Les Princes contre les Peuples…

Comme d’hab j’ai envie de dire !

Je reproduis ci-dessous l’article de Résistance71 consacré à l’œuvre de Jean-Paul Marat ;

« Les chaînes de l’esclavage »

Les chaînes de l’esclavage fut écrit comme un anti-“Prince” de Machiavel ainsi que le stipule son long sous-titre: “Ouvrage destiné à déjouer les noirs attentats des princes contre les peuples ; les ressorts secrets, les ruses, les menées, les artifices, les coups d’État qu’ils emploient pour détruire la liberté et les scènes sanglantes qui accompagnent le despotisme.

Version PDF de cet ouvrage ► http://classiques.uqac.ca/classiques/marat_jean_paul/chaines_esclavage/marat_chaines_esclavage.pdf

Et ici, vous trouverez un dossier Agoravox qui pose la question ;

Pourquoi Charlotte Corday a-t-elle tué Jean-Paul Marat.

Et en toute fin je rajoute mon grain de sel…

Source initiale de la compilation de ces citations = http://chouard.org/blog/2016/07/26/pourriture-politicienne-segolene-royal-nous-ne-ferons-pas-lerreur-de-cameron-nous-ne-ferons-pas-de-referendum-sur-la-sortie-de-leurope/

Changement politique et le blasphème de la délégation du pouvoir du peuple…

Marat était un défenseur de l’État populaire, des institutions sous le contrôle permanent du peuple. Il était un véritable ami du peuple, il en donna le nom à sa publication révolutionnaire. Devant l’assujettissement de l’État au pouvoir de la finance et de la bourgeoisie, Marat, proche des hébertistes et des sections (sans-culottes), aurait sans doute, s’il avait vécu, été un fervent soutien d’une évolution politique plus “anarchiste” de la France pour le bien commun du peuple et de la liberté. Souvent présenté comme un révolutionnaire sanguinaire limite psychopathe, il convient de rendre à Marat sa vision et son idéal politique. Son œuvre phare fut écrite en 1774, soit 15 ans avant la révolution: “Les chaînes de l’esclavage”, dont nous avons publié de très larges extraits sur ce blog (cliquez sur le titre). Cet ouvrage d’une actualité et modernité toujours époustouflantes devrait figurer dans la liste des textes étudiés dans nos bahuts, ceci ne manquerait bien évidemment pas de réhabiliter celui qui fut, comme le dit son épitaphe sépulcrale un véritable “ami du peuple”, bien plus que ne le furent les “figures” rendues populaires de la révolution des Danton, Robespierre et Saint Just réunis.
“Les chaînes de l’esclavage” fut écrit comme un anti-“Prince” de Machiavel ainsi que le stipule son long sous-titre: “Ouvrage destiné à déjouer les noirs attentats des princes contre les peuples ; les ressorts secrets, les ruses, les menées, les artifices, les coups d’État qu’ils emploient pour détruire la liberté et les scènes sanglantes qui accompagnent le despotisme.

En 1774, l’ami du peuple nous donnait déjà la marche à suivre pour lutter contre le despotisme. Marat devait mourir et son œuvre être oubliée de tous afin que puisse perdurer le despotisme aristocratique bourgeois de la finance et du commerce relayant celui de l’aristocratie de “droit divin”. Nous n’en sommes toujours pas sortis… (Re)lire Marat le visionnaire est un pas de plus vers la libération finale.   ~ Résistance 71 ~

La France des sections communales

Le mandat impératif (Jean Varlet 1792)

Citations de Jean Paul Marat… Un véritable ami du peuple

 « Veiller est le premier devoir de tout bon citoyen. »
Jean-Paul Marat, 13 avril 1792.

« Apprenez donc que, hors ce qui concerne la discipline militaire, c’est-à-dire, le maniement et la tenue des armes, les exercices et les évolutions, la marche contre les ennemis des lois et de l’État, les soldats de la patrie ne doivent aucune obéissance à leurs chefs ; que loin de leur être soumis, ils en sont les arbitres ; que leur devoir de citoyen les oblige d’examiner les ordres qu’ils en reçoivent, d’en peser les conséquences, d’en prévenir les suites. Ainsi lorsque ces ordres sont suspects, ils doivent rester dans l’inaction ; lorsque ces ordres blessent les droits de l’homme, ils doivent y opposer un refus formel ; lorsque ces ordres mettent en danger la liberté publique, ils doivent en punir les auteurs ; lorsque ces ordres attentent à la patrie, ils doivent tourner leurs armes contre leurs officiers. Tout serment contraire à ces devoirs sacrés, est un sacrilège qui doit rendre odieux celui qui l’exige, et méprisable celui qui le prête. »
Marat, « L’Ami du Peuple », 8 juillet 1790.

