INVERSION de Zénon – 5 février 2019

Inversion

Ou la nécessité de relire 1984, le Prince et l’Art de la guerre

« Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus. » déclarait notre Jupiter fraîchement élu le 27 juillet 2017. Le téléspectateur ou lecteur normalement constitué pouvait interpréter ces propos comme une promesse d’offrir un toit aux plus démunis. C’est du moins ce que nous suggère en la circonstance notre bon vieux sens commun. Ce dernier, malheureusement, se trouve le plus souvent inapte à saisir l’intention profonde sous la permanente ambiguïté verbale d’un psychopathe. Car cet engagement pouvait tout aussi bien annoncer, sans ambages, la déportation pure et simple des sans-abris, sans que le bon peuple y voie malice… Vous trouverez peut-être ce contrepied délirant ou paranoïaque. Il illustre néanmoins à merveille la double-pensée si caractéristique du discours présidentiel.

Dire une chose et son contraire à chaque phrase permet auprès de l’interlocuteur d’à la longue jusqu’à annihiler le fait dont il est question. Tels sont à peu près la seule politique et le seul équilibre possibles au monarque pour se maintenir en poste. Au pinacle d’un paradigme Orwellien où nous nous sommes lentement mais sûrement enfoncés, et dans lequel on casse des gueules et mutile au nom de la paix civile, on déclare des guerres en celui des droits de l’Homme, on censure au prétexte d’assainir la démocratie, on rackette les peuples sous couvert d’une dette illégitime et l’on garantit l’impunité aux plus hauts-gradés des gangsters d’État.

De façon générale, nous avons affaire à un système si corrompu qu’il favorise, tous corps de métiers confondus, les plus voraces dans cette course effrénée au profit. Garante en théorie d’une égalité républicaine devant la loi, la magistrature se fait à présent la simple courroie de transmission d’un exécutif lui-même aux ordres du Kapital. Nous observons un système dans lequel – depuis tant de générations que cela semble naturel – les plus salopards s’en sortent le mieux tandis que les humbles subissent perpétuellement leur joug.

Rien de nouveau sous le soleil, certes. Si ce n’est que depuis un peu plus d’une décennie, le niveau de corruptibilité requis pour compter parmi les classes dirigeantes s’est vu graduellement grimper. L’accès à l’emploi se raréfiant parallèlement pour ceux d’en bas, le seuil minimal d’individualisme et d’esprit de compétition nécessaire à simplement s’intégrer au système s’est également relevé. Seuls les plus rentables – c’est-à-dire les plus obéissants à cette logique – demeurent en place. Les autres sont abandonnés à leur sort.

En somme, il s’agit ni plus ni moins d’une sélection naturelle par le bas d’un point de vue spirituel. Un exemple frappant à cet égard est celui des policiers et gendarmes devant les consignes aberrantes qui leur sont données. Les plus zélés d’entre eux sont récompensés de titres honorifiques ou de quelque prime au rabais, tandis que ceux refusant d’obéir à des ordres iniques se trouvent l’un après l’autre acculés au suicide… Dans le royaume d’inversion où nous vivons, les meilleurs quittent la table de jeu et les pires prospèrent. Nous nous demandons, parfois depuis l’enfance, la raison de cet état de fait. Eh bien, elle réside principalement dans ce que les individus bons et candides ne présagent que trop rarement des desseins de ceux rompus à l’exercice de truander.

Nous sommes fin 2014. Le sérieux et influent Peterson Institute de Washington publie un rapport préconisant, pour une meilleure administration du pillage spéculatif de la zone « France », des modifications constitutionnelles en vue de limiter les pouvoirs du président de la république, voire à supprimer complètement la fonction élyséenne. La proposition, incongrue auprès d’un peuple majoritairement attaché à la constitution de 1958, passe à l’époque relativement inaperçue. Mais certains exécutants du programme néoconservateur pour l’Europe ont quant à eux bien reçu le message. Ils disposent alors de deux ans et demi pour façonner le candidat mandchou idéal.

Le jeune et fringuant ministre de l’économie d’à l’époque se distingue par l’audace avec laquelle il s’attache à démanteler le code du travail tout en bradant outre-Atlantique les fleurons de notre industrie. Nanti du soutien de milliardaires et magnats de la presse à l’instar de Xavier Niel ou Patrick Drahi, des banques Rothschild et Morgan Stanley, de la French American Foundation et des réseaux Obama-Clinton, le poulain de la finance et ses commanditaires réussissent le hold-up du siècle. En faisant opportunément écarter d’autres candidats potentiels, ils réitèrent le coup de 2002 du front républicain contre l’extrémisme, et parviennent ainsi à placer à l’Élysée la personnalité la plus ouvertement hostile aux Français.

Volontiers arrogant, cynique, injurieux envers le pays et ses habitants, Macron incarne à la perfection tout le mépris de classe, toute la déconnexion des « élites » cosmopolites avec la réalité vécue des couches populaires. Les saillies toujours plus irrévérencieuses, les images parfois plus sordides encore s’accumulent au rythme effréné des voyages de notre présipède autour du monde. Celui-ci semble même goûter un certain plaisir à ces petites provocations à distance.

Survient d’abord durant l’été 2018 l’affaire Benalla, lors de laquelle la classe médiatique, auparavant acquise à sa cause, se retourne soudainement contre le petit monarque pour dénoncer une dérive autoritaire de l’exécutif. Tout en s’obstinant à ne rien répondre aux faits qui lui sont reprochés, le chef de l’État invite alors « tous ceux qui chercheraient un responsable », comme on s’en souvient, à « venir le chercher ».

