BARNUM 2017 : ON NE VOTE PLUS !

Et pour quoi faire ?

« Si voter changeait quelque chose, ils l’auraient rendu illégal »

Emma Golman

« Si voter, changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit ! »

Coluche

Non seulement ça sert à rien ;

Communiqué de OCF@KOMINFORM.ORG du 4 mars 2017

Le choix du « meilleur » serviteur.

Avril 2017, les français sont appelés à élire un président. Cette nouvelle élection revêt, cette année, un caractère exceptionnel. Depuis des dizaines d’années, tout ronronnait. Gauche – droite –  l’alternance était bien réglée. A tour de rôle la bourgeoisie choisissait son employé. Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande.

Nous disons bien « la bourgeoisie choisissait ». En effet depuis 1789, et l’instauration chaotique de la forme républicaine de l’État, seuls les possédants (soit de la terre, soit des usines, soit de la banque) ont décidé qui devait représenter leurs intérêts à la tête de cette machine à réprimer et tromper qu’est l’État.

Au début cela était évident pour tous. Le suffrage n’était pas universel (la bourgeoisie est prudente et n’accorde des « droits » qu’en fonction de circonstances précises) et le résultat des élections apparaissait pour ce qu’il était : une mascarade de démocratie. Puis vint le « suffrage universel » (1944).

La bourgeoisie (Bouygues, Bolloré, Dassault, Pinault …) maitrisant tous les médias de masses : journaux, télévision, radios… n’avait plus de problème pour « fabriquer l’opinion ». Et sa grande force fut de convaincre idéologiquement la grande masse de la population que : voter était l’essence même de la démocratie. Cette mortelle illusion reçut le concours et l’approbation des partis de « gauche ». Socialistes et communistes participèrent au « jeu », y gagnant, pour un temps, quelques postes et fonctions.

Aujourd’hui encore on entend ces mots « des gens sont morts pour le droit de vote », mais que l’on cherche dans l’histoire QUI est mort pour jeter un bulletin dans une urne … Des gens sont morts pour la liberté, contre l’esclavagisme, pour le droit de grève, pour des conquêtes et des idéaux bien précis. Pas pour que leurs maîtres leur donnent de temps à autre le « droit » de choisir des employés au service des banques ou des industriels.

Mais revenons à 2017. La bourgeoisie française (impérialiste : c’est à dire qui ne se limite à exploiter des gens sur le sol national) a mis du temps à choisir son représentant. Il y avait beaucoup de prétendants, mais ne devient pas « employé en chef » (Président) qui veut. Il faut que la bourgeoisie, ces gens qu’on ne voit que très peu et que les anglo-saxons appellent le « deep state » (l’État profond), DÉSIGNE son candidat.

La bourgeoisie ne doit pas agir à l’aveuglette et en tout cas elle doit fixer son choix – EN FONCTION DU CONTEXTE – sur celui et ou celle qui semble le (la) plus apte à serrer la vis en évitant la révolte.

La particularité des élections 2017.

Depuis les années Pompidou, (qui correspondent à la période ou Nixon, Président des U$A a désindexé le cours du dollar papier par rapport à celui de l’or physique) jamais la crise du capitalisme n’avait atteint cette ampleur. Ce qu’on appelle mondialisation  – qui n’est que le verbiage petit-bourgeois qui permet d’éviter de nommer l’impérialisme tel qu’il fut analysé et défini par Lénine – a fait exploser les états-nations, et modifié considérablement la répartition du capital dans le monde entier. Les usines délocalisées de l’Europe vers l’Asie, ce qui signifia, plus concrètement, des millions de chômeurs ici et des millions de nouveaux prolétaires pauvres arrachés à la paysannerie, là-bas ; cette «mondialisation» donc impose de nouvelles règles du jeu entre les prolétaires producteurs et la classe bourgeoise.

