Marianne Le Pen

Un article en Une de Marianne.net m’interpelle ;

Vu la confidentialité de mon blog, et sachant que je ne suis pas grand-chose ce qui ne m’empêche ni de réfléchir, ni d’écrire, ni de parler !

Voici, l’objet du délit ;

Le livre interdit de Jean-Marie Le Pen

Jeudi 03/03/2016 de Jean-Claude Jaillevette

« Marianne » révèle cette semaine l’existence d’un livre interdit de publication, les « Antimémoires » de Jean-Marie Le Pen. Nous l’avons lu, il aurait mérité d’être publié. A cette occasion nous avons rencontré le leader déchu. Voici le off de l’entretien.

Jean-Marie Le Pen n’en démord pas, si sa fille ne rétablit pas ses relations avec lui en le réintégrant, ses chances d’être présente au second tour seront ruinées. Il l’a écrit noir sur blanc dans la lettre ouverte qu’il lui a adressée le 24 février dernier : « Il faut refermer au plus tôt la faille ouverte, qui, déjà, suscite les ambitions chez de potentiels candidats qui, par leur seule présence, menaceraient vos chances de figurer au second tour. »

Il a renouvelé ses propos, plus fermement encore, lors d’un entretien que nous avons eu avec lui le 28 février. Nous avions souhaité le rencontrer pour l’entretenir du manuscrit interdit de ses Antimémoires que nous publions cette semaine dans Marianne. Un livre interdit par celui avec qui il fut réalisé en 2013, en l’occurrence Robert Ménard, actuel maire de Béziers (voir encadré ci-dessous). Nous souhaitions vérifier quelques informations surprenantes qui s’y trouvent, jamais publiées jusqu’alors.

Impossible de commencer l’entretien sans évoquer cette lettre ouverte dans laquelle il dévoile son intention de prendre des initiatives en dehors du FN, si d’aventure il n’était pas réintégré, dans la perspective des présidentielles de 2017. Marine Le Pen lui a-t-elle répondu ? « Non, elle ne s’est pas manifestée, regrette-t-il. En dehors des quelques sycophantes habituels…. Personne n’a bougé. » Louis Aliot et Florian Philippot vice-présidents qui se sont fendus de quelques commentaires désabusés apprécieront.

Après quelques soupirs, il lâche, fataliste : « On ne change pas de mule au milieu du gué. Non pardon, il faut dire de cheval, mule est un peu désobligeant pour ceux qui entourent Marine et qui l’ont poussé à m’écarter. » Comprendre la direction du FN n’opèrera pas de virage à 180° un an avant les présidentielles. A ses risques et périls…

Il poursuit : « Marine est en train de ruiner ses chances, d’ailleurs elle ne se montre plus à la télévision, là où pourtant elle excelle. D’ailleurs je l’ai trouvé mauvaise lors de sa dernière et seule prestation sur TF1 au lendemain de ce séminaire qui a accouché d’une souris. Que se passe-t-il ? Se rend-elle compte du gâchis sans pouvoir inverser le cours des événements ? »

En attendant une hypothétique réconciliation, Jean-Marie Le Pen travaille à d’autres mémoires, cette fois-ci sous forme d’abécédaire, à la demande d’un éditeur. Gageons qu’ils ne seront guère différents de ceux que nous publions dans notre magazine en kiosques et qui avaient été interdits de parution. A lire dans Marianne néanmoins.

Ah bah ! Non ! Merci ; On n’a pas du tout, envie de lire ça…

Et perso, je ne comprends pas bien, cette pub au vieux Le Pen…

Faudra pas venir pleurer si votre hebdo ce vend de moins en moins.

Comment vous dire ;

On a l’impression que vous nettoyez les sous-vêtements à Jean-Marie Le Pen au lavoir de la place du village…

C’est dégueulasse… Alors, perso, je sais que c’est que de laver du linge au lavoir de la place du village…

Déjà avec le selfie de Brahim Zaibat on a compris qu’il avait pas d’humour, mais ça on le savait déjà et depuis longtemps ; Tenez, c’est dans ce billet ; C’est pas gagné, hein ?

Tenez, je vous rappelle cette chanson de Le Luron imitant Serge Lama ;

« Le Pen attention danger »

Oui, c’est pas tout jeune et oui Le Luron avait gagné ce procès contre Jean-Marie Le Pen qui était vert de gris de rage, déjà !