Nous connaissons la suite : au bout d’un an et demi de règne, à force d’attaques en tous genres à l’égard d’un peuple déjà exsangue, la coupe de colère déborde et la rue, depuis maintenant douze semaines, réclame à juste titre sa démission.

Dès le démarrage de la « crise » des gilets jaunes, expression légitime d’une population aspirant à la dignité, l’auteur du livre-programme prophétiquement intitulé en 2016 « Révolution » aurait pu jouer la carte de l’apaisement. Mais a au contraire obstinément préféré attiser la colère et la division du pays. Non seulement il n’a jusqu’ici rien cédé aux revendications de centaines de milliers de manifestants mobilisés chaque semaine, mais a choisi d’y répondre à grands renforts de gaz, grenades, flashballs, canons à eau et autres blindés paramilitaires.

Une démonstration de force si absurdement disproportionnée ne pouvait avoir pour but que de radicaliser des citoyens jusque-là pacifiques. Il ne faut ici pas être dupe quant à la supposée incompétence des décideurs qui nous gouvernent. C’est en toute connaissance de cause qu’ils alimentent une révolte participant, in fine, à la réalisation de leur plan.

Nous devons ici ouvrir une parenthèse au sujet du contexte économique mondial. Les plus hautes places financières de la planète savent inéluctable la disparition du dollar. Ils se préparent à en amortir au maximum les effets en l’échelonnant dans la durée. Car les économies, y compris celles des BRICS, sont trop inter-reliées pour ne pas souffrir d’une correction brutale du billet vert sur les marchés. En cette situation de pré-explosion de la « bulle de tout », les gouvernements se préparent soit, s’ils le peuvent, à se prémunir au maximum des dommages collatéraux, soit à siphonner ce qui leur est à portée avant d’abandonner le navire. Rappelons que la banque Rothschild, toujours aux premières loges des mauvais coups, a revendu tous ses actifs au mois de novembre dernier…

L’objectif des puissances financières semble donc ici de temporiser. De faire le « maître des horloges » jouer la montre, et liquider ce qui reste de rentable en France jusqu’à ce que les effets de la future crise se fassent sentir. Lorsque ce moment sera venu et que le courroux populaire atteindra son comble, le marquis poudré aura, bien avant l’échéance de son mandat, parfaitement rempli son cahier des charges. Il ne lui restera plus qu’à se laisser symboliquement guillotiner lors du dernier acte, et à poursuivre son carriérisme européen tandis que le peuple français, enorgueilli d’avoir recouvré sa souveraineté par le biais d’un vote ou autre, devra se dépatouiller des conséquences du prochain krach.

Pour pessimiste que paraisse ce scénario, il ne présente qu’une des façons dont les gros bonnets peuvent envisager de tirer leurs marrons du feu. Cela ne signifie nullement que tout soit écrit, ni qu’une sortie de cette situation par le bas soit inéluctable. Les plus grandes forces des gilets jaunes ont été jusqu’à présent l’horizontalité du mouvement et son incroyable capacité à innover. Son devenir devra, pour se voir couronné de succès, imaginer et prendre en compte les pires stratagèmes possibles de la part des puissances financières afin de les devancer.

La surenchère délibérée de violence et de répression gouvernementale nous donne un indice de la direction voulue par l’exécutif. Attiser toujours davantage les tensions dans la rue leur permet de légitimer, du moins médiatiquement, le déploiement d’un arsenal juridico-policier de plus en plus large – que les « régimes autoritaires » du monde entier regardent en se gaussant. Les politiciens valsent, mais les lois restent. Il n’est d’aucune utilité au mouvement d’offrir au prochain héritier (ou héritière) du trône, sous quelque forme que celui-ci prendra, un attirail répressif digne des régimes les plus totalitaires de l’Histoire.

Nous voici rendus à un point où il est nécessaire d’inverser le rapport de force. D’agir et de frapper au cœur du système, où aucune compagnie de CRS ne saurait intervenir… La solidarité née dans les manifs et sur les ronds-points ne s’éteindra pas dans le cœur de ceux qui l’ont vécue. Ces collectifs d’entraide demeureront bien après que les actuelles structures aient fini de voler en éclats. L’initiative d’une grève générale illimitée est une excellente évolution à soutenir. Pour ceux dans l’impossibilité de supporter cet effort, la grève du zèle ou la désobéissance civile, sous quelque occasion que celle-ci se présente, sont des initiatives pertinentes. Afin d’être la plus efficace possible, cette grève devrait s’accompagner d’un arrêt à durée indéterminée de toute consommation superflue. Mais la meilleure alliée du mouvement dans le temps sera sans doute sa capacité d’entraide, et son ouverture à l’autre, condition de sa permanente inventivité.

Pour que cette lutte soit véritablement victorieuse, il ne faudra pas se contenter de quelques concessions pécuniaires qui nous seront reprises demain. Ni de l’obtention du référendum d’initiative citoyenne s’il venait à nous être accordé… Il ne faudra pas non plus s’écrier « victoire ! » le jour où le bouc-émissaire des Rothschild sera sacrifié, sauf à nous trouver alors véritablement libérés de l’emprise financière globale, ce qui exigerait davantage qu’un simple jeu de chaises musicales.