Détruire des emplois ici (créer des chômeurs) et fabriquer des pauvres là-bas pose un problème. Sur le court terme la bourgeoisie fait du bénéfice, mais aussi et surtout à moyen et long terme : qui va acheter et avec quel argent cette masse de produits destinés à être … vendus ?    (voir K. Marx : Baisse tendancielle du taux de profit)*.

Depuis plusieurs années nous en sommes à ce point. Jusqu’à présent la bourgeoisie avait laissé une certaine latitude à ses employés de premier rang (Présidents). Il faut dire qu’ils firent parfaitement leur « travail ». Sarkozy puis Hollande, avec la complicité des syndicats et des partis de « gauche » ont réussi en quelques années à faire passer un ensemble de lois qui ont détruit ce qui avait fondé les rapports entre classes dans la période dite des « trente glorieuses ». Retraites, sécurité sociale, salaires, droit du travail (Lois sur l’ANI, El Khomri), lois liberticides sur la liberté d’expression, état d’urgence …..

Mais, rien n’y fait, la crise ne fait que s’aggraver. Alors que faire ? La politique de la classe bourgeoise doit désormais être prise en mains  (comme en 1969-1974 avec Pompidou) par un employé DIRECT du capital. La bourgeoisie a besoin d’un homme fidèle, sorti de son sérail et qu’elle a introduit grâce à Hollande dans l’appareil de l’État (ministre de finances) : Macron.

Comme Pompidou il sort de chez Rothschild, mais qu’importe pour Hollande. Hollande n’est pas là pour réfléchir mais pour obéir ! Et puis c’est oublier qu’Henri Emmanuelli, aujourd’hui à la gauche du PS, a lui aussi passé neuf ans à la Compagnie financière Edmond de Rothschild. « J’étais directeur adjoint, salarié, lui associé gérant. La paye n’est pas la même », se défend le député des Landes.

Le soir même de sa nomination, Manuel Valls avait tenté de couper court aux polémiques : « Il y a des années qu’on crève de débats idéologiques et d’étiquettes surannées. » En écho, Jean-Christophe Cambadélis, rue de Solférino, insiste : « Comme tous les symboles, celui de la banque Rothschild doit être dépassé. ».  Donc : qui se ressemble  s’assemble et Rothschild et un symbole !

La bourgeoisie a désormais besoin d’un contrôle direct sur l’État. Elle a trouvé son employé rêvé. Mais beaucoup d’autres se poussent au portillon. Fillon, Mélenchon, Hamon et pleins d’autres, verts rouges, bleus ….. Alors il va falloir dégager le terrain.

Les chéris d’hier ne font plus rêver dans les chaumières et la bourgeoisie le sait. Sarkozy, Juppé, et la clique sont discrédités, et ils puent la corruption et le mensonge. Fillon avance, naïf et sûr de lui et, vlan !, la presse révèle un politicien comme les autres  (qui a donné les informations ?). Malgré tout Fillon s’accroche encore (à heure où nous écrivons !). Cet homme qui fut le larbin de Sarkozy croit vraiment qu’il est autre chose qu’un pion, mais ce n’est qu’un employé  il est viré par ses maîtres. Pas d’hommes providentiels pour la bourgeoisie RÉELLE !

Hamon et les socialistes pensent ils eux aussi que les licenciés d’Alsthom ou de Caterpillar, les matraqués de Notre Dame des Landes ou du barrage Sivens les ont oublié ? Au demeurant nous savons bien que les sections socialistes basculent actuellement majoritairement chez Macron. Car, la cause est perdue, alors si on eut encore avoir des postes aux législatives, autant aller du coté où le vent de l’opportunisme souffle.