« Le droit qu’ont les citoyens de s’assembler où il leur plaît, et quand il leur plaît, pour s’occuper de la chose publique, est inhérent à tout peuple libre.
 Sans ce droit sacré, l’état est dissous, et le souverain est anéanti ; car, dès que les citoyens ne peuvent plus se montrer en corps, il ne reste dans l’État que des individus isolés ; la nation n’existe plus.
On voit avec quelle adresse les pères conscrits ont anéanti la souveraineté du peuple, tout en ayant l’air d’assurer la liberté individuelle. En Angleterre, toute assemblée paisible est licite : la loi ne défend que les attroupements séditieux. Voilà la liberté. »
Marat 16-17 août 1792.

« C’est à la lueur des flammes de leurs châteaux incendiés qu’ils ont la grandeur d’âme de renoncer au privilège de tenir dans les fers les hommes qui ont rencontré leur liberté les armes à la main. […] Ces sacrifices sont pour la plupart illusoires. »
Jean-Paul Marat, « L’Ami du Peuple », 21 septembre 1789.

« Quelque heureux que puissent être les changements survenus dans l’État, ils sont tous pour le riche : le ciel fut toujours d’airain pour le pauvre, et le sera toujours… Qu’aurons-nous gagné à détruire l’aristocratie des nobles, si elle est remplacée par l’aristocratie des riches ? »
Jean-Paul Marat (1790), cité par Jean Massin, p 28.

« La liberté de tout dire n’a d’ennemis que ceux qui veulent se réserver la liberté de tout faire. Quand il est permis de tout dire, la vérité parle d’elle-même et son triomphe est assuré. »
Jean-Paul Marat « Les Chaînes de l’esclavage »

« Dès qu’une fois un peuple a confié à quelques-uns de ses membres le dangereux dépôt de l’autorité publique et qu’il leur a remis le soin de faire observer les lois, toujours enchaîné par elles, il voit tôt ou tard sa liberté, ses biens, sa vie à la merci des chefs qu’il s’est choisi pour le défendre. »

Jean-Paul Marat, « Les chaînes de l’esclavage » (1774).

« C’est un blasphème politique d’oser avancer que la nation, de qui émanent tous les pouvoirs, ne peut les exercer que par délégation ; ce qui la mettrait elle-même dans la dépendance, ou plutôt sous le joug de ses propres mandataires. »

Jean-Paul Marat, 1791.

« Le parlement sous l’influence de la cour, ne s’occupera jamais du bonheur public. Ne concevez-vous pas que des intrigants qui ne doivent leur nomination qu’à l’or qu’ils ont semé, non contents de négliger vos intérêts, se font un devoir de vous traiter en vils mercenaires ? Cherchant à raccrocher ce qu’ils ont dépensé pour vous corrompre, ils ne feront usage des pouvoirs que vous leur avez remis, que pour s’enrichir à vos dépens, que pour trafiquer impunément de vos droits. »
Jean-Paul Marat, Les chaînes de l’esclavage (1774).

« Si les bourgeois ont pris les armes en 89, c’est avant tout par effroi des pauvres. La bourgeoisie s’est servie des pauvres dont elle avait besoin pour intimider la Cour et pour établir sa propre oligarchie. Et les nouveaux maîtres, la Législative, sont des faiseurs d’affaires pour qui la liberté c’est le privilège de s’enrichir sans obstacle. »
Jean-Paul Marat, « L’ami du peuple », 20 nov. 1791, cité par Henri Guillemin dans « Les deux révolutions. », p. 110.

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Je souscrit complètement au préambule de R71 qui souligne la modernité et l’actualité époustouflantes de l’œuvre comme des pensées de Jean-Paul Marat.

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R71 me faisait également remarquer, concernant le texte d’Élisée Reclus « L’Anarchie » que j’ai relayé en lien avec eux ici ;

« Ce que nous notons avec grand intérêt est que ces textes suscitent un bien plus grand intérêt pour l’anarchie et son mode de vie libre et égalitaire, qui est de fait la seule solution pour l’humanité. »

Et c’est précisément ce que j’essaie de formuler au mieux dans ce billet très personnel ;

Le futur est proche

Car nous avons bien compris que le danger actuel est le suivant ;

Les gens en ont plus que ras-le-bol de la fange politicarde actuelle, ils se détournent à raison de cette impasse politico-sociale qu’est le consensus du statu quo oligarchique, mais le mécontentement populaire est souvent détourné au profit des communautarismes et patriotismes stériles de tout poil entretenus par la peur de l’Autre.

Et le fait est que nous nous posons la même question ;

Cette phase historique sera-t-elle différente, les peuples embrasseront-ils leur nature profonde faite de solidarité, d’égalité politique et économique et d’anti-autoritarisme ?

Procéderons-nous enfin à ce retour aux sources adapté à notre monde moderne ?

