Vous reprendrez bien un peu de Chaos ?

Avant de partir ?

Un p’tit dernier pour la route ?

NON MERCI !

Ce billet est la suite logique de celui-ci = Le Chaos ou le Chaos ?

Comme Howard Zinn l’aura démontré ; Notre plus gros problème n’est pas la « désobéissance civile » non. Mais bien « l’obéissance civile » et notre complicité passive.

Et d’une manière ou d’une autre, à un moment donné, se posera pour tout citoyen, le choix de la désobéissance civile, c’est la masse pacifique des peuples qui refusera d’obéir à la fange étatico-entrepreneuriale et ses institutions obsolètes et criminelles, qui fera tomber l’empire et ses oligarques eugénistes…

Et la difficulté majeure c’est d’atteindre la masse critique de 10% de la population mondiale avec une véritable conscience politique ad hoc. Cette masse une fois en capacité d’exercer la désobéissance civile et c’est fin de partie pour l’oligarchie !

Cette population (c’est nous bien évidemment) pourra alors s’organiser en confédération de communes libres, autogérées et autonomes.

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Bon pour le moment, une bonne partie roupille et James Howard Kunstler le 8/08/2016 via Le Saker Francophone qui traduit et publie, livre une analyse très juste, intitulée ;

Zzzz..Rrrrron..Zzzz – Mais réveillez-vous, bordel !

Aujourd’hui, nous passons du pantomime sordide de l’élection 2016, aux mystères déplorables de la finance et de l’économie tapis derrière nos politiques malades.

La plupart des commentaires dans les médias traditionnels des masses besogneuses sont basés sur la notion erronée que la disponibilité actuelle des choses continuera certainement, et donc tout ce que nous avons à faire est de gérer la dynamique familière du système économique en place. Par exemple, le Grand Vizir Paul Krugman, dans le New York Times d’aujourd’hui, faisant le trottoir pour les États-Unis, demande d’émettre toujours plus de dette afin de réparer les infrastructures du pays. Est-ce-que ça a l’air d’être une bonne idée ? Emprunter des tonnes d’argent supplémentaires pour enclencher la marche arrière qui nous ramènera la croissance économique − pour un peu on y verrait même du brillant Trump.

Voici le pot au rose : l ‘ « économie de croissance » dont ils parlent est morte. Vous pouvez l’enterrer. La fantaisie techno-industrielle tire sa révérence. Nous nous dirigeons vers une contraction à long terme de l’activité, de la productivité et de la population. La question principale est d’imaginer l’ampleur du désordre qui accompagnera la nécessité du voyage vers un nouvel arrangement des choses.

L’envie de garder tous nos rackets en cours est compréhensible. Ils ont fourni beaucoup de confort, de commodité et de luxe. Mais nous ne sommes plus dans le monde d’Alexander Hamilton, à l’époque de la corne d’abondance américaine, où il suffisait juste d’emprunter un peu sur l’avenir, pour profiter des richesses gargantuesques d’une immense jungle. Nous y sommes passés et l’avons fait, et notre souhait techno-narcissique actuel de remplacer toute cette abondance matérielle disparue par une économie de réalité virtuelle style Pokemon Go, nous conduira sans aucun doute à une désillusion civilisationnelle.

Tirer des traites sur l’avenir ne fonctionne que lorsque vous avez une perspective réelle de remboursement. Les institutions qui régissent les emprunts prétendent depuis toujours que nos dettes peuvent être remboursées. L’origine de la fausseté de cette affirmation peut facilement être retrouvée. Elle remonte à la révocation, en 2009, de la règle 157 du  FASB − le Financial Accounting Standards Board − qui a déclaré que les banques n’étaient plus obligées de comptabiliser leurs prêts à la valeur de marché, mais pourraient les maquiller selon leurs besoins. En d’autres termes, le FASB a décidé que les normes étaient facultatives. Mais il s’agit seulement d’un rouage dans la grande roue de la fraude qui a tourné impitoyablement, saison après saison, depuis l’automne 2008.