 

 

On est déjà pas gâté avec le Maréchal Hollandouille et sa DICTATURE 2.0 ! qu’il essaie de nous imposer dans un grand NIMPORTENAWAK ! permanent…

Vous pourriez juste essayer de relever le niveau !

Mais pour ça y faudrait refuser les subventions de l’État !

Aille, aille, aille…

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Une Superflue notoire, doublée d’une invisible ; Mais debout !

JBL1960

C’est pas la WW3 !

Bah ! Ça y ressemble bien, en tout cas !

Et tout ça : AU N.O.M. DU GAZ !

Bon je vous l’avais déjà expliquée dans ce billet mis à jour au 27/02/dernier avec la vidéo de Giulietto Chiesa pour ilfattoquotidiano.fr démontrant que l’Arabie Saoudite avait la bombe, depuis 2 ans, et qu’elle assurait pouvoir et vouloir s’en servir ; Ça sent le gaz…

Et donc, F. William Engdahl le 23/02/2016 Source : New Eastern Outlook

traduit et publié par le Saker Francophone nous offre une analyse sur cette WW3 ou pas ;

Je refuse de croire à une guerre nucléaire à cause de la Syrie et du pétrole

Dans ce qui constitue le plus étrange des interminables conflits qui agitent le Moyen-Orient, autant de guerres au nom d’une chose aussi triviale que le contrôle des hydrocarbures, un rapport des plus alarmants vient d’apparaitre, présentant le scénario catastrophe de pays ayant recours à l’arme atomique pour arriver à leurs fins. Si cela advenait vraiment, cela constituerait la chose la plus stupide que l’Humanité ait faite sur le chemin de son auto-destruction. Étant donnée la nature des enjeux, et ce dont il est question dans ce rapport, il convient de l’examiner au plus près.

Il s’agit d’un rapport émanant d’un journaliste américain considéré comme sérieux, qui cite une source anonyme proche de Poutine au sujet de la possibilité d’un conflit nucléaire opposant la Russie aux États-Unis, l’Otan, la Turquie et l’Arabie saoudite. Je refuse de croire à ce prétendu conflit nucléaire au sujet de la Syrie, et je veux expliquer les raisons de ce refus.

Le rapport

Le 18 février dernier, un journaliste d’investigation américain d’une déontologie inhabituellement élevée dans sa profession, Robert Parry, qui révéla parmi d’autres scandales celui des Contras [dans les années 1980, des membres de la haute administration du gouvernement Reagan vendaient secrètement des armes à l’Iran, alors sous embargo, par l’intermédiaire d’Israël, et utilisaient le produit de ces ventes pour financer les rebelles anti-communistes nicaraguayens, les contras, NdT] des années 1980, publia sur son site les inquiétants propos qui suivent :

«Une source proche du Président russe Vladimir Poutine m’a dit que les Russes ont prévenu le Président turc Recep Tayyip Erdogan que Moscou est prête à utiliser des armes nucléaires tactiques si nécessaire, dans le but de sauver ses troupes d’une offensive turco-saoudienne. Étant donné que la Turquie est membre de l’Otan, une telle contre-attaque mènerait rapidement à une escalade vers un conflit nucléaire généralisé

Je suis les travaux de recherche de Parry depuis les années 1990, et les ai toujours trouvé d’une grande qualité professionnelle.

Le rapport rédigé par Parry a ensuite été repris par Alexander Mercouris, du site internet Russia Insider. Mercouris est lui aussi un analyste des questions russes dont le niveau élevé de sérieux et de méticulosité le distinguent du reste de la profession. Il a ajouté au rapport rédigé par Parry ses propres notes au sujet de la
tenue d’une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité de Russie, le 11 février, suivie d’une série de manœuvres militaires organisées à la dernière minute dans le District militaire du sud, ce qui laisse à penser qu’ils ont pour objectif de préparer l’armée russe à une intervention rapide et avec un délai très court contre la Turquie, si besoin était.

