historien Pierre Vidal Naquet .

Il est l’un des sayanims d’Israël, terme qui désigne les pourfendeurs de la cause sioniste.

« Le Kurdistan ne sera pas un deuxième Israël comme l’a dit le président irakien mais sera une seconde démocratie au Moyen-Orient », a dit BHL sur i24NEWS.

BHL n’en est pas à sa première visite au Kurdistan irakien. Il a d’ailleurs  réalisé deux films sur le Kurdistan : « Peschmergas » et « La bataille de Mossoul ».

Les relations entre la sphère sioniste et les responsables du Kurdistan irakien ne sont depuis longtemps un secret pour personne. Elles datent depuis les années cinquante du siècle dernier.

Lire l’intégralité de l’article ► http://www.jacques-tourtaux.com/blog/irak/le-sioniste-bhl-present-au-kurdistan-irakien-durant-le-referendum.html

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Or, je le redis, le seul problème, et pas des moindres c’est que le peuple kurde qui a tenté l’expérience du Confédéralisme Démocratique comme l’avait défini Abdullah Ocalan, préconise une société sans/contre l’État. La prétendue « charte/constitution » du Rojava n’est qu’une bouillie impérialiste, qui ne garde qu’une petite façade de convenance du Confédéralisme Démocratique et dépouille le projet pour en faire un proto-État à la solde de l’Empire. Ainsi il faut toujours rappeler le texte original et afin de se faire sa propre opinion ; lire les deux, la différence sautant aux yeux. Ceux qui refusent de lire le texte d’Öcalan ou refusent de voir la grande différence montrent par là leur biais souvent issu de leur conservatisme étatique. De plus, la Syrie telle qu’elle est aujourd’hui dans ses «frontières », est le résultat d’un partage colonial à l’issue de la défaite de l’empire ottoman, entre la France et l’Angleterre. L’État syrien, tout comme la plupart des États de la région, ne sont que fiction coloniale, une de plus ! La Syrie, le Liban, l’entité sioniste appelée « Israël », la Jordanie, l’Irak dans ses frontières modernes, ne sont que des fabrications coloniales visant à servir la division pour faciliter le règne impérialiste.
Pourquoi les Kurdes habitants cette zone depuis des millénaires se voient scindés dans 4 pays différents ? Que dire des Palestiniens ?

Voici le Manifeste pour un Confédéralisme Démocratique écrit par Abdullah Öcalan en 2011 en version PDF N° 24 sur ce blog et que j’ai réalisée sur 18 pages MANIFESTE POUR UN CONFÉDÉRALISME DÉMOCRATIQUE et à la page 2, y est précisé que Öcalan a été enlevé en 1998 au Kenya par les services de renseignement turcs (MIT) avec l’aide de la CIA et exfiltré en Turquie. Condamné à mort, sa peine fut commuée en détention à vie en QHS. Il est enfermé sur l’île prison d’Imrali en Mer de Marmara.

Et voici la prétendue « Charte/constitution » en français et en version PDF de 14 pages, source Médiapart ; La Charte du Mouvement de la société démocratique au Kurdistan du Rojava ; Et probablement rédigée par des cerveaux malades dans un obscur burlingue zunien…

Non seulement il n’y a aucune comparaison possible, mais on comprend bien que les prétendus leaders, sortis de nulle part en 2015/16, affirmant haut et fort que le peuple kurde voulait établir un État-nation, le Kurdistan, n’étaient que des pions à la solde de l’Empire pour phagocyter le mouvement déjà réprimé dans le sang par l’État Turc et son armée, et dans l’indifférence générale, en France, en octobre 2016, ICI.

Avec la révolution à Rojava (Kurdistan syrien) de juillet 2012, le mouvement de libération kurde a créé un système autogestionnaire de conseils dans les quartiers, dans les villages fondé sur le communalisme, l’auto-organisation fédéraliste fondée sur l’écologie, sur l’égalité dans la diversité des peuples, des cultures et des genres.

