Des racines pas si chrétiennes que ça !

Nos ancêtres les… Germains ?

Faisons un peu d’histoire, ça nous changera !

Après Clovis Roi des Francs : Déjà dans ce billet sur « Nos ancêtres les Gaulois » :

Précisions sur Charlemagne ; Karl des Grosse, couronné à Aix la Chapelle ou  Aachen !

Entre autres choses…

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Petit retour historique sur les « barbares » et la « civilisation »…

« Barbares » et « civilisations »

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 Jean-Paul Demoule* |  22 janvier 2016 |  url de l’article original : http://www.jeanpauldemoule.com/barbares-et-civilisations/

(*) Jean-Paul Demoule est professeur émérite de protohistoire à la Sorbonne, membre de l’Institut Universitaire de France, ancien directeur de l’Institut National de Recherche en Archéologie Préventive (INRAP) et a collaboré au CNRS. Spécialiste de l’âge de fer, de l’histoire de l’archéologie, il est considéré comme le père de l’archéologie préventive en France. Le professeur Demoule est l’auteur ou co-auteur de 17 ouvrages publiés depuis la fin des années 1990, notamment de l’excellent « On a retrouvé l’histoire de France », paru en 2012.

En ces temps pessimistes, l’Histoire ne cesse d’être requise dans les médias et dans les discours politiques. On se souvient comment la « Fin de l’histoire » avait été annoncée à grand fracas au moment de la Chute du Mur de Berlin par l’idéologue conservateur américain Francis Fukuyama, usant du détournement d’un concept à l’origine hégélien : après la disparition du communisme d’État, le libéralisme économique et la démocratie (dans sa version occidentale) étaient voués à régner indéfiniment sur le monde. Mais la première guerre d’Irak intervint juste après, et un autre idéologue, américain lui aussi, Samuel Huntington, annonça au contraire en 1996 un « Choc des civilisations » (« The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order »), théorie à laquelle la seconde guerre d’Irak et l’invasion de l’Afghanistan après le 11 septembre 2001 auraient donné a posteriori un sens, mais pas forcément celui qui était prévu. Le développement depuis lors de mouvements islamistes terroristes et l’actuelle crise des réfugiés venus d’Afrique et du Proche-Orient ont rendu plus paroxystiques encore ces références historiques et leurs manipulations, opposant « civilisation » (sous-entendue occidentale) et « barbares » – et si « barbares » il y a, les plus mécaniquement connus d’entre eux sont bien sûr ceux des « Invasions barbares » qui mirent fin au monde antique.

Les barbares sont dans nos murs

Ainsi la présidente du Front national français déclarait-elle dans une réunion publique à Arcachon le 14 septembre 2015 : « Sans nulle action de la part du peuple français, l’invasion migratoire que nous subissons n’aura rien à envier à celle du IVe siècle et aura peut-être les mêmes conséquences ». Elle précisait cette référence historique (peut-être après consultation de son service de communication) dès le lendemain matin sur la radio France Inter : « J’ai dit – je n’ai pas d’ailleurs comparé [sic] – que nous pourrions assister dans les années qui viennent à l’équivalent des invasions vécues au IVe siècle, c’est-à-dire ces gigantesques mouvements migratoires, qui n’étaient pas en réalité des invasions au départ, mais qui étaient des installations. Voilà. Et je pense que gouverner c’est prévoir ».

Sa nièce, la députée Marion Maréchal-Le Pen, avait invoqué une actuelle « guerre de civilisation » dans un entretien au journal Présent (du 15 janvier 2015) ; et affirmé le 5 juillet dernier, dans une réunion publique au Pontet (Vaucluse), dont le nouveau maire appartient à son parti : « La Provence est une terre d’identité et de résistance. Résistance des princes provençaux face à l’invasion sarrasine, résistance face à la terreur révolutionnaire, face à la réforme protestante, face à l’occupant allemand, face au funeste projet de l’Union européenne en 2005. ». Elle devait d’ailleurs s’en excuser peu après auprès des autorités protestantes, arguant de ses propres origines partiellement protestantes.

Ces comparaisons avec les barbares d’antan n’étaient pas nouvelles. On la trouvait déjà quelques mois auparavant – comme je l’ai évoqué dans un texte précédent – dans la bouche de l’essayiste et nouvel académicien Alain Finkielkraut : entre ces fameuses « invasions barbares » du Haut Moyen Âge et les immigrations des dernières décennies, l’identité française serait restée intacte et inchangée. Les « quarante rois » ou les « quinze siècles » qui auraient « fait la France » maintes fois invoqués par nos dirigeants, du général de Gaulle à Nicolas Sarkozy, seraient un fait historique.

Qu’est-ce que la France ?