Jusqu’il y a peu, les élites devaient leur pouvoir à un haut niveau d’instruction ainsi qu’à l’exclusivité de certaines connaissances du passé. Elles le doivent à présent au labourage médiatique, au bourrage d’urnes et au big-data. Rien qui devrait représenter un horizon indépassable à notre imagination. Jacques Attali l’a lui-même reconnu : internet a remis en cause la traditionnelle verticalité de l’accession au savoir, et par là-même, menace les fondements de l’ordre établi. Nous devons en conséquence utiliser l’instrument de sorte à dégager les marionnettistes et non seulement leur pantin actuel.

Les monnaies locales et circuits de trocs sont d’excellentes alternatives au système économique mortifère que nous alimentons malgré nous. Affaiblir l’ennemi par où il engraisse est une tactique n’offrant prise à aucune répression. S’apprendre les uns les autres à jouer aux échecs ou à pratiquer l’aïkido peut sembler loufoque, mais ne peut être que bénéfique à l’état d’esprit nécessaire pour mener à bien cette lutte en cours. La connaissance plus largement répandue d’ouvrages de stratégie des 16ème et 18ème siècles encore étudiés de nos jours par la CIA, l’apprentissage des enseignements hermétiques, ou de la programmation neurolinguistique, seraient dans la durée de précieux outils en vue d’anticiper les actions ennemies.

Quelle que soit l’issue de ce mouvement, celui-ci amènera chacun à se déterminer face à un pouvoir en train de dévoiler son vrai visage. L’éveil des consciences auquel nous assistons ne connaîtra pas de retour en arrière. Cette bataille décisive nous place devant la nécessité d’appréhender le mal pour être capables en toute conscience de faire le bien. Il faut nous munir de toutes les ressources morales, physiques et spirituelles, de toutes nos capacités de résilience et d’adaptation afin de renverser contre nos élites criminelles ce piège infernal qui nous est tendu.

Zénon (5 février 2019)

Version PDF de 8 pages ► INVERSION de Zénon l’Ailé

Pour retrouver tous les textes de cet auteur ► Les Chroniques de Zénon

Aujourd’hui c’est Macron qui conduit en France une Expérience de Milgram « grandeur nature » pour tester notre soumission à l’autorité de l’État, de ses institutions ; Mais n’ayez aucun doute que s’il devait être sacrifié, un autre Bien-Zélé prendrait sa place et poursuivrait l’expérience.

Comme nous le rappelait Résistance 71 à la veille de l’Acte X des Gilets Jaunes et suite à l’Opération muselage opérée par Macron et tout son Orchestre et alors que s’organise l’Acte XIII pour ce samedi 9 février 2019 ;

Levez-vous tels les lions après la sieste,
En nombre invincible,
Secouez vos chaînes et jetez-les
au sol comme rosée du matin,
Chaînes sur vous tombées durant votre sommeil.
Vous êtes nombreux, ils sont peu.

En anglais (mieux) :

Rise like lions after slumber,
In unvanquishable number
Shake your chains to earth like dew,
which in sleep had fallen on you.
Ye are many, they are few.

~ Percy Bisshe Shelley (1792-1822) ~

▼▼▼

Jo Busta Lally

37 réflexions sur « INVERSION de Zénon – 5 février 2019 »

  1. Bonjour,
    L’auteur écrit : « En somme, il s’agit ni plus ni moins d’une sélection naturelle par le bas d’un point de vue spirituel. »
    Heureusement, il semble que nous soyons arrivés à un Point de rupture, c’est-à-dire à un renversement de la marche actuelle des choses.
    Le Mal a pris des proportions telles dans le monde, qu’il ne semble pas qu’il puisse progresser encore sans briser tous les rouages de l’organisme physiologique et moral de l’humanité.
    Le vol est dans les lois, dans les administrations, dans le commerce, dans les mœurs, le crime est de tous côtés autour de nous, l’injustice est partout, l’hypocrisie triomphe, la débauche de l’homme, qui est la cause de tous ces maux, est dans tous, ou presque tous, elle commence avec l’enfant et ne s’arrête qu’à l’impuissance…
    On a dit, depuis des siècles, que l’homme livré à ses instincts se rapproche de la brute, et ce n’est pas une figure, c’est l’expression d’une vérité physiologique. Il n’y a que le Darwinisme qui ait nié cette vérité, et l’ai renversée.
    L’homme décroit moralement, c’est-à-dire sensitivement, à mesure que la sexualité s’accentue en lui. Dans l’enfance il possède une douceur de caractère, une vivacité d’imagination, une rectitude de jugement, une lucidité d’esprit qui s’atténuent peu à peu, et disparaissent dans l’homme livré à ses passions.
    C’est pourquoi tant d’hommes, qui n’ont pas su mettre un frein aux impulsions de leur instinct sont devenus des êtres dégradés chez lesquels tous les bons sentiments ont disparu et qui n’ont plus en partage que la brutalité, l’orgueil, l’envie, l’égoïsme. Chez eux, plus rien de l’exquise sensibilité de l’enfance et de l’activité intellectuelle qui en résulte, plus aucune élévation d’esprit, plus aucune notion de justice.
    En considérant un homme arrivé à cet état de déchéance, dans son évolution sexuelle, on est forcé d’affirmer une loi toute contraire à celle de la théorie Darwinienne.
    L’homme qui s’abandonne aux impulsions de sa nature, c’est-à-dire qui agit selon la sélection naturelle, cet homme-là ne vient pas du singe, il y va.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/plus-un-enfant-connait-sa-mere-plus-il.html
    Cordialement.