Mélenchon, ce vieux routier de la politique. Trotskyste en 1970, sénateur en 1986, membre de plusieurs cabinets ministériels. Sans lui et les voix raclées aux « indécis », Hollande ne serait pas passé en 2012 tellement le dégout du PS était déjà grand. Mais Mélenchon joue le tribun d’extrême gauche, le rempart contre l’extrême droite. Mélenchon séduit les anciens « soixante huit tards », devenus petits bourgeois et qui sont dans l’émotion. Aucun danger pour la bourgeoisie ! Au deuxième tour : faire barrage à l’extrême droite (avec l’option : sans consigne de vote). On se rappelle le coup fantastique de 2002 ou toute la « gauche » a voté pour ……  Chirac ! (Merci Jospin, celui-là même qui avait pour ministre de l’enseignement … Mélenchon.).

Et puis il y a le cortège des idiots utiles qui, quelques soient leurs « programmes » laissent planer l’idée que « voter c’est peser », que participer à cette farce c’est ça la « démocratiiiie) !

Et Lepen ? Tout a été fait depuis des années pour recycler les idées de l’extrême droite. Peu à peu le FN a gravi les échelons. L’électorat est populaire nous dit-on. Oui dans beaucoup de secteur c’est la vérité (Nord). Mais comment cela se peut-il ? Comment nait l’extrême droite ? Nous le savons parfaitement. Il faut d’abord liquider tout idéal révolutionnaire dans la tête des gens (et en Allemagne des années 20-30 ce fut même l’assassinat pur et simple des dirigeants syndicaux et politiques par le socialistes !) – Dès lors que le parti dit communiste a choisi la voie électorale (années 50), dès lors qu’il abandonna les quartiers et ses habitants peu à peu isolés et marginalisés, dès lors que les ouvriers furent écrasés par la destruction des outils de production (mines, aciéries, industrie lourde  –  Dans le Nord, espérance de vie 58 ans, revenu moyen 800 euros/mois !) et bien le terrain fut près pour le travail (efficace) de l’extrême droite et des religieux.

Dans d’autres zones, c’est sur d’autres couches déclassées de la petite bourgeoisie que le FN fait son beurre (anciens pieds noirs, commerçants ou artisans conduits à la faillite).

Et tout cela ça fait beaucoup de monde, électoralement parlant.

Qui la Bourgeoisie va-t-elle choisir au final ? Macron semble bénéficier de tous les atouts. La presse lui est tout entière acquise. Tous les bobos, tous ceux qu’ont fait saliver au seul nom de Lepen seront présents au deuxième tour pour le soutenir (comme en 2002).

Mais tout cela fait-il vraiment un choix ? Macron ou Lepen ?

  La crise doit être gérée au mieux !

Dans ce suffrage universel il y a toujours une courte incertitude. Qui que ce soit qui accède au poste  envié de premier larbin de France (Président) il (ou elle) devra se soumettre aux diktats de la bourgeoisie. [NdJBL ► Vidéo de Nicolas Doisy au micro de F. Ruffin par Les Mutins de Pangée, qui prononce exactement cette phrase ► Mon véritable adversaire, c’est la finance, qu’il avait dit…]

Si c’est Macron ce sera tout de suite, si c’est Lepen au bout de quelques mois, tout rentrera dans l’ordre (capitaliste).

L’intérêt du Capital est actuellement en grand danger et les amateurs ou les politicards classiques ont fait leur temps. Les capitalistes ne vont pas faire dans la dentelle. Macron ou Lepen seront des exécutants.

Qu’on ne nous demande pas de choisir qui va nous tondre !

 OCF  –  4 Mars 2017

*En complément de lecture ► http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-declin-de-limperialisme-contemporain/

URL de relayage par Les 7 du Québec ► http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs/elections-francaises-on-ne-vote-pas/

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Comme le précise R71 sur son blog en préambule d’introduction de ce même communiqué de l’Organisation Communiste de France ;

Il est bon de sentir le vent du changement, même chez les marxistes… Encore un petit effort et bon nombre rejoindront l’idée anarchiste. Comme on s’accorde à dire que l’État doit partir, qu’il parte ici et maintenant et non pas dans un hypothétique futur. Rappelons-nous que l’économique est assujetti au politique et non pas l’inverse, même si la perversion actuelle de la société peut faire croire le contraire… La division majeure de la société est la division  verticale entre la base et le sommet, créée par la division politique de la société, cette division est mère de toutes les autres. La « lutte des classes » est une conséquence de la division politique, celle-ci a engendré la formation de l’État, dans lequel sévit une lutte de classes. C’est l’État qui détermine l’apparition des classes ; l’économique est assujetti au politique. Ainsi, le remède est politique, c’est celui du REFUS du consentement au statu quo oligarchique.