On le sait, l’histoire réelle est toute autre. À la fois parce que la « France » du Haut Moyen Âge n’existait pas en tant que telle, que le royaume franc de Clovis avait peu à voir avec les frontières françaises actuelles (la Bretagne et tout le quart sud-est en moins ; la Belgique et l’Allemagne du sud-ouest en plus), et qu’il faut attendre la fin du Moyen Âge pour que les frontières de « la France » commencent à ressembler un peu aux actuelles, encore qu’il y manquait, entre autres, toute la partie orientale – Lorraine, Alsace, Savoie, comté de Nice, Corse. Une large partie de cet actuel territoire n’est en outre que le résultat de conquêtes sur des populations parlant des langues bien différentes du « français », et donc d’une « identité » et d’une culture différentes – Occitanie, Catalogne, Pays basque, Bretagne, Alsace et Moselle, Flandres, Corse.

Symétriquement, des migrants n’ont cessé d’arriver de l’extérieur et de se mélanger dans ledit territoire depuis les fameuses « invasions barbares » du 4ème siècle : Bretons, Arabes et Vikings au cours du premier millénaire, Anglais à partir du 14ème siècle, tout comme Tziganes ou Roms, Juifs réfugiés d’Espagne puis Morisques aux 15ème et 16ème siècles, sans compter toutes les cours qui accompagnèrent les reines de France étrangères (d’Italie, d’Espagne, d’Autriche, de Pologne …) et surtout les mercenaires qui aux 17ème et 18ème siècles composaient au moins un quart des armées royales. Puis vinrent aux 19ème et 20ème siècles les travailleurs de l’industrie, italiens, belges, espagnols, portugais, polonais ; tout comme les réfugiés politiques fuyant les persécutions, au 19ème siècle d’abord, puis au 20ème siècle : Arméniens rescapés du génocide de Turquie, Russes Blancs, Juifs d’Europe orientale fuyant les pogroms, Républicains espagnols, allemands, italiens – la frontière entre réfugiés « politiques » et « économiques » restant bien souvent ténue.

À cela se sont ajoutés les mouvements dans l’autre sens : les protestants réfugiés en Angleterre et en Allemagne après la révocation de l’Édit de Nantes, et tous les colons partis de métropole vers l’Amérique du Nord et l’Inde dans le premier empire colonial français, en attendant évidemment le second empire colonial, commencé avec la conquête de l’Algérie de 1830 et parachevé par la Troisième République.

On le voit, il faut beaucoup ignorer l’histoire, ou beaucoup tenter de la manipuler, pour prétendre que les immigrations nord-africaines du dernier demi-siècle, « politiques » ou économiques », représenteraient un événement sans précédent, prélude à un « grand remplacement » dans une « France » inchangée depuis quinze siècles. Ces comparaisons hasardeuses sont d’autant plus surprenantes que, par exemple, le dernier recueil d’Alain Finkielkraut invoquait par son titre, emprunté à Charles Péguy, « La seule exactitude ». Et que précisément il s’y oppose, au nom de l’ « exactitude » historique et du « réel », aux comparaisons entre l’actuelle montée des mouvements d’extrême droite partout en Europe et le même phénomène pendant les années trente ; et, plus insupportable encore pour lui, la comparaison entre le rôle de boucs émissaires que jouaient les Juifs dans la phraséologie (avant passage à l’acte) des mouvements fascistes européens d’avant-guerre, et le rôle de boucs émissaires que jouent les immigrés dans la phraséologie actuelle des héritiers de ces mouvements.

C’est ce même souci d’ « exactitude » historique qui aura permis au nouvel académicien de faire, comme le veut la coutume sous la Coupole, l’éloge de son prédécesseur, Félicien Marceau, pseudonyme de Louis Carette, condamné en Belgique pour collaboration avec le nazisme et écrits antisémites, et dont l’élection en 1975 provoqua la démission de l’académie du poète résistant Pierre Emmanuel.

Quant aux comparaisons, on trouvera sans peine, par exemple, des invectives adressées dès la fin du 19ème siècle à l’encontre des travailleurs immigrés italiens (il y eut des massacres, comme à Aigues-Mortes en 1893), parfaitement superposables à celles qui fleurissent quotidiennement sur les immigrés d’Afrique du nord.

Lumpenproletariat

Les assassins manipulés qui ont commis les crimes de masse du 13 novembre 2015 à Paris sont-ils pour autant des « barbares », au sens historique du terme ? Et leurs crimes seraient-ils sans équivalent dans l’histoire ? Faut-il rappeler que les pires massacres et viols commis en Europe depuis la fin de la dernière guerre mondiale, relevant tant du crime contre l’humanité que du crime de guerre, et du crime tout court, l’ont été par des « chrétiens » « blancs », serbes et dans une moindre mesure croates, contre d’autres « chrétiens », mais surtout contre des « musulmans » ? – les guillemets n’ayant ici pour fonction que de disjoindre tradition culturelle et pratique religieuse.