Le Saker, le nom de plume d’un analyste militaire qui jouit d’une tout aussi grande réputation d’érudition et de respectabilité, et dont les analyses sur la Russie depuis le coup d’État organisé par les États-Unis en Ukraine en 2014 sont d’une exceptionnelle sobriété, s’est, bien que relatant sur son blog l’analyse de
Mercouris, ouvertement opposé à l’analyse de ce dernier et au rapport de Parry. Le 20 février, Le Saker a écrit: «Je n’entrevois aucun scénario, à part une offensive totale menée par les États-Unis et l’Otan, selon lequel la Russie ferait usage de son arsenal nucléaire tactique.» Il a appuyé ses propos en citant une traduction de la doctrine russe sur l’utilisation d’armes nucléaires:

Paragraphe 27: La Fédération de Russie se réserve le droit d’utiliser l’arme nucléaire en réponse à l’usage fait contre elle ou ses alliés d’armes nucléaires ou d’autres armes de destruction massive, ainsi qu’en cas d’agression contre la Fédération de Russie à l’aide d’armes conventionnelles d’une manière qui menacerait son existence-même en tant qu’État. La décision d’avoir recours à l’arsenal nucléaire relève du Président de la Fédération de Russie.

Mon opinion

Je souhaite faire connaitre mon opinion, qui diffère de ce rapport sur un éventuel conflit nucléaire. Je refuse de croire à un tel conflit nucléaire à cause de la guerre en Syrie. Point barre !

Le conflit syrien est à la base un conflit entre deux personnes, Recep Tayyip Erdogan en Turquie et son voisin Bachar el-Assad, Président de Syrie, chef des forces armées syriennes, Secrétaire général du parti Ba’ath au pouvoir, et Secrétaire régional de la branche locale du parti en Syrie. Ce n’est PAS la Troisième Guerre mondiale, et je refuse de croire que cela va le devenir. C’est un conflit entre deux personnes, Assad et Erdogan.

Si on accepte cette réalité quant à la nature du conflit syrien, on peut commencer à mettre les choses en perspective. Le problème est que la perspective d’un conflit nucléaire avec la Russie de Poutine fait saliver certains en Occident, ce qui explique leur volonté de manipuler Erdogan, le prince Salman d’Arabie saoudite, et tous ceux qu’ils peuvent tromper sur le chemin de leur objectif. Ils ont déjà essayé et échoué en Ukraine.

Sous ce nouvel angle, il apparaît que le problème, un problème beaucoup plus fondamental, et que j’entrevois maintenant plus clairement avec le recul, est que ce conflit provient d’une erreur initiale, que l’on peut de surcroît concevoir aisément. Le gouvernement russe a décidé, fin septembre 2015, d’intervenir militairement pour une série de raisons complexes, qui résident à la fois dans la défense de la sécurité militaire de la Russie, mais aussi pour des raisons de prestige, réel ou imaginé, de la Russie dans le concert des Nations, et enfin pour de complexes raisons psychologiques qui trouvent leurs racines dans l’inconscient collectif russe.

Toutes ces raisons ont amené la Russie à choisir un camp dans le conflit syrien, à savoir celui de la lutte contre les terroristes, alors qu’il s’agissait en fait de l’extension des intérêts du second camp, celui d’Erdogan. Cet erreur de départ a servi les intérêts de la faction la plus belliqueuse au sein de l’Otan et au-delà, cette même faction en Occident qui se voit comme agent du Bien, et qui souhaite à ce titre détruire la Russie, et par la même occasion la Chine.

Cela n’a aucune espèce d’importance qu’une personne de confiance, proche du cercle du pouvoir en Russie, ait passé ce message à Robert Parry sur l’utilisation de l’arme nucléaire contre l’armée d’Erdogan si elle venait à mettre en danger la vie des 20 000 militaires russes stationnés en Syrie. L’intervention militaire russe en Syrie a nourri le monstre assoiffé de sang et aveuglé de haine. Ceci est ce dont le monde pourrait se passer.

Comme je l’ai récemment dit lors d’une entrevue dans le média étatique russe Sputnik News, un conflit armé ne connaît pas de vainqueur, de par la nature même de la guerre. Tous les acteurs de ce conflit se complaisent dans la duplicité, les jeux machiavéliques : Erdogan, Salman et son fils le prince Salman, le sous-secrétaire général américain pour les affaires politiques Jeffrey Feltman, John Kerry, Obama, Cameron, Hollande.