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    1. @ Anwen = Très juste. Et je puis vous dire que c’est précisément ce qui revient très souvent dans nos conversations avec l’auteur, à savoir, comment on retrouve cette innocence, cette pureté, avant que l’on nous est formaté.

      Ce point de rupture, je le nomme, point de césure (césure de temps zéro, j’ai même rédigé un billet qui porte ce titre !), pour nous permettre d’effectuer nous-mêmes ce reset et de repartir, ensemble, à partir de ce point zéro (ou temps zéro) pour enclencher un nouveau paradigme en lien avec tous les Natifs et peuples opprimés de la Terre.

      Conclusion du billet La Césure du Temps Zéro : Nous pouvons décider de notre futur, ensemble, et nous pouvons décider quand il commencera, au point de césure, au point zéro, au temps nouveau et donc décider d’abandonner l’ancien. Car il ne s’agit pas de rien arracher mais seulement de ne plus rien donner (Discours de la Servitude volontaire, Étienne de la Boétie)

      Puis-je vous recommander le visionnage de la vidéo proposée par Le Passeur d’Urantia Gaïa en suivant ce lien ► http://www.urantia-gaia.info/2019/01/17/toujours-plus-loin-dans-le-terrier-du-lapin-blanc/

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    1. Gilets Jaunes 13ème round… Plus de déclaration de manifs !

      Pour les actes à venir, ne déclarons plus nos manifs

      Paris-Luttes Info | 5 février 2019 | URL de l’article source ► https://paris-luttes.info/pour-les-actes-a-venir-ne-11605?lang=fr

      Appel de Cerveaux non disponibles à ne plus aller s’enferrer dans des manifs déclarées finissant en nasses, qui n’inquiètent personne mais nous exposent malgré tout à la répression.

      Qu’on se le dise, le mouvement des Gilets Jaunes ne sortira pas vainqueur face au pouvoir s’il continue dans la direction actuelle. Nous ne doutons pas des bonnes intentions des personnes ayant décidé depuis quelques semaines de déclarer les manifestations, notamment sur Paris. Mais nous constatons que cela conduit à rendre le mouvement des Gilets Jaunes totalement inoffensif.

      Et c’est ce que souhaitent le gouvernement et la préfecture. En effet, avec ces manifs déclarées, avec des interlocuteurs devant se porter « responsables », avec un trajet connu à l’avance (et une nasse géante préparée par les force de l’ordre), le pouvoir reprend la main sur le mouvement social et peut tranquillement le canaliser. Des manifs comme l’acte 12 à Paris, il pourrait y en avoir 50 encore sans que cela n’inquiète le pouvoir. Alors que les 5 premiers actes, bien plus spontanés et indisciplinés, ont fait trembler le gouvernement.

      Enfin, nous ne pensons pas que ces manifs déclarées empêchent les violences (et donc les blessés). Samedi, le pouvoir a eu toute la violence qu’il espérait : celle contre la police. Celle qui leur permet de justifier la violence de la répression. A se demander s’ils ne l’ont pas cherché en envoyant des petits groupes de 15 policiers traverser la place de la République remplie de Gilets Jaunes. Ils ont ainsi eu des images de GJ envoyant des projectiles sur les forces de l’ordre. Mais dans les faits, la préfecture n’a jamais été inquiète puisque tous ces GJ étaient dans une nasse géante (la place de la République), avec tous les axes bouchés par des centaines de CRS.

      Le pouvoir peut donc se targuer d’une journée sans débordements (en dehors des affrontements directs avec les forces de l’ordre) : pas de barricade, pas de bâtiment occupé, pas de route bloquée, pas de gare envahie…

      La question n’est pas de savoir s’il faut être violent ou pas. De nombreux actes violents n’ont aucune utilité pour la suite du mouvement. Et de nombreux actes non violents sont profondément subversifs et utiles. En revanche, accepter les règles d’un pouvoir que l’on cherche à renverser n’a aucun sens stratégique.

      Gardons la force de ce mouvement, soyons spontanés, sans leader, indisciplinés, joyeux, offensifs. N’ayons pas peur d’être hors-la-loi quand nous savons que celle-ci est injuste et ne sert que les puissants.

      Pas de leader. Pas de représentants. Pas de déclarations. Juste des citoyens qui se retrouvent, qui se rencontrent, et qui décident collectivement de ce qu’ils vont réaliser l’espace de quelques heures (voir plus).

      Les Gilets Jaunes ne doivent pas singer les syndicats en organisant des grandes manif Bastille/République où tout est écrit à l’avance, où les « leaders » discutent avec les autorités pour organiser « au mieux » la manif. Car il s’agit d’un « au mieux » pour le pouvoir, non pas pour le peuple.

      Nous appelons donc tous les GJ à se rendre à l’avenir sur des rassemblements non déclarés. Dans les semaines à venir, nous essaierons de relayer un maximum d’initiatives et d’appels allant dans ce sens.

      =*=
      Nous le savons que trop, notre plus gros problème n’est pas la désobéissance civile, mais bien l’obéissance civile !

      Manifester entre Bastille & République, ça va lui en toucher une, au système, sans faire bouger l’autre !

      Par contre, si on arrête de consommer, tout le superflu, là tout de suite maintenant = Ça va lui faire très très mal à la Bête/Système…

      Rappelez-vous que tout ce qu’ils veulent c’est que l’on consomme et qu’on ferme nos gueules !