À ce moment là, tout comme aujourd’hui, les victimes n’avaient et n’ont pas le même poids, ni ne reçoivent les mêmes témoignages de solidarité selon le pays où elles sont assassinées. Et, dans la Yougoslavie des années 1990 comme dans la France de 2015, les religions monothéistes sont aussi l’habillage idéologique visible des luttes de pouvoir et des luttes sociales. Les criminels de 2015 semblent bien relever d’une étrange alliance, sous couvert d’une déviation religieuse aberrante – mais toute religion n’est-elle pas d’abord, pour reprendre Freud, une névrose, encore que l’on ait ici plutôt affaire à des comportements psychotiques – alliance pathologique, donc, entre les luttes de pouvoir au Moyen-Orient et le ressentiment social de populations défavorisées, ex-colonisées, de l’Europe occidentale.

Une alliance monstrueuse où ce qui ressemble beaucoup à une insurrection sociale embryonnaire est passée, en dix ans, de l’incendie massif de voitures dans les quartiers pauvres, comme on l’a vu en 2005, à l’assassinat à bout portant de jeunes gens du même âge, appartenant aux classes sociales intermédiaires. Une insurrection sociale qui se trompe de cible, à la fois manipulée et réactionnaire, loin de toute revendication politique organisée et cohérente, bref typique à toutes époques des mouvements de ce que l’on peut continuer à appeler avec pertinence le « Lumpenproletariat ».

S’y ajoute sans doute l’effet de déréalité que confère la « société du spectacle », où les écrans – informations du monde ou jeux vidéos – ont remplacé la participation directe au monde réel, qu’aucune frontière nette ne sépare plus du monde virtuel, pas plus que le mal ne l’est du bien. Et s’y ajoute enfin, de la part de ceux qui manipulent les assassins, un sens certain de la communication moderne, sinon postmoderne, parfaitement contradictoire avec leur prétendu retour au sources d’un Islam médiéval fantasmé.

Les « invasions barbares » ont-elles existé ?

Mais revenons à l’histoire, à nos barbares historiques et à la « civilisation ». Ce dernier terme, qui émerge à l’époque les Lumières, est utilisé sous un sens laudatif dans toutes les classifications évolutionnistes, qui distinguent, comme Lewis Morgan repris par Friedrich Engels, les trois stades successifs de la « sauvagerie » (les chasseurs-cueilleurs du paléolithique), de la « barbarie » (les agriculteurs néolithiques et les sociétés à chefferie) et enfin de la « civilisation » (successivement antique, médiévale et moderne). Au 19ème siècle, la préférence allemande pour le mot « Kultur » influencera en retour la langue française, qui hésitera dorénavant entre « culture » et « civilisation » pour désigner aussi bien des sociétés précises que LA civilisation tout court (c’est à dire plus ou moins la nôtre). D’où les fluctuations, comme pour le titre du célèbre ouvrage de Freud de 1930, Das Unbehagen in der Kultur, traduit tantôt par « Malaise dans la culture » – tantôt par « … dans la civilisation ».

Si bien qu’il y a désormais une constante confusion, plus ou moins implicite, entre LA civilisation, comprise comme le plus haut degré d’achèvement de l’histoire humaine, et LES civilisations, dans le sens large d’un type de société. On se souvient des déclarations remarquées du ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, affirmant quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2012 que « toutes les civilisations ne se valent pas ». Il fut soutenu, dans la polémique, par le président de la République qui n’y vit que « du bon sens ». Dans les médias occidentaux des débuts de l’année 2016, le « choc des civilisations » est devenu un terme d’emploi banal.

Mais l’ambigüité existe aussi chez les historiens. Bryan Ward-Perkins, un historien anglais, intitula son livre de 2005 The Fall of Rome and the End of Civilization, néanmoins traduit en 2014 en français sous le titre moins péremptoire de : La chute de Rome : Fin d’une civilisation. De même, le livre très médiatisé (et abondamment primé aux États-Unis) d’Eric Cline proclamait 1177B.C. : The Year civilization collapsed – ce qui fut traduit l’année suivante en 2015 par : 1177avant J.-C., le jour où la civilisation s’est effondrée. D’un point de vue historique, certes les archéologues ne trouvent plus après cette date de palais, de fresques, de masques en or ou de tablettes inscrites et parlent, déçus, d’Âges Sombres (Dark Ages). Mais, comme après l’effondrement de la civilisation de l’Indus ou des Mayas, ce sont toujours les mêmes communautés villageoises qui subsistent sur place, simplement sans la couche dirigeante qui vivait de leur exploitation. C’est pourquoi un autre livre très populaire, celui de Jared Diamond, Effondrements, comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie (2005), fut contesté dès l’année suivant sa parution lors d’un colloque d’archéologues : Questionning Collapse. Human Resilience, Ecological Vulnerability, and the Aftermath of Empire (publié en 2010 sous la direction de Patricia McAnany et Norman Yoffee).