La Russie se trouve dans une situation à haut risque en Syrie si elle s’imagine que les autres acteurs du conflit sont rationnels. La haine ne se tempère pas par la raison. La Syrie de Bachar el-Assad ne peut pas gagner ce conflit avec la Turquie d’Erdogan. Tout comme la très sophistiquée armée de l’air russe ne peut le gagner pour lui.

Cela dit, nous nous trouvons actuellement dans une situation absurde où des milliers de militaires turcs nerveux et armés sont stationnés à leur frontière, et regardent vers la Syrie. De façon tout aussi absurde, on assiste au déploiement des avions de chasse saoudiens à la base turque d’Incirlik, à 150 kilomètres de la base aérienne russe de Khmeimim, près de Lattaquié, en Syrie. Les avions saoudiens sont stationnés avec les 5 000 pilotes et soutiens des divers avions militaires du 39e escadron de l’US Air Force, et de ceux des forces aériennes turques, ainsi que des F-15E de la Royal Air Force britannique arrivés en novembre prétendument pour se joindre à l’offensive contre État islamique. Il est intéressant de noter que la base aérienne d’Incirlik est l’une des six bases de l’Otan en Europe à disposer d’un stock d’armes nucléaires tactiques.

La base aérienne turque d’Incirlik (Étoile rouge) près de la frontière syrienne est l’une des six bases de l’Otan en Europe à détenir des stocks d’armes nucléaires tactiques.

Comme je l’explique en détail dans mon dernier ouvrage, L’hégémon à la dérive: Qui sera puni des dieux, et qui traite de l’alliance complexe, ancienne, entre ce culte de la mort que sont les Frères musulmans, et la CIA, et qui remonte à l’Arabie saoudite des années 1950, le conflit entre la Syrie d’Assad et la Turquie d’Erdogan n’a absolument rien à voir avec la religion. Ceci est un fait, et peu importe qui d’autre a décidé de se joindre au conflit de quelque côté que ce soit. Ce conflit me rappelle une bagarre de bar une fois que la première bouteille de bière a été lancée. Ce conflit n’a rien à voir avec les meurtres des chrétiens d’Orient ou autres, et ce malgré la récente rencontre entre le Pape François et le Patriarche Cyril de Moscou. Cela n’a rien à voir avec une guerre opposant les sunnites wahhabites aux chiites ou alaouites.

Le secret : «C’est le pétrole, crétin!»

Ce que peu de gens comprennent à propos de ce conflit en Syrie, et sur tout le Moyen-Orient en général, est que c’est une lutte pour le contrôle de ses réserves d’hydrocarbures. La Syrie détiendrait d’immenses réserves de pétrole sur le Plateau du Golan, occupé illégalement par Israël. L’Irak et ses immenses réserves
de pétrole à Kirkouk et ailleurs, comme les importantes réserves de pétrole en Libye et de gaz au Qatar. Ils veulent tous le pétrole, tous les cercles de pouvoir, anglais, américains, français, saoudiens, turcs, syriens, israéliens, irakiens, tous. Une grande partie du conflit entre l’Otan et la Russie est également due aux hydrocarbures. Et même le conflit larvé entre la Chine et ses voisins et avec les États-Unis en mer de Chine du Sud, est principalement à cause des réserves d’hydrocarbures.

A la lumière de cette analyse, le conflit syrien doit être compris pour ce qu’il est: un conflit entre deux personnes, Assad et Erdogan, pour le contrôle de grandes sommes d’argent qui proviennent de l’exploitation du pétrole. Ce n’est pas le début de la Troisième Guerre mondiale, comme le disait le Pape à l’aéroport Jose Marti de Cuba l’an dernier. C’est pour cela que je refuse de croire à un conflit nucléaire pour la Syrie et son pétrole.

F. William Engdahl

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Le Saker Francophone a traduit et publié la vision de Pepe Escobar datée du 20/02/2016 Source Strategic Culture qui lui affirme qu’on est dans une WW3 froide ou pas ;

Pourquoi sommes-nous dans une « Nouvelle guerre froide » ?

Je me demande parfois si nous sommes bien en 2016 et non en 1962. Ces propos du premier ministre russe Dmitri Medvedev prononcés devant 60 ministres des Affaires étrangères et de la Défense lors de la 52e Conférence sur la sécurité de Munich samedi dernier (le 13 février) n’avaient pas de quoi étonner.