      Et bien au contraire = OUVRONS LA ! Et disons NON, en masse, et tenons-nous y !!!
      Jo(jo) la Gilet Jaune

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  2. Juan Branco, le radical chic qui veut la peau de la Macronie Source Mamaindatagueule = LePoint sur la table de ce 11 février 2019 MàJ à 16:53

    A quoi joue Juan Branco ? Cet avocat bien né, qui un temps a défendu Mélenchon, s’est rapproché des gilets jaunes.

    Il était à 15 mètres de la scène. Quand le monte-charge Fenwick a fracassé le portail du ministère de Benjamin Griveaux, il a exulté. Ce 5 janvier, pour l’acte VIII des gilets jaunes, Juan Branco, toujours le nez creux, était exactement là où la République macronienne subissait son plus cuisant assaut.

    L’ex-candidat de La France insoumise et pourfendeur autoproclamé d’Emmanuel Macron s’en souvient comme si c’était hier : « J’arrivais à vélo à la manif, quand on a été repoussés par les flics vers la rue du Bac, raconte-t-il à L’Express. Avec ma soeur, on a suivi un groupe vers le musée Rodin, puis on s’est retrouvés devant le porte-parolat de Benjamin Griveaux. Il y avait des gilets jaunes, des manifestants habillés en noir. Soudain, on a vu arriver le Fenwick. On n’en croyait pas nos yeux. Quand il a défoncé la porte du ministère, j’ai ressenti une énorme montée d’adrénaline, une joie carnavalesque. C’était jouissif ! »
    La jonction Branco-Fly Rider, cauchemar macroniste

    Fin du récit. Et début des ennuis ? Dans la foulée, la députée LREM Aurore Bergé dénonce au procureur de Paris ce jeune agitateur politique soupçonné d’avoir encouragé ce baroud « insurrectionnel » contre la République. L’occasion est trop belle de calmer ce Juan Branco qui n’en finit plus de faire du ball-trap sur tout ce qui compte en Macronie. Et encore, la députée n’imagine pas à cet instant que, pour l’acte XII des gilets jaunes quelques semaines plus tard, Branco hébergera discrètement chez lui à Paris Fly Rider, alias Maxime Nicolle, l’une des bêtes noires du pouvoir. La jonction entre le jeune intello du Flore et l’intérimaire barbu des Côtes-d’Armor ? On jurerait un cauchemar macroniste.

    Avant de rencontrer le phénomène Branco, on s’était penché sur ses hauts faits d’armes : il aurait été vu participant à une course de chevaux dans le désert à l’invitation du cheikh d’Abou Dhabi ; passant la main dans le dos d’un Julian Assange reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres ; jouant les photographes pour un tabloïd de New Delhi ; enfilant un gilet pare-balles pour se perdre dans la brousse centrafricaine en pleine crise humanitaire. Tout ça avant l’âge de 30 ans.

    Le soir de notre rencontre, Juan Branco ne nous fait pas les honneurs du café de Flore, où, selon ses nombreux détracteurs, le jeune avocat a ses habitudes depuis ses années de lycée. On le retrouve à deux pas de là, rue de Buci. Visage juvénile, allure estudiantine, cheveux en broussaille, il guette ses deux téléphones Nokia hors d’âge, parfaits accessoires de l’activiste vaguement paranoïaque. « Pendant deux ans, j’ai été isolé face à l’arrogance de Macron et sa clique. Avec les gilets jaunes, je ne marche plus seul, jubile-t-il d’emblée. Dans les manifs, on m’arrête toutes les cinq minutes pour me dire merci. »
    Un CV de six pages et pas mal d’entregent

    L’enfant terrible du VIe arrondissement a pourtant peu en commun avec ses nouveaux camarades. Il faut dire que le jeune homme ne dénote pas parmi tous les « fils et fille de » avec lesquels il a partagé les bancs de la très chic Ecole alsacienne, l’un des établissements privés les plus prisés de la Rive gauche.

    Fils du producteur de cinéma portugais Paulo Branco et de la psychanalyste espagnole Dolores López, l’adolescent manque rarement un Festival de Cannes et tutoie Jean-Luc Godard. Devenu avocat, Juan défendra son père contre Terry Gilliam dans l’interminable feuilleton du tournage maudit de Don Quichotte avec Johnny Depp et Jean Rochefort. Autre coup d’éclat surprenant, c’est à lui qu’on doit l’adaptation au cinéma du roman de Don DeLillo Cosmopolis, réalisé par David Cronenberg et produit par son paternel. « A la maison, il y avait toujours Raoul Ruiz ou Catherine Deneuve à dîner. Avec ces gens-là, tu as plutôt intérêt à avoir des choses à dire si tu ouvres la bouche », raconte-t-il.

    De quoi favoriser une agilité intellectuelle confirmée par un CV déjà long de six pages à 29 ans : Sciences po, bien sûr, où il devient un proche de Richard Descoings, le charismatique directeur, au point qu’il lui reviendra de prononcer son discours funèbre au nom de tous les étudiants, après sa mort dans un hôtel de New York. Normale sup, ensuite – mais par une voie d’entrée parallèle -, un doctorat de droit puis le barreau de Paris, et pas moins de quatre masters, allant de la philosophie à la géopolitique, en passant par la littérature… Quitte, parfois, à embellir la vérité. Ainsi, il mentionne qu’il a été « chargé de séminaire à l’ENS ». « Un exercice auquel tous les élèves de l’Ecole doivent se soumettre lorsqu’ils sont encore étudiants », rectifie-t-on à Ulm. Certains esprits taquins se sont aussi amusés en découvrant la liste des « personnes rencontrées » pour sa thèse : quatre présidents de la République (François Hollande, Giorgio Napolitano, Abdoulaye Wade…), des ex-Premiers ministres, Kofi Annan, des huiles de l’ONU, des proches de Barack Obama, etc. Le jeune homme pressé aime ce qui brille.

