Voilà pourquoi le rêve américain de Trump :
« America First » ou pire « America great again »
Ne doit pas se réaliser et tel un capteur de rêves (Dreamcatcher) nous devons agir et envoyer ces rêves ce fracasser sur la Pierre du milieu… Comme celle de Sioux Stanging Rock, par exemple…
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L’ineptie de l’affirmation d’un monde post-colonial… Les fondements religieux racistes chrétiens au cœur du système légal impérialiste… (Steven Newcomb)
Tout comme R71, je recommande de lire : « Païens en terre promise, décoder la doctrine chrétienne de la découverte » (S. Newcomb, 2008, largement traduit par Résistance 71, et dont j’ai réalisé la version PDF {N°4} de 45 pages, pour retrouver tous les PDF de mon blog ► LES PDF DE JBL1960 de Meurtre Par Décret {N°1}, à Michel Bakounine {N°31})
Comment la Cour Suprême des États-Unis maintient secrètement l’affirmation chrétienne de suprématie
Steven Newcomb | 1er juin 2017 | URL de l’article original ► https://indiancountrymedianetwork.com/news/opinions/us-supreme-court-covertly-maintains-christian-claim-supremacy/
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
URL de l’article R71 ► https://resistance71.wordpress.com/2017/06/05/lineptie-dun-monde-post-colonial-les-fondements-religieux-racistes-chretiens-au-coeur-du-systeme-legal-imperialiste-steven-newcomb/
En 1901, la Cour Suprême des États-Unis (CSEU) a publié son rendu de l’affaire Barker contre Harvey, affaire impliquant le peuple Cupeño de la Californie du sud. Ce peuple résistait son éviction des sources chaudes d’Aqua Cliente dans la zone du Ranch Warner. Pour leur défense, les Cupeño affirmèrent un droit “d’occupation permanente” des sols. La CSEU a rejeté cet argument disant que si les Indiens avaient eu des demandes fondées sur une action préalable du gouvernement mexicain, les Cupeños avaient abandonné ces requêtes en ne les présentant pas lors de la commission fédérale de 1851 afin d’être considérées. Parce que les Cupeños n’ont pas soumis une demande avec cette commission, la CS a dit qu’ils ne pouvaient pas résister avec succès “à toute action du gouvernement afin de disposer de la propriété.” Oublions le fait que les Cupeños ne furent probablement jamais avertis de cette nécessité d’amener leurs demandes devant la commission des requêtes de 1851 ; oublions aussi que dans le même temps, les commissaires aux traités américains créaient des documents officiels de traités avec les leaders natifs de Californie pendant cette même période de 1851-52, bien que ces traités ne furent jamais ratifiés [par le congrès]. Donc quelle aurait dû être la bonne marche d’action à emprunter pour les peuples autochtones ? Pourparlers de traités ou le processus de la commission des requêtes ? S’ils devaient suivre les deux processus, alors pourquoi le gouvernement des États-Unis ne leur en a t’il rien dit à cette époque ?
La CS a reconnu que les Indiens Cupeños ne pouvaient que demander un “droit d’occupation” et non pas le titre de propriété de la terre. La CS a aussi dit qu’il pouvait être disputé que le peuple natif ne réclamait pas de terres en Californie sur la base de “tout droit ou titre de propriété dérivés du gouvernement espagnol ou mexicain.” Quoi qu’il en soit, la CS mit en garde que l’argument des Cupeños d’”occupation permanente des sols” sur la terre pourrait bien avoir un “effet à longue portée”.
La CS dit que les sources d’eau chaude d’Aqua Cliente et les terres environnantes seraient “embarrassées” avec un droit indien “d’occupation permanente” et que cela pourrait empêcher définitivement les États-Unis de déclarer ces terres comme “faisant partie du domaine public” et “sujettes à un assujettissement total” de la part du gouvernement des États-Unis. La CS discuta de la différence entre un scenario dans lequel les Cupeños auraient acquis un droit “d’occupation temporaire des sols” contre un scenario où ils auraient un “droit permanent d’occupation des sols”.
La CS a dit que désigner une “occupation permanente des sols” pour les Cupeños reviendrait à leur donner une sorte “droit de propriété privée” c’est à dire une forme de propriété qui précéderait le titre de propriété du gouvernement des Etats-Unis et qui serait supérieur à celui-ci. Si le peuple Cupeño était reconnu comme possédant un droit d’occupation permanent des sols, ceci “limiterait nécessairement le pouvoir des États-Unis de disposer de la terre ou de l’attribuer à des tierces parties de leur choix.” Ceci fut de manière évidente une préoccupation majeure pour la CSEU.
La CS a de plus déclaré qu’un quémandeur se rendant devant la commission de 1851 aurait eu peu de raisons de présenter sa demande de territoire à la commission dans un effort de sécuriser cette demande, “si le seul résultat eut été de transférer au quémandeur le titre brut, embarrassé par un droit permanent indien d’occupation des sols.”