De fait les « barbares » n’ont pas toujours été regardés de la même façon. Tacite avait fait des Germains de « bons sauvages », qu’il opposait aux mœurs dissolues de sa Rome antique. Le Moyen Âge a été sévère à leur égard et créa la légende de ces « fléaux de Dieu » ; mais cette époque fut à son tour « barbarisée » à l’âge classique, qui traita son art de « gothique », c’est-à-dire « digne des Goths », cependant que la noblesse d’Ancien Régime se réclamait d’une ascendance franque, et donc barbare. La Révolution, avec l’abbé Siéyès lui rendit la politesse en invitant ces « sauvages sortis des bois et des étangs de l’ancienne Germanie » à retourner là d’où ils venaient – ce que beaucoup firent, avant de revenir dans les fourgons de la Restauration. Le romantisme allemand au contraire, prenant Tacite au mot, réhabilita les barbares dont le sang neuf et viril aurait eu raison de la décadence romaine. Eric Michaud vient de montrer, dans un livre passionnant, « Les invasions barbares – une généalogie de l’histoire de l’art », comment l’histoire de l’art se construisit au 19ème siècle sur une telle réhabilitation.

Mais vient la Troisième République, née d’une défaite contre l’Allemagne, dont la victoire permit l’unification presque complète. Dans la construction du roman national français que va diffuser la toute nouvelle école publique, les barbares redeviennent barbares, et vont le rester durablement. Les pages des manuels scolaires illustrent en images éloquentes les hordes sauvages déferlant sur notre pays. Il faut aussi se tirer d’un douloureux paradoxe : les Francs, qui ont donné son nom à la France, à sa langue et à sa monnaie, sont des Germains. On tâche de gommer cette germanité des débuts de l’histoire officielle, tantôt en barbarisant les « rois fainéants » mérovingiens, tantôt en francisant ce qui pouvait être sauvé : Karl des Grosse devient Charlemagne, et Aachen Aix la Chapelle. Et l’on voit dans l’art roman une résurrection de l’art celtique, après une regrettable parenthèse barbare.

L’archéologie et les barbares

On en était là depuis un siècle quand, avec le développement de l’archéologie préventive durant les trois dernières décennies, le tableau changea radicalement – grâce aussi à une relecture critique des sources historiques qu’illustrent les travaux de Bruno Dumézil en France, de Walter Pohl en Autriche ou encore de Florint Curta aux États-Unis. L’archéologie ne témoigne en effet d’aucun cataclysme généralisé, dans lequel aurait péri, sous les coups des barbares, tout le monde civilisé. Si le style des objets se transforme, comme il se transformait dans le passé, les campagnes, leurs fermes et leurs grands domaines continuent d’être occupés. Les villes tout autant, même si elles diminuent parfois en taille, construisent ou renforcent leurs fortifications, indices de temps moins calmes que sous l’empire, et si les archéologues y rencontrent d’épaisses couches de terres organiques, les fameuses « terres noires », laissées par des zones non construites, ou construites en matériaux légers, ou encore vouées au rejet de détritus.

Les « barbares », on le sait, ne voulaient nullement détruire l’Empire, mais au contraire s’y intégrer, même s’il y eut parfois des mouvements violents, qu’il faut néanmoins relativiser. Les rois barbares se faisaient représenter en empereurs romains, Charlemagne compris, et tous les barbares se convertirent au christianisme, dans ses différentes variantes d’alors. La grande bataille des Champs Catalauniques où furent repoussées en 451 les armées d’Attila, officiellement emblématique du combat des forces du Bien contre le Fléau de Dieu, opposait en réalité deux coalitions de peuples germaniques, au gré de ralliements de circonstances. Un peu comme une autre bataille emblématique, celle du Champ des Merles à Kosovo Polje en 1389, qui vit les troupes du Sultan Bajazet prendre, face à l’armée serbe du prince Lazare, le contrôle des Balkans pour cinq siècles : elle opposait également deux coalitions, l’armée ottomane incluant des princes vassaux chrétiens, serbes et bulgares.

Et si l’on invoque les « racines chrétiennes de l’Europe », c’est précisément dans l’Europe barbare que ces racines s’enracinent.