    « Ce personnage est un grand manipulateur »

    A une époque, on l’a même dit proche de Dominique de Villepin. « Il se trouve que ma mère avait sympathisé avec la famille Villepin, se souvient-il. Il nous arrivait de déjeuner à Matignon. J’avais 16 ans. Des années plus tard, alors qu’il hésitait à se présenter à la présidentielle en 2012, Villepin m’a proposé de devenir son directeur de campagne. J’ai décliné », se vante-t-il. C’est derrière Hollande que Branco s’engagera.

    Aujourd’hui encore, il soutient avoir été « directeur de cabinet » d’Aurélie Filippetti, qui pilotait le projet culturel du candidat socialiste. « Il n’a jamais eu ce titre. Ce personnage est un grand manipulateur », recadre sèchement l’intéressée. De fait, pendant les premiers mois de 2012, Branco était en réalité l’assistant parlementaire de la députée PS. Un poste fictif, lui permettant de percevoir un salaire pendant la campagne, reconnaît-il lui-même avec franchise. Avec Filippetti, il fera le tour des milieux culturels, promettant d’abolir la loi Hadopi, l’un de ses nombreux dadas. Mais quand elle est nommée ministre de la Culture, la mesure passe à la trappe. « Une trahison pour un maroquin ! » s’insurge Branco. Exit les cabinets ministériels, auxquels il semblait promis.

    A force de se radicaliser, il devait bien finir par croiser le chemin de Jean-Luc Mélenchon. Son bagout séduit le chef de La France insoumise. Branco sera même son avocat dans une sombre affaire de menaces d’ultradroite. En 2017, le voilà intronisé candidat LFI aux législatives dans une circonscription sensible du 9-3. Une sorte de choc culturel pour un ancien de l’Alsacienne. Il échouera troisième, avec 15 % des voix.
    Le gros malaise de l’outing d’Attal

    Pour autant, il ne désarme pas. Entre deux tweets grandiloquents, Juan Branco prend la plume et balance coup sur coup deux pamphlets anti-Macron un brin bavards : Crépuscule et Contre Macron, aux éditions Divergences. Mi-novembre, il signait en prime une tribune assassine contre Benjamin Griveaux et les « traîtres » de la Macronie. Et c’est ainsi que, par un hasard auquel certains peinent à croire, on le retrouve un peu plus tard à applaudir les coups de boutoir d’un Fenwick furieux contre le même Griveaux… « Ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption, s’enflamme-t-il devant L’Express. Ils ne pensent qu’à s’en mettre plein les fouilles, comme Macron chez Rothschild. »

    Parfois, il pousse plus loin. Octobre dernier. Juan Branco balance un tweet que les intéressés ne sont pas près de lui pardonner : il révèle l’homosexualité du benjamin du gouvernement, Gabriel Attal, et sa relation avec un conseiller élyséen. Gros malaise. D’autant qu’Attal et Branco se connaissent depuis le collège à l’Alsacienne, où ils se détestaient déjà cordialement.

    A l’origine, une histoire de cour de récré à l’heure du web balbutiant. Le 4 novembre 2004, Juan Branco, tout juste âgé de 15 ans, crée un skyblog invitant les élèves à noter sur 20 les filles de l’établissement, photos à l’appui. Mise entre les mains d’adolescents, l’entreprise dérape rapidement. Les messages insultants ou blessants foisonnent. Le 5 juillet 2005, le jeune administrateur accuse l’un de ses camarades de vouloir le « traîner devant les tribunaux » pour cette histoire. Il se défend, déclinant toute responsabilité juridique sur les messages publiés. Il attaque, surtout, assurant que ce mystérieux camarade a tenté de « l’acheter » afin d’obtenir la suppression de « documents compromettants ».

    Quatorze ans plus tard, l’homme accuse nommément Gabriel Attal d’avoir voulu le faire virer de l’établissement. Mais il nie toute forme de revanche. « En écrivant qu’il est gay, je n’ai pas eu l’impression de faire quelque chose de mal. Je n’ai aucun regret », assume-t-il.

    Paradoxalement, cet outing va précipiter la rupture entre le jeune homme et Mélenchon : le leader de La France insoumise sort alors d’une perquisition éruptive, à l’occasion de laquelle Mediapart révèle la présence de Sophia Chikirou au domicile du tribun. Alors que « Méluche » s’insurge de cette intrusion dans sa vie privée, le tweet encombrant de son ami Branco lui revient comme un boomerang… Mélenchon finit par le désavouer.
    Réunion secrète à l’Elysée

    Avant le fatal épisode Attal, Juan Branco entretenait pourtant encore des liens avec la Macronie. Le jeune homme est alors « conseiller » de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, à l’origine des célèbres MacronLeaks. Au soir du 5 mai 2017, au bout du bout de la campagne présidentielle, des dizaines de milliers de documents issus des adresses professionnelles et personnelles des équipes de campagne du candidat Macron sont rendus publics. « Assange ne m’a pas prévenu, je n’étais pas au courant de cette publication, à laquelle je me serais opposé », se défend Branco.