Nous faisons face à la discontinuité, à la fin de vieilles dynamiques usées et nous sommes au début d’une nouvelle dynamique. La déflation monétaire est en cours depuis des années, parce que ce qui se passe quand les dettes ne peuvent pas être remboursées, c’est que l’argent disparaît. Maintenant, nous allons affronter les autres dimensions de la déflation : la contraction de l’industrie manufacturière, du commerce, des salaires, et de tous les marqueurs familiers de l’expansion à l’ère techno-industrielle du déclin. Les nombreuses esquives et les stratagèmes tentés par les banquiers centraux suprêmes, pour s’accommoder de la contraction, ne font que produire toujours plus de distorsions sur les marchés, les devises, et la distribution d’un capital évanescent, ce qui conduit à une grande bataille pour l’appropriation des résidus de l’histoire, à savoir la montée du radicalisme politique dans le monde entier, y compris le djihadisme islamiste, et la réponse occidentale avec Trump, Le Pen, et l’extrême-droite germanique naissante. Ces manifestations actuelles peuvent être des versions adoucies de ce qui va venir.

Aucune puissance ne peut venir à bout de la réalité de notre situation. Nous devons sauver ce que nous pouvons et devenir plus humbles, avoir une présence plus modeste, ou bien la planète elle-même va se débarrasser de nous. Il y a des frottements contre la religion actuelle du progrès, qui a remplacé les autres anciennes pratiques cultuelles. Le choix est maintenant entre mi-temps ou fin de partie, et le débat sur ces sujets est absent de l’arène politique.

Les distorsions, évoquées plus haut, sur les marchés, les monnaies, et le capital sont prises dans un tourbillon centrifuge toujours plus vaste, ce qui coïncide, comme par hasard, avec l’élection la plus particulière des temps modernes. L’incohérence et la tromperie des deux côtés est bien au-delà des normes américaines intrépides de connerie politique. Nous n’avons littéralement aucune idée de ce que nous faisons dans ce pays, ou de ce que nous sommes en train de souhaiter. Les structures financières de la vie quotidienne semblent plus fragiles que jamais.

Les forces de la gravitation gagnent toujours.

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Alors, pour ma part, j’appelle juste à la dépossession volontaire, depuis un bail et donc je ne roupille pas et j’ai les yeux grands ouverts et c’est vrai que je me sens encore un peu seule à bramer billet après billet qu’il y a une autre voie possible !

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Et d’ailleurs, Norman Pollack toujours sur Le Saker Francophone source CounterPunch le 10/08/2016 lui aussi nous gratifie d’une excellente analyse que voici ;

La psalmodie Trump-Clinton : l’unité hégémonique par une domination globale

Hermann Goering Trump et Ilsa Koch Clinton forment un couple charmant. Ils sont irascibles dans leurs protestations d’américanisme, dans la variété de leurs styles et de leurs tempéraments. Néanmoins, ils convergent dans leur engagement pour le fascisme plébiscitaire et le capitalisme monopolistique le militarisme patriotique comme véhicule idéologique de la grandeur nationale.

Leur lien commun, au-delà d’une propension excessive au ressentiment indifférencié et à la haine, est la capacité − dans leur fonction de représentants politiques de grands partis − à mobiliser une réponse massive au fond xénophobe (la Russie, la Chine) et ethnocentrique (dissidents, radicaux, défenseurs de la paix). Pour Trump, les musulmans jouent le rôle que les juifs ont tenu pour Hitler ; pour Clinton, socialistes et pacifistes remplissent la même fonction historique. Les travailleurs, y compris les syndicats − d’où la dimension plébéienne du fascisme, contrairement à l’histoire et aux vœux pieux marxistes − sont devenus les troupes de choc qui poussent en avant les deux candidats vers la formule politique suivante : préparation à la guerre et, en ce qui concerne les intérêts de classe, auto-castration.

Le fascisme n’a jamais été aussi en forme en Amérique : qui a besoin d’un guttural Joe McCarthy, lorsque les spécimens qui ont la main sont prêts et disposés à mener ? La conversation a à peine changé. La caractérisation de l’anticommunisme irréductible, quel qu’en soit le nom −  aujourd’hui terrorisme, hier radicalisme, anarchisme, ou socialisme −, le discours national sur l’insécurité et l’agression, est facilement converti en un cloaque de phobies généralisées. Celles-ci sont prises en charge à tous points de vue par les actions concrètes de la politique étrangère des États-Unis, où l’intervention et le changement de régime tiennent le reste du monde en respect.