Pourtant, la référence aux « invasions barbares » est omniprésente ces temps-ci. La dernière livraison du « Figaro Histoire » le confirme. Cette revue bimestrielle fondée en 2012 est dirigée par le journaliste Michel de Jaeghere, venu de la presse de l’extrême droite policée, successivement Valeurs Actuelles puis Spectacle du Monde, dont il a été directeur. On lui doit plusieurs livres, dont Le Livre blanc de l’armée française en Algérie (2002 : livre collectif destiné à réhabiliter le rôle civilisateur de notre armée pendant la guerre d’Algérie) ; Enquête sur la christianophobie (2005) ; La Repentance : Histoire d’une manipulation (2007). Et il vient justement de faire paraître aux Belles Lettres : Les derniers jours – La fin de l’empire romain d’Occident. C’est sur la base de ce livre que ce numéro du Figaro Histoire se consacre au thème : « Quand les Barbares envahissaient l’Empire romain », avec des sous-titres explicites en couverture : « Les barbares sont dans les murs » et « comment meurt une civilisation ». Toutes ces transparentes allusions à la présente situation géopolitique ne sont évidemment qu’au prix de singulières déformations de l’histoire. On pourra lire, en symétrique, le numéro spécial des Cahiers de Science et Vie qui, toujours sur les « invasions barbares », propose cette fois un dossier objectif et accessible. C’est possible.

Et sur les migrations dans l’histoire, des origines à nos jours, le colloque de l’Inrap qui leur a été consacré en novembre 2015 en collaboration avec la Cité de l’Immigration peut être suivi sur internet.

Les « races » dans l’histoire

Une ultime remarque historiographique, cette fois à propos des « races », puisqu’une polémique sur la « race blanche » a occupé, faute de mieux, pendant quelques semaines l’actualité médiatique, à la suite des déclarations de la députée européenne Nadine Morano, ancienne secrétaire d’État chargée de la Famille et de la Solidarité. Rappelant que la nation française était « de race blanche », elle se fondait non sans raison sur une déclaration du général de Gaulle, icône nationale. Ce dernier aurait confié à Alain Peyrefitte, qui fut ministre de l’Information et académicien : « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » – ce qui prouve incidemment que la locution désabusée « quand même », qui rythme de nos jours presque toute déclaration publique ou privée, n’est pas si récente.

Maints journalistes se sont contorsionnés, afin de sauver la mémoire du grand homme, en expliquant, soit que Peyrefitte aurait brodé, soit que le général aurait voulu dire autre chose. Il avait écrit pourtant bien avant, dans ses Mémoires d’espoir, à propos de l’Europe : « Pour moi j’ai, de tous temps, mais aujourd’hui plus que jamais, ressenti ce qu’ont en commun les nations qui la peuplent. Toutes étant de même race blanche, de même origine chrétienne, de même manière de vivre, liées entre elles depuis toujours par d’innombrables relations de pensée, d’art, de science, de politique, de commerce, il est conforme à leur nature qu’elles en viennent à former un tout, ayant au milieu du monde son caractère et son organisation ».

La « race » au sens moderne ne date que de la fin du 18ème siècle, quand les savants naturalistes comme Linné ou Blumenbach entreprennent de classer plantes, animaux, minéraux – et humains. L’anthropologie physique à prétention scientifique ne date, elle, que du milieu du 19ème siècle. Paul Broca, le grand médecin progressiste à qui l’on doit notre « zone de Broca », partie de notre cerveau qui nous permet de parler, la définissait comme « l’étude scientifique des races humaines », races par nature inégale. Leur définition reposait sur la mesure des crânes. Or, plus on mesurait de crânes (et jusqu’à 5.000 mesures sur un même crâne), plus les frontières entre groupes humains s’effaçaient – évidemment. Si bien qu’à la fin du 19ème siècle, l’un des principaux disciples de Broca, Paul Topinard, pouvait affirmer : « La race n’existe pas dans l’espèce humaine, […] elle est un produit de notre imagination et non une réalité brute, palpable ». Dès lors, la notion de « race » sortit progressivement du champ scientifique, même si elle survécut en France, avec l’école d’Henri-Victor Vallois, plus longtemps qu’ailleurs.

Mais en tant que terme idéologique, appuyé sur la fausse évidence du sens commun, elle continua, on le voit, une carrière prospère. Le président même de l’Académie des Sciences, Emmanuel Leclainche, pouvait ironiser en 1937 : « Il est entendu que pour les savants, il n’y a plus de races humaines. Mais, malheureusement ou heureusement, il n’est point que des savants sur terre. La masse des ignorants persiste à croire qu’il existe tout de même des Blancs, des Noirs et des Jaunes et qu’on les reconnaît sans trop de peine ». Les choses n’ont pas évolué depuis, malgré les manuels scolaires ou les expositions pédagogiques, comme celle du Musée de l’Homme, il y a quelques années : « Tous parents, tous différents ». L’ironie, si l’on peut dire, de l’histoire est que cette invocation de la « race blanche » a pour fonction actuelle de distinguer « Français de souche » et populations issues d’Afrique du Nord et du Proche-Orient, lesquelles sont pourtant, de par les classifications raciales, de … « race blanche ».