    A l’Elysée, on s’agace de cette fuite massive. Juan Branco est discrètement mis en relation avec Ismaël Emelien, le conseiller spécial de Macron. « J’ai eu un rendez-vous à l’Elysée en décembre 2017″, confirme-t-il. Moi, je voulais voir si la France pouvait faire un geste pour Assange. Lui souhaitait que l’on efface des MacronLeaks toutes les données antérieures à 2014, c’est-à-dire avant que Macron ne s’engage vraiment en politique. »

    Dialogue de sourds. Les données ne seront jamais effacées. Mais comment expliquer que lui, ennemi déclaré du macronisme, soit ainsi reçu dans le saint des saints par le bras droit du président ? « L’appartenance de classe ! Emelien et moi venons du même monde », répond candidement Branco. Dans le même registre, il échange régulièrement des SMS avec Bernard Mourad, un banquier très proche du président.
    Redresseur de torts bénévole et au RSA

    Pourtant, dans les allées du pouvoir, certains se méfient de cet activiste jugé toxique. Nombre d’anciens conseillers ministériels se disent las de subir ses assauts numériques. Sous le pseudonyme « brc », il s’attaque à des personnalités sur Wikipédia. Un certain Gaspard Gantzer en a fait les frais. L’ancien conseiller de François Hollande, qui l’a croisé au Quai d’Orsay au cabinet de Laurent Fabius, en 2013, se souvient : « J’ai constaté en arrivant à l’Elysée des interventions sur ma page, avec l’ajout d’éléments peu agréables. On m’a dit que Juan Branco en était à l’origine. »

    Parfois, il dépasse les bornes. En 2016, le haut fonctionnaire Manuel Flam, passé par le cabinet de Cécile Duflot, s’agace de la « guerre d’édition » qui lui est livrée sur sa page. A la manoeuvre, parmi d’autres, un certain « brc »… Mais l’énarque est encore loin de faire le lien entre ce pseudonyme et Juan Branco, cet étudiant qu’il a eu par le passé dans son cours à Sciences po et dont la faible assiduité l’avait conduit, dit-il, à lui coller un zéro. Tandis qu’il se fait aider d’une contributrice pour rétablir sa vérité, cette dernière se voit convoquer par le patron du cabinet d’avocats qui l’emploie. On lui met sous le nez un e-mail menaçant émanant d’un certain Raymond Karabas, « administrateur Wikipédia », qui se plaint de ses interventions. L’e-mail manque de coûter sa place à la jeune femme. Mais l’adresse de l’expéditeur (brc@riseup.net) intrigue les protagonistes. Et pour cause : « Raymond Karabas n’est pas un employé de la fondation Wikimedia », s’excuse un avocat américain de l’organisation. Le mail était un faux. Et les regards se tournent vers… Juan Branco. Qui nie auprès de L’Express toute manoeuvre de ce type. La riposte de Flam prendra la forme d’une plainte contre X pour « harcèlement, diffamation et dénonciation calomnieuse » qui atterrit, fin 2017, au parquet de Paris. Et qui est toujours en cours d’instruction.

    Ainsi va la vie décousue du radical chic Branco, avocat sans clients, redresseur de torts bénévole et pigiste de luxe au Monde diplomatique. Après avoir touché le chômage, il se dit aujourd’hui au RSA. Désormais, l’ancien de Yale se réjouit lorsque Pamela Anderson vole à son secours sur Twitter après l’épisode Griveaux. Fustigeant à la moindre occasion « la société décadente de Saint-Germain-des-Prés », il a pourtant toutes les peines du monde à s’en arracher. Depuis le boulevard Saint-Germain, il observe ses anciens camarades de Sciences po squatter les palais de la Macronie, tout en rêvant du Grand Soir avec son nouvel ami Fly Rider. Le week-end de l’acte XII, il a même intronisé le célèbre gilet jaune au Flore. L’histoire ne dit pas qui a payé l’addition.

    =*=
    Pour tuer le message, vous le savez bien, suffit de tuer le messager ?

    Sauf qu’on est tout de même capable de discernement.

    Je développe pas, j’ai suffisamment mis les points sur les i et les barres sur les t tout le long de ce blog…

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    1. https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/juan-branco-menace-par-les-80546

      Juan Branco menacé par les services secrets français et la « ligue du LOL »

      La ligue du LOL

      Groupement de journalistes qui, au départ, était constitué d’éditorialistes de Libération et des Inrocks, mais dans lequel il figure à ce jour, selon les informations du site, « une trentaine de personnes pour la plupart issues de nombreuses rédactions parisiennes, du monde de la publicité ou de la communication ». Leur mission ? C’est un site spécialisé dans la vérification des faits !

      Dans les faits justement, c’est visiblement tout autre chose : des membres de la « Ligue du LOL » sont accusés de harcèlements sexistes, d’invectives ou encore d’humiliations envers des internautes, des femmes pour la plupart. Plus d’informations ici.

      Juan Branco avocat de Maxime Nicoll

      Maxime Nicoll victime de menaces de la part des autorités a demandé à Juan Branco de le défendre. Ce dernier ayant accepté, il s’est vu menacé à son tour par les services secrets français et, parallèlement, attaqué par la ligue du LOL. Collusion entre ces deux entités ?

      Toujours est-il que Juan Branco exprime clairement son soutien pour le mouvement des gilets jaunes, mouvement qu’en fait il attendait de ses vœux.

      Article de TotoRhino du 11 février 2019 ► https://www.agoravox.tv/auteur/totorhino-20591

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    1. Le jour d’après le 18ème round des Gilets Jaunes, quelle suite logique pour le peuple ?…

      … La Commune et la Commune des communes, analysées ici par Pierre Kropotkine.