Certains marxistes semblent se rapprocher de cette évidence historique et refusent de cautionner plus avant la supercherie étatico-électorale. On progresse… ~ Résistance 71 ~

Mais en plus ça ne changera RIEN ;

Tenez, cet autre communiqué reçu le 6 mars 2017 par le Mouvement Zapatiste ► http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2017/03/06/paroles-de-lezln-durant-la-cloture-de-la-seconde-etape-du-cinquieme-congres-du-cni/

ARMÉE ZAPATISTE DE LIBÉRATION NATIONALE.
MEXIQUE.
PREMIER JANVIER 2017.
Sœurs et frères du Congrès National Indigène :
Compañeras, compañeros et compañeroas de la SEXTA nationale et internationale :
Peuples du Mexique et du monde :
Il y a 23 ans, nous nous sommes soulevés en armes contre l’oubli.
L’indignation et le désespoir nous obligèrent à nous préparer à mourir pour vivre,
Pour vivre de l’unique forme qui vaille la peine de vivre, avec liberté, avec justice, avec démocratie.
Le peuple du Mexique nous a regardé et nous a parlé, il nous a dit que notre lutte et nos demandes sont justes, mais qu’il n’est pas d’accord avec la violence.
Lorsque furent peu à peu connues les conditions inhumaines de notre vie et de notre mort, on fut partout d’accord sur le fait que les causes de notre soulèvement ne pouvaient pas être remises en question, bien que pouvait l’être la forme prise pour manifester notre inconformité.
Aujourd’hui les conditions des peuples du Mexique à la campagne et à la ville sont pire qu’il y a 23 ans.
La pauvreté, le désespoir, la mort, la destruction, ne sont plus seulement pour ceux qui ont originellement peuplé ces terres.
Maintenant le malheur atteint toutes et tous.
La crise affecte aussi ceux qui se croyaient saufs et pensaient que le cauchemar était seulement pour ceux qui vivent et meurent en bas.
Les gouvernements vont et viennent, de différentes couleurs et avec différents drapeaux, et la seule chose qu’ils font, c’est d’empirer les choses.
Avec leurs politiques, les seules choses qu’ils font c’est que la misère, la destruction et la mort atteignent de plus en plus de gens.
Maintenant nos sœurs et frères des organisations, quartiers, nations, tribus et peuples originaires organisés au sein du Congrès National Indigène ont décidé de crier leur YA BASTA.
Ils ont décidé qu’ils n’allaient pas permettre qu’on continue de détruire notre pays.
Ils ont décidé qu’ils n’allaient pas laisser que le peuple et son histoire meurent de cette maladie qu’est le système capitaliste.
Un système qui, dans le monde entier, exploite, spolie, réprime et méprise les êtres humains et la nature.
Le Congrès National Indigène a décidé de lutter pour rendre sains nos sols et nos cieux.
Et ils ont décidé de le faire par des chemins civils et pacifiques.
Leurs causes sont justes, et indéniables.
Qui mettra aujourd’hui en question le chemin qu’ils ont choisi et auquel ils nous appellent toutes, tous et toutES ?
Si on ne respecte pas, si on ne salue pas, si on ne soutient pas leur lutte et le chemin qu’ils prennent, alors quel message donnez-vous comme société ? Quels chemins laissez-vous à l’indignation ?
Il y a 23 ans nous avons commencé notre soulèvement, mais notre chemin était excluant, toutes et tous ne pouvaient pas participer.
Aujourd’hui, le Congrès National Indigène nous appelle à une lutte à laquelle nous pouvons participer tous et toutes ; qu’importe l’âge, la couleur, la taille, la race, la religion, la langue, la paie, la connaissance, la force physique, la culture, la préférence sexuelle.
Ceux qui vivent, qui luttent et meurent à la campagne et à la ville ont aujourd’hui un chemin de lutte où s’unir avec d’autres femmes, avec d’autres hommes.