Ce que certains d’entre nous qualifient de Guerre froide 2.0 depuis déjà un bon moment est devenu la Nouvelle guerre froide selon Medvedev, qui a identifié correctement l’Ukraine et la Syrie comme les principaux points chauds.

Medvedev a également rappelé que le président Poutine avait dit, lors de la même Conférence de Munich il y a neuf ans, que l’obsession des USA à propos d’un système de défense antimissile risquait de relancer la Guerre froide. Aujourd’hui, la situation est plus préoccupante, la tournure des événements depuis 2007 a été pire qu’on ne le croyait.

Lorsqu’il a signalé que les politiques de l’Otan à l’égard de la Russie demeurent hostiles et opaques, Medvedev a utilisé une formulation euphémique. Trois jours plus tôt, le secrétaire général et homme de paille de l’Otan Jens Stoltenberg avait annoncé que l’Alliance, sous le commandement du Pentagone, allait renforcer ses patrouilles navales en mer Noire.

Sans surprise, les médias institutionnels occidentaux ont qualifié le compte rendu de Medvedev d’hyperbole, en l’accusant d’exploiter les craintes des Européens. Foutaises ! Les faits sur le terrain débouchent sur un chemin dangereusement glissant qui nous mènerait de la Nouvelle guerre froide à la perspective à faire dresser les cheveux de la tête d’une Guerre chaude à propos de la Syrie, provoquée par les politiques du Pentagone, de l’Otan et du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Les comptes rendus périodiques et hyperboliques de l’Otan à propos de la politique étrangère russe pourraient se qualifier au mieux de discours alarmants. La question qui se pose, c’est si le Pentagone et les gourous du complexe militaro-industriel veulent déclencher une guerre chaude majeure avant que toute l’économie des USA n’implose de manière spectaculaire. Les géants de la finance et les politiciens qu’ils ont achetés et payés disposeraient alors du prétexte idéal pour mettre la catastrophe économique sur le dos de cette guerre plutôt que sur le casino financier.

Vers une guerre chaude à faire fondre le métal ?

Medvedev a clairement prévenu que toute intervention terrestre de la coalition dirigée par les USA dans sa prétendue guerre contre Daesh en Syrie mènerait à une autre guerre (il visait la Turquie). Il s’agit là d’une ligne à ne pas franchir établie par la Russie, que Lavrov a signifiée clairement à Kerry lors de leurs multiples réunions. Medvedev a ajouté au suspense en omettant de dire si le navire de patrouille Zelyony Dol qui se dirige vers la Syrie est muni d’ogives nucléaires pour ses missiles de croisière Kalibr.

Il est plus qu’évident que le Pentagone, tout comme l’administration Obama, sont bien au fait de la tactique désespérée du sultan Erdogan de la Turquie en faveur d’une offensive militaire directe le long de la frontière turco-syrienne. Ce qui n’est pas clair, c’est jusqu’à quel point le Pentagone et l’Otan soutiendraient cette tactique.

Il n’y a aucune preuve tangible (du moins pas encore) d’une invasion possible, sinon imminente, du nord de la Syrie par la Turquie, télécommandée directement de Washington. En pareil cas, Washington dirigerait de l’arrière une fois de plus, une forme de soutien qui transformerait les Turcs et les Saoudiens en chair à canon.

Parallèlement, ce qui ne ressort pas du tout des multiples réunions Lavrov-Kerry, ainsi que du coup de fil entre Obama et Poutine, c’est avec quel degré d’insistance Moscou a lancé des avertissements de conséquences désastreuses en cas de folle équipée turque. Au milieu de ces jeux de coulisse, et de la campagne de désinformation en cours, certains à Washington semblent comprendre les implications des avertissements russes.

Le sultan Erdogan considère que peu importe ce qu’il fera, il pourra compter sur le plein appui de l’Otan. Dans l’intervalle, comme le Saker l’a déjà analysé, toutes les forces armées russes sont sur un pied d’alerte, y compris la Flotte de la mer Noire. Elles seront donc prêtes au combat si jamais le sultan Erdogan perd les pédales.