L’intérêt est là, nous pouvons le constater en première main, de plus il faudra faire des choix rapides, car une fois la pantalonnades des « élections » Zuniennes terminée…

L’accélération vers la répression globale et le bouclage de la grille de contrôle mondiale va s’opérer avec l’un ou l’autre des deux gugusses psychos et incompétents aux manettes ou avec toujours l’autre en place, ce qui est une possibilité non négligeable.

Et pour ce dernier point, j’avais avancé cette hypothèse dès le 19 décembre 2015, ici !

J’ai bien conscience de n’être qu’un grain de sable, ne pesant rien, invisible quasiment mais rester immobile et muette m’est impossible.

Et remerciant R71 pour leur constance et la qualité des documents et textes  qu’ils proposent à notre lecture et pour nous permettre d’affiner notre réflexion comme notre capacité à enclencher un mouvement. Voici la réponse qu’ils m’ont faite et qui conclura ce billet ;

Notre position est la suivante : Nous œuvrons détachés, sans but ni gloriole personnelle, pour les générations non-nées, nous leur devons, nous leur devons une vie libre et décente que l’oligarchie leur refusera comme elle nous le refuse.
Dans cette optique, on ne peut plus lâcher le morceau… Comme certaines espèces animales, nous avons deux mécanismes de défense :

1- On mord l’hydre et on la lâche plus

2- On pond nos œufs dedans et notre progéniture se nourrira de sa chair avant d’éclore au dehors et de mordre sans plus lâcher (et ainsi de suite..)

A terme, l’hydre ne peut pas gagner…

Et je veux croire que non seulement ils ont raison, mais qu’un modeste grain de sable, comme moi, peut aider à faire mourir cette hydre par morsure et pour des sans-dents c’est une bien belle image non ?

JBL1960

 

Source de l’image = sur Wikipedia – La Mort de Marat par Santiago Rebull – 1875

 

 

 

19 réflexions sur « Les Princes contre les Peuples… »

    1. Oui tout à fait aussi ! Y’a tout de même un mystère Charlotte Corday car aujourd’hui encore on se demande qui aura armé le bras de la petite Charlotte. D’ailleurs, en digne Théoricienne de la coïncidence, aujourd’hui on pourrait penser à un false-flag. Et comme la Killary aujourd’hui qui sème la mort autant que le trouble… JBL

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  1. J aimerai suivre ton blog mais je n ai pas réussi à trouver le lien. L inscription me demande de créer un blog. D avance merci pr ton aide.

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    1. Merci tout d’abord LaMatrice ! Normalement, qd tu cliques sur le flux RSS apparait une barre d’inscription au flux des articles et on te demande ton adresse @ pour être informé à chacune de mes publications. Mais je t’avoue que cela ne marche pas tip top (sans doute que je suis trop petite, car j’ai souvent des bugs techniques). Je vérifie de mon côté, sinon, je vais laisser mon adresse dans mon à propos pour permettre à ce qui le souhaite de me contacter par mail. Normalement ça fonctionne car de mon côté je reçois des messages m’informant des nouveaux abonnés qui suivent mon blog ! JBL

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      1. Merci pr tes réponses. Je ferai ce soir sur mon poste fixe. Je te tiendrai au courant si je n’y suis pas arrivé. Bne continuation! A+

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      2. Y’a pas de souci, je suis allée vérifiée et en cliquant sur flux RSS tu cliqueras sur toujours utiliser marque page dynamique puis s’abonner maintenant et ça devrait fonctionner. @+ JBL

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  2. A reblogué ceci sur La vérité est ailleurset a ajouté:
    Marat ! Un ami du peuple dont les textes restent sans nul doute toujours d’actualité ! Sa clairvoyance et son approche d’une société par le peuple et pour le peuple ont causé sa mort! Et nul manuel scolaire ne lui a jamais rendu hommage, bien évidemment ! L’oligarchie veille sur l’éducation de nos enfants comme elle le fait depuis longtemps puisque nous aussi avons reçu l’histoire qu’ils voulaient nous compter!

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      1. Oui, je comprends que tu préfères les petits oiseaux. J’ai installé un bain d’oiseaux et le spectacle des merluchons (les vrais, pas les prétendus insoumis) qui se baignent sous mes yeux, c’est magique !
        Bonne nuit ma vieille !
        Hi hi hi…
        Jo

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      1. Merci d’avoir rappelé cette période.
        Cette répression au Champ de Mars fut énorme, pour l’époque et cet épisode est totalement ignorée.
        Alors qu’elle est déterminante.
        Je me suis penchée, de très près, sur cette période, lorsque j’ai fait une année de droit (avec le CNED)…
        Bon après j’ai tout fait de travers, mais pour autant ce que j’ai étudié à cette période, m’est restée !
        Merci ratuma ; Jo

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