La lutte à laquelle nous appelle et nous invite le Congrès National Indigène est une lutte pour la vie avec liberté, avec justice, avec démocratie, avec dignité.
Qui oserait dire que c’est une mauvaise lutte ?
Il est temps que tout le peuple travailleur, aux côtés des peuples originaires, sous le drapeau du Congrès National Indigène, qui est le drapeau des originaires, s’unissent dans cette lutte qui est pour ceux qui n’ont rien, rien d’autre que la douleur, la rage et le désespoir.
C’est l’heure des peuples, de tous, de la campagne et de la ville.
C’est cela, ce que nous dit le Congrès National Indigène.
Il nous dit que ça suffit d’attendre que d’autres veulent nous dire que faire et comment, qu’ils veulent nous commander, qu’ils veulent nous diriger, qu’ils veulent nous tromper avec des promesses et des mensonges éhontés.
Il nous dit que chacun dans son lieu, à sa manière, à son rythme, se commande soi-même, lui, elle ; que ce soit les peuples eux-mêmes qui se dirigent eux-mêmes, qu’on en finisse avec les mensonges, les tromperies, les politiciens qui ne voient leur travail de gouvernement que comme une richesse à voler, à trahir, à se vendre.
Il nous dit qu’il faut lutter pour la vérité et la justice.
Il nous dit qu’il faut lutter pour la démocratie, qui veut dire que c’est le peuple même qui commande.
Il nous dit qu’il faut lutter pour la liberté.
Ils sont savantes et savants, ceux qui sont dans le Congrès National Indigène.
Cela fait des siècles qu’ils résistent et luttent pour la vie,
Ils en savent long sur la résistance, ils en savent long sur la rébellion, ils en savent long sur la lutte, ils en savent long sur la vie.
Ils savent qui est responsable des douleurs qui s’abattent sur toutes, partout et tout le temps.
Le Congrès National Indigène, pour cette lutte qu’il démarre aujourd’hui, ils vont l’attaquer, ils vont le calomnier, ils vont vouloir le diviser, ils vont vouloir l’acheter.
Ils vont chercher par tous les moyens à ce qu’ils se rendent, qu’ils se vendent, qu’ils renoncent.
Mais ils ne vont pas y arriver.
Cela fait plus de 20 ans que nous nous connaissons personnellement, et plus de 500 ans que nous nous connaissons dans la destruction, la mort, le mépris, le vol, l’exploitation, dans l’histoire.
Sa force, sa décision, son engagement ne vient pas d’eux ni d’elles-mêmes.
Elle vient des organisations, des quartiers, des nations, des tribus et des peuples originaires dans lesquels ils sont nés et se sont formés.
Nous, femmes et hommes zapatistes, nous nous sommes préparés pendant 10 ans pour débuter notre lutte un premier janvier, il y a 23 ans.
Le Congrès National Indigène s’est préparé 20 ans pour arriver à ce jour et nous montrer le bon chemin.
Si nous le suivons ou pas, ce sera la décision de chacun.
Le Congrès National Indigène va parler avec vérité, va écouter avec attention.
Ce n’est pas un jeu, la lutte du Congrès National Indigène.
Elles et eux nous ont dit qu’ils vont lutter pour tout, pour toutes et pour tous.
Et cela veut dire que :
Ils vont lutter pour le respect des droits humains.
Ils vont lutter pour la libération de toutes et tous les prisonnier.e.s politiques.
Ils vont lutter pour la présentation en vie des disparues et disparus.
Ils vont lutter pour la justice pour ceux qui ont été assassinés.
Ils vont lutter pour la vérité et la justice pour les 46 absents d’Ayotzinapa
Ils vont lutter pour le soutien aux paysans et le respect de la terre-mère.
Ils vont lutter pour un logement digne pour tous ceux d’en-bas.
Ils vont lutter pour une alimentation suffisante pour tous les indigents.