Mais on aurait tort de ne voir là que des résidus idéologiques. Le racisme « scientifique », s’il a abandonné la craniométrie, continue d’utiliser le QI, et surtout la génétique. Le livre de 1994 The Bell Curve: Intelligence and Class Structure in American Life du psychologue Richard Herrstein et du politologue Charles Murray a été un best seller aux États-Unis. Il expliquait que les Afro-Américains ayant « scientifiquement » un QI inférieur à celui des « blancs », il était inutile de gaspiller de l’argent dans des programmes sociaux d’éducation. Best seller aussi A Troublesome Inheritance du journaliste américain Nicholas Wade, paru en 2014, qui prétend sans aucune preuve tangible que les différences génétiques entre les populations du globe expliquent aussi leurs comportements, agressifs ou pacifiques ou généreux, etc – tout comme on « détecte » régulièrement le gène du crime ou de l’homosexualité. Le Wall Street Journal, entre autres, en fit une recension enthousiasme, que ne suffit pas à doucher une lettre collective de protestation, signée par près de 150 généticiens de renom.

Avec l’actuel prestige de la génétique et ses succès effectifs en médecine, dans les enquêtes policières ou encore dans la mise en évidence de migrations préhistoriques, on n’est pas prêt d’en finir avec le racisme biologique.

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Sur le massacre des italiens à Aigues-Mortes en 1893 on peut lire le livre de Gérard Noiriel ►  Gérard Noiriel, Le massacre des Italiens, Aigues-Mortes, 17 août 1893 ► Jean-Lucien Sanchez source : https://criminocorpus.revues.org/2622

À partir du XIXe siècle, le rachat des salins par des notables locaux s’accompagne de la mise en place d’un système d’exploitation, le patronage, qui associe des travailleurs réguliers à des travailleurs journaliers, des manœuvres et des petits propriétaires. En 1868, le groupement de propriétaires des marais salants, né sous la Monarchie de Juillet, se transforme en une société par actions : la Compagnie des salins du Midi (CSM). Celle-ci bouleverse les arrangements communautaires antérieurs en disposant d’un monopole sur l’exploitation et le transport du sel. De son côté, l’exploitation viticole connaît une véritable envolée qui permet à nombre de paysans aiguesmortais « de souche » de s’enrichir. Ces activités entraînent une demande importante en main-d’œuvre que la population locale n’est pas en mesure de fournir : une immigration formée de journaliers pauvres et de saisonniers italiens y obvie.

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Sourcehttps://lecheminsouslesbuis.wordpress.com/2011/12/07/racines-chretiennes/

• Année 71 (BC), après la révolte des esclaves conduite par Spartacus, les Romains crucifient 7 000 hommes sur la Via Appia, imprimant dans tous les esprits le symbole de cruauté extrême de la crucifixion.

• Années 5 ou 4 (BC), naissance présumée de Jésus. Selon les Évangiles, il tentera durant sa brève existence d’introduire un peu de douceur dans un monde de brutes, indisposant l’occupant romain et le clergé israélite. Comme Gautama (dit le Bouddha, – 560), il n’essaiera jamais de fonder une religion. Crucifié vers 30 sur le Golgotha.

• 35, Saül de Tarse (St Paul) se convertit au christianisme sur le chemin de Damas. Il sera le fondateur de l’Église catholique.

• 70 à 100, rédaction des Évangiles. Expansion du christianisme.

• 250, première grande persécution des Chrétiens par Rome. Le christianisme apparaît alors à beaucoup d’Européens comme une force subversive contre l’oppression romaine. (17 siècles plus tard, le marxisme jouera le même rôle contre les empires coloniaux occidentaux, enfants spirituels de l’impérialisme romain.)

• 312, conversion au christianisme de Constantin 1er, afin de se concilier l’influence grandissante de l’Église. Constantin, « premier prince chrétien d’Occident », fera assassiner son gendre, son beau-père, un neveu, un demi-neveu, sa seconde épouse, puis son propre fils Crispus. Grâce à ce monstre sanguinaire, l’Église va étendre sa domination sur tous les peuples de l’Empire.

• 354, la fête païenne indéracinable du solstice d’hiver (No Hel, Nouveau Soleil) du 25 décembre est déclarée d’autorité par le pape Jules 1er date de naissance du Christ, car nul ne connaît la vraie.

• 406-415, invasions germaniques. Privée de guerriers par l’Empire, la Gaule ne peut se défendre. 476, fin de l’Empire romain d’Occident.

• 486, Khlodovic (Clovis), chef des Francs Saliens, envahit le Nord de la Gaule.

• 496, fausse conversion de Clovis au christianisme, ce qui lui assure le soutien du clergé gallo-romain et lui permet d’étendre sa dictature sur toute la Gaule. À l’instar de Constantin, Clovis fut un assassin multirécidiviste qui fit exécuter l’un après l’autre ses pairs, les chefs des tribus franques installées à Cologne, à Cambrai, à Thérouane. C’est donc grâce aux alliances successives de son clergé avec deux criminels impitoyables que la France devint par contrainte et félonie « la fille aînée de l’Église ».

• 800, Charlemagne est couronné à Rome Empereur d’Occident. Il fera massacrer des milliers d’Européens refusant le christianisme.