En rejetant la requête des Cupeños pour un “droit d’occupation permanente”, la CS maintenant la théorie que les Cupeños n’avaient qu’un “droit d’occupation temporaire” des sols, c’est à dire révocable, arrivant à expiration. L’utilisation par le tribunal du mot “temporaire” correspond à ce que le juge Joseph Story avait dit dans ses “Commentaires sur la Constitution des États-Unis” de 1836, lorsqu’il y dit des peuples autochtones que “le territoire sur lequel ils erraient et qu’ils utilisaient pour leurs objectifs temporaires et fugitifs, était, en regard des chrétiens, estampillé comme n’étant habité que par “des animaux brutaux.”
Dans l’affaire Byrne contre Alas (1888), la CS de Californie a cité le rapport de Jones sur le titre des Indiens suite aux systèmes légaux espagnol et mexicain. Ce rapport disait que la couronne d’Espagne n’avait pas reconnu un quelconque droit au sol de ces “tribus sauvages et errantes”. Un défaut de reconnaissance mentale de la part de la couronne d’Espagne eut pour résultat un non droit au titre pour les nations originelles de l’endroit, que les États-Unis étaient obligés de reconnaître ou de respecter. Dit différemment, ce n’est que si les gouvernements espagnol et mexicain avaient mentalement reconnu les nations autochtones originelles comme ayant un droit fondamental au sol, que les États-Unis auraient été obligés, en tant que successeurs de la couronne espagnole et du gouvernement mexicain, de reconnaître que les nations indiennes avaient un droit à la terre.
Il y a une forme de raisonnement derrière l’idée d’un droit “d’occupation temporaire” des sols pour le peuple indien. Une fois que les Etats-Unis déclarent avoir pris militairement et politiquement la zone géographiquement dénommée “la Californie” par le biais du traité de Guadalupe Hidalgo (NdT: qui mit fin à la guerre entre les USA et le Mexique et vit les USA s’emparer de près de 50% du territoire mexicain, lui-même usurpé aux natifs de l’endroit..) et une fois déclarée l’existence de “l’état de Californie” et admis dans l’union des autres états, les gouvernements de Californie et fédéral ne se considéraient plus obligés de faire que ce que les gouvernement espagnol et mexicain avaient fait avant eux. En 1885, le juriste Frederick Hall publia son livre “Les lois du Mexique”, fondés sur ses recherches dans les archives mexicaines à Mexico City. La section 1 de son livre commence ainsi:
- Don du pape — Ayant pour objectifs d’´éradiquer la paganisme et de faire avancer la religion catholique, le pape Alexandre VI a émis une bulle en 1493, donnant à la couronne de Castille et Léon le très vaste domaine découvert ou à découvrir entre les poles nord et sud, ou tout ce qui n’était pas considéré être en possession de puissances chrétiennes.
- D’après les règles de la chrétienté, les terres vues par l’Espagne comme étant en possession de quelque “puissance chrétienne” méritait une reconnaissance formelle. Les terres en possession de nations non-chrétiennes, comme par exemple celles des Indiens Cupeños, ne se devaient pas d’être reconnues pour quoi que ce soit en vertu des lois et règles de la chrétienté. Les terres qui étaient “en regard des chrétiens”, habitées par de brutes animaux (pour utiliser le phrasé du juge Joseph Story), n’étaient pas considérées être la propriété de quelque forme de pouvoir en relation avec la terre et l’eau que le monde chrétien fut obligé de reconnaître. Les nations chrétiennes n’avaient aucun devoir de reconnaître les nations non-chrétiennes. Ainsi, les terres non-chrétiennes étaient considérées vides de la domination chrétienne (un droit de propriété et de domination) et étaient donc en cela “ouvertes” à l’établissement de la domination chrétienne (christian dominion), qui était la destinée décidée par le “dieu” chrétien. Les non-chrétiens, a dit Joseph Story, étaient “destinés à se soumettre au génie supérieur de l’Europe”, une idée que le juge de la CS John Marshall exprima également dans son rendu de l’affaire Johnson contre M’Intosh de 1823. Jusqu’à aujourd’hui même, les nations natives comme les Cupeños et bien d’autres, sont toujours, et sur cette base religieuse, forcées de fonctionner au sein des contraintes imposées par ces idées et arguments préconçus chrétiens, en Californie et ailleurs.