Ils vont lutter pour un travail digne et un salaire juste pour tous les travailleurs de la campagne et de la ville.
Ils vont lutter pour une santé totale et gratuite pour tous les travailleurs.
Ils vont lutter pour une éducation libre, gratuite, laïque et scientifique.
Ils vont lutter pour la terre à ceux qui la travaillent
Ils vont lutter pour le respect du commerce informel, et du petit et moyen commerce.
Ils vont lutter pour le transport public et commercial de ceux qui conduisent les véhicules.
Ils vont lutter pour la campagne aux paysans.
Ils vont lutter pour la ville aux citadins.
Ils vont lutter pour le territoire aux peuples originaires.
Ils vont lutter pour l’autonomie.
Ils vont lutter pour l’autogestion.
Ils vont lutter pour le respect de toute forme de vie.
Ils vont lutter pour les arts et les sciences.
Ils vont lutter pour la liberté de pensée, de parole, de création.
Ils vont lutter pour la liberté, la justice et la démocratie pour le Mexique d’en-bas.
C’est à ça qu’ils nous appellent.
Chacun pourra décider si cette lutte est bonne, si l’idée est bonne, si elle répond ou non à cet appel qu’ils font.
Nous, femmes et hommes, comme zapatistes que nous sommes, nous répondons : oui nous allons avec vous, oui nous allons avec le Congrès National Indigène.
Nous verrons les manières de les soutenir de toute notre force.
Nous vous soutiendrons parce que la lutte que vous proposez, sœurs et frères du Congrès National Indigène, est peut-être la dernière opportunité que ces sols et ces cieux ne disparaissent pas au milieu de la destruction et de la mort.
C’est pour cela que nous voulons seulement vous dire ceci :
Écoutez le cœur, la douleur et la rage qu’il y a dans tous les recoins de ce pays.
Marchez et qu’à vos pas la terre tremble jusque dans ses entrailles.
Que s’obscurcissent ces sols mexicains.
Que les cieux vous regardent avec surprise et admiration.
Que les peuples du monde, dans la décision et la détermination qui est la vôtre, apprennent et se motivent.
Et par-dessus tout, qu’importe ce qu’il se passe, ni tout ce qu’il y a en face, qu’importe qu’ils vous attaquent de toutes les formes, quoi qu’il arrive ne vous rendez pas, ne vous vendez pas, ne lâchez rien.
LIBERTÉ !
JUSTICE !
DÉMOCRATIE !
Depuis les montagnes du sud-est mexicain.
Au nom des femmes, hommes, enfants et anciens de l’EZLN
Sous-commandant insurgé Moisés.
Mexique, janvier 2017.
~~~~►◄~~~~
Voilà pourquoi, à notre sens, c’est à dire ceux d’en bas, à gauche, ici ou , nous pensons que plus rien ne doit rentrer dans les URNES
Soyons les premiers en France, puisque les Zuniens ont préféré poursuivre leur cauchemar tout habillé ► Ben Carson a fait un rêve…
Qu’est-ce qu’on risque à refuser de se choisir le prochain Maître Tondeur ?
Sinon, peut-être de réussir…
Illustration du billet ► Dessin de Jean-Pierre Petit

16 réflexions sur « BARNUM 2017 : ON NE VOTE PLUS ! »

  1. Merci à Résistance71 de nous donner du grain à moudre pour vaincre l’inertie de départ, impulsée la poussé primordiale « non violente » de départ et déclencher un nouveau paradigme en lien avec les Natifs, sans dieux, ni maitres, sans armes, ni haine ni violence :
    De la division primordiale de la société à l’état profond moderne
    15 000 d’histoire politique en 7 minutes chrono
    Résistance 71 | 8 mars 2017