Les faucons du Pentagone et la nébuleuse néocon calculent que Moscou craint une guerre sur deux fronts, contre la Turquie et l’Otan, et qu’il finira par reculer en Syrie. Foutaises ! Si ça se met vraiment à barder, la Russie peut mettre la Turquie K.O. à la vitesse de l’éclair. Puis si on en vient à une guerre chaude à faire fondre le métal (même hypothétique), l’Europe pourrait être envahie en trois semaines par les forces armées dont dispose la Russie sur le front occidental, d’après des sources militaires allemandes. L’Otan se montrerait alors sous son vrai jour : un déchaînement de fanfaronnades provenant de Bruxelles.

Le parti de la guerre est désespéré jusqu’à quel point ?

La diabolisation incessante de Poutine aujourd’hui devenue irrationnelle, conjuguée avec l’obsession des groupes de réflexion néocons au sujet d’une agression russe, suivent une tendance à la hausse depuis des années maintenant. La politique consiste essentiellement à faire progresser inexorablement l’Otan jusqu’à la limite orientale aux frontières de la Russie. Puis au diable le risque bien réel que la Guerre froide 2.0 se transforme en guerre nucléaire !

En ce qui concerne le Nouveau grand jeu en Eurasie, Washington veut absolument couper la Russie de l’Allemagne par tous les moyens, et empêcher la Russie de s’aligner complètement avec la Chine. Ce mantra se répétera, peu importe qui occupera la Maison-Blanche en janvier 2017. Cela revient toujours à saboter constamment l’intégration eurasiatique. L’intrigue secondaire capitale est de reléguer la Russie au rôle de puissance régionale (plutôt que mondiale).

La diabolisation incessante ne représente que l’aspect relations publiques de ce consensus à l’intérieur du périmètre à Washington. Tous les accoutrements de l’Empire du mal ont été dépoussiérés, du titre de nouvel Hitler conféré à Poutine à la sempiternelle agression russe qui se répète. L’endiguement est la religion officielle, des pays baltes à la Roumanie, d’un bout à l’autre de l’Anatolie, jusqu’au Caucase et à la mer Caspienne. La Pologne, la Roumanie et surtout la Turquie sont devenues les principaux chiens d’attaque de Washington.

La crise grave entre la Turquie et la Russie déclenchée après qu’Ankara eut abattu le Su-24 était une véritable aubaine pour le consensus de Washington. Car l’une de ses conséquences (majeures) pourrait être la mise au rancart définitive du Turkish Stream, véritable couteau dans le dos de l’intégration eurasiatique.

Moscou sait très bien que ce processus de diabolisation pas très subtil, qui non seulement vise Poutine mais s’est transformé en véritable russophobie, n’est pas prêt de s’atténuer. Car les enjeux sont trop élevés. Le complexe militaro-industriel a besoin d’un ennemi impérial puissant. Les têtes enturbannées dans les caves afghanes ou les faux califats, c’est de la petite bière. L’intégration eurasiatique (alliance entre la Russie, la Chine et l’Iran avec l’Allemagne) doit être évitée à tout prix.

Pendant ce temps, le partenariat stratégique russo-chinois progresse à un rythme soutenu. L’Allemagne veut absolument monter dans le train de la Nouvelle route de la soie. Les 4+1 (Russie, Syrie, Iran, Irak plus le Hezbollah) ont changé la donne à propos d’un changement de régime en Syrie. Il faut donc que la crainte de la Russie, cet ennemi primordial, cette menace contre les USA dans tous les domaines, comme les faucons veulent nous faire croire, plane au-dessus de l’ensemble de l’Occident, en tant que symbole de la peur. Ce que nous saurons bientôt, c’est si le parti de la guerre aux USA est désespéré au point de transformer la frontière turco-syrienne en nouveau Sarajevo, en déclenchant une Nouvelle guerre chaude létale et imprévisible.

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Bon, pour être franche, je ne crois pas qu’il faille attendre sagement la décision des psychopathes aux manettes… Nan… On sait trop, tous, de quoi ils sont capables, ils nous le prouvent et je vous l’ai expliquée, dans le détail, dans ce dernier billet ; Rayon de lumière d’Asie et c’est pourquoi, une fois encore j’appelle à Faire tomber l’Empire… et d’où nous sommes en nous interconnectant, grâce à Internet, dont les politicards français essaient de nous  priver ; Tenez c’est là ; Les rézosociaux en question…

Parole d’une Superflue notoire ; Boitillante, mais debout !

 JBL1960