Le progrès de l’auto-détermination des Kurdes est une menace pour le capitalisme, l’État, le patriarcat, pour les puissances impérialistes et les trafiquants d’armes qui profitent de la guerre. Source ► https://www.monde-libertaire.fr/?article=Ni_Etat_ni_nation_Federalisme_et_revolution

Et comme on a pu le vérifier récemment ici : La COMMUNALITÉ est l’antithèse du capitalisme et une alternative au néo-colonialisme

« L’anarcho-communisme est l’organisation de la société sans État et sans relations capitalistes à la propriété. Il ne sera pas nécessaire d’inventer des formes artificielles d’organisation sociale pour établir le communisme anarchiste. La nouvelle société émergera « de la coquille de l’ancienne ». Les éléments de la société future sont déjà plantés dans leur ordre existentiel. Ce sont les syndicats et les communes libres, qui sont des institutions anciennes, profondément ancrées de manière populaire et non-étatiste ; spontanément organisées, incluant les villes et les villages à la fois en zone urbaine et en zone rurale. La commune libre est aussi le parfait outil pour gérer les problèmes socio-économiques dans les communautés anarchistes rurales. Au sein des communes libres, se trouve un espace pour les associations libres d’artisans, de cultivateurs, d’éleveurs et autres groupes voulant demeurer indépendants ou former leur propre association… »

~ Isaac Puente ~

Le « communisme » de l’anarcho-communisme tel que le voyait Kropotkine par exemple, vient du mot « commun« , c’est à dire choses en commun, entraide et partage, puis bien sûr au sens de « commune » et même communalité, ou communalisme. C’est cela qu’il faut entendre, je pense, lorsqu’on parle de « communisme originel » , et qui fait partie intégrante de la nature humaine ; L’Humanité a vécu des centaines de milliers d’années de la sorte et certaines sociétés continuent de vivre comme cela aujourd’hui, ce qui fait imaginer aux gens qu’on ne peut vivre comme cela que dans la précarité et le dénuement technologique, cependant que rien n’est plus faux !

C’est pourquoi, une expérience réussie au Rojava était impensable et tout a été mis en œuvre pour faire éclater l’unité du mouvement, et discréditer AÖ que l’on présente comme le leader toujours actif du mouvement, ainsi que tous ceux qui ont tenté de mettre en place son manifeste dans la région et au-delà…

C’est pourquoi, aujourd’hui, on peut lire ce genre d’article :

La Knesset pourrait soutenir officiellement la création d’un Kurdistan ;

Le Likoud et Israel Beytenou ont déposé à la Knesset un projet de loi visant à ce que l’État d’Israël s’engage à promouvoir la création d’un État kurde, au choix sur le territoire turc, syrien ou irakien.

Durant la Guerre froide, Israël avait fait alliance avec les Kurdes irakiens et promu Mustafa Barzani au rang d’officier du Mossad. Ils avaient par contre combattu les Kurdes turcs, y compris ceux réfugiés en Syrie, et participé à l’enlèvement d’Abdullah Öcalan.

En 2017, Israël avait été le seul État à reconnaître le référendum d’indépendance du Kurdistan irakien. Benjamin Netanyahu s’était engagé auprès de Massoud Barzani à y transférer 200 000 Israéliens et à installer des batteries de missiles pointées sur l’Iran et la Syrie.

Les Kurdes sont un peuple nomade récemment sédentarisé. Créer un Kurdistan ne peut être légitime que sur un territoire sur lequel ils habitent majoritairement. Expulser des populations non-Kurdes pour créer un Kurdistan indépendant ne peut que provoquer une situation conflictuelle comparable à la création d’Israël au prix de l’expulsion des populations arabes de Palestine. Source Réseau Voltaire du 24 mai 2018.

Affirmer que le peuple kurde qui n’a pas de territoire donné, ça c’est tout à fait juste, en créant un État Nation le Kurdistan (ce que n’ont jamais voulu, je le rappelle, les partisans du Confédéralisme Démocratique) expulserait les peuples autochtones et donc non-kurdes (Syriens, Irakiens, Turques…) et agirait ainsi pareillement à l’entité coloniale sioniste, en mai 1948, soit il y a 70 ans, comme je l’ai rappelé par ce billet ► Très Tsahal temps pour le Sionistan… est particulièrement gonflé je trouve…

Une chose est sûre, tous les chemins nous ramènent à Balfour

JBL1960

MàJ le 16 février 2019

3RI et Société des sociétés

Du Chiapas zapatiste, aux Gilets Jaunes, en passant par le Rojava

Unification de la rébellion contre le système étatico-capitaliste

Version PDF N° 86 de 15 pages ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2019/02/3ri-et-societe-des-societes-du-chiapas-zapatistes-aux-gilets-jaunes-en-passant-par-le-rojava-fevrier-2019.pdf