      Dans un texte ultérieur, Kropotkine fera un compte-rendu analytique de la Commune de Paris, ce texte publié dans les pages de son journal “Le révolté” , dix ans après la Commune de Paris, ne parle pas de celle-ci per se, mais du principe de la “Commune” en tant qu’entité politico-sociale émancipée. Il pose là certaines bases objectives sur la méthode organisationnelle des individus dans une société redevenue organique et émancipée des obstacles oligarchiques et répressifs par essence que sont l’État, ses institutions et toute la mécanique artificielle de la société marchande imposant son diktat du privilège et de l’exploitation de l’homme par l’homme.

      Un texte vieux de 138 ans que tout Gilet Jaune et sympathisant devrait lire, relire et diffuser sans aucune modération, texte qui résonne du son de la fraîcheur et de l’évidence.

      Nous joindrons et publierons bientôt ce texte avec celui sur la Commune de Paris dans un PDF commun. (NdJBL : vous l’aurez compris, c’est l’objet du prochain PDF de Jojo la Gilet Jaune)

      Il n’y a pas de solutions au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! Ceci devient une évidence incontournable.

      Qu’on se le dise !…

      Résistance 71 | 17 mars 2019 ► https://resistance71.wordpress.com/2019/03/17/apres-le-18eme-round-des-gilets-jaunes-quelle-suite-logique-pour-le-peuple/

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  3. Services publics : un rapport préconise une sous-traitance généralisée au profit du privé

    Réaliser « jusqu’à 25 milliards d’euros d’économies pour les dépenses publiques » : c’est la proposition « choc » d’un rapport de « contribution au grand débat national » remis le 27 mars, au ministre de l’Action et des comptes publics, Gérard Darmanin.

    Ce rapport, rédigé par Olivier Duha, PDG de l’entreprise Webhelp spécialisée dans la relation client, et avec le soutien d’un cabinet de lobbying, soulève d’importantes interrogations sur l’avenir de la fonction publique. Pour réaliser ces mirifiques économies, il y est proposé d’explorer « une piste majeure » et « sous-exploitée » : une « externalisation » généralisée des services publics. Autrement dit, la sous-traitance à des entreprises privées de missions jusqu’ici accomplies dans les ministères et les administrations qui en dépendent.

    Il ne s’agit plus seulement de la privatisation de la fourniture de services publics locaux comme l’approvisionnement en eau, la collecte et le recyclage des déchets, ou la restauration dans les cantines scolaires, telle qu’on la connaît depuis des décennies en France. Le projet vise à confier au secteur privé des tâches administratives de base jusqu’ici réservées aux agents publics, notamment ce qui concerne le lien aux usagers, ainsi que certaines activités jugées annexes comme le gardiennage ou le nettoyage.
    À qui profitera la sous-traitance ? :

    Dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes et du Grand débat national, la proposition pourrait séduire : des services publics moins coûteux, mais autant – voire plus – efficaces, que demander de plus ? Les auteurs du rapport promettent des économies mirobolantes, pas moins de 25 milliards d’euros peut-être, grâce aux vertus de la « concurrence ». En réalité, ce type de marché est fortement oligopolistique, c’est-à-dire dominé par un petit nombre de firmes en position de force dans leurs négociations avec l’État. Les économies annoncées n’ont qu’une seule origine : la réduction drastique du nombre d’emplois concernés, et des salaires plus bas que ceux des fonctionnaires. Pas sûr que cela contribue à améliorer la qualité du service rendu.

    La France ne manque pas de « champions » dans le secteur des services informatiques et de la sous-traitance qui pourraient profiter à plein de ces nouveaux marchés : des groupes issus du secteur des cantines scolaires qui se sont ensuite diversifiées comme Sodexo ou Elior, des firmes de services informatiques comme Atos ou Sopra Steria, ou encore des spécialistes des centres d’appel comme Teleperformance ou… Webhelp, la société que dirige le rédacteur du rapport.
    Au Royaume-Uni, des externalisations catastrophiques :

    Autrement dit, ce rapport prônant l’externalisation a été rédigé par le dirigeant d’une entreprise appelée à profiter directement de cette même externalisation. Pour rédiger son rapport, Olivier Duha s’est assuré le soutien du cabinet de lobbying Altermind, fondé par l’homme d’affaires et publiciste libéral Mathieu Laine, réputé proche d’Emmanuel Macron. Selon le Canard enchaîné, il s’était vanté en 2017 d’avoir convaincu ce dernier de mettre en oeuvre rapidement la suppression de l’ISF.

    Cette politique d’externalisation des services publics a déjà été appliquée à grande échelle dans un pays : la Grande-Bretagne. De nombreuses firmes françaises comme Atos ou Sodexo en ont largement profité, qu’il s’agisse de gestion des aides sociales, de prison et de services de probation, ou d’autres tâches administratives. Mais cette politique de sous-traitance tous azimuts au secteur privé s’est accompagnée de nombreux scandales, en matière d’exclusion des plus vulnérables, de gestion chaotique de prison privatisée, d’accompagnement problématique des demandeurs d’asile (voir aussi l’analyse du politologue britannique Colin Crouch). Dans de nombreux cas, les contrats de sous-traitance se sont révélés plus coûteux à l’usage pour les finances publiques.

    Lire l’article en entier ► https://exoportail.com/services-publics-un-rapport-preconise-une-sous-traitance-generalisee-au-profit-du-prive/

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