• 1661, Accession au trône de Louis XIV, le roi bigot qui se prend pour un Soleil. Il prépare la décadence nationale et sème les germes de la révolution. Il émascule l’aristocratie française et transforme les nobles en courtisans poudrés. Par son faste outrancier, son despotisme et ses guerres incessantes, il épuise l’économie et dresse contre lui toute l’Europe. Par fanatisme catholique, il révoque l’édit de Nantes, ce qui entraîne l’exil de 300 000 protestants, qui sont parmi les plus industrieux et les plus cultivés des Français.

• 1751, parution du premier volume de « L’Encyclopédie » de Diderot et d’Alembert, qui inaugure le siècle des Lumières et aura un immense retentissement dans tout le monde civilisé. La publication de « L’Encyclopédie » occupera 1 000 ouvriers pendant 25 ans.

• 1789, l’incapacité de Louis XVI à engager les réformes nécessaires, l’intransigeance de la noblesse et du clergé, la crise économique et financière, la fiscalité écrasante, le terrible hiver 88-89 et les menaces de famine, tout conduit à l’explosion révolutionnaire.

• 1793, exécution de Louis XVI, dictature de Robespierre et instauration de la Terreur, exécution des députés girondins. Robespierre, mystique et fanatique, glorificateur de « l’Être suprême », dévoie l’idéal républicain de 89 et le conduit à l’échec.

• 1801, Bonaparte, à peine français, Premier consul et futur tyran, signe un concordat avec le Pape Pie VII et rétablit le catholicisme.

Pour compléter, je me permets de rappeler l’importance du règne de François 1er source ► hérodote.net.

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Voilà pourquoi il convient, pour réussir la société des sociétés, de s’organiser en associations libres et volontaires avec la commune de Kropotkine en tête, ici. Le village anarchiste de Germinal de la Sierra, et les précisions d’Élisée Reclus « À mon frère le paysan » sur la dépossession volontaire puisqu’on a bien compris que le capitalisme conduit implacablement au fascisme et à la barbarie.

Mais pour ma part, je pense nécessaire préalablement, d’extraire ses fameuses racines chrétiennes, vieilles de 2300 ans, au moins…

Parce que nous nous sommes en mesure aujourd’hui grâce à la lecture de l’anthropologue Marylène Patou-Mathis, ici. Du Dr Ashraf Ezzat ici, et encore ici ou encore . Comme du juriste activiste Steven Newcomb ; Ici et . Et de Peter D’Errico avocat activiste ici et ; De la Nation Mohwak ici ;  De récuser formellement les affirmations suivantes ; « L’homme qui n’est pas blanc est inférieur » mais surtout « Les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures ».

Dès lors, nous pourrons initier un nouveau paradigme, tous ensemble…

Côte à côte, personne devant, et personne derrière !

JBL1960

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18 réflexions sur « Des racines pas si chrétiennes que ça ! »

    1. Merci infiniment pour le lien. Bon, tu te doutes que je ne suis pas d’accord sur la forme. Mais, pour moi, le fond s’explique aujourd’hui à la lumière des travaux du Dr. A. Ezzat et ainsi la lecture en est changé. Mais je le redis, pour moi. Et d’ailleurs, c’est pourquoi, R71 a mis en lumière Jean-Paul Marat et son journal « L’Ami du Peuple » ainsi que « Les chaines de l’esclavage ». Jo

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  1. Charlemagne ou bien Karl des gross…
    Il y’a une version qui parle du lien entre Charlemagne
    Et cette famille là…

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Famille_Kalonymus

    Il se trouve qu’une branche de cette famille a migré du côté de l’Allemagne.

    Je ne prétend pas que ce soit la vérité,
    Mais ces versions méritent d’être connues…
    Tu adhères aux thèses du Dr A.Ezzat,
    Mais prétend il détenir la vérité absolue ?
    Je pense que non mais ces travaux méritent d’être connus.

    Ça élargit le champ de réflexion.

    A la lumière de tous ces éléments,
    La guerre au Yémen devient hautement compréhensible…
    Les guerres sont faites pour coller aux « prophéties » ,
    Et surtout pour faire main basse et détruire des preuves qui sont en dissonance avec l’histoire officielle.