Donc nous sommes ici, en attendant une autre élection présidentielle, qui, à vrai dire, ne fait qu’esquisser et redéfinir des thèmes qui prévalent depuis soixante-dix ans, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il y a eu peu d’exceptions chez les dirigeants, dans l’un ou l’autre des partis, à l’adhésion au Principe du Leadership : la fusion de la personne, de la structure sociale, et de l’économie politique ; peu d’orientations politiques et de mesures programmatiques pour entraver le cours imminent de l’enfermement fasciste ; peu ou pas de percées contre l’embrigadement des pensées sociales, caractérisé maintenant par la promotion généralisée de la surveillance voulue par Obama ; peu d’actes de résistance de la part des travailleurs contre la guerre, la concentration des richesses, le statut privilégié des intérêts particuliers, du secteur bancaire au Big Oil, à la médecine, aux produits pharmaceutiques, la liste peut se prolonger quasi-indéfiniment.

Où est l’Amérique ? La démocratie, depuis le XVIIe siècle, n’a jamais été l’un de ses points forts. La dialectique marxiste se distingue par son absence, la progression sans nuance d’une similitude en constante expansion. La Cité sur la colline se limite à un marécage d’absolutisme moral et d’indifférence à l’humanité. En prenant du recul, on voit Trump-Clinton comme l’expression singulière du mépris pour la démocratisation de la société, de l’économie et de la culture, un processus qui coïncide avec la valorisation des modèles autoritaires dans les affaires mondiales. Trump-Clinton ne sont qu’une seule voix lorsqu’il s’agit d’articuler et de projeter le pouvoir mondial, et cette voix se fait plus stridente − si c’est possible − lorsqu’on ajoute à un tel pouvoir l’universalité du capitalisme, comme seul système mondial légitime.

Malgré tous mes efforts, je ne vois pas entre eux l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Les groupes dominants sont sacro-saints, ce sont les meilleurs citoyens, ils doivent être vus comme les générateurs et les protecteurs de la richesse nationale, avec Trump-Clinton se partageant le gouvernail. Wall Street et les entreprises américaines en général, ne pourraient être plus heureux en voyant cette façon de tracer les frontières de la politique. Grattez un peu le vernis du candidat, que ce soit l’un ou l’autre, vous découvrirez le monde souterrain de la puissance militaire pratiquement illimitée, en portée et en taille, attendant avec impatience le moment de bondir. Que l’autarcie soit conçue comme nationaliste (Trump) ou internationaliste (Clinton), son message d’autosuffisance par la militarisation de l’exceptionnalisme est entendu haut et fort.

Que sont devenus les principaux partis politiques de l’Amérique, sinon des agents de consensus interne, supprimant le changement politique pendant que l’exercice du pouvoir est canalisé dans le système élitiste du Grand Capital Monopolistique, dans lequel l’armée est accueillie à bras ouverts. Trump rivalise avec Clinton en vantant les vertus de la force et de la grandeur nationale, qui se résument à l’autorité auto-accréditée pour définir et réglementer la politique internationale dans le but, entre autres choses, de la purification idéologique mondiale. C’est comme si l’impérialisme, centré sur la pénétration du marché, avait cédé la place à la domination pour elle-même. Et en complément, nous voyons un réveil de la violence pour détourner l’attention du peuple des échecs du capitalisme, désarmer ainsi la critique et en même temps serrer les vis du cadre de la distribution inégalitaire de la richesse et des revenus.

Novembre approche, républicains, démocrates, Trump, Clinton, qui s’en soucie ? Les partis politiques ont tracé la route vers le déclin depuis si longtemps, qu’un atterrissage en douceur de plus ne sera guère remarqué. Avec un aplomb orgueilleux, nous appelons cela la normalisation de la pratique démocratique. Avec le temps qui passe, de moins en moins d’Américains voient encore la mascarade. Dans ce contexte, le fascisme rencontrera peu de résistance quand son moment sera venu, pavoisant même avec des confettis jetés depuis les balcons.

Norman Pollack

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Forrest Trump ou Killary 007 le fait est que le fascisme est dans la place depuis bien longtemps et en nous « éveillant » les preuves nous sont apparues très clairement.

Alors ce n’est pas faute d’appeler à se sortir les doigts du nez ;

Ici et maintenant, et d’où nous sommes…

De très nombreux appels sont lancés ; par le mouvement Zapatiste, par la Nation Mohawk, les Kurdes syriens de la Vallée du Rojava entre autres à se bouger car c’est l’affaire de toutes et de tous…

Le but de l’Hydre est de nous diviser, de nous diluer, de nous pulvériser car ils en ont parfaitement conscience ;

Union + Organisation = Actions Directes Efficaces

Oui, c’est aussi simple que cela…

JBL1960