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Cet article de Newcomb, est dans le parfait prolongement du dernier qui nous expliquait pourquoi le juge Marshall en 1823 dans l’affaire : Johnson vs McIntosh un monument de papier de la suprématie blanche à légitimer par le droit, l’ordre « Divin » énoncé par les bulles papales, dont les extraits sont ici – Extrait de la bulle Romanus Pontifex, 1455 : d’envahir, de rechercher, de capturer, de vaincre et de subjuguer tous Sarazins et païens que ce soient et tout autre ennemi du Christ où qu’il soit […] et prédisposant dans le bulle Inter Caetera de 1493 : Nous, [pape Alexandre VI], de notre plein accord, pas à votre requête ni la requête de quiconque d’autre à votre égard, mais de par notre seule largesse et certaine connaissance et de par la plénitude de notre pouvoir apostolique, par l’autorité de Dieu tout puissant qui nous est transmise par Pierre et le vicaire de Jésus Christ, que nous détenons sur terre, déclarons par la présente, que toutes îles trouvées par vos envoyés et vos capitaines, vous soient attribuées à vous vos héritiers et successeurs, rois de Castille et de Léon, pour toujours, avec l’ensemble des dominions/colonies, villes, camps, places et villages et tous droits, juridictions et appartenances de toutes îles et territoires trouvés ou à trouver, découverts ou à découvrir vers l’Ouest et le Sud, en traçant et en établissant une ligne allant du pôle arctique, ci-après nommé le Nord au pôle sud ci-après nommé le Sud, sans se soucier si les terres ou les îles découvertes ou à découvrir se situent en direction de l’Inde ou vers quelque autre quartier ; la ligne se situant à cent lieues à l’Ouest et au sud des îles des Açores et du Cap Vert. Avec cette précaution néanmoins qu’aucune de ces îles et de ces terres trouvées ou à trouver, découvertes ou à découvrir, au-delà de cette ligne vers l’Ouest et le Sud, ne soient déjà en possession d’un roi ou d’un prince chrétien au jour de la naissance du Christ notre seigneur de l’an précédent cette années de grâce 1493…
Qui peut vouloir retrouver l’Amérique des premiers colons ?
Des grands espaces à conquérir ? Et qui ont été déclarés « Terra Nullius »…
De nombreux auteurs affirment qu’ils sont nostalgiques de l’Amérique de leur jeunesse et qu’ils voudraient la retrouver, intacte, identique à leur souvenir… Revenir à l’époque de la conquête de l’Ouest, celle où le Capitaine Richard Pratt, fondateur de l’école pensionnat pour Indiens Carlisle, 1892 pouvait affirmer qu’il fallait « Tuer l’indien pour sauver l’homme« …
Lorsque Phil Butler affirme « Nucléarisez qui vous voulez mais rendez nous nos vies… »
Ou John Derbyshire : Ce bombardement était, l’administration l’a clairement expliqué, en représailles contre l’attaque chimique ; une attaque qui n’a tué aucun Américain et n’a nui à aucun intérêt américain. Je suppose donc que nous pouvons dire adieu à « America First ». Source UNZ REVIEW via Le Saker Francophone ► http://lesakerfrancophone.fr/leffondrement-du-trumpisme Et en complément de ce billet de Mohawk Nation News, là.
Et bien c’est précisément cette Amérique là avec laquelle il convient de rompre, il faut la couper de ses racines génocidaires, eugénistes, racistes et suprématistes…
Vouloir une « America great again » c’est réaffirmer la doctrine chrétienne de la découverte, c’est redire au monde, que les Natifs, les Nations premières, les indigènes/autochtones/aborigènes sont toujours « Res Nullus » et qu’ils ne feront jamais partie de l’Histoire de leurs terres…
Et ça c’est absolument impossible, alors qu’il nous faut un nouveau paradigme en lien avec tous les peuples de la Terre.
Et ne doutez pas que lorsque la Nouvelle Voix de Son Maitre, E. Macron, réplique à Duffy, qui n’est pas son ami ; La réponse était en français, puis en anglais. La réaction d’Emmanuel Macron à la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord de Paris en parodiant le slogan de campagne Make America Great Again en Make Our Planet Great Again (« redonnons sa grandeur à notre planète ») a fait le tour du monde. Source BFMTV ► http://www.bfmtv.com/politique/make-our-planet-great-again-le-coup-de-com-bien-maitrise-de-macron-1178403.html N’ayez aucun doute, que cela augure d’un Plan dont les indigènes/autochtones/aborigènes, mais aussi toute personne désignée ennemi/dissident/opposant au pouvoir politique en place seront totalement exclus et par tous moyens pour « redonner sa grandeur à notre planète »…
Pour beaucoup d’entre nous, toujours plus nombreux ; L’avenir de l’humanité passe par les peuples occidentaux émancipés de l’idéologie et de l’action coloniales, se tenant debout, main dans la main avec les peuples autochtones de tous les continents pour instaurer l’harmonie de la société des sociétés sur Terre.
JBL1960
Source de l’image ► https://nospensees.fr/legende-capteurs-de-reves/