    Comme l’a amplement démontré l’anthropologie politique, la société humaine primordiale, primitive (au sens anthropologique, venant de “primere”, premier, primordial) s’est transformée à un moment donné de l’histoire (plus que probablement au cours de la période dite de la “révolution agraire” du néolithique), d’une société une et politiquement indivisée en une société politiquement divisée menant à l’opposition de castes / classes résultant de la relation émergente de rapport entre dominants et dominés.
    Pour lire l’intégralité de leur analyse ► https://resistance71.wordpress.com/2017/03/08/de-la-division-primordiale-de-la-societe-a-letat-profond-moderne-15-000-ans-dhistoire-politique-en-7-minutes-chrono-resistance-71/

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  2. Georges Stanechy nous confirme ce qu’on savait déjà, mais de bien belle manière, comme d’hab, c’est que pour les patrons « TOUT EST BON DANS LE MACRON » ► http://stanechy.over-blog.com/2017/02/macron-le-masque.html
    D’injustice sociale et économique à l’encontre de notre Peuple, de pitoyable abaissement à l’égard de notre Souveraineté Nationale, de pillage et de sauvagerie infligés aux pays que nous ravageons.

    Rien d’étonnant de voir quelques unes des girouettes inoxydables du paysage politicien, entre autres l’inusable François Bayrou, s’aligner sur lui au premier courant d’air.

    Interaction du vent et des girouettes survolant, sous l’emprise de nos oligarques, les pitoyables décombres de nos institutions et prétendues « valeurs républicaines »…

    Stanechy, tout comme l’illustration de ce billet, fait dans le « cochon » !

    Mais je vous avais déjà prévenu qu’ils étaient tous « Copains comme cochons » là y’a tout juste un an ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/02/01/copains-comme-cochons/

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  3. Excellent article! Tout y est dit et bien dit! La révolution de 1789 n’a été qu’une opportunité pour la bourgeoisie de se débarrasser de l’autorité royale, ceci afin de prendre le contrôle de la nation ! Le peuple aveuglé par des années de pauvreté et disette si difficiles a été utilisé, exposé et sacrifié pour ceux qui se sont battus , manipulé pour que le pouvoir change de mains! Aujourd’hui les maîtres de la finance possèdent presque tout, les médias sont une arme de lobotomisation formidable et sans douleurs apparentes, les prises de conscience se font peu à peu…mais la peur l’emporte largement sur la détermination !
    Cela se constate d’ailleurs sur les réseaux sociaux où beaucoup se disent prêts à se révolter. ..mais seulement derrière leurs claviers finalement! Le peuple ignore sa force et ses armes! L’union et la non consommation sont pourtant redoutés par les puissants, car chaque jour sans consommation représente des milliards perdus, tant pour les lobbyings, les banques que l’état aux ordres ! Nul besoin de s’entretuer…c’est d’ailleurs ce qu’ils recherchent pour instaurer un état de siège, loi martiale. … par contre le gel de consommation non indispensable à notre survie, des efforts d’économies personnelles peuvent les atteindre de manière beaucoup plus forte, et reste dans tous les cas parfaitement légal! La balle est dans le camps du peuple, à lui de savoir ce qu’il va en faire!

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    1. Exactement ! Vos propos font mouche !
      Je pense que mes 2 derniers billets sur l’émancipation du peuple pour et par la révolution sociale et la société des sociétés qui se fera par et pour le peuple (de manière générale) ou ne se fera pas d’ailleurs, devraient vous parler.
      Comme le texte de Zénon Vox Populi dans la page qui lui est consacrée « Les Chroniques de Zénon » car son propos rejoint le vôtre ! Jo

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