    La vérité absolue n’est pas de ce monde, Jbl…

    Ils ne se cachent même pas…

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    1. Tu le dis toi-même, les thèses du Dr. Ezzat méritent d’être connues et ainsi les guerres, conflits et « prophéties » se voient sous un jour différent.
      Ezzat ne prétend pas détenir la vérité absolue, contrairement à d’autres, n’est-ce pas ? C’est cela qui m’intéresse autant. D’ailleurs, il n’est pas le seul à aller dans ce sens.
      Même si Annett, avec qui je ne suis pas d’accord, notamment sur sa participation active à la République de Kanata, croit en Dieu, puisque c’est un prêtre défroqué (ahum) son livre le bouclier du lanceur d’alerte est d’une très grande portée. Et avec sa lecture aussi, je vois les choses sous un angle différent. Cela me donne vraiment des moyens de « cracker » les codes et ainsi, tous le monde, peut cracker soi-même les codes et ainsi faire tomber les doctrines, les dogmes et les Empires. Tu le sais, je n’ai jamais prétendu détenir la vérité, je ne sais pas si la vérité absolue n’est pas de ce monde, mais mon but, modeste, c’est d’être dans l’action juste, équitable et vraie non pour moi seule, mais pour le bien commun. Le plaisir de partager, d’apprendre des autres et d’avancer ainsi est vraiment ce qui m’anime. Ni l’argent, ni le pouvoir de l’argent ne m’intéressent. Mais ça tu l’avais compris, je pense. Je vais relayer l’article de R71 car tu le sais demain commence la Bataille de l’eau à Sioux Standing Rock. Quelque chose d’important se joue là-bas. Et Kahentinetha vient à l’instant de m’assurer qu’il était important pour eux de nous savoir mobilisés, et compétents sur le sujet. Comme quoi, d’où nous sommes nous pouvons agir. Au plaisir de te lire ; Jo

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    2. Sur la famille juive ashkenaze Kalonymus, y’a pas de lien avec Charlemagne. Cette famille aurait été appelé sous Charlemagne ou Charles le Chauve, c’est vague quand même et on ne peut faire un lien de ce fait. Enfin, moi je le vois ainsi.

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      1. Je suis trop déterminée ou têtue, pour attendre de trouver une explication au question que je me pose ailleurs qu’ici et maintenant ! Si je passe beaucoup de temps à rêvasser, je passe aussi beaucoup de temps à réfléchir, l’un n’empêchant pas l’autre. Et ainsi j’éclaire mon propre chemin et comme j’avance aux côtés des autres, nous n’avançons plus dans le noir et nous éclairons les uns et les autres. Jo

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  2. Dans le Schwarz nous sommes encore…
    La réalité est pire que ce qu’on imagine…
    Nous n’éclairons que des éclairés…
    Ce système est ainsi fait…
    Sa propagande a parsemé
    A l’intérieur de chacun d’entre-nous
    Des petits verrous cadenacés…
    Verrous sur lesquels ce sont développés,
    Psychologiquement,
    Tous ses enfants bien aimés…

    Dans la quête de la vérité
    Personne ne peut t’aider
    L’ennemi est soi-même…
    Dans cette matrice
    Il faut être Néo et Morpheus…
    Sans oublier Séraphin…
    Et le maître des clés…

    Pour résumer en un seul personnage,
    Le Dieu Romain,
    Janus…
    Dieu des choix , des clés et des portes…

    Autant dire que l’humanité n’est pas prête de se réveiller…

    Le terrier du lapin blanc est un labyrinthe
    Et Il y a trop de pilules bleues peintes en rouge…

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    1. L’humanité entière n’est pas à réveiller. 10% de la population mondiale suffirait. Surement ne le verrons nous pas, mais cela ne nous empêche pas de travailler pour l’éveil des consciences. Sinon, à quoi bon ? Jo

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    1. Je te comprends bien. Mais nous pouvons agir dans l’intervalle et en ce monde. Les ombres de Crazy Horse, de Sitting Bull, de Russel Means et toutes celles des anonymes massacrés, mutilés, jetés dans les chaudières des pensionnats pour indiens, arrachés des entrailles de leur mère et dévorés par les chiens. Ces ombres nous obligent à agir ici et maintenant. A regarder la bête droit dans les yeux et à ne plus jamais détourner le regard. C’est l’objet de mon dernier billet… Jo

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      1. C’est tout à ton honneur ton combat, Jo…
        Mais honnêtement qui se soucie des sioux de standing Rock
        Sous nos latitudes ?
        C’est les week-ends de l’avent qui commencent…
        Faut acheter les cadeaux pour les fêtes de fin d’année…
        Montrer à nos enfants et parents combien on les aimes…
        acheter les victuailles pour faire gras,
        accueillir dans la folie consumériste
        Le petit Jésus…

        Voyons Jo…
        Les S(i)ous ..
        C’est mieux au pied du sapin….

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      2. Mais, je sais bien que pour la masse qui mougeonne c’est tout cela d’abord. Mais, pas pour moi, ni pour R71, ni pour Zénon, ni pour plein d’autres. Si je ne me tiens pas debout comme une pierre, même si tout le monde s’en fout, je ne pourrais me regarder dans une glace et soutenir mon regard. Les ombres des Natifs m’importent. Je ne cotillone pas, jamais ; Je préfère autant que possible regarder les étoiles ou la course des nuages. Je suis une véritable invisible, et je l’assume et ça me va